lundi 12 février 2018

Japon : nouvelles preuves de la réussite des Abenomics

Ce qui se passe au Japon devrait faire réfléchir tous les dirigeants européens, tant l’exemple d’un pays développé, à la démographie déclinante et endetté, devrait nous faire réfléchir. Malheureusement, plus de cinq ans après l’arrivée au pouvoir de Shinzo Abe, le succès de sa politique économique est trop souvent ignoré, même si les dernières statistiques ont été rapportées par le Monde et le Point.


L’exact inverse des politiques européennes

Quand l’UE promeut un libre-échange dogmatique et sans mesure, des politiques budgétaires austéritaires et la monétisation des dettes publiques la plus parcimonieuse des pays dits développés, le Japon de Shinzo Abe a pris le parti inverse. Il maintient une politique commerciale à géométrie très variable, pratiquant un protectionnisme féroce dans certains domaines, comme l’agriculture, où les importations de riz sont taxées à plus de 300%, ou l’automobile, où plus de 90% des voitures vendues localement sont produites localement. En arrivant au pouvoir en 2012, malgré des déficits proches de ceux de la Grèce de 2010, Shinzo Abe a choisi de relancer l’économie par la dépense budgétaire.


Les dernières statistiques du pays sont éclatantes : 7ème trimestre de croissance, qui accélère. Le pays affiche une progression proche de 2%, d’autant plus remarquable avec une population en baisse, il est aussi sorti de la déflation, avec une inflation légèrement positive, à 0,8% en fin d’année dernière. Sur le marché du travail, il y a 1,56 offre d’emploi par chômeur, ce qui devrait soutenir la hausse des salaires qu’appelle le premier ministre. Encore une curiosité du pays du soleil levant par rapport à nos pays européens où nos dirigeants n’ont de cesse, au contraire, d’appeler à toujours plus de compétitivité, quand ils ne permettent pas carrément leur baisse par différentes manœuvres…


Bien sûr, le Japon n’est pas un exemple pour tout. Mais il est tout de même frappant de voir comment un pays à un stade de développement proche du nôtre peut mener des politiques radicalement différentes des nôtres. Et son succès aujourd’hui démontre de facto que les politiques qui sont menées en Europe depuis 30 ans sont des erreurs complètes. A bon entendeur…

27 commentaires:

  1. En semble vouloir toujours ignorer que dans l'UE c'est une oligarchie financière qui dirige l'administration extra territoriale de Bruxelles et n'a point comme "mandat" le bonheur des peuples!

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  2. Manifestement, le protectionnisme n'a pas empêché l'économie du Japon de connaitre de sérieux problèmes depuis plus de 20 ans.

    Le protectionnisme n'a donc rien à voir avec les améliorations récentes, à tel point que le Japon ouvre son marché fortement, tout comme la Corée :

    " le Japon est motivé par le concurrent sud-coréen qui, grâce à l'accord de libre-échange, a augmenté de 55 % ses exportations automobiles vers l'Europe depuis 2011, tandis que l'Europe les a triplées vers la Corée du Sud, résorbant son déficit commercial historique."

    http://www.lepoint.fr/politique/emmanuel-berretta/l-europe-et-le-japon-relancent-leurs-affaires-11-12-2017-2178873_1897.php

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    1. Cher Anonyme,
      Auriez-vous par hasard une source un peu plus sérieuse que le magazine de François Pinault ?

      Anonyme

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  3. @ Laurent Herblay, voici ce qu'écrivait Patrick Artus en novembre dernier:

    Quels que soient les développements à court terme, ne nourrir pour l’instant aucun espoir en ce qui concerne le Japon

    On observe aujourd’hui une reprise de la croissance au Japon, qui est due aux exportations, au logement et aux dépenses publiques. Mais il ne faudrait pas que ceci conduise à des espoirs infondés en ce qui concerne l’économie japonaise, tant que le partage des revenus continue à se déformer au détriment des salariés.
    En effet :

    -la déformation du partage des revenus au détriment des salariés affaiblit structurellement la demande des ménages, conduit à une profitabilité inutilement élevée des entreprises, donc à une utilisation inefficace de l’épargne et à une croissance structurellement faible ;

    -la faiblesse de la demande privée impose le maintien d’une politique budgétaire expansionniste et de la hausse du taux d’endettement public ;

    -ce qui à son tour impose le maintien d’une politique monétaire ultra expansionniste, puisque la Banque Centrale doit à la fois monétiser la dette publique et maintenir des taux d’intérêt à long terme très bas ;

    -tout ceci ne peut se terminer que par une crise : une crise de la dette et des prix des actifs (comme à la fin des années 1980) si un choc non anticipé (inflation importée, contagion des taux d’intérêt sur les autres devises) fait remonter les taux d’intérêt ; une crise de change si l’excès de liquidité créé par la Banque Centrale finit par être investi en quantité importante à l’étranger. Une moindre segmentation des marchés financiers du Japon par rapport au Reste du Monde aurait alors des effets très dangereux. La politique monétaire et la politique budgétaire ne peuvent pas perpétuellement compenser la déformation du partage des revenus.

    Qu'en pensez-vous ?

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    1. Dans un rapport de février 2016, le FMI avait déjà préconisé de compléter les Abenomics par une politique en faveur des salaires : http://www.imf.org/external/pubs/ft/wp/2016/wp1620.pdf

      YPB

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  4. @ Anonyme 10h41

    Le protectionnisme est ancien et ce n’est pas ce qui explique l’amélioration, mais une relance budgétaire couplée à la monétisation de la dette publique. L’ouverture du marché coréen, c’est une en partie une illusion. On ne part pas du tout des mêmes volumes de vente dans les deux cas…

    @ Moi

    Comme je le précise en conclusion, il est bien évident que tout ne va pas bien au Japon. Bien sûr, la hausse des inégalités y sévit également. Artus se tromperait en revanche s’il parlait de hausse du taux d’endettement public car la dette nette baisse du fait de la monétisation. En effet, il y a des risques, mais le Japon a beaucoup gagné depuis 2012.

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  5. "L’ouverture du marché coréen, c’est une en partie une illusion."

    Quelle illusion ? La Corée et le Japon abandonnent le protectionnisme pour la simple raison que c'est inutile et même nocif, sauf pour les produits agricoles qui ne représentent pas grand chose du PIB.

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    1. Ce qui est stupide c'est le fait de nier les réussites du protectionnisme contrairement au libre-échange intégral destructeur d'emplois. Mais un ignare tenant de la pensée unique ne peut le comprendre

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  6. "Ce qui est stupide c'est le fait de nier les réussites du protectionnisme contrairement au libre-échange intégral destructeur d'emplois. Mais un ignare tenant de la pensée unique ne peut le comprendre"

    Manifestement, les gouvernements japonais et coréens sont stupides puisqu'ils abandonnent le protectionnisme...

    La stupidité est en fait dans votre camp d'ignare qui ignore toutes les études qui ont montré l’inefficacité du protectionnisme dans grande majorité des cas.

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    1. "[…] toutes les études qui ont montré l’inefficacité du protectionnisme dans grande majorité des cas"

      Quelles études ? Vous les avez lues ? Pourquoi ne pas les citer, puisque vous affectez de les connaître ? De fait, il en existe, mais elles servent surtout à alimenter des mythes, sur la base d'une vision idéalisée du libre-échange. Voir l'excellent article de G. Giraud : "L'épouvantail du protectionnisme", Revue Projet 1/ 2011 (n° 320), p. 80-89 (https://www.cairn.info/revue-projet-2011-1-page-80.htm).

      Pour ce qui est de la place d'un protectionnisme intelligent (rien à voir évidemment avec des fantasmes d'autarcie) dans l'histoire des idées et des pratiques économiques, E. Reinert a écrit des passages magistraux sur cette question, appuyés sur l'étude de cinq siècles d'histoire économique. Bref, comme le rappelle A. Grandjean, la littérature économique tend au contraire à démontrer que les vertus proclamées du libre-échange sont plus que discutables et conditionnées à des hypothèses non vérifiées en réalité (https://alaingrandjean.fr/2013/12/02/la-chasse-aux-dogmes).

      En ce qui concerne le cas particulier du mercantilisme du Japon, ce pays n'a aucun motif d'abandonner intégralement des stratégies qui se sont révélées efficaces et qui n'ont jamais été mises en œuvre de manière dogmatique (sur ce point, voir notamment les travaux de M. Shinohara sur la politique économique d'après-guerre).

      YPB

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    2. Ils ne l'abandonnent pas pour certains de leur secteur ignare. Et ce n'est pas parce que l'argent devient roi, qu'il faut aller dans une voie qui droit dans le mur, comme vos idées.

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  7. "Quelles études ? Vous les avez lues ? Pourquoi ne pas les citer, puisque vous affectez de les connaître ?"

    J'ai lu et cité sur ce blog les études sur le protectionnisme qui démontrent que pour les pays développés ça n'a aucun intérêt.

    Mais on ne convainc pas un "croyant" imbu de pensée magique.

    "Pour ce qui est de la place d'un protectionnisme intelligent (rien à voir évidemment avec des fantasmes d'autarcie) dans l'histoire des idées et des pratiques économiques"

    C'est quoi un protectionnisme intelligent ? Expliquez !

    "De manière générale, les statistiques ne montrent pas de relation significative entre poids des échanges et inégalités de revenus. C’est encore plus vrai quand on mesure les inégalités après transferts sociaux. Les pays les plus ouverts ne sont pas forcément les plus inégalitaires. Certains d’entre eux, à l’instar de la Belgique ou du Danemark, où la redistribution réduit presque de moitié le coefficient de Gini, sont même parmi ceux qui redistribuent le plus les revenus. Comment interpréter tout ceci ?"

    https://education.francetv.fr/matiere/economie/premiere/video/pays-ouvert-aux-echanges?sectionPlaylist&series=decod-eco

    Vos citations sont périmées et plus du tout adaptées aux chaines de valeur actuelles.

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    1. Qu'est-ce qu'un protectionnisme intelligent ?

      Voir les auteurs que j'ai cités, en premier lieu Reinert, que vous auriez sans doute à cœur de réfuter si cela ne devait vous coûter un travail que vous n'êtes pas prêt à fournir ici… Pour un résumé de quelques-unes de ses thèses à l'intention de ceux qui n'ont pas encore lu son livre, voir cette vidéo, à l'occasion d'une conférence parisienne de 2012 : https://www.dailymotion.com/video/xpochw

      Dans une perspective néochartaliste (la Modern Money Theory des anglo-saxons), W. Mitchell a fortement argumenté sur le mythe économique des vertus du libre-échange dans une série de trois articles approfondis sous le titre "The case against free trade" :

      http://bilbo.economicoutlook.net/blog/?p=34677

      http://bilbo.economicoutlook.net/blog/?p=34743

      http://bilbo.economicoutlook.net/blog/?p=34864

      Cela date d'octobre-novembre 2016, mais on va nous dire sans doute que c'est périmé et plus adapté aux chaînes de valeurs actuelles…

      YPB

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  8. Je n'ai pas d'étude pour l'illustrer, mais je crois comprendre que le droit du travail penche beaucoup plus en faveur des patrons au Japon qu'en France.

    Si tel est le cas, dans quelle mesure cela contribue à cette performance économique ?

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    1. Au contraire, le droit social favorable aux entreprises réduit le pouvoir de négociation des salariés et fait baisser les salaires, d'où risque de déflation, déformation du partage des revenus au détriment des salariés avec les conséquences évoquées par P. Artus que j'ai cité plus haut.

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  9. Si les indicateurs macro-économiques du Japon sont dans le vert, c'est une bonne nouvelle.

    Mais est-ce que cette embelie profite à tous ? Ou davantage aux plus riches, creusant ainsi les inégalités ?

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  10. " mais on va nous dire sans doute que c'est périmé et plus adapté aux chaînes de valeurs actuelles"

    C'est périmé car ça ne traite que de cas très anciens de pays occidentaux qui n'ont désormais aucun intérêt au protectionnisme. Ils se référent tous à List qui lui même désapprouvait le protectionnisme pour les économies développées.

    Manifestement, vous ne comprenez rien au processus des chaines de valeurs ajoutées industrielles, je pense que vous n'avez même jamais travaillé dans l'industrie, vous n'y connaissez rien, tout simplement, ce qui explique votre pensée magique imbibée d'ignorance de ce dont vous prétendez parler.

    Le cas de protectionnisme sur les pneus aux USA est la démonstration flagrante de la bêtise du protectionnisme.

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    1. "je pense que vous n'avez même jamais travaillé dans l'industrie".

      La belle affaire, pour le sujet dont nous traitons. Parce que ceux qui ont travaillé dans l'industrie comprennent tout des réalités du commerce international et des données macroéconomiques de fond ? Parce que leur lecture des faits économiques est entièrement libre de tout a priori idéologique et pas du tout influencée par une grille d'analyse ? Quelle blague… Et les références que j'ai citées se réfèrent à nombre de données récentes ou situées en dehors du monde occidental, contrairement à ce que vous affirmez.

      Quant au mantra que vous ressassez sur les chaînes de valeur, je doute que vous en compreniez vous-même la portée réelle. On a aussi invoqué l'internationalisation des chaînes de valeur pour réduire à rien l'importance des écarts du taux de change réel dans le commerce international, mais cet argument a été clairement réfuté par la littérature économique récente : Johnson, R C, and G Noguera, “Fragmentation and Trade in Value Added over Four Decades.” NBER Working Paper n°18186, Harvard, NBER, 2012 ou encore R. Duval, K. Cheng, K. Hwa Oh, R. Saraf, and D. Seneviratne, “Trade Integration and Business Cycle Synchronization : A Reappraisal with Focus on Asia,” IMF Working Paper n° 14/52, International Monetary Fund, Washington DC, 2014. L’édition 2017 du rapport External Sector Report du FMI confirme ces analyses.

      Jouer intelligemment sa partie sur le marché international n'implique nullement de renoncer aux échanges et d'ignorer les chaînes de valeurs ajoutées. Mais il faut d'abord se débarrasser de la vulgate libre-échangiste qui a débouché sur ce que Giraud a justement appelé un travail d'aplatissement intellectuel, en ramenant toute forme de critique de l'idéologie libre-échangiste à une manifestation d'obscurantisme. Dani Rodrik, qui ne s'est jamais présenté comme un partisan du protectionnisme, n'en n'a pas moins développé une critique acerbe d'une telle approche idéologique. C'est cela même qui est en jeu : non pas défendre le protectionnisme au sens des illusions d'une fermeture aux échanges, mais se mettre en mesure de ne pas être victime d'un échange inégal destructeur au nom d'une doxa, celle du libre-échange, qui inviterait à affecter d'ignorer les conséquences réelles du dumping social, monétaire ou environnemental.

      YPB

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    2. Du grand n'importe quoi, comme d'hab. Les USA obtiennent de très bons succès économiques avec l'admnistration protectionniste actuelle. Quant à vos liens "pays ouverts aux échanges", quel bel exemple de partialité "mondialiste".

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  11. "Quant au mantra que vous ressassez sur les chaînes de valeur, je doute que vous en compreniez vous-même la portée réelle."

    Si, si, je vous assure que quand vous travaillez dans l'industrie vous voyez tous les détails qui relèvent des flux internationaux financiers, technologiques, ça s'appelle un travail et une expertise de terrain qui confirment que votre protectionnisme c'est du flan théocratique, complètement à côté de la plaque et qui provoquerait une catastrophe en France qui pourtant n'a pas besoin de ça, tellement ses cadres, politocards et chefs d'entreprises sont déjà souvent d'un niveau de crétinerie sidérante.

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  12. "Mais il faut d'abord se débarrasser de la vulgate libre-échangiste qui a débouché sur ce que Giraud a justement appelé un travail d'aplatissement intellectuel"

    Ca ne veut rien dire, pas plus que votre protectionnisme "intelligent" qui n'est que du packaging idéologique flou dont on ne sait rien du contenu. Vous êtes tout simplement incapable de décrire ce que serait un protectionnisme "intelligent" donc c'est du gloubiboulga de démagogue digne d'un marchand de tapis ou d'un gourou de secte, une arnaque.

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    1. Vous êtes fâché avec la logique… Vous nous serinez que "quand on a travaillé dans l'industrie, on sait, on comprend, on a une expertise de terrain, etc.", tout en crachant sur ces crétins de cadres et chefs d'entreprise français qui n'y comprennent rien. Comment se fait-il donc que leur expérience de terrain ne leur ait rien appris ? En gros, votre formule est valide, sauf lorsqu'elle s'applique à des Français, parmi lesquels vous êtes sans doute l'heureuse exception ? Ou alors il faut supposer que travailler dans un secteur d'activité ne suffit pas à garantir une expertise lorsqu'on a la tête farcie d'illusions.

      Vous n'avez strictement rien démontré, comme à votre habitude, et j'ai suffisamment argumenté – références à l'appui – pour que la charge de la preuve ne m'incombe pas. Le protectionnisme intelligent, ce n'est pas, je le redis, l'autarcie ou la guerre commerciale permanente, mais c'est le bon sens qui consiste à refuser les conditions d'un commerce inégal où l'on serait la dupe d'une prétendue liberté des échanges ; c'est ce que décrivent les auteurs que j'ai cités. Qu'opposez-vous d'ailleurs à ce que vous appelez protectionnisme, sans jamais vous-même définir ce que vous entendez par là ? Un libre-échange théorique dont vous seriez incapable de trouver un équivalent concret dans le monde réel. Comme l'a écrit récemment P. Mishra dans un article fouillé du NYT, ce que révèle le succès chinois dans les échanges internationaux, c'est qu'aucun de ceux qui prônent le "libre-échange" ne le pratique effectivement : "https://www.nytimes.com/2018/02/07/magazine/the-rise-of-china-and-the-fall-of-the-free-trade-myth.html".

      Merci de définir par ailleurs la notion de "flanc théocratique" appliquée au protectionnisme, le dadaïsme n'ayant jamais été ma tasse de thé. Mais quelque chose me dit que c'est de la même eau que "articulation argumentative archéologisée" auquel nous avons eu droit il y a quelques mois… Un autre que moi a dit tout ce qu'il fallait en penser. Pour ce qui est du flanc, vous êtes effectivement un maître.

      YPB

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  13. @ YPB et anonyme

    Merci de démontrer de quel côté est la raison et de quel côté est le dogmatisme vide d’argument. D’un côté, des références universitaires solides, de l’autre, des raccourcis ridicules et un pauvre article de francetv qui affirme qu’il n’y a pas de lien entre poids des échanges et inégalités : je n’ai jamais dit qu’il y avait un lien… Les ultralibéraux essaient constamment de s’en sortir par des nuages de fumée…


    @ Troll ultralibéral

    La Corée et le Japon qui abandonne le protectionnisme ? Qu’ils le deviennent un peu moins, pourquoi pas, et encore, le diable est dans le détail. N’oublions pas que les droits de douane sur le riz étaient récemment supérieurs à 200 et 300% respectivement, qu’il y avait beaucoup d’autres barrières outre les droits de douane. Et ce n’est pas le seul secteur loin de là : l’automobile, 1ère industrie, est un cas flagrant.

    « Toutes les études qui ont montré l’inefficacité du protectionnisme » : amusant, YPB vous renvoie à des études sérieuses, mais pas vous… La seule chose chose à laquelle vous renvoyez est à côté de la plaque…

    Bien d’accord sur les inégalités en revanche. C’est un sujet dont je parle depuis longtemps.

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  14. "Un libre-échange théorique dont vous seriez incapable de trouver un équivalent concret dans le monde réel."

    Ah bon, alors de quoi vous plaignez vous ?

    "tout en crachant sur ces crétins de cadres et chefs d'entreprise français qui n'y comprennent rien."

    Les faits monsieur, les faits sont là, une balance commerciale déficitaire en permanence... et une médiocre qualité des produits ainsi du management français.

    Mais on ne convainc pas les ignorants fat de votre espèce qui s'ignorent, et vous ignorez tout de l'industrie en France et ailleurs.

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    1. "Les études dénonçant les effets du protectionnisme sont majoritaires, mais étant un obscurantiste adepte de la magie, vous êtes incapable d'en saisir les démonstrations étayées par les faits".

      Comme si la somme de vos falsifications, interprétations superficielles et lectures tendancieuses vous rendait crédible… Vous évoquez à la légère une littérature que vous ne connaissez que superficiellement en affectant d'ignorer le caractère très souvent dogmatique des argumentaires en faveur du libre-échange (ce qui ne veut pas dire que toutes les critiques de préconisations protectionnistes soient infondées). Il devrait pourtant vous être facile, du haut de votre supériorité autoproclamée, de réfuter un "ignorant" comme Gaël Giraud… Vous devriez aussi tenter de discréditer Erik Reinert, économiste érudit qui a réuni chez lui la plus grande bibliothèque privée au monde d'ouvrages d'histoire économique, en expliquant qu'il ignore la savante bibliographie libre-échangiste que vous prétendez maîtriser…

      Vous procédez toujours de la même manière à chacune de vos interventions, qui sont d'ailleurs aisément repérables de ce fait. Vous affectez d'engager une réfutation sur la base d'une ou deux références paresseuses. Que quelqu'un vous apporte la contadiction d'une manière un peu vigoureuse et vous passez au mépris non moins facile en exigeant des démonstrations que vous ne lirez pas et des références que vous affecterez de mépriser sans les avoir lues. La troisième étape est la crise de nerfs et un flot d'injures. L'idée qu'il soit finalement assez plaisant de polémiquer avec des individus aussi incapables de se maîtriser semble vous échapper.

      Et ne cherchez pas à faire croire que j'ai pris la défense du patronat français. Ce n'est absolument pas le cas. Mais c'est à vous qu'il incombe de répondre à la contradiction patente consistant à vous prévaloir de la supériorité intellectuelle absolue que confère à vos yeux une expérience de terrain dans l'industrie, lorsque vous déniez cette même supériorité à la quasi-totalité des cadres et patrons français dotés d'une expertise pratique équivalente.

      C'est sans doute cette même prétention à être un génie méconnu qui vous a conduit à écrire des sottises sur des questions monétaires que vous n'avez pas étudiées ou sur la polémique relative à l'impact économique de l'immigration en Floride (citer l'article de Clemens et Hunt, en ignorant ou affectant d'ignorer les réponses argumentées que Borjas et d'autres ont pu apporter) ?

      "Mais on ne convainc pas les ignorants fat [sic] de votre espèce qui s'ignorent".

      Je ne sais pas tout, cela va de soi. Mais lorsque vous parlez d'"articulation argumentative archéologisée" ou de "flanc théocratique", devinez qui passe pour un fat ? Lorsqu'il m'est arrivé d'identifier des erreurs ou des ambiguïtés dans certains de mes posts, je les ai moi-même signalées. On attend encore de vous la même rigueur morale et intellectuelle. Vous voulez tout de même me faire passer pour un ignorant à la comprenette un peu lente ? Chiche. Mais réessayez plus fort. Et sans amphigouri grotesque.

      YPB

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  15. " N’oublions pas que les droits de douane sur le riz étaient récemment supérieurs à 200 et 300% respectivement, qu’il y avait beaucoup d’autres barrières outre les droits de douane. Et ce n’est pas le seul secteur loin de là : l’automobile, 1ère industrie, est un cas flagrant."

    Du fait du vide de votre argumentation, vous en venez au insultes du type "troll", pauvre type pathétique...

    Il n'y a plus de barrières au marché automobile dans ces pays, on vous l'a déjà dit,vous êtes bouché à l’émeri, et le riz représente peanuts du PIB du Japon.

    Les études dénonçant les effets du protectionnisme sont majoritaires, mais étant un obscurantiste adepte de la magie, vous êtes incapable d'en saisir les démonstrations étayées par les faits.

    De toutes façons, vous êtes ridicule tout comme ceux de votre meute de benêts insignifiants et bas de plafond.

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  16. En vide d'argumentation, vous vous y connaissez, avec vos pseudo arguments sans la moindre preuve (où sont vos études ou autres preuves de démantèlement des barrières douanières sur l'automobile). Le riz, c'est le premier aliment en Asie, c'est donc important.

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