lundi 6 janvier 2020

Ceux qui ont vendu l’aéroport de Toulouse ne devraient pas pouvoir vendre ADP






Avis de prédation du patrimoine public



Il n’est pas inutile de se replonger dans les archives et voir Macron défendre en 2014 la vente de l’aéroport de Toulouse à un investisseur chinois. Son argumentaire – il faut accepter ce rachat car sinon la Chine pourrait ne plus acheter d’Airbus – est malhonnête : beaucoup, et j’en faisais partie, souhaitaient simplement que l’aéroport reste public. En outre, la Chine est bien plus protectionniste que nous, et ce n’est pas le refus par la France de vendre un de ces aéroports à une de ses entreprises qui aurait pu la pousser à préférer Boeing à Airbus… Fin 2016, alors candidat, il défendait les dividendes exceptionnels que se versaient les chinois en incriminant le manque d’investissement passé !


Ses arguments sont totalement aberrants. Pourquoi avoir vendu une bouchée de pain une entreprise qui avait de fortes réserves financières au nom de la réduction de la dette de la France ? Les 300 millions étaient totalement négligeables pour une dette près de 7000 fois plus importante. En outre, après que les chinois aient touché 30 millions de dividendes et revendu l’aéroport 500 millions à Eiffage, on constate a posteriori que le prix de vente de 2014 était bien trop faible, d’autant plus que les réserves de l’entreprise ont été largement vidées. Le vendeur de 2014 a très mal défendu les intérêts de la France et a tout de même permis à des étrangers de faire une bonne affaire sur notre dos ! L’économiste David Cayla a raison de souligner qu’il s’agit d’un véritable scandale sur France Culture.






Il n’y a bien aucun sens, du point de vue de l’intérêt général, à vendre de telles infrastructures, qui devraient rester dans le giron public, surtout à une période où l’Etat gagne de l’argent pour emprunter. Voilà pourquoi, plus que jamais, il faut faire barrage à la privatisation d’ADP, qui représente en outre un enjeu stratégique majeur pour notre pays. Nous avons été plus d’un million à signer la pétition ou un Référendum d’Initiative Populaire, malgré le coupable manque de publicité fait à cette démarche de la part des médias. Il faut continuer à se mobiliser et à en parler pour tenter de bloquer une telle vente qui serait une réplique de l’expérience calamiteuse de la vente de l’aéroport de Toulouse.



La dernière année nous impose de poursuivre l’action : la majorité a reculé sur certains sujets du fait de la mobilisation des Gilets Jaunes, puis sur certains régimes spéciaux de retraite, du fait de la pression des personnes concernées. Nous devons donc continuer sans relâche la mobilisation pour le mettre à nouveau en échec sur le sujet fondamentale de la privatisation d’ADP.

4 commentaires:

  1. Je reste pessimiste sur l'aboutissement d'un référendum sur la privatisation d'ADP.

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  2. @ anonyme de 14:44: Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer.

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  3. De toute façon tout fout le camp. La CFDT va signer avec Macron. Il restera à contempler les dégâts et la gueule que feront les indifférents dans quelque temps.

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  4. A qui profite le crime ? ? ?

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