samedi 14 avril 2018

La bulle Tesla proche de l’explosion ?

On peut voir dans Tesla celui qui a détrôné les limousines BMW et Mercedes en Europe en 2017, dont la valorisation boursière dépasse celle de Ford et GM, qui révolutionnerait toute l’industrie automobile. Mais, de plus en plus, on peut aussi et surtout y voir une bulle boursouflée, dont l’épaisseur s’affine et menace d’éclater avec l’arrivée de la concurrence et son désastre opérationnel.


Quand il n’y a plus que la surface qui tient

Un optimiste pourra s’appuyer sur le fait que la Model S a devancé la classe S de Mercedes et la série 7 de BMW en Europe en 2017, semblant annonçant le renversement d’un monde automobile ancien par un nouveau monde. Cela justifierait les quelques 50 milliards de valorisation boursière pour seulement 12 de chiffre d’affaire et près de 2 de pertes l’an dernier. Après tout, avec la modèle 3, Tesla devrait changer de division et rentrer dans la cour des grands, justifiant les extravagants chiffres du plan d’Elon Musk, pour qui l’entreprise devrait peser 650 milliards de dollars en bourse ce qui devrait permettre au patron de l’entreprise de gagner la bagatelle de 56 milliards de dollars.

Mais chaque jour qui passe semble indiquer de plus en plus qu’il ne s’agit que de plans sur la comète tant l’entreprise cafouille opérationnellement et financièrement. Si le rappel de 123 000 voitures pour un défaut de direction assistée n’est pas indigne dans une industrie où les rappels sont assez courants, en revanche, le départ de feu dans son usine l’est moins. Mais le plus dramatique est sans la tragi-comédie autour de l’augmentation de la production de la Model 3. Elon Musk avait annoncé qu’il produirait 2500 voitures sur la dernière semaine du premier trimestre. L’entreprise a échoué et n’a atteint que le chiffre de 2020 voitures, mais d’une manière totalement artificielle et insoutenable.

En effet, sur les 12 premières semaines, le constructeur n’a produit que 7746 voitures, soit 646 en moyenne par semaine. Le chiffre exceptionnel de la 13ème semaine n’a été obtenu qu’en faisant travailler les employés 7 jours sur 7 et en mobilisant les employés des autres chaines. Bloomberg estime que la production est retombée de près de 40% après… On peut même douter de la pertinence de ces accélérations totalement dopées de fin de trimestre, une forme d’affichage totalement superficielle, qui pourrait désorganiser plus encore un appareil de production qui n’en a pas besoin, et dont les spécialistes soulignent de très mauvais choix structurels, comme un excès d’automatisation.


La seule chose qui tient encore Tesla en vie, c’est l’incroyable confiance des marchés, qui jugent toujours que l’entreprise vaut 50 milliards de dollars, malgré un bilan opérationnel et financier désastreux, et l’arrivée très prochaine de la concurrence de tous les constructeurs premiums. Difficile de ne pas y voir un signe de plus d’exubérance irrationnel. Mais le mur de la réalité pourrait vite s’approcher.

2 commentaires:

  1. Il faudra vous intéresser à GM qui va subir de plein fouet la réponse de la Chine aux mesures protectionnistes de Trump :

    https://www.bloomberg.com/view/articles/2018-04-12/in-trade-spat-china-has-a-secret-weapon

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  2. Vendredi 13 avril, les médias pro-OTAN avaient donné cette information très importante :

    « Les inspecteurs de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) doivent arriver samedi matin en Syrie pour débuter leur enquête sur les lieux de l'attaque présumée. L'OIAC devra établir s'il y a eu, ou non, utilisation d'armes chimiques, mais n'aura pas la possibilité d'enquêter sur l'origine de l'attaque. »

    La question est donc :

    Pourquoi les membres de l'OTAN ont-ils bombardé la Syrie avant d'avoir eu le résultat de l'enquête de l'OIAC ?

    Si les membres de l'OTAN avaient été de bonne foi, ils auraient dû attendre le résultat de l'enquête de l'OIAC, et ensuite ils auraient dû prendre une décision de bombardement ou alors de non-bombardement.

    Or les membres de l'OTAN se sont dépêchés de bombarder la Syrie avant même le début de l'enquête de l'OIAC.

    Comme d'habitude, le Royaume-Uni, la France et les nations occidentales se sont comportées en caniches des Etats-Unis.

    Theresa May et Emmanuel Macron sont les caniches des Etats-Unis.

    https://media.paperblog.fr/i/484/4848858/coiffures-bizarres-dun-chien-photos-L-_HT_nN.jpeg

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