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lundi 13 janvier 2020

La faillite de mai 1968, c’est aussi son apport presque nul pour la jeunesse (billet invité)


Billet invité de Rodolphe DUMOUCH, Professeur agrégé de SVT au lycée Jean-Moulin de Revin, Lycée européen situé dans la vallée de la Meuse
Depuis l’avènement du macronisme, s’achève l’ultime étape du glissement de l’héritage de mai 1968 vers le néolibéralisme autoritaire. Le retournement de ces gens-là s’est réalisé un peu comme sur un ruban de Moebius : ils sont passés de l’autre côté en restant sur la même face, ce qui explique que beaucoup de nos oligarques n’en ont même pas conscience. Certains parcours sont édifiants, comme celui de Pascal Bruckner, successivement maoïste, PSU, « nouveau philosophe », kouchnérien et partisan du bombardement de la Serbie en 1999, sarkozyste et maintenant macronien  zélateur de la retraite à 70 ans. De cette déchéance spectaculaire, on pourrait se consoler avec les quelques avancées « sociétales » dont nous aurions bénéficié. Parmi celles-ci, la soustraction des enfants et des jeunes gens à la « domination adulte ». 


Qu’en est-il ? 

Une évolution juridique freinée quand le législateur est issu de la génération des boomers

vendredi 27 juin 2014

La remise en question des notes, la nouvelle folie du PS

Il y a quelques jours, Benoît Hamon a précisé ce qu’il compte apporter au ministère qu’il occupe : la remise en question des notes ! Encore une idée complètement fumeuse et absurde qui révèle la pensée mais aussi les contradictions profondes de ce gouvernement.


Cohérence et incohérences

L’idée de remettre en question les notes n’est malheureusement pas nouvelle. En effet, elle est assez cohérente avec la dialectique des associations de parents d’élèves (qui se sont pressées d’applaudir l’idée) pour laquelle les élèves seraient de pauvres petits êtres opprimés par tous les cadres de l’école et pour qui cette dernière ne devrait être qu’une gigantesque garderie où ils devraient pouvoir faire tout ce qu’ils souhaitent pour permettre à leur personnalité de s’épanouir. Le tout, naturellement, sans la moindre sanction, que ce soit disciplinaire, ou finalement académique. Supprimer les notes représenterait l’aboutissement logique de décennies de mauvaises réformes qui feraient de l’école un espace qui serait l’héritier sans nuance de l’esprit de mai 1968.

Ce faisant, cela illustre peut-être une fois de plus le biais libéral du PS. Mais critiquer les « notes sanctions » est tout de même culotté étant donné le grand relâchement dans la notation depuis 20 ans : en 1990, il y avait 0,8% de mention très bien au baccalauréat, elles sont 7% en 2010, plus que les mentions bien 20 ans avant. Malheureusement, il ne semble pas vraiment que le niveau des élèves explique cela… Ensuite, il est curieux que le PS construise en même temps une école de plus en plus Bisounours alors qu’il souscrit à la logique économique la plus guerrière en faisant de la compétitivité son cheval de bataille. Curieux avenir que nous dessine le PS avec une enfance et une adolescence dans une bulle ouatée avant d’affronter un monde adulte digne de la pire jungle, avec chômage et concurrence des chinois ou des indiens.

Une mauvaise réforme