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samedi 3 décembre 2016

Ecole : du manque de discipline et de résultats


Parfois, l’actualité nous joue de drôles de tours, la quasi-concomittance de deux actualités, qui résonnent l’une avec l’autre. Dernière exemple en date : la grêve des élèves d’un lycée de Loire-Atlantiques réclamant des sanctions plus durs contre les fauteurs de troubles de leur établissement, suivie, quelques jours après, par l’annonce de nouveaux mauvais résultats de nos écoliers en mathématiques et sciences. Bien sûr, Il n’est pas nouveau que la situation de notre école est mauvaise, malgré les résultats officiels du baccalauréat, qui progressent tous les ans, comme les statistiques de l’URSS sur la fin


vendredi 18 septembre 2015

La nouvelle attaque effarante contre les notes




Quand c’est flou, il y a un loup

Bien sûr, nous avons eu droit à toute la traditionnelle complainte sur la dureté des notes de 0 à 20, leur caractère stigmatisant pour les élèves les moins bien notés… Même s’il ne faut pas ignorer une éventuelle souffrance des enfants, il faut bien reconnaître que le grand relâchement de la notation depuis plus de 20 ans (illustré par la grande braderie du baccalauréat, où la proportion de mentions très bien a été multipliée par 10 en 25 ans, au point d’en trouver plus aujourd’hui qu’on ne trouvait de mentions bien il y 25 ans), ne semble pas avoir amélioré le bien être des élèves, et encore moins le niveau, qui semble évoluer en sens inverse de la dureté de la notation. Il est tout de même effarant de continuer à tenir un tel discours après un tel assouplissement des notes, qui n’a pourtant rien produit de bon.

En outre, on ne voit pas en quoi cette nouvelle échelle serait moins stigmatisante, au contraire même. Ceux qui seront en bas de l’échelle ne seront pas mieux parce qu’ils auront 1 ou 2 sur 5 plutôt que 7 ou 8 sur 20 ! Au contraire même, le manque de nuance d’une notation avec une échelle bien plus restreinte pourrait bien rendre les notes encore plus dures. Alors que des progrès ou des reculs minimes sont perceptibles avec une échelle sur 20, encourageant et alertant rapidement un élève, une notation sur 5 risque soit de camoufler les évolutions limitées ou alors de leur donner une importance bien supérieure à celle qu’elles ont en réalité. En fait, loin d’être moins traumatisante, en divisant par 4 la nuance, on rend le jugement encore plus tranchant. C’est comme si les élèves pouvaient seulement avoir 4, 8, 12, 16 ou 20.

Une société schizophrène

vendredi 5 juin 2015

Nos sociétés qui abandonnent la jeunesse

Bien sûr, tout le monde sait que le taux de chômage des jeunes est extraordinairement élevé et qu’il représente une épreuve douloureuse pour bien des jeunes, qui affrontent une dure course d’obstacles pour s’intégrer dans la vie active. Un signe de plus d’une société qui a abandonné sa jeunesse.



Ecole garderie et adulte sans espoir



Du besoin de liberté et de la loi de la jungle

mardi 9 décembre 2014

Ces notes qui entravent la loi de la jungle


S’il semble encore résider de vagues différents idéologiques sur les questions économiques au PS (encore que le projet de loi Macron prolonge celui qu’avait présenté Montebourg…), une chose semble unir tous les courants du PS : la suppression des notes qui unit les deux locataires de la rue de Grenelle.



Quand c’est flou, il y a un loup

Déjà, il y a près de six mois, l’éphémère ministre de l’éducation Benoît Hamon avait défendu cette folle idée, aujourd’hui reprise par celle qui lui a succédé. Comme le souligne si bien Jean Paul Brighelli sur son blog du Point, cette idée n’a pas de sens. D’abord, le jugement par couleur revient simplement à noter sur 4 au lieu de 20, ne supprimant pas complètement l’évaluation, mais ne faisant que la rendre plus approximative car bien moins précise. En outre, cela compliquera la tâche des parents, qui n’auront pas leur repère en plus d’avoir un jugement très lapidaire. Ce faisant, au lieu de réduire la pression que pouvaient représenter les notes, le nouveau système pourrait bien les accentuer.

En effet, alors que la frontière entre le 9 et le 10 était fine, celle entre le vert et le rouge sera sans doute bien plus tranchante. Pire, comme le souligne bien Brighelli : « un enseignant note un devoir, un exercice, une performance. Il note l’instantané. Il ne note pas l’élève. On a une note, on n’est pas une note », alors que la grandissante évaluation des compétences des enfants est un jugement plus personnel, finalement peut-être plus dur. Bien sûr, il reste toujours la solution de noter de plus en plus large pour acheter la paix des élèves et des parents, comme on le fait avec le baccalauréat, où il est plus facile d’avoir mention très bien qu’une mention bien il y a 20 ans. L’école des fans semble se profiler…

La jungle institutionnalisée

jeudi 24 juillet 2014

Baccalauréat : la grande braderie en graphique





Soldes sur les mentions

En 1974 comme en 1989, 5% des bacheliers décrochaient une mention bien et 1% une mention très bien. En revanche, seulement 20% des bacheliers décrochaient une mention assez bien en 1989, contre 38% en 1974. Il faut sans doute y voir en partie une conséquence de la forte augmentation de la proportion d’une génération atteignant le bac. Mais depuis 1989, la proportion de mentions a explosé alors même qu’une proportion grandissante de la population atteint le bac. Les mentions très bien, confinées à 1% des lauréats jusque là, ne cesse de grimper, passant à 3% en 2004, 7% en 2010 et même un incroyable 12% en 2014 (deux fois la part de mentions très bien et bien en 1989). Difficile de croire qu’il y aurait quatre fois plus de jeunes bacheliers qui l’auraient décroché avec les standards d’il y a 25 ans.

L’envolée concerne également la mention bien, passée de 5 à 18% en un quart de siècle. Alors que 6% des bacheliers décrochaient la mention bien ou très bien en 1989, ils sont la bagatelle de 30% aujourd’hui, 5 fois plus qu’une génération avant ! Même la mention assez bien progresse, plus marginalement, puisqu’elle a été attribuée à 28% des bacheliers en 2014 contre 20% en 1989. Alors, seuls 26% des bacheliers avaient une mention. Ils sont aujourd’hui 58%. Comment ne pas y voir une illustration de cette pensée « pédagogiste » qui consiste à refuser toute source potentielle de tension pour les élèves et qui pousse certains à envisager purement et simplement la suppression des notes ou du baccalauréat pour en finir avec un système qui serait inutilement trop dur et même traumatisant avec les enfants.

Une voie sans issue

vendredi 27 juin 2014

La remise en question des notes, la nouvelle folie du PS

Il y a quelques jours, Benoît Hamon a précisé ce qu’il compte apporter au ministère qu’il occupe : la remise en question des notes ! Encore une idée complètement fumeuse et absurde qui révèle la pensée mais aussi les contradictions profondes de ce gouvernement.


Cohérence et incohérences

L’idée de remettre en question les notes n’est malheureusement pas nouvelle. En effet, elle est assez cohérente avec la dialectique des associations de parents d’élèves (qui se sont pressées d’applaudir l’idée) pour laquelle les élèves seraient de pauvres petits êtres opprimés par tous les cadres de l’école et pour qui cette dernière ne devrait être qu’une gigantesque garderie où ils devraient pouvoir faire tout ce qu’ils souhaitent pour permettre à leur personnalité de s’épanouir. Le tout, naturellement, sans la moindre sanction, que ce soit disciplinaire, ou finalement académique. Supprimer les notes représenterait l’aboutissement logique de décennies de mauvaises réformes qui feraient de l’école un espace qui serait l’héritier sans nuance de l’esprit de mai 1968.

Ce faisant, cela illustre peut-être une fois de plus le biais libéral du PS. Mais critiquer les « notes sanctions » est tout de même culotté étant donné le grand relâchement dans la notation depuis 20 ans : en 1990, il y avait 0,8% de mention très bien au baccalauréat, elles sont 7% en 2010, plus que les mentions bien 20 ans avant. Malheureusement, il ne semble pas vraiment que le niveau des élèves explique cela… Ensuite, il est curieux que le PS construise en même temps une école de plus en plus Bisounours alors qu’il souscrit à la logique économique la plus guerrière en faisant de la compétitivité son cheval de bataille. Curieux avenir que nous dessine le PS avec une enfance et une adolescence dans une bulle ouatée avant d’affronter un monde adulte digne de la pire jungle, avec chômage et concurrence des chinois ou des indiens.

Une mauvaise réforme