Le spectacle de cette semaine n’est pas glorieux pour le bloc central. Entre un président en apesanteur et peu impliqué dans la crise politique qu’il a créée, un Premier ministre qui met un mois pour rendre une première copie bien peu inspirée, avant de démissionner, puis être renommé, des macronistes en crise de nerfs, et le PS et LR tombant souvent dans les postures intéressées et irréalistes, les Français devraient gagner en détermination à dégager une fois pour toutes ces parasites.
La décomposition du bloc central UMPS
Et il est très réjouissant de voir que les charognards de la macronie tombent également dans les sondages. Gabriel Attal, qui dit publiquement ne plus comprendre le président, et Édouard Philippe, qui lui propose de démissionner en début d’année, pensent jouer à la rupture, façon Sarkozy avant 2007 et Macron avant 2017. Mais je ne crois pas que cette critique de plus en plus agressive du président les servira. Ils risquent de s’aliéner le dernier carré des fidèles, certes peu nombreux, sans pour autant convaincre quiconque d’hostiles au président. Ils ne font que renforcer l’idée que la macronie, ce sont des opportunistes sans foi ni loi, pilotés par leur seule ambition personnelle. Ainsi, ils pourraient même contribuer à faire grandir le rejet de leur camp, eux compris, pour toutes les prochaines échéances électorales.
C’est d’ailleurs cela qui complique l’équation politique actuelle. Quand la macronie dominait le bloc central, elle pouvait plus facilement s’imposer. Là, les équilibres sont très différents et l’appétit des deux autres partis abusivement dits de gouvernement grandit. Après avoir été ignoré en 2024, le PS semble négocier chèrement sa non censure, en demandant une suspension de la réforme des retraites, une mesure pour le pouvoir d’achat et une taxation des plus riches. Mais cela irrite LR qui ne souhaite pas cautionner à un virage à gauche. Mais le parti de Retailleau est affaibli par sa rupture après l’annonce du gouvernement Lecornu 1, qui ne laisse guère de choix à la macronie que de donner de vrais gages au PS pour tenter d’emporter leur neutralité et qui se divise ouvertement sur le soutien au gouvernement Lecornu 2.
Le PS a aussi été assez ridicule en demandant Matignon avec les Verts, alors qu’ensemble, ils ont à peine 20% des députés, sans le groupe LFI avec lequel la rupture semble désormais consommée. Plus globalement, la difficulté des trois morceaux du bloc central à s’entendre pour gouverner alors qu’ils sont la seule alliance majoritaire possible dans ce Parlement et qu’ils mènent des politiques extrêmement proches (politique de l’offre, UE, éducation, services publics) est sans doute peu compréhensibles pour les Français. Ce faisant, le dégagisme à l’égard du bloc central pourrait avoir été encore enforcé par cette nouvelle séquence politique qui aboutit à un gouvernement Lecornu 2 toujours peu inspiré et bien trop dans le prolongement des équipes précédentes, dont on peut se demander s’il tiendra longtemps.
Malgré tout, il y a de quoi se réjouir avec cette séquence. Le spectacle désolant offert par les trois branches du bloc central devrait renforcer la volonté des Français de tourner la page de ces pseudos partis dits de gouvernement, qui ne rassemblent que des technocrates ou des opportunistes irréfléchis, lents et indécis. La France ne pourrat jamais être redressée par ces trois partis.

Trump can sort this
RépondreSupprimerOui c’est vrai l’extrême droite et l’extrême gauche sont beaucoup mieux que le centre !
RépondreSupprimerPour en juger il faudrait laisser gouverner l'une (ou l'autre) pendant 2 mandats comme l'a fait Macron
SupprimerC’est une blague? Vous voulez laisser gouverner l’extrême droite égoïste, raciste et xénophobe qui est totalement opposé aux valeurs chrétiennes de l’occident?
RépondreSupprimerCroyez-vous qu'elle puisse faire pire que Macron?
RépondreSupprimerParler d'extrème droite de gauche ou de centre ;c'est oublier que de toute façon ils ne gouvernent plus....Tout se passe entre Bruxelles et Washington...Ils sont tous sur la même ligne ce qui les pousse à se disputer comme des charognards.....Quant au PS il faut que ses élus aient un sacré estomac et une bonne dose de mépris pour leurs militants car ils ont été de tous les mauvais coups contre les acquis sociaux...et le "report "sera un autre mauvais coup ......
RépondreSupprimerJe ne suis pas d'accord. Ce n'est pas Bruxelles qui a pris la décision d'interdire l'acétamipride, d'ailleurs aucun autre pays européen à part la France l'interdit. C'est la France toute seule qui a décidé de l'interdire en détruisant une de ses filière agricole, non pas à cause de la concurrence des autres pays européens mais parce que sans ce pesticide les récoltes sont tout simplement détruites en grande partie. Ce n'est pas non plus Bruxelles qui a décidé au début des années 2000 qu'il ne fallait plus investir dans le nucléaire, ce sont les socialistes sous pression des verts qui ont conditionné le soutient au gouvernement à l’arrêt des investissements dans le nucléaire: Quant aux retraites si c'était bruxelles qui décide l'age de départ serait déjà à 67 ans. Pour défendre les acquis sociaux il faut aussi produire et prendre en compte les réalités démographiques si non vous allez toute simplement laisser les générations futures sans système de retraite par répartition du tout. Non il y a plein de decisions prises par la France toute seule qui ont conduit à la crise économique, sociale et identitaire dans laquelle se trouve aujourd'hui
Supprimer@ Anonyme 6h07
RépondreSupprimerLe premier mandat de Macron m’a convaincu (et dieu sait que ce n’était pas une conclusion à laquelle je pensais arriver) que le RN ne peut pas être moins bon. Bien sûr, le RN n’est pas la solution pour moi. Il a beaucoup de limites, qui grandissent avec le virage oligarchiste de Bardella, mais je n’arrive pas à trouver une dimension où le RN ne serait pas mieux que Macron. Macron, c’est le pire, dans tous les domaines.
@ Anonyme 20h52
Pas tout en effet, nos dirigeants ont le don pour ajouter des maux aux maux de Bruxelles : marchés publics ouverts à tous les vents (20% fléché sur des fournisseurs nationaux contre 60% en Italie et en Allemagne), comme le montre l’achat dé véhicules étrangers. L’Espagne a su prendre ses distances avec le marché européen de l’électricité, ce qui était plus facile pour nous, mais que nous n’avons pas fait…