Hier, la
table ronde du ministre de l’agriculture au sujet de la crise de la filière
porcine, s’est tenue sans les deux premiers groupes de la fillière, qui jugent
la hausse du prix du porc demandée trop élevée. Malgré tout, la
cotation du Marché du porc breton devrait reprendre aujourd’hui.
Une
réouverture totalement illusoire
Cela fait plus
de deux mois que les
éleveurs manifestent contre la baisse des cours sous le prix de revient, que
certains estiment autour de 1,50 euro le kilo, alors que les prix étaient
tombés à 1,23 euro. D’abord, le gouvernement a pris les manifestants à la
légère, Stéphane Le Foll ayant le culot de répondre à un éleveur « c’est
moi le ministre, mais moi je ne peux pas tout régler hein, un ministre n’est
pas là pour décider tout ce qui se fait dans le monde », le
gouvernement se contentant d’aides totalement dérisoires. Avec le maintien de
la pression, le
montant des aides a été revu à la hausse, le gouvernement a fixé un prix
objectif de 1,40 euro, sans coercition, ce
que les deux premiers acheteurs ont refusé.
Pour donner
le change et entretenir l’illusion que la majorité agit, Stéphane
Le Foll est venu à l’Elysée avant de tenir une table ronde avec les
principaux acteurs de la filière pour essayer de rouvrir le marché breton du
porc qui avait fermé du fait du refus des deux
principaux acteurs, Bigard et Cooperl, de se plier au prix non contraignant
fixé par le gouvernement. Toutefois, le
président du marché a annoncé sa réouverture demain malgré l’absence des
deux principaux acheteurs, qui
pèsent environ 40% de l’abattage de porc en France, et demandent « un
retour à un prix de marché libre ». Ainsi, il n’est pas assuré que
les prix se situent à 1,40 euro aujourd’hui, puisqu’il n’y a aucune mesure
contraignante. ..
S’agiter
pour faire semblant d’agir