lundi 15 novembre 2021

La détestable intervention de Macron

La semaine dernière, nous avons eu droit à une nouvelle intervention du résident de l’Élysée. Encore une fois, cette intervention s’est faite dans le plus pur style autocratique, sur d’innombrables chaines, et sans la moindre contradiction. Mais il n’y avait pas que la forme qui était hautement critiquable, le fond l’était au moins autant, entre campagne qui ne dit pas son nom, mensonges et stigmatisation.

 


Le macronisme est un oligarchisme extrémiste

 

Beaucoup s’inquiètent du fait qu’un tiers des sondés se déclarent pour des candidats présentés comme d’extrême-droite, mais à écouter le résident de l’Élysée mardi soir, on se demande qui est le plus extrémiste. Si on faisait le décompte de ses innombrables interventions et de la part de temps de parole sans contradiction, il y a fort à parier qu’il a été à la fois le président le plus bavard, et de loin, et celui qui aura également le plus privilégié les allocutions seul. Et quand il daigne répondre à des questions, il privilégie des journalistes peu combatifs, à de rares exceptions près. Enfin, avec un conseil de défense non transparent, une répression violente des Gilets Jaunes, par la police et la justice, et une gestion si autoritaire de la crise sanitaire, on peut se demander s’il y a un candidat moins démocratique que lui…

 

Sur le fond, l’intervention est également révoltante. Comme le pointe Gérald Kiezek dans le Figaro, le fait d’imposer un rappel vaccinal pour les plus de 65 ans, en désactivant leur passe sanitaire s’ils ne font pas leur rappel pose de très nombreux problèmes. Une nouvelle mesure de contrainte se justifie-t-elle en France, alors que le rebond épidémique reste très modéré à l’échelle de l’UE, notre pays faisant partie du tiers le moins touché actuellement ? Ensuite, cela contredit à nouveau les propos du gouvernement, Olivier Véran ayant affirmé fin août « qu’il n’y aura pas d’impact de la 3ème dose sur le passe sanitaire ». Encore un mensonge du ministre qui accédite la thèse que les remises en cause des libertés présentées comme très temporaires et limitées finissent toujours par être prolongées et amplifiées.

 

Mais finalement, la situation sanitaire était surtout un prétexte pour permettre une entrée en campagne du candidat Macron qui a pu présenter une vision totalement fantasmée de son bilan, ainsi que sa stratégie de campagne bêtement et outrancièrement droitière. Sur le bilan, affirmer que « jamais depuis la seconde guerre mondiale nous n’avions autant investi dans la santé » est aussi ridicule qu’orwellien. Le quinquennat se distingue au contraire par le plus fort mouvement de fermeture de lits d’hospitalisation, et si quelques subsides ont été libérées, les montants sont dérisoires par rapport au plan d’investissement de Boris Johnson outre-Manche, qui partait de plus loin, certes, mais qui pourrait bien rapidement nous dépasser, comme il le fait sur le SMIC, désormais sensiblement plus haut chez nos voisins.

 

Se satisfaire du niveau de la croissance en 2021 est ridicule sachant que le PIB aura baissé de 2019 à 2021. Si le rebond actuel est fort, nous faisons moins bien que beaucoup de pays. Il est facile de croître à plus de 6% après un recul de 8% du PIB quand le déficit public dépasse 10% du PIB… Le bilan sur deux ans est bien moins flatteur que les chiffres d’un trimestre, ou d’une année. Idem sur le chômage : il est révoltant de voir le président évoquer le plein emploi sachant que les statistiques désormais officielles sont totalement tronquées, héritage des bidouillages faits sous Hollande. Nous parvenons à conserver un 5,6 millions de demandeurs d’emplois, dont encore 3,3 millions sans la moindre activité, alors que le chiffre officiel n’est plus que de 2,4 millions, 8% de la population active ! La réalité est sans doute plus proche de la situation des anciens salariés de Goodyear, dont seulement 33% ont retrouvé un emploi

 

Mais le pire dans cette intervention, c’était probablement le discours digne de la droite la plus réactionnaire et le plus antisociale visant à faire des chômeurs les responsables de nos malheurs économiques. Reprenant Sarkozy, Macron a ainsi affirmé que « pour que le travail permette de vivre dignement et paie toujours davantage l’inactivité, nous réformons l’assurance-chômage ». Déjà, on ne voit pas en quoi raboter les allocations de quelques centaines de milliers de chômeurs donnera le moindre pouvoir d’achat à ceux qui travaillent. Ensuite, il est frappant de cibler les plus pauvres alors même que d’innombrables scandales sont révélés sur la désertion fiscale des plus riches et des multinationales, qui portent sur des sommes incomparablement plus importantes que les économies faites sur les chômeurs. Plus globalement, c’est tout le discours sur les emplois dits non pourvus qui ne tient pas.

 

Autoritarisme, mensonges, démagogie, stigmatisation des plus faibles, Macron, c’est un extrémisme orwellien et oligarchiste. S’il n’a pas réussi grand-chose pendant son mandat, il capitalise encore sur son pouvoir et sa place sur l’échiquier politique. Mais je suis aussi persuadé que l’on sous-estime le caractère profondément détestable de cette présidence qui lui donne des pieds d’argile pour 2022…

2 commentaires:

  1. C'est pourtant simple, Macron est un traitre doublé d'un pervers marié avec sa mère. Qu'attendre de bon d'un tel individu ?

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  2. Gérald Kierzek est un gros con adoubé par cette greluche de B Macron, tout comme M Macron a adoubé ce criminel escroc de Raoult.

    https://www.liberation.fr/checknews/est-il-vrai-que-brigitte-macron-a-recu-a-lelysee-des-medecins-covido-sceptiques-ou-antivax-20211116_Y2LPLJFXONF4VCIZTRFWDFTI2I/?redirected=1

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