mercredi 24 avril 2019

Rassemblé, le camp du Frexit ne serait-il pas bien plus fort ?



La division réduit, l’addition multiplie

La porte a été à nouveau ouverte en grand par Florian Philippot mardi matin sur France Inter, en affirmant qu’il « aimerait qu’on puisse avoir une liste commune avec François Asselineau ». L’idée semble logique : les deux hommes défendent une idée aujourd’hui dans les marges de notre débat public, et une telle union rappelle le précédent de 1999, quand Charles Pasqua et Philippe de Villiers s’étaient rassemblés pour battre alors la liste du RPR conduite par Nicolas Sarkozy. Ici, l’idée d’une union semble naturelle pour deux listes qui défendent probablement l’idée la plus importante aujourd’hui pour notre pays : la sortie du cadre anti-démocratique, antisocial et anti-économique de l’UE.

Les divergences ne sont-elles pas totalement accessoires par rapport à ce combat premier que nous devons mener pour reprendre en main notre destin et sortir de l’oligo-libéralisme ? N’y-a-t-il pas bien moins de divergences entre Philippot et Asselineau qu’il n’y en avait au sein de la majorité gaulliste des années 1960 ? La cause du Frexit n’est-elle pas une cause qui appelle à un rassemblement façon CNR, où l’on oublie ce qui pourrait nous diviser pour se consacrer à l’essentiel : la défense de la démocratie, de la France et d’un modèle de société avec un juste partage des richesses et une protection des citoyens abandonnés aux eaux glacés du laisser-faire et du laisser-passer ?

Bien sûr, certains trouveront des obstacles à un tel rapprochement, même s’il peut prendre la forme d’une simple liste commune de circonstances. L’appartenance passée de Philippot au FN en rebutera certains. Mais à ceux-ci, je voudrais rappeler que j’ai toujours combattu le FN, les ambiguités de NDA à son égard étant une raison de mon départ de DLR, dénonçant les mensonges et limites FN à chaque dérapage. Et je n’ai pas le souvenir d’un quelconque dérapage de Philippot, que je n’aurai pas hésité à dénoncer alors. Je pense que s’il a milité pour le FN, c’est parce qu’il avait fait de ce parti le véhicule de certaines de ses idées, en incarnant une ligne distincte et parfaitement respectable.

Après plus de 12 ans de blog, dont quelques uns comme blogueur associé à Marianne, dont un moment où Philippot l’était aussi, sans que nous soyons restés en contact, je pense avoir démontré que je n’ai aucune complaisance pour le parti de la famille Le Pen, même si je respecte ses électeurs. Mais je pense aujourd’hui que l’intérêt de la France suppose un rassemblement. Et ce rapprochement pourrait changer beaucoup de choses. Ensemble, le cap des 3% de remboursement des frais de campagne serait probablement acquis, alors que séparés, il risque de ne pas être atteignable ni pour l’un, ni pour l’autre, condamnant en outre les deux partis à la disette médiatique ensuite.

L’union, au contraire, c’est changer de dimension, montrer que les convictions passent avant tout, envoyer le message aux électeurs qu’il y a des chefs qui sont capables de s’entendre pour le bien commun. Et dans une époque avide d’histoire, celle-ci ne manquerait probablement pas de faire parler, dans le bon sens. Je suis convaincu qu’ensemble, vous pourriez même viser le cap des 5% et avoir des élus. Après tout, nous sommes plus de 20% à être favorables au Frexit. Une seule liste pour porter ces idées bénéficierait sans nul doute d’une dynamique de rassemblement de tous ces Français qui veulent déjà sortir de l’UE, quand la division des chapelles peut au contraire être un vrai découragement.


Bien sûr, les média n’aident pas, mais que les deux listes qui défendent une idée déjà soutenue par un Français sur cinq n’en rassemblent qu’un sur trente montre que la désunion nous affaiblit. Ne faisons pas comme tous ces vieux partis qui veulent se compter. Montrez que les idées passent avant tout, rassemblez-vous pour porter plus haut les couleurs du Frexit !

Merci de ne pas incriminer l'un ou l'autre, ce qui ne ferait pas avancer le débat pour toutes les personnes qui souhaitent sincèrement le Frexit

62 commentaires:

  1. L'union d'Asselineau et de Philippot ferait-elle la force ? 1% + 1%, ça ne ferait que 2%, peut-être 3% si ça engendre une dynamique...

    RépondreSupprimer
  2. L'exemple de Pasqua/de Villiers ne me semble pas très bon car j'ai le souvenir que ça ne s'était pas bien passé ensuite, entre eux.

    RépondreSupprimer
  3. 1° l'UPR est déjà un nouveau CNR comme le montrent les origines politiques très diverses de ses membres et la composition de sa listes (anciens de LFI, LR, PS, FN, EELV, RPF...)
    2° Philippot n'a pas les troupes et les financements pour se présenter d'où son appel au secours
    3° Philippot n'est pas crédible en créant un parti du FREXIT de droite pendant du PARDEM partisan du FREXIT de gauche alors que l'UPR, partisan du FREXIT transpartisan, existe depuis 12 ans
    4° le résultat d'une élection dépend essentiellement du temps de passage dans les médias. Donnez 20% du temps de parole à l'UPR, il fera 20% des voix.
    5° Toute alliance de l'UPR ne peut se faire qu'à la condition stricte du respect de la charte de l'UPR qui exige, entre autre, la sortie de la France de l'OTAN dont ne veut pas Philippot, faux indépendantiste, vrai atlantiste.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Votre 5e et dernier point n'est pas très convainquant. D'une part, une alliance rassemble forcément des gens qui ne sont pas d'accord entre eux à 100%, en vue d'un objectif prioritaire (ici le Frexit). Ensuite, si je suis favorable à une sortie de l'OTAN, je me demande en revanche si c'est opportun de sortir en même temps de l'UE et de l'OTAN, c'est-à-dire de se fâcher à la fois avec les pays de l'UE et avec les USA. D'ailleurs, j'ai regardé il y a quelques semaines une vidéo débat entre Asselineau et Emmanuel Todd. Ce dernier était contre une sortie de l'OTAN, ce qui ne l'empêchait pas d'avoir des convergences avec Asselineau sur de nombreux points.

      Supprimer
    2. Je suis tout à fait d'accord avec les arguments de Patrique. Et même pour le 5e point : l'UPR veut sortir de l'euro, de l'UE et de l'OTAN, et pour moi, c'est la bonne démarche. Si vous ne coupez pas toutes les chaînes en même temps vous restez attaché...

      Supprimer
    3. @Phil24 avril 2019 à 11:22
      Eh bien je ne suis pas d'accord : il faut être capable de hiérarchiser ses priorités et d'avoir un calendrier. Vouloir tout faire en même temps aboutit souvent à ne rien faire. S'aliéner les USA au moment où l'on entre en conflit avec l'UE n'est pas très malin.

      Supprimer
    4. L'UE étant une création des USA, sortir de l'UE peut déjà les fâcher. Donc, un peu plus ou un peu moins...
      Et puis avec Trump au pouvoir, je ne suis pas sûr qu'il y ait des représailles.
      Ensuite, souvenez-vous de cette phrase de Mitterrand qui disait que nous étions en guerre, une guerre à mort, sans mort apparent avec les américains. On l'a vu dernièrement avec la main mise des USA sur Alstom, et ce n'est malheureusement pas un cas isolé.
      Alors s'aliéner les USA ? Mais les USA considèrent déjà la France et plus généralement l'UE comme leurs vassaux ! Nous n'avons pas grand chose à perdre en reprenant entièrement notre indépendance !
      Sortir de l'OTAN nous permettra de retrouver une diplomatie indépendante qui nous ouvrira au Monde et qui facilitera ainsi notre sortie de l'UE.
      Il y a donc bien une cohérence à sortir en même temps de l'euro, de l'UE et de l'OTAN.

      Supprimer
    5. Au fait Philippot est pour la sortie de l'OTAN:
      https://www.les-patriotes.fr/lotan-est-caduque/

      Supprimer
    6. @ Phil24 avril 2019 à 13:24
      "L'UE étant une création des USA, sortir de l'UE peut déjà les fâcher."

      Pourtant Trump n'est pas du tout fâché du Brexit, au contraire.

      Supprimer
    7. > l'UPR est déjà un nouveau CNR

      Revoilà la rhétorique affligeante de l'UPR qui prétend être un CNR à elle toute seule.

      De facto, qu'il y ait des organisations non-liées à l'UPR (par exemple les Patriotes ou le Pardem) qui militent pour une cause proche montre bien que l'UPR n'est *pas* un CNR.

      Plus fondamentalement, un CNR ne peut que laisser chaque composante à égalité, et libre de ses propres options politiques (par exemple : des gaullistes, des communistes...), ce que la gestion monarchique de l'UPR par Asselineau ne permet nullement. Il n'y a pas de composantes autonomes à l'UPR, juste un corps militant dévoué au chef.

      Et ce n'est pas par hasard, mais manifestement parce que tel est le désir d'Asselineau : de contrôler entièrement la direction de son parti, sa stratégie, son organisation.

      Donc, l'argument « CNR » est totalement foireux quand il s'agit de disqualifier une proposition d'alliance.

      Supprimer
    8. > L'UE étant une création des USA

      Ah, j'avais oublié l'obsession anti-américaine qui règne à l'UPR. J'imagine que, selon cette grille de lecture, Kohl et Mitterrand étaient des agents de la CIA.

      Supprimer
    9. Antoine, votre procédé est malhonnête. Quelqu'un vous soutient une idée à nuancer (durant l'entre-deux-guerres, ni Coudenhove-Kalergi ni Briand, pionniers de l'idée européenne n'étaient téléguidés par Washington), mais pas pour autant totalement fausse, puisque fondée sur des données factuelles (l'atlantisme connu, largement documenté, des soi-disant "pères de l'Europe" après 1945). Vous vous croyez de ce fait autorisé à lui attribuer a priori d'autres idées complètement délirantes (Kohl et Mitterrand étaient des agents de la CIA, l'Europe est dirigée par des Illuminatis juifs francs-maçons, etc.) mais qui peuvent paraître assez cohérente avec la première avec la première.

      C'est le stratagème 24 de L'Art d'avoir toujours raison, le manuel d'éristique de Schopenhauer.

      "On force la thèse de l'adversaire en en tirant de fausses conclusions et en déformant les concepts, pour en faire sortir des propositions qui ne s'y trouvent pas et qui ne reflètent pas du tout l'opinion de l'adversaire car elles sont au contraire absurdes ou dangereuses. Comme il semble qu'il découle de sa thèse des propositions qui, soit se contredisent elles-mêmes, soit contredisent des vérités reconnues, ce stratagème passe pour une réfutation indirecte, une apagogie (démonstration par l'absurde)."

      Supprimer
    10. @Anonyme 21h12

      Ce n'est pas la première fois que j'interagis avec des membres de l'UPR. Dans mon expérience, à chaque fois qu'ils disent « l'UE est une création des États-Unis », ils croient littéralement que c'est vrai : i.e. ce n'est pas juste une allusion détournée aux fondateurs des années 50...

      Or, si on croit vraiment que les E-U ont créé l'UE, alors il faut expliquer pourquoi Kohl, Mitterrand et les élites politiques qui étaient derrière eux ont accepté de signer. Alors qu'on voit bien par ailleurs à quel point ces élites (surtout françaises) étaient (et sont toujours, en large partie) europhiles, et n'avaient nul besoin de l'influence américaine pour vouloir construire l'UE.

      Bref, si l'UE avait été créée par les E-U, on aurait du mal à expliquer la persistance des élites à vouloir l'élargir et l'approfondir, alors que ça s'explique très bien si on ne fait pas l'hypothèse de la création américaine.

      Par ailleurs, je pense qu'il faut un peu faire la part des choses. L'UE n'est pas la construction européenne telle qu'elle existait, grosso modo, jusqu'aux années 70. Il me semble qu'il y a un véritable saut vers la suprasouveraineté à partir de Maastricht.

      En d'autres termes, si on s'était contenté de continuer la CEE, je ne suis pas sûr qu'il y aurait aujourd'hui des partis et des gens pour faire campagne pour en sortir.

      Supprimer
    11. Antoine, je crois qu'il y a de tout à l'UPR. Dont sans doute malheureusement un certain nombre d'illuminés. Raison pour laquelle je me suis tenu à l'écart de ce mouvement. Mais je trouve juste dangereux de traiter, par pétition de principe, tous ses membres comme des fanatiques bornés. Il faut se souvenir que l'antiaméricanisme est une tradition gaullienne. On y trouve de l'esprit de système ("Il faut tout refuser aux Américains. même s'ils ne demandent qu'une boîte d'alumettes !"). Mais aussi du bon sens.

      Je suis partiellement d'accord avec vous sur votre dernier point. L'UE d'aujourd'hui n'est pas la CEE. Mais l'UE (et la perte de souveraineté qui découle du fait d'en être membre) aurait-elle pu voir le jour si l'on n'avait pas commencé par la plus modeste CEE ? Les tares de l'UE dont nous souffrons aujourd'hui n'étaient-elles pas déjà envisageables dans le projet de Communauté Européenne de 1957 ? Le discours de janvier 1957 de Pierre Mendès France était à bien des égards prémonitoire des difficultés à venir : https://www.cvce.eu/obj/discours_de_pierre_mendes_france_sur_les_risques_du_marche_commun_paris_18_janvier_1957-fr-c81bfdc2-20a9-4eaa-82ec-c2117fa1f3c2.html

      Cela a toujours été la stratégie des fédéralistes que de jouer le jeu de l'approfondissement : avancer par petits pas, par paliers, vers l'objectif de l'Europe supranationale. L'idée qu'on aurait pu s'en tenir à l'Europe de la CEE est discutable, parce que cette Europe-là n'était, dès l'origine, dans l'esprit de ses promoteurs, qu'un marchepied pour accéder à autre chose.

      Supprimer
    12. @Anonyme

      Vous avez raison, il faut laisser par principe aux UPRistes le bénéfice du doute... J'avoue que j'ai quelques raisons d'être échaudé.

      Sur le fait que la CEE portait en germe l'UE, je dirais « moui, peut-être ». Que certains des fondateurs de la CEE aient eu de grandes ambitions fédéralistes, c'est probable. Que ce fût le sentiment dominant me paraît plus discutable. C'est une pente assez séduisante a posteriori de dire que X portait Y en germe, si Y a suivi X, mais je pense que c'est aussi un biais de raisonnement (notre esprit aime bien construire des chaînes causales, voire en inventer). X aurait très bien pu donner _autre chose_ que Y : il n'y a pas de nécessité ici.

      En fait, c'est assez triste, mais c'est quand même largement le PS français des années 80 qui a voulu et impulsé l'UE. C'est Mitterrand, notamment, qui voulait cet approfondissement (sur la base d'une analyse géopolitique dont on voit aujourd'hui combien elle était tragiquement erronée : il s'agissait de faire contrepoids à la puissance américaine...), et c'est une grande partie de l'appareil du PS qui en pinçait pour un dépassement de la nation.

      Supprimer
    13. "Que certains des fondateurs de la CEE aient eu de grandes ambitions fédéralistes, c'est probable. Que ce fût le sentiment dominant me paraît plus discutable."

      Je suis bien d'accord avec ce constat. Le problème est que l'histoire n'est pas faite forcément par les gens qui représentent le sentiment dominant, mais bien plus souvent par des minorités agissantes qui arrivent à manipuler les autres en vue de la réalisation de leur propre agenda. Je suis conscient qu'à trop se focaliser sur cette idée, on risque de sombrer dans le complotisme (ce que vous reprochez non sans motifs à l'UPR : l'obsession de dénoncer les "forces occultes qui agissent dans l'ombre"...). Mais il n'est pas sans danger non plus de l'ignorer.

      Supprimer
  4. Il semblerait que le mouvement Les Amoureux de la FRANCE est en train de s'étioler par la faute de ses créateurs,alors que la contestation du fonctionnement de l'UE s'étend de plus en plus parmi la population.Un rassemblement ASSELINEAU PHILIPPOT n'est pas suffisant.
    Je sais, les véritables rassembleurs sont rares , c'est bien dommage , nous en avons vraiment besoin.

    RépondreSupprimer
  5. @ Laurent Herblay,

    Je suis de gauche et, selon mon expérience, l'union de la gauche n'a jamais rien donné de bon. On pourrait parler du programme commun qui a échoué lors de sa réactualisation en 1978, ou plus récemment de l'expérience du Front de Gauche, là encore un échec. Finalement, je pense qu'il vaut mieux qu'il y ait un seul parti en capacité de rassembler plutôt qu'une série de chapelles qui tirent chacune dans une direction différente. C'est d'ailleurs à l'image de l'UE : l'union fait la faiblesse et non la force.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est un peu paradoxal ce que vous racontez : s'il vaut mieux « un seul parti », c'est bien que l'union fait la force non ?

      Supprimer
    2. L'union des militants au sein d'un mouvement, mais pas des alliances d'appareils, surtout des groupuscules comme l'UPR et Les Patriotes.
      Voyez ce qui s'est passé à gauche : Mélenchon a d'abord essayé de rassembler la gauche radicale avec le Front de Gauche. Il a fait une alliance avec le PCF et d'autres petits mouvements, mais ça n'a rien donné de probant. Il a tiré les conséquences de cet échec et il a lancé La France Insoumise, un rassemblement mais par la base.

      Supprimer
    3. La raison pour laquelle Mélenchon a échoué avec le FDG est assez simple : Mélenchon voulait rassembler autour de sa propre personne, et supportait difficilement l'idée d'une alliance entre des partenaires qui seraient à égalité. D'où la création de la FI, qui est une expression plus sincère du même objectif.

      Je note qu'Asselineau a le même travers que Mélenchon : il ne conçoit de rassemblement qu'autour de son auguste personne.

      Mais une alliance électorale n'a pas forcément pour but d'être pérenne, elle peut être renouvelée au cas par cas en fonction des circonstances.

      Supprimer
    4. @Antoine 25 avril 2019 à 10:38

      Vous ne connaissez pas très bien l'histoire du Front de Gauche, je pense. Mélenchon a voulu construire une alternative au PS en s'alliant avec toutes les forces qui se situaient à la gauche de ce parti. Cette stratégie supposait de rompre avec le PS. Or le PCF continuait à entretenir des relations, non seulement localement, mais même à l'échelle nationale, ce qui discréditait et brouillait le message du FdG. On l'a vu juste avant l'élection présidentielle de 2016 : le PCF était dans des négociations pour participer à la primaire du PS ! C'est ce qui a conduit Mélenchon à créer LFI et à se lancer dans la campagne sans attendre que le PCF se décide à le soutenir, ce qu'il a fini par faire, mais très tardivement et d'une façon ambiguë (avec le vote des cadres du PCF contre le soutien à Mélenchon suivi d'un vote des militants en faveur du soutien à Mélenchon...)

      Supprimer
    5. @Moi

      Je connais assez bien l'histoire du FdG. Vous rapportez simplement l'explication que donne Mélenchon à ses actes.

      La stratégie de Mélenchon consisterait à « rompre avec le PS » ? Voyons : pendant que le PCF s'alliait ça et là avec le PS, le PG s'alliait ça et là avec EELV (qui, a priori, ne vaut pas mieux que le PS). Et même, il me semble, dans quelques circonscriptions discrètes... avec le PS.

      N'est-ce pas Mélenchon qui, à la présidentielle de 2017, affirmait qu'il verrait Bruno Hamon comme son Premier Ministre ? Ceci à l'époque où Hamon était encore apparatchik du PS, candidat PS, et ancien ministre sous Hollande ? Cette « rupture du PS » est décidément à géométrie variable...

      En réalité, Mélenchon ne dédaigne absolument pas s'allier avec le PS ou avec des membres du PS : simplement, il veut que ce soit à ses conditions. C'est-à-dire que lui soit le chef, et que les autres suivent. Jusqu'à présent, le PS n'est pas assez faible pour accepter un tel arrangement.

      C'est précisément aussi ces conditions que le PCF ne pouvait pas accepter : car, tout moribond que soit ce parti, l'idée d'un leader auto-proclamé qui décide de tout est étrangère à sa culture politique.

      Supprimer
    6. @
      @Antoine 25 avril 2019 à 11:19

      Cette rupture avec le PS, c'est une rupture avec une politique : celle menée par F. Hollande, celle qui a conduit le PS à voter oui au TCE et à ratifier le traité de Lisbonne. Effectivement, si des membres du PS acceptent de rompre avec cette ligne, pourquoi les rejeter ? Mais Hamon n'aurait jamais pu être le Premier ministre de Mélenchon car il est pro-européen (même s'il a voté non en 2005). Ce n'est pas une question de personne ou d'ego (en tout cas pas seulement) mais un problème de clivage politique sur l'attitude à avoir vis-à-vis de l'UE.

      Quant à dire que l'idée de se ranger derrière un chef qui décide de tout est contraire à la culture politique du PCF, c'est vraiment une énormité lorsqu'on sait l'histoire de ce parti.

      Supprimer
    7. @Moi

      Rompre avec « la politique de Hollande » ne saurait expliquer qu'on voue aux gémonies les alliances du PCF à des élections... locales. Quand on dirige une municipalité, on se fiche de savoir si les gens avec qui on dirige sont européistes ou pas.

      (à ce propos, les contorsions du PG aux municipales à Paris en 2014 ont été assez rocambolesques : ils voulaient faire partie de la majorité PS de second tour pour avoir des places, mais sans approuver la politique municipale.... Bref, de la pure magouille politicienne, refusée par le PS au grand malheur de Corbière qui a perdu son siège d'élu)

      Je vous signale que EELV, parti ultra-européiste, a appelé à voter oui au TCE, cela n'a pas empêché le PG de faire des alliances avec EELV. Encore une fois, « faites ce que je dis, pas ce que je fais » : tous les prétextes sont bons pour critiquer les alliances des autres...

      Je crains que vous n'ayiez pas compris que Mélenchon lui-même est pro-européen. C'est pourquoi il a désavoué et insulté publiquement Kuzmanovic, par exemple.

      Les positions louvoyantes de la FI sur l'UE s'expliquent par le désir de satisfaire des clientèles disparates. Mais, quand il faut clarifier, c'est bien l'européisme qui est mis en avant.

      Bref, je pense que vous inventez des « clivages politiques » là où il n'y en a guère. Ce qui motive la stratégie (assez changeante) de Mélenchon, c'est son ambition personnelle.

      Supprimer
    8. @Antoine,
      Vous mélangez PG et LFI, alliances locales et positionnement national...
      La ligne de Mélenchon, elle est constante depuis des années (depuis plus de 10 ans qu'il a quitté le PS) : il s'agit de sortir des traités européens car ceux-ci nous empêchent de mener une politique de gauche. Il n'a jamais varié sur ce point.

      Supprimer
    9. @Moi

      Vous vous moquez du monde, là : c'est vous qui parliez du FDG (dont l'échec serait soi-disant dû aux alliances locales du PCF), il est normal que je vous réponde à propos du PG et de ses alliances locales pour vous montrer que c'est faux.

      Quant à « sortir des traités européens », comme c'est une phrase qui ne veut à peu près rien dire de précis, dire de la ligne de Mélenchon qu'elle est « constante » me paraît audacieux : au mieux, elle est constante dans son imprécision, qui permet toutes les adaptations de circonstance sans en avoir l'air...

      Cependant, à chaque fois qu'il s'agit de clarifier son positionnement, la FI devient clairement européiste, jusqu'à insulter ses cadres qui ne le seraient pas (Cocq, Kuzmanovic).

      Mais votre réaction montre bien ce que la rhétorique de Mélenchon a d'efficace, il aurait donc tort d'en changer. « On ne sort de l'ambiguïté qu'à ses dépens » est une devise que Mélenchon maîtrise admirablement.

      Supprimer
    10. @Antoine 25 avril 2019 à 12:35

      Je ne parlais pas seulement d'alliances locales (relisez-moi et vous verrez), je disais que le PCF continuait d'entretenir des relations avec le PS, y compris à l'échelle nationale, et je rappelais qu'il avait même envisagé de participer à la primaire du PS. Merci de me lire honnêtement et complètement.

      « Sortir des traités européens », ça veut dire qu'un gouvernement FI appliquerait sa politique sans respecter les traités européens et qu'il entrerait dans un rapport de force avec l'UE pour faire changer les traités. C'est détaillé dans le programme « l'avenir en commun ». Ceci étant dit, je regrette que LFI ne prône pas le Frexit purement et simplement. Mais j'observe tout de même que ceux qui ont prôné le Frexit (RN et DLF) ne le prônent plus, et ceux qui le prônent encore (l'UPR et les Patriotes) ne sont pas non plus très clairs sur la mise en œuvre de cette sortie.

      Supprimer
    11. @Moi

      En quoi est-ce un problème d'« entretenir des relations » ou même d'« envisager de participer à une primaire » (ce qui signifie qu'in fine ils n'y ont pas participé, notez-le) ?

      Et si c'en est un, que penser de Mélenchon qui propose à Benoît Hamon (candidat du PS) d'être son futur Premier Ministre, et de se rallier à lui à la Présidentielle ? Est-ce que ce n'est pas, non seulement, entretenir des relations avec le PS (à l'échelle nationale, et pour l'élection la plus importante), mais même chercher à les susciter ?

      Un « rapport de force avec l'UE pour faire changer les traités », ça n'a aucun sens. Ce n'est pas l'UE qui signe les traités, ce sont les États membres. Ce qui signifie que si Mélenchon veut vraiment entre dans un « rapport de force » pour les changer en désobéissant d'autorité, il aura contre lui une grande partie des États-membres. Il y aura donc un bazar incroyable, des négociations longues et à coûteaux tirés, tout cela pendant que le gouvernement français tentera de poursuivre une politique illégale sur le plan des traités signés par la France mais *aussi* des mesures de droit français (y compris la Constitution) qui incorporent des dispositions des dits traités. Le tout en restant dans la zone euro... Bref, bonne chance !

      Sortir de l'UE, comparativement, c'est plus simple mais si cela reste évidemment techniquement délicat.

      Ceci dit, tout ceci est très spéculatif, car en réalité je doute que Mélenchon mettrait en oeuvre de désobéir aux dispositions signées par la France. Ou alors, il le ferait à très petite échelle, sur quelques mesures symboliques pour contenter son électorat, tout en conservant l'essentiel du dispositif imposé par l'UE.

      Supprimer
    12. @Antoine 25 avril 2019 à 13:02

      C'est bien évidemment un gros problème de participer à la primaire PS puisque ça implique ensuite de voter pour le vainqueur de ladite primaire (sauf à trahir sa parole comme l'ont fait Valls et de Rugy.)

      Je n'ai jamais cru que Hamon retirerait sa candidature au profit de Mélenchon, ni l'inverse. Il s'agissait de propos de campagne, chacun se renvoyant la responsabilité de diviser la gauche. Au demeurant, si Hamon avait pris Mélenchon au mot, il aurait dû se ranger derrière lui et soutenir son programme. Pas de problème dans ce cas du point de vue de LFI, mais gros problème pour le PS dont Hamon était le candidat.

      Supprimer
    13. @Moi

      Il est évident que Mélenchon était sérieux dans cette proposition, car il voulait que Hamon se retire pour le soutenir. Et il est tout aussi évident qu'un soutien de Hamon à Mélenchon n'allait pas être gratuit.

      En passant, je trouve amusant que vous disiez que Hamon aurait dû « soutenir le programme » de Mélenchon. Vous savez, entre le programme qui est soutenu à la présidentielle, et celui qui est appliqué au pouvoir, il peut y avoir un grand écart. Hamon et Mélenchon, deux vieux requins du PS, tous deux ex-ministres, sont bien placés pour le savoir...

      Bref, Mélenchon propose au candidat du PS une alliance pour qu'il le soutienne à la présidentielle : ça ne vous pose pas problème.

      Le PCF ne participe pas à une primaire, mais il a envisagé (sic) d'y participer : selon vous c'est inacceptable.

      Je ne sais pas si vous êtes mélenchoniste, ou si vous vous inventez des théories absurdes pour vous faire plaisir...

      Supprimer
    14. @Antoine 25 avril 2019 à 13:22

      Il n'a jamais été question que Mélenchon renonce à son programme pour obtenir le ralliement de Hamon ou de qui que ce soit d'autre.
      Vous êtes dans le procès d'intention en affirmant qu'il n'appliquerait pas son programme.
      Oui, c'est inacceptable pour moi de participer à la primaire du PS sachant quelle politique a mené ce parti durant des années. Et de s'engager de facto à soutenir un candidat PS si c'est lui qui remporte la primaire. C'est pour moi une trahison.
      Le PCF y a renoncé, mais si Mélenchon avait dû attendre la décision des communistes, il n'aurait jamais pu être candidat en 2017.

      Supprimer
    15. @Moi

      Le sujet était de savoir si Mélenchon avait eu des « relations » au niveau national avec Hamon. Manifestement, il a cherché à en avoir, à l'époque où celui-ci était candidat PS...

      Donc, quand c'est le PCF qui « envisage » de telles relations, c'est une « trahison ». Mais quand c'est Mélenchon qui cherche activement à en avoir, c'est pour vous de bon aloi.

      Si vous ne voulez pas comprendre que votre position est absurde, pas la peine de continuer.

      Supprimer
    16. @Antoine
      Pour moi, ce qui compte, c'est le programme politique de LFI. Si avoir des relations avec le PS signifie abandonner ce programme, c'est inacceptable. Mais si des gens venus du PS se rallient au programme de LFI, je n'y vois aucun inconvénient.

      Supprimer
    17. @Moi

      Ok. Votre position est similaire à celle de Mélenchon : le ralliement ok, mais à mes conditions.

      Mais alors pas la peine de se raconter que si le FdG a échoué, c'est à cause des alliances du PCF. Le FdG a échoué parce qu'il ne pouvait pas fonctionner correctement : c'était une alliance entre partis indépendants, mais dont une des composantes (le PG / Mélenchon) prétendait imposer sa volonté (sa stratégie, etc.) à toutes les autres.

      La FI est finalement l'incarnation de cette volonté, en moins hypocrite.

      Supprimer
    18. @Antoine

      Ma position est de dire que les alliances entre appareils ont toujours échoué au bout du compte, car les logiques de parti l'emportent sur l'objectif commun, lorsqu'il y a un objectif commun, ce qui n'est pas toujours le cas, chaque composante pouvant suivre ses propres intérêts. J'ai pris l'exemple du FdG que je connais bien mais j'aurais pu en prendre d'autres. Donc, exhorter l'UPR et les Patriotes à s'allier n'est pas forcément une bonne idée. Rien ne dit que leurs scores s'additionneraient et qu'il n'y aurait pas une déperdition des voix. Et même s'ils s'additionnent, ça ne ferait pas assez pour qu'ils puissent peser, et il est probable, compte tenu des caractères des deux leaders politiques (Asselineau et Philippot) que leur accord se terminerait mal. En réalité, le problème de ces deux formations, c'est le RN qui occupe tout leur espace et les empêche de se développer. Et deux nains ne vaincront pas un géant.

      Supprimer
    19. @Moi

      Comme je disais au début : « une alliance électorale n'a pas forcément pour but d'être pérenne, elle peut être renouvelée au cas par cas en fonction des circonstances. »

      En termes imagés, on n'a pas besoin de se marier et de se jurer fidélité jusqu'à la fin des jours pour vivre une relation intéressante et fructueuse.

      Et sur une élection où l'éparpillement des candidatures a un effet décourageant sur les électeurs, que les deux partis prônant ouvertement le Frexit présentent une liste commune permettrait une meilleure visibilité et une plus grande efficacité.

      Supprimer
  6. Avec 1%, vous allez faire quoi au parlement UE où vous ne trouverez aucun alliance avec d'autres partis étrangers par ailleurs. En plus, il est tout de même cocasse que des gens qui veulent sortir de l'UE se présentent à des élections UE, ça fait vraiment pique assiette, comme les Brexiters qui veulent se barrer de l'UE mais garder les avantages d'un accès au marché UE, une mentalité de rats.

    Si votre idéologie est le cadre national, alors présentez vous aux élections nationales et pas à celles de l'UE que vous fustigez en permanence pour son "anti-démocratisme". Bref, vous ne pouvez apparaître que comme des Tartuffe , sans compter que vous êtes incapables d'expliquer comment peut se passer un Frexit sans article 50 et négociations de 2 ans. Du jour au lendemain, il faut réorganiser les douanes, la monnaie, les réglementations issues de plus de 50 ans d'UE. Même la GB ne s'en sort pas après plus 2 ans de délai, vous croyez le parlement français qui est une véritable foire d'empoigne sera plus efficace que le parlement anglais dans le cas d'un Frexit ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je suis pour le Frexit mais je suis en désaccord avec ceux (comme le PARDEM) qui prônent l'abstention aux élections européennes.
      Si l'on est contre l'UE, il faut agir. L'abstention n'est pas un mode d'action mais un renoncement.
      Avoir des élus au parlement européen permet d'obtenir des financements, une assise, une tribune pendant la campagne. Il ne faut pas cracher sur tout cela. D'ailleurs, c'est ce qu'a très bien compris Nigel Farage et c'est ce qui a fait son succès.

      Supprimer
  7. "les média présentent le processus du Brexit d’une manière aussi aberrante que biaisée"

    Ah ouais, l'explosion de la GB avec la sécession de l'Irlande du Nord et de l'Ecosse c'est de la propagande médiatique ou alors c'est qu'Herblay qui ne comprend rien aux conséquences du Brexit sur la GB ? La GB par ailleurs rien en dehors de l'UE lors de négociation avec les US qui vont l'obliger à acheter ses poulets chlorés et boeuf aux hormones pour accepter d'importer des produits GB. Quant à la Chine, elle se fiche complètement d'une GB hors UE, seule l'UE l'intéresse pour les accords commerciaux. Résultat, la GB va se retrouver Gros-Jean comme devant.

    RépondreSupprimer
  8. En tant que frexiteuse, je voterai pour un parti qui prône le Frexit. Aujourd'hui, il y en a 2. Moi, je choisis celui qui défend le Frexit depuis le début avec constance : donc l'UPR. Je le dis avec objectivité car je ne suis ni militante, ni adhérente de l'UPR ou de LP (et je n’ai aucunement envie de l’être : ma dernière expérience politique me suffit largement).
    Qui plus est, la question de l'alliance ne se poserait pas si les 40 % des français favorables au Frexit votaient avec cohérence ou ne s’abstenaient pas. D’ailleurs s’abstenir, c’est voter LREM et permettre à ces derniers de dire les jours suivant l’élection « les français nous ont mis en tête, donc ils approuvent notre politique, on va donc continuer dans cette voie ». Pour preuve, bien que Macron ait été élu avec 43 % des inscrits, il se vante toujours d’avoir été élu avec 66 %, et d’être légitime pour mettre en application toutes ses mesures.
    Quant à LP, ont-ils une liste de 79 noms ? Ont-ils le financement ? On ne le sait pas. Cet appel au rassemblement est-il un moyen pour Philippot de se présenter sur une liste qu’il ne peut pas constituer et/ou financer ? On ne le sait pas.
    Pour finir, les sondages sont-ils vraiment fiables ? Est-ce qu’il va y avoir une liste « Gilets Jaunes » qui est testée dans les sondages ? Pour une élection proportionnelle, voter en fonction des sondages est totalement absurde. Et si on était dans une vraie démocratie, on ferait comme en Allemagne, il n’y aurait pas de seuil. D’ailleurs, ce qui est incroyable, c’est que l’on doit prendre tout le temps exemple sur l’Allemagne sauf pour la démocratie et pour les limitations de vitesse.
    Article sur le vote concernant le Frexit : https://www.20minutes.fr/societe/2445279-20190206-plus-deux-francais-trois-favorables-referendum-initiative-citoyenne

    RépondreSupprimer
  9. Ce serait a mon sens une erreur qui pourrait couter à F. Asselineau. La même erreur qu'avait fait NDA lors du second tour de l'élection présidentielle de 2017. Là, les euro-fédéralistes auraient beau jeu de classer l'ensemble des souverainistes à l'extrême-droite (ce qui n'est pas le cas).

    RépondreSupprimer
  10. @ Moi

    Déjà, 3%, cela ouvre les portes des média plus grand que deux mouvements à 1,5%. Ensuite, je pense que cela créerait une dynamique et que la somme des deux pèserait sensiblement plus lourd. La liste de 1999 avait quand même produit un beau résultat aux européennes. Pourquoi ne pas prendre le bon, en évitant le mauvais…

    Il est peut-être plus simple d’avoir un mouvement cœur, qui agrège les autres, mais ici, nous avons deux mouvements entre 1 et 2%, je pense que l’intérêt est qu’ils se rapprochent. J’ai la conviction que la somme des deux irait plus loin que la simple somme des scores. Il me semble que l’exemple de Mélenchon n’est pas forcément un contre-exemple. Le Front de Gauche n’a-t-il pas été une bonne rampe de lancement à un moment.

    Bien d’accord por la réponse à l’anonyme de 10h31. Merci.

    @ Patrique

    Dommage de le prendre de la sorte. Pour être un CNR, il faut être ouvert aux autres. La démarche de Philippot n’est pas un appel au secours, c’est une démarche logique. Il n’y a pas de monopole des idées. Pas d’accord sur le temps de parole : ce n’est pas si mécanique. Nous l’avons vu en 2005. Enfin, il peut y avoir des alliances entre relatifs égaux, où l’un n’a pas à se plier à la charte de l’autre. Les poids électoraux ne semblent pas justifier une grande asymétrie…

    @ Antoine

    D’accord sur le CNR. Attendons de voir la décision d’Asselineau avant de juger. L’aventure de l’UPR, depuis 12 ans, force tout de même le respect, malgré certaines limites.

    @ Troll de 16h01

    Ce que vous évoquez sont des fantasmes. La réalité, c’est que la croissance de la GB est alignée avec celle de l’UE. Mieux, les bas salaires y progressent significativement, en partie du fait de la forte baisse de l’immigration…

    @ Magalie

    C’est ce qui m’a poussé à prendre position pour l’UPR. Sur LP, j’imagine qu’ils y arriveraient, mais que notre intérêt à tous serait d’y aller ensemble

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Troll souverainiste.

      Le problème de l'Irlande et de l'Ecosse, des négos plus qu'asymétriques avec la Chine ou les USA est un fantasme ? Et de plus vous répondez à côté de la plaque en évoquant l'économie anglaise actuelle qui n'a rien à voir avec ce qu'elle sera en cas Brexit dur.

      C'est vous qui vivez en plein délire avec votre Frexit sans négo...

      Actuellement l'éco GB c'est :
      "Le puissant secteur des services, moteur de l'économie britannique, a subi un sévère coup de frein en mars, plombé par les incertitudes liées au Brexit, ce qui augure d'une croissance à l'arrêt au premier trimestre, a annoncé mercredi le cabinet Markit. C'est la première fois que l'activité dans ce secteur au Royaume-Uni se contracte depuis juillet 2016, soit juste après le référendum pour le Brexit. L'indice PMI des directeurs d'achat des entreprises du secteur des services est tombé le mois dernier à 48,9 points."

      https://www.parismatch.com/Actu/Economie/Face-au-Brexit-le-moteur-de-l-economie-britannique-a-des-rates-1616708

      Supprimer
    2. Pauvre niais de troll... Quand les indicateurs de l'économie britannique sont frileux, tu hurles à la catastrophe à venir. Lorsqu'ils sont favorables, tu proclames qu'ils ne veulent rien dire.

      En face, heureusement, l'Europe est en pleine croissance, n'est-ce pas ? Oh, flûte, pas du tout, l'inflation est tombée à 1.4 % en mars dans la zone Euro, ce qui atteste de l'atonie de l'activité économique : https://ec.europa.eu/eurostat/documents/2995521/9730299/2-17042019-AP-EN/9d1635ca-1a8b-45e0-9549-bef4f707b922. La production industrielle y aurait même régressé de 0,2 % entre janvier et février 2019 : https://ec.europa.eu/eurostat/documents/2995521/9723794/4-12042019-AP-EN/ff940dca-3d3c-4b5b-966b-81e9440e12b9.

      C'est ballot, on ne peut même pas opposer l'"échec britannique" à "la réussite continentale"...

      Supprimer
    3. Gros niais, le markit montre bien que les entrepreneurs commencent à craindre un Brexit dur, alors qu'ils pensaient qu'un Brexit soft serait possible après + de 2 ans de négos. Sauf qu'à reculer pour mieux sauter, c'est le Brexit dur le plus probable. Et là, ça va être le boxon complet en GB, douanes, investissements, sécession Irlande du Nord et Ecosse. La GB isolée n'obtiendra rien des US ou de la Chine.

      Les têtes d'enclume souverainistes( Farage, B Johnson, toi du gland et Herblay ) sont les conseilleurs mais pas les payeurs des pots cassés, et de la casse il va y en avoir si Brexit dur.

      Supprimer
    4. Blablabla... Vas-y, essaie donc de noyer le poisson avec tes prédictions de charlatan.

      Les indicateurs sont là, que ça te plaise ou non : l'Europe hors UE n'est pas au mieux actuellement et c'est encore pire pour la zone euro. J'aurais pu signaler aussi l'incapacité, comique par sa constance, de la BCE à atteindre la cible d'inflation qui est son mandat essentiel : https://ec.europa.eu/eurostat/documents/2995521/9730299/2-17042019-AP-EN/9d1635ca-1a8b-45e0-9549-bef4f707b922. Pour couronner le tout, 11 membres de l'Eurozone sur 19 persistent à des taux de chômage supérieurs à ceux d'avant la crise de 2008... Mais ton doigt pointe toujours le Brexit comme l'abomination de la désolation économique et la source de tous les maux. Tu serais capable de lui attribuer même une épidémie de grippe.

      Te gargariser de chiffres décevants récents pour la GB, sur la base d'inquiétudes des entrepreneurs, comme si en face l'UE réalisait des performances mirifique, ne rime donc à rien. Une fois le Brexit réalisé, les patrons verront que le ciel ne leur tombe pas sur la tête et ils s'adapteront. Tout ce que révèlent tes données, c'est que les patrons n'aiment pas l'incertitude. Rien de nouveau.

      Tu es toujours à côté de la plaque en économie. TOUJOURs. C'est fascinant.

      Supprimer
  11. Je ne pense pas qu'ils puissent de faire de gros scores même unis, mais l'intérêt est vraiment de porter le débat . Avec le temps, peut-être que l'idée de sortie de l'UE finira par s'imposer dans les autres formations politiques. Entre ceux qui sont d'accord sur la sortie de l'EU et de l'euro, l'alliance est donc une impérative priorité.

    RépondreSupprimer
  12. Philippot, c'est la stratégie du coucou ou du vampire.
    Après avoir essayé avec le FN, et voyant que ça ne marchait pas, il veut nous refaire le coup avec l'UPR. C'est bon, on le voit arriver le gars. ça serait le meilleur moyen pour tout faire exploser en vol.
    Il a ses invitations dans le médias, a des soutiens bizarres. Pas net ce Philippot...

    RépondreSupprimer
  13. je suis adhérent upr et je suis assez surpris .
    il faut savoir que Philippot a découvert le groupuscule upr et il a plagié l'upr pour son compte (plagié ;reprendre les textes et documents a la virgule près de l'upr)

    L'upr depuis le début a proposé une collaboration(il vient
    a l'upr ou créer un nouveau parti)la réponse a été de continuer le plagiat pour le FN et de faire pression sur les médias pour faire interdit l'upr et d'envoyer les mouvances autour du fn sur l'upr.

    A la naissance des patriotes ;l'upr a proposé encore une fois une collaboration , la réponse à été de nier l’existence de l'upr et d'affirmer qu'il était le seul parti frexit .

    Le problème de la liste commune est le syndrome fillon
    Je ne dis pas que philippot est coupable ou pas .
    Mais vous connaissez la politique .

    Il y des dossiers sur les finances du FN plus les problèmes avec le parlement européen,plus une action d'une ex patriote qui accuse philippot de magouille pour le financement des patriotes .
    s'il y a une seule liste frexit ,je suppose que subitement des articles (vrai ou faux ) incriminerait philippot .
    Ayant une liste commune ,l'upr serait obligé de se justifier et la liste commune serait en difficulté .
    L'UPR et la liste serait associé a l'ancienne vie du ex numéro deux du FN .
    Vous connaissez la politique et les journalistes ,je trouve qu'il y un risque énorme.
    Actuellement il y des dossiers qui impliquent philippot indirectement ou directement,je ne dis pas que philippot est coupable ,mais les adversaires exploiteront le sujet .

    PAUM



    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Car selon vous, Philippot est tellement bête que quand il plagie, il le fait « à la virgule près ». Vous ne vous rendez même pas compte de l'absurdité de votre théorie...

      L'UPR n'a pas « proposé à une collaboration » avec Philippot (ce qui impliquerait des compromis de part et d'autre, par exemple pour donner à Philippot un rôle de premier plan dans le parti). Elle s'est contenter d'inviter Philippot à... adhérer à l'UPR. Comme si Philippot, ancien numéro 2 du FN, allait s'inscrire comme simple militant dans un parti qui taquine les 1% depuis 10 ans.

      Quant aux dossiers sur les finances de ceci-cela, vous croyez que ça a une importance ? Les « dossiers » n'empêchent pas les carrières politiques, regardez : le RN est à plus de 20% dans les sondages.

      Supprimer
    2. Vous dites des bêtises ,j'ai connu philippot +- en 2012 ,la période ou il va intégrer le staff et le FN de marine lepen .
      philippot était un observateur d'un débat ou il avait Asselineau et aussi dupont aignan .

      il va reprendre les analyses de l'upr pour les introduire au FN .
      le summum a été les documents exhibés de l'upr sur France 2 par marine lepen .
      Philippot pense que le groupuscule( 2000 adherents) upr disparaîtra comme la plupart des partis politiques.
      philipppot pense a juste titre que un mouvement qui ne bénéficie pas de soutiens financier et de la presse doit disparaître.

      Il a bien plagié a la virgule près,il suffit d'aller sur le site de l'upr pour voir les vidéos.
      philippot pensait pas que en 2019 l'upr aurait presque 40 000 adherents ,3eme parti politique Français ect .


      Etant pro philipppot j'ai œuvré à un rapprochement entre 2013 et 2015 ,le résultat a été un échec .
      philippot préfère voir l'upr disparaître.

      l'upr n'est pas à 1% depuis 10 ans .
      l'upr a commence se présenter partout partir des européennes en 2014 pour arriver aux législatives
      partielles 1.50 et maintenat il est crédité de 2%.
      philippot est passé a une ambition d'avoir plus de 3% à 5%.
      A la réalité de 1.5% à 0.5 %.
      Il y avait avant une majorité a l'upr qui espérait une collaboration avec philippot et maintenant
      il y a une majorité qui le refuse .

      Vous ne pouvez pas comparer l'upr et RN ,d'abord le RN bénéficie de la bienveillance de la presse pour la bonne raison qu'ils sont pour l'ue .
      l'upr bénéficie de l'hostilité de la presse car nous sommes contre l'ue

      paum









      Supprimer
    3. Vous savez, ce n'est pas en répétant en boucle les mêmes affirmations absurdes (Philippot aurait « plagié à la lettre près ») que vous serez convaincant. Ni en me renvoyant vers les vidéos du site UPR (c'est un grand classique du militantisme UPR, ça : « il y a des vidéos »...).

      La réalité était que Philippot était souverainiste de longue date, depuis son engagement chevènementiste du début des années 2000. Il est donc normal qu'il s'intéresse à ce qu'il se passe ailleurs, y compris chez Asselineau ou Dupont-Aignan. Il n'y a qu'à l'UPR qu'on reste dans l'entre-soi en pensant pis que pendre des autres partis, et en croyant qu'Asselineau a inventé la critique de l'UE à lui tout seul.

      Quant à la « majorité à l'UPR qui espérait une collaboration avec Philippot », il est totalement impossible de le savoir, puisque l'UPR n'organise pas de débat et encore moins de vote en interne sur les questions politiques. C'est Asselineau qui décide et il est évident qu'il ne compte pas partager le pouvoir.

      Supprimer
    4. Vous êtes de mauvaise foi .
      si philippot fait du copier coller donc a la virgule près les textes de laurent Herbay sans nommer l'auteur,donc pour vous il inspire .

      Je pense que pour Laurent Herbay ça s'appelle du plagiat comme tout le monde .

      si vous avez 10 hommes politiques qui parlent de la sortie de l'euro ,ils le diront de 10 façons différentes et avec des mots différents.
      Un homme politique qui reprend a la virgule près un discours d'un autre homme politique est un plagieur

      Le coup de chevènement ;j'ai été au MRC et il n'y a pas trace de philippot.
      Chevenement lui même l'a dit qu'il n'avait pas de trace de philippot au MRC .
      Je vous invite a demander à philippot de publier sa carte MRC sur son site.
      En réalité il a menti pour des raisons de posture politique .

      Evidemment qu'il y des débats a l'upr et des votes avec des décisions .

      PAUM





      Supprimer
    5. Bon, je laisse tomber. Si vous aviez le moindre respect pour vos interlocuteurs et tâchiez de *prouver* vos affirmations au lieu de répéter les mêmes âneries en boucle, on pourrait discuter. Mais là, ce n'est pas possible.

      Supprimer
    6. Je vous rappelle que je ne vous ai pas interpellé ,mais c'est vous qui êtes venu ma répondre .
      Vous avez raison de laisser tomber a partir du moment ou vous avez plus d'argument .
      Prouver vos affirmation ; Il suffit de regarder Asselineau et philippot sur youtube et vous verrez comme beaucoup ,vous constaterez la similitude

      Si vous allez sur YouTube et vous tapez jacques Nikonoff souverainiste de gauche ,vous verrez un souverainiste qui veut sortir de l'ue comme l'upr.

      La différence est qu'il ne fait aucun copier coller des discours d'Asselineau ,il parle de la sortie de l'otan de l'euro comme l'upr ,mais il ne reprend jamais les analyses et discours de l'upr .
      l'upr n'a jamais accusé jacques nikonoff de plagiat pourtant il parle de sortir de l'ue ,mais avec les mots de nikonoff et pas d'asselineau.

      PAUM

      chevenement ; Vous allez sur la page Facebook ou le site du MRC et poser la question



      Supprimer
  14. Cher Laurent,

    Merci pour ton message. Observateur très attentif du développement de l'UPR, je partage au fond ton avis : François Asselineau et Florian Philippot auraient intérêt à s'allier, et à vrai dire, si on comprend très bien pourquoi cela ne s'est pas fait jusqu'ici, sur le fond, à epsilon près, cette alliance se justifierait.

    Au delà des manœuvres d'appareils, de la question de savoir si la démarche de Florian Philippot est sincère ou non, de savoir si les incertitudes quant à son financement soulevées par certains ici sont sérieuses ou non, je crois que l'attitude passée de François Asselineau rend difficile un tel rapprochement.

    Parce que François Asselineau a été tellement agressif, tellement catégorique à l'égard de Florian Philippot, le traitant d'opportuniste, de menteur, de plagieur ou que sais-je encore, qu'une alliance ne serait pas, à juste titre, comprise par les militants de l'UPR. Vous me direz que le parti pourrait s'en remettre, mais il y aurait de forts remous internes, à n'en pas douter. La majorité des militants les plus actifs, reprenant la voix de son maître, est d'une agressivité incroyable à l'égard de Florian Philippot comme le montrent les commentaires sur les différentes pages fb liées à l'UPR (je consulte régulièrement "Echanges autour du triple Frexit" et "Discussions autour de l'UPR", mais il y en a d'autres. Un youtubeur pro UPR comme "LePenseurSauvage" se déchaîne contre lui (avec des commentaires que la décence m'empêche d'évoquer ici).

    A mon humble avis, François Asselineau fait le pari de ce que Florian Philippot sortira lessivé des Européennes, soit qu'il ne parvienne pas à présenter une liste, soit que sa situation financière devienne catastrophique. Quitte à sacrifier les Européennes, il préfère tuer un concurrent plutôt que d'être élu (et entre nous, quand bien même y aurait-il union que ce ne serait pas fait).

    RépondreSupprimer
  15. @ Yann

    Ensemble, ils pourraient peut-être faire plus de 5%

    @ Anonyme 7h45 & 12h37

    Ils peuvent seulement faire une liste commune, ce qui ne préjuge rien pour l’avenir.

    Les accusations de plagiat sont ridicules. Chevènement ou Séguin ont largement l’antériorité sur Asselineau sur beaucoup de sujets. J’ai voté en 1992 (« non » à Maastricht).

    @ Paum

    Le traitement médiatique est malheureusement en partie lié au poids électoral de chacun des partis. Attention à ne pas inventer des raisonnements imaginaire que Philippot n’aurait pas forcément eus… Philippot tenait le blog Le Vrai Débat, repris sur Marianne il y a 10 ans. Il avait une pensée construite, sans avoir besoin de plagier qui que ce soit

    @ Tythan

    Quelques personnes agressives ne résument pas un parti. Nous verrons bien dans les prochains jours. Cela en dira long sur l’UPR à mon sens.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne prétends pas tout connaître de l'UPR, mais tu sais que j'en suis un observateur attentif. Si j'ai parlé de quelques personnes agressives (qui sont nombreuses quand même : il y a des milliers de commentaires sur les pages FB dont je parle provenant de plusieurs centaines d'internautes tout de même). La majorité de mes interlocuteurs me disent que le parti y est très hostile et ceux qui m'en ont parlé pensent que cela provoquerait des remous.

      Supprimer
  16. La principale différence entre le Brexit et le Frexit est que l'UE peut parfaitement survivre à la sortie du Royaume Uni tandis qu'un départ de la France entraînerait la fin de l'Union européenne à très court terme.

    N'en déplaise à Asselineau, quel que soit le processus de sortie adopté, cela ne peut se faire en douceur. Il faut s'attendre aux pires difficultés.

    RépondreSupprimer
  17. @ Tythan

    En effet, il semble y avoir quelques activistes très hostiles à une telle opération, mais je reste effaré par certains raisonnements (la « copie » ou le fait qu’il ferait perdre des électeurs)

    @ Marc-Antoine

    C’est juste. C’est pour cela qu’il faut une sortie unilatérale et immédiate, appuyée par un mandat électoral clair

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mon passage à l'UPR me fait dire que ce n'est pas juste « quelques activistes ». Notamment, Asselineau lui-même a souvent des propos extrêmement agressifs à l'égard de Philippot : il l'a par exemple traité d'escroc dans une déclaration, et il l'accuse régulièrement de plagier ses idées... (Asselineau doit être un des rares dirigeants politiques qui préférerait que ses idées restent marginales plutôt que reprises par d'autres)

      De plus, la majorité vocale des membres de l'UPR a tendance, comme souvent, à reprendre les appréciations de leur chef en les radicalisant. Ce qui donne les « raisonnements » que vous observez ici.

      Supprimer