La France a donc un budget, détaillé par le Premier ministre dans son discours. S’il répond aux trois demandes du PS pour ne pas voter la censure, c’est surtout une compilation de dizaines de mesures de coupes de dépenses ou de prestations ainsi que de relèvements de la fiscalité très souvent déjà vus. Une potion de technocrates peu inspirés dans la ligne droite d’un passé pourtant en échec.
Toujours plus du même, malgré l’impasse
En outre, si les dépenses progressent en 2026, c’est uniquement du fait de la progression des intérêts de la dette (en hausse de 8 milliards), du budget de la défense (6,7 milliards d’euros) et de la contribution à l’UE (en hausse de 6 milliards l’an prochain). En dehors de ces deux postes, le budget de l’Etat s’affiche même en très léger recul : c’est l’austérité dans presque tous les autres domaines. Moins de fonctionnaires, des prestations non revalorisées, des budgets sabrés et d’innombrables hausses d’impôts ou suppressions d’exonérations. Pour couronner le tout, le gouvernement envisage de continuer la politique de l’offre, à une échelle réduite bien sûr, en réduisant une nouvelle fois les impôts de production. Bref, ce qui frappe pour qui essaie de prendre du recul, c’est à quel point ce budget s’inscrit en continuation des politiques économiques menées depuis des décennies par le bloc central, des prétendus socialistes, à la droite.
Aucune remise en question de ces choix qui nous ont pourtant menés là où nous en sommes, aucun véritable changement de cap dans la gestion de notre économie et de notre budget. Sébastien Lecornu n’est qu’un petit comptable sans imagination, incapable de penser différemment, qui se contente de reprendre des recettes cent fois éculées alors même que notre pays semble dans une impasse économique. Pourtant, notre pays a pris conscience de la crise budgétaire depuis l’été 2024, et à l’admission d’un dérapage historique du déficit. Il y a donc eu le temps de réfléchir pour changer de direction. Mais non, la macronie tergiverse et ne pense qu’à sécuriser des accords de petits boutiquiers plutôt qu’entamer un début de réflexion sur l’impasse de cette politique de l’offre menée dans l’UE, espace ouvert à tous les vents.
Ce budget ne règle strictement rien aux problèmes de notre pays. Il n’est qu’un accord de circonstances de ce bloc central sans inspiration dont toute la réflexion porte sur la préservation de leurs postes. Bien sûr, il parviendra sans doute à réduire un peu les déficits, mais il pénalisera notre croissance, appauvrira beaucoup de Français, sans rien faire pour redynamiser notre économie.
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