Hier, de
nombreux professeurs ont répondu présent au mouvement de protestation contre la
réforme du collège poussée par Najat Vallaud-Belkacem, malgré leur proximité
politique traditionnelle avec le Parti Socialiste. Signe que cette
réforme est mauvaise et qu’il faut l’arrêter.
Continuer
ce qui ne marche pas
Le
plus effarant dans cette réforme finalement, c’est que ce projet prétend
corriger les carences de notre système éducatif, tout en continuant dans le
même sens que les réformes menées depuis 30 ans et qui ont produit la baisse de
niveau que l’on constate tous les jours. Pour le baccalauréat, elle
est camouflée par une baisse des exigences plus forte encore… Mais une
étude du ministère montre une dégradation du niveau en mathématiques de 2008 à
2014 puisque le taux d’échec à la résolution d’un problème de CM2 est passé de
15 à 19,5% quand le taux de bons élèves passe de 18,6 à 15,3%. Et le
classement PISA, même s’il a des carences, affirme aussi que le niveau des
petits Français baisse.
Le projet de
la ministre de l’éducation nationale reprend et amplifie toutes les réformes
qui ont mené à cet échec de plus en plus patent. Comme
le souligne Jean-Pierre Chevènement, elle continue de grignoter l’unicité
des programmes en donnant toujours plus de latitude pour choisir ce qui est
enseigné, fragmentant la République. Et alors même que le niveau baisse pour
les matières classiques, on continue à développer les nouvelles formes
d’apprentissages, comme les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires. Comme
le note Vincent Malliet, « si les
élèves s’ennuient, c’est qu’il leur a été donné un pouvoir dévastateur :
celui de ne rien faire (…) depuis la loi d’orientation de 1989, dite ‘loi
Jospin’ ».
Une faute
de fond et de forme