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mardi 29 juillet 2025

Le niveau baisse ? Bradons les diplômes…

Bien sûr, ce n’est pas nouveau, et remonte à plus de 30 ans. Mais il n’est pas inintéressant de constater à quel point, là aussi, il y a continuité entre les trois pôles du bloc central, du PS à LR en passant par les centristes. En somme, les résultats de 2025, avec un taux de réussite du baccalauréat encore en hausse, à 91,8% montrent que rien n’a changé dans la direction délétère de notre système éducatif.


 

Baisser la barre plus vite que le niveau

 

mardi 18 septembre 2012

Violences à l’école : le calvaire des professeurs


La semaine dernière, deux enseignants ont été gravement aggressés par des élèves à Bordeaux et près de Poitiers. Comme d’habitude, les politiques réagissent avec compassion mais aucune mesure concrète ne semble vouloir être mise en place pour mettre fin à cette chienlit.

Des professeurs abandonnés

Comme le rapporte la Dépêche, mercredi dernier, c’est une enseignante de la Vienne qui a été agressée, en pleine classe, par une mère de famille qui n’était pas contente d’une remarque faite à son enfant. Il y a quelques décennies, quand un professeur faisait une remarque à un élève sur son bulletin ou ses copies, les parents demandaient des comptes à leur progéniture. Maintenant, malgré un sérieux relâchement de la notation, ce sont les professeurs qui sont mis en cause !

L’aggression de Bordeaux a été extrêmement violente puisqu’un élève de 18 ans, qui avait contesté la présentation du système politique du Maroc, dont il est originaire, a littéralement passé à tabac son professeur après avoir été convoqué par le principal. Si le papier de la Dépêche dénonce clairement la violence de cette agression, d’autres comptes-rendus laissent songeur. La Nouvelle République affirme que « l’élève aurait voulu approfondir le débat, l’enseignant aurait refusé et sa colère aurait été provoquée par le fait que le professeur a menacé de prévenir son père ».

Certes, il n’y a pas justification de l’aggression mais la mise en perspective n’en est pas loin… Le Parisien rapporte les propos du professeur agressé, qui évoque « un raidissement momentané de son élève, en proie à des difficultés familiales et personnelles. Il ne m’a pas cassé la gueule, mais il m’a brisé le cœur ». C’est à peine s’il n’excuse son agresseur pour son geste pourtant totalement inadmissible. Cette tolérance et ce relativisme à l’égard de la violence des jeunes sont proprement stupéfiants.

Que faire ?

jeudi 12 avril 2012

Il faut sauver l’histoire et la géographie


Hier, je représentais Nicolas Dupont-Aignan à une réunion de l’Association des Professeurs d’Histoire-Géographie (l’APHG) qui faisait un point sur ses initiatives pour sauver ces matières essentielles des réformes scandaleuses menées depuis cinq ans.

Des matières essentielles

J’étais particulièrement heureux de représenter NDA hier soir car le sujet me touche particulièrement. En effet, j’ai fait une terminale scientifique (C à l’époque) et pourtant l’histoire géographie a fini par devenir ma matière préférée (et l’est restée en classe préparatoire commerciale). En fait, ce sont sans doute ces matières qui m’ont détourné d’une carrière d’ingénieur à laquelle je me destinais depuis le début du collège. Des matières qui ont éveillé mon goût pour la politique.

L’histoire et la géographie sont des matières essentielles. Des matières qui permettent aux élèves de mieux comprendre le monde qui les entoure, de leur donner de la perspective, de pouvoir exercer ensuite leur esprit critique sur l’information qu’ils reçoivent. En fait, ce sont les matières qui forment les citoyens de demain. En cela, il est particulièrement importants de les conserver en terminale, à un âge où les élèves vont accéder, ou viennent tout juste d’accéder, au droit de vote.

Mais l’histoire et la géographie, ce sont aussi des matières qui enseignent la culture d’un pays, son histoire, ce qui réunit une nation et ses habitants. Elles sont donc profondément constitutives de notre identité. Elles sont une partie du ciment qui lie un Etat et ses citoyens. Elles nous enseignent également la différence avec les autres nations. En fait, elles nous enseignent une partie de ce que nous sommes. Voilà pourquoi elles ne sauraient être optionnelles au lycée, quelque soit la classe.

Des réformes révoltantes

dimanche 18 mars 2012

Baccalauréat : la grande braderie


Cette semaine, Luc Châtel a annoncé une nouvelle réforme du baccalauréat, qui a bien évidemment déclenchée les protestations des syndicats lycéens. L’occasion de faire un petit point sur l’affaiblissement de cette belle institution française qu’est le baccalauréat.

Un chef d’œuvre en péril

Le baccalauréat, c’est un rite initiatique pour les Français, un point de passage obligatoire, un symbole du passage à l’âge adulte, qui sépare le lycée de l’enseignement supérieur pour une partie de la jeunesse. Il y a quelques décennies, c’était aussi une garantie d’avenir professionnel. Aujourd’hui malheureusement, ce n’est plus qu’une étape, sachant que même un bac +5 ne garantit pas forcément de trouver un emploi, alors que d’autres formations l’assurent bien mieux.

L’autre immense avantage du baccalauréat est son aspect profondément républicain. Même si cela est bien sûr plus stressant que le contrôle continu, l’intérêt est de juger toute une génération sur le même examen, de manière anonyme et totalement égalitaire. La valeur d’un baccalauréat est exactement la même, quelques soient les régions ou les lycées d’origine. En 1970, 20% d’une génération obtenait le baccalauréat. Aujourd’hui, ce taux est monté à 64%, stable depuis 2000.

On pourrait se féliciter de cette progression, si elle indiquait une amélioration du niveau d’études de la population. Mais elle s’explique surtout par un abaissement du niveau, comme le révèle malheureusement cette étude. Et cela se retrouve dans l’évolution du nombre de mentions. Quand 0,8% des bacheliers avaient une mention très bien en 1990, on a atteint 5% en 2006 et 7% en 2010 (alors que 5% des bacheliers avaient une mention bien en 1990).

Un pansement sur une jambe de bois

dimanche 26 février 2012

La double faillite de l’éducation nationale


Presque tous les indicateurs sont au rouge pour notre système éducatif, entre notre classement PISA, le fait que 20% de nos élèves quittent le système éducatif sans maîtriser les savoirs fondamentaux, mais aussi la démoralisation profonde de nos enseignants.

Un problème de contenu…

Les raisons de cet immense malaise sont multiples et de nombreux intellectuels se sont penchés sur ces problèmes. Les méthodes d’éducation sont en cause : l’apprentissage de la lecture par la méthode globale a démontré de graves limites sans que les ministres n’aient réussi à véritablement l’éradiquer du fait de la résistance de l’administration de la rue de Grenelle. Paradoxalement, nous multiplions les enseignements exotiques alors que les bases ne sont pas possédées.

mercredi 26 octobre 2011

Le calvaire des professeurs


Il y a deux semaines, un professeur s’immolait par le feu dans son lycée de Béziers. Parallèlement, le Monde faisait un article sur une étude qui révèle que 17% des professeurs souffrent de « burn out », un grave épuisement physique et mental.

Quand l’Etat abandonne les professeurs

L’étude révélée par le Monde est proprement effrayante. Un professeur sur six serait dans un état très difficile. En clair, n’importe quel élève de collège ou de lycée a un ou deux professeurs qui souffrent d’un grave épuisement physique et mental. Cela est doublement révoltant. Tout d’abord, il est inacceptable que l’Etat laisse ainsi les personnes en charge de l’éducation de la jeunesse à l’abandon, mal à l’aise dans leur métier, 30% souhaitant même le quitter.