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mardi 7 juin 2016

Les raisons pour ne pas enseigner l’arabe au CP




L’oubli du français, de la France, et de la République

D’abord, ne peut-on pas être ébahi par cette volonté de développer l’apprentissage des langues étrangères dès le CP alors même que le niveau en français baisse de manière continue depuis de longues années. Ne devrait-on pas donner la priorité absolue à l’enseignement de la langue de la République, celle qui nous lie tous à notre pays, notre terreau commun, avant de se préoccuper de l’enseignement d’autres langues ? Les priorités de ceux qui nous dirigent sont totalement déconnectées de la réalité, mais aussi probablement des évolutions de la technologie, dont on peut croire que dans un futur pas forcément si lointain, elle pourrait bien rendre beaucoup moins utile ces apprentissages par des outils de traduction instantanés qui pourraient être installés dans les téléphones portables par exemple.

Le deuxième problème que pose cette idée funeste, c’est l’encouragement des communautarismes, comme un héritage de ces enseignements des cultures d’origine. Car si cet enseignement représente une forme de soutien au maintien des traditions d’origine de migrants ou d’enfants de migrants, alors, cela représente un frein à l’intégration dans le creuset de notre pays, l’oubli de ce principe républicain qui faisait alors de tous les écoliers les descendants des Gaulois, marquant la primauté de ce qui nous unissait sur ce qui pouvait nous séparer. Bien sûr, cela pouvait être dur, comme l’a bien expliqué Malika Sorel dans « Le puzzle de l’intégration », mais c’est aussi un principe fondamental de notre pays, qui refuse le communautarisme des anglo-saxons pour une vision bien plus assimilatrice.

En cela, l’enseignement de l’arabe, comme du turc ou du serbe, est un frein considérable à l’intégration des immigrés, un facteur de morcellement de la République. Et ceci est d’autant plus dangereux, que, comme le note Jean-Paul Brighelli sur le FigaroVox, la France ne dispose pas de professeurs pour enseigner l’arabe, faisant dire à la ministre de l’éducation « si les professeurs ne sont pas en mesure de le faire, nous ferons appel à des professeurs étrangers », ce qui laisse songeur étant donnée la nature des régimes des pays dont pourraient être originaires ces professeurs. Comment pourraient-ils être hussards de la République sans avoir été formés et éduqués par cette République ? Un tel casting ne revient-il pas à « faire entrer le loup fondamentaliste dans notre bergerie laïque » ?


Merci donc à Jean-Paul Brighelli de nous alerter sur cette nouvelle idée effarante de la ministre, d’autant plus qu’il sait le faire sans verser dans l’islamophobie dans laquelle tombe une partie de ceux qui ont pu la dénoncer, prouvant qu’il n’est nul besoin d’être xénophobe pour s’y opposer.

jeudi 16 avril 2015

L’effarante réforme du collège

On en découvre tous les jours davantage sur l’effarante réforme du collège pondu par le gouvernement. Il faut remercier Jean-Paul Brighelli pour son décryptage de ces mesures effarantes, qui, outre le fait de ne pas apporter de solutions aux problèmes actuels, semblent bien devoir les accentuer.



Tout déconstruire

Ce qui est impressionnant avec la tendance de ces dernières années, c’est l’ampleur de la déconstruction de l’éducation que nous connaissions. Déjà, les programmes ont été allégés au point d’oublier des pans entiers et fondamentaux de notre histoire, privant les enfants d’un savoir et d’une part de leur identité. Les notes ont été tellement assouplies qu’en vingt ans, le nombre de mentions très bien au baccaulauréat a dépassé celui des mentions bien. On laisse faire les élèves, qui n’apprennent qu’une forme extrêmement édulcorée et superficielle de discipline. Après tout, quand on passe lentement mais sûrement d’une société organisée à la loi de la jungle, pourquoi éduquer ?

La déconstruction se poursuit encore. On sait déjà que l’enseignement du latin et du grec, qui préfigurait pourtant les enseignements pluri-disciplinaires, en mélangeant linguistique, histoire et littérature, vont continuer à reculer. Dans une telle société, tout ce qui n’est pas directement utile peut être oublié, y compris la culture et l’identité, quand elles sont contraires à une certaine idéologie. Naturellement l’apprentissage de l’anglais continue à être développé, dès le primaire, comme une soumission volontaire à la colonisation linguistique de la lingua franca de notre époque. Aussi effarant, la fusion de la grammaire, dans un subsitut édulcoré. Et il n’y aura plus de liste d’auteurs à traiter.

Dis-moi quelle école tu construis

samedi 17 janvier 2015

Après #JeSuisCharlie


Une semaine après des rassemblements historiques par leur taille et après avoir respecté un temps de rassemblement pour honorer les victimes de cette barbarie, il est important de se réfléchir pour tirer les leçons de ce terrible drame. Voici une première contribution.



Une multitude de questions

Les drames des derniers jours, même sans oublier la responsabilité individuelle des assassins, amènent à se poser des questions sur ce qui, dans notre société, a pu les permettre. La première question qui se pose est naturellement celle de notre sécurité. Peut-on y voir une conséquence de la réduction des moyens des dernières années ? L’ouverture des frontières dans le cadre de Schengen ne le facilite-t-elle pas aussi ? On peut également se demander s’il ne faut pas davantage surveiller ce qui se passe sur Internet ainsi que les personnes qui vont faire le jihad à l’étranger ou en France, sans tomber pour autant dans les excès des Etats-Unis de l’administration Bush avec le Patriot Act. Et cela amène aussi à se poser la question des interventions inappropriées de la France à l’étranger.

L’autre question que pose bien Perico Légasse dans Marianne, c’est celle de la laïcité. On ne peut pas ignorer que les meurtres commis l’ont été au nom de l’Islam, même s’il s’agit d’une vision extrémiste et marginale. Quand Daniel Cohn-Bendit, en appelle à aller plus loin dans le communautarisme, qui grignote la loi de 1905, il faut au contraire remettre à leur place ces religions qui sont des prétextes à la guerre civile. On peut également se poser la question du rôle de l’école, comme Jean-Paul Brighelli dans Figarovox, entre laxisme grandissant et oubli de la mission de transmission de notre culture. On ne peut pas oublier non plus la responsabilité de politiques économiques qui laissent un quart de la jeunesse au chômage, dans une situation propice aux dérives les plus extrémistes.

Le piège de l’union nationale

mardi 9 décembre 2014

Ces notes qui entravent la loi de la jungle


S’il semble encore résider de vagues différents idéologiques sur les questions économiques au PS (encore que le projet de loi Macron prolonge celui qu’avait présenté Montebourg…), une chose semble unir tous les courants du PS : la suppression des notes qui unit les deux locataires de la rue de Grenelle.



Quand c’est flou, il y a un loup

Déjà, il y a près de six mois, l’éphémère ministre de l’éducation Benoît Hamon avait défendu cette folle idée, aujourd’hui reprise par celle qui lui a succédé. Comme le souligne si bien Jean Paul Brighelli sur son blog du Point, cette idée n’a pas de sens. D’abord, le jugement par couleur revient simplement à noter sur 4 au lieu de 20, ne supprimant pas complètement l’évaluation, mais ne faisant que la rendre plus approximative car bien moins précise. En outre, cela compliquera la tâche des parents, qui n’auront pas leur repère en plus d’avoir un jugement très lapidaire. Ce faisant, au lieu de réduire la pression que pouvaient représenter les notes, le nouveau système pourrait bien les accentuer.

En effet, alors que la frontière entre le 9 et le 10 était fine, celle entre le vert et le rouge sera sans doute bien plus tranchante. Pire, comme le souligne bien Brighelli : « un enseignant note un devoir, un exercice, une performance. Il note l’instantané. Il ne note pas l’élève. On a une note, on n’est pas une note », alors que la grandissante évaluation des compétences des enfants est un jugement plus personnel, finalement peut-être plus dur. Bien sûr, il reste toujours la solution de noter de plus en plus large pour acheter la paix des élèves et des parents, comme on le fait avec le baccalauréat, où il est plus facile d’avoir mention très bien qu’une mention bien il y a 20 ans. L’école des fans semble se profiler…

La jungle institutionnalisée

mardi 31 janvier 2012

L’urgence scolaire


La très grave crise économique que nous traversons depuis plus de trois ans a relégué ce sujet en dessous de la place qu’il devrait avoir dans une campagne présidentielle. Pourtant, la réforme scolaire est une priorité étant donné l’état de délabrement de notre système éducatif.

Une situation très préoccupante

Lentement mais sûrement, la situation globale de l’éducation nationale se détériore en France. Certes, nos grandes écoles paradent en tête des classements européens et ont gagné une vraie reconnaissance internationale, mais nous sommes en train de créer un système à deux vitesses où seule une petite élite s’en tire et où la grande majorité des Français souffre d’une détérioration continue de notre système éducatif, que ce soient les élèves ou les professeurs.