The Economist consacre cette semaine un
dossier très intéressant sur le processus de paix au Moyen-Orient.
L’occasion d’évoquer les pistes possibles pour régler le conflit
israélo-palestinien mais aussi évoquer la scandaleuse tutelle et occupation de
la Cisjordanie.
Quand Israël
charcute la Palestine
La
carte publiée par The Economist
est absolument stupéfiante et permet de se rendre compte à quel point l’état
israélien opprime les territoires palestiniens. Même s’il s’agit d’un dossier
que je suis fréquemment et sur
lequel j’écris depuis longtemps, l’ampleur de l’occupation et du mitage du
territoire cisjordanien dépasse encore ce que j’imaginais. Il suffit de voir la
carte pour constater que « l’autorité » palestinienne n’exerce son autorité
que sur une petite partie de la Cisjordanie (en marron).
En effet,
sur les parties en beige, Israël assure le contrôle de la sécurité. Et les
parties en vert clair sont totalement sous contrôle israélien, tandis que les
zones en bleu correspondent aux colonies. Enfin, Tel Aviv a construit un mur de
séparation qui ne s’embarasse pas vraiment des frontières de 1967. Tout ceci
pose de nombreux problèmes. Tout d’abord, avec un territoire aussi morcelé et
occupé, les
autorités locales n’ont d’autorité que le nom, ce qui les affaiblit
considérablement.
Ensuite,
cela complique sévèrement les négociations pour aboutir à la constitution de
deux Etats. D’ors et déjà, lors du processus d’Oslo, avaient été évoqués des
échanges de territoire pour pouvoir intégrer une partie des colonies au sein
d’Israël. Mais plus la colonisation continue, plus cela devient difficile et
plus les tensions augmentent. En outre, certains Israéliens ne veulent pas
abandonner le contrôle de la frontière de l’est. Cela amène certains à prôner une
solution à un Etat.
Israël,
la nouvelle Afrique du Sud ?