mardi 22 mai 2012

Quand va-t-on admettre que la Grèce est dans une impasse ?


Un taux de chômage qui approche les 22% (et 50% chez les jeunes), des salaires en baisse de 15 à 40%, un PIB qui aura baissé de près de 20%, la fuite d’un tiers des capitaux. Malgré tout, nos dirigeants veulent que la Grèce reste dans l’euro, malgré les avertissements...

L’impasse européenne

On sous-estime terriblement les souffrances qui sont imposées au peuple grec, la somme d’humiliation de personnes qui perdent leur emploi, doivent quitter leur logement, partir habiter chez leurs parents, ces personnes, qui brutalement, perdent leur pouvoir d’achat et sombrent dans la pauvreté. La cure d’austérité que la Grèce s’inflige sur les conseils de l’Europe et du FMI est absolument monstrueuse et représente une honte qui pèsera longtemps sur l’image de l’Europe à Athènes.

Il ne faut pas oublier que l’ajustement budgétaire réalisé depuis trois ans équivaut à près de 8% du PIB, une somme colossale qui montre que si tout ne fonctionne pas bien en Grèce, le pays a fait des efforts considérables qu’il ne faudrait pas oublier. Malheureusement, cette austérité sauvage a bien logiquement provoqué un effondrement économique qui détruit une partie des efforts en baissant les recettes fiscales et alourdit la dette par rapport à un PIB réduit.

Le pire est que nous étions un certain nombre à prévenir du risque d’un tel scénario il y a plus de deux ans. Jacques Sapir le disait. Nicolas Dupont-Aignan l’a expliqué à l’Assemblée Nationale. C’est malheureux, mais nous avons eu raison. Il n’y a aucune joie ou satisfaction là-dedans, juste le sentiment d’un immense gâchis et la volonté de peser pour éviter que de nouvelles mauvaises décisions ne soient prises dans les semaines qui viennent, ce qui est encore parfaitement possible.

Quelle issue pour Athènes ?

Aujourd’hui, la situation de la Grèce est compliquée car le peuple ne veut plus de cette austérité inhumaine mais ne veut pas (encore ?) sortir de l’euro. La situation pour les législatives est très incertaine puisque Nouvelle Démocratie et Syriza semble au coude à coude. ND joue sur la peur de la sortie de l’euro pour essayer d’obtenir une majorité en faveur des plans européens et Syriza affirme qu’il ne souhaite pas sortir de l’euro mais propose un programme a priori incompatible.

La peur du retour à la drachme peut encore permettre aux vieux partis de l’emporter mais cette voie est sans issue, même si les plans d’austérité sont assouplis. Car même si les baisses de salaires et les baisses de dépenses publiques sont moins violentes, cela ne fera que ralentir la récession, pas l’arrêter. En outre, comment arrêter le bank run qui s’accélère et qui fait que 30% des capitaux ont fui le pays en deux ans et demi, rendant difficile le financement de l’économie…

Des transferts plus importants permettraient bien sûr d’adoucir la crise et résoudraient la crise de liquidité. Mais ce dont la Grèce a le plus besoin, c’est de faire redémarrer sa production. La dévaluation, si elle a des inconvénients, a démontré historiquement qu’elle permet de faire repartir l’économie, comme l’ont démontré Patrick Artus, Nouriel Roubini ou Jonathan Tepper, contrairement aux balivernes du Monde. Bien sûr, il y aurait défaut mais qui croît que la Grèce remboursera sa dette ?

Il est proprement effarant que tant de personnes balaient d’un revers de main la solution d’une sortie de l’euro devant la qualité des études réalisées par des économistes sérieux (qui avaient en plus souvent prévu ce qui se passe aujourd’hui). La Grèce n’a pas d’avenir si elle reste dans l’euro.

33 commentaires:

  1. Elle n'a pas d'avenir non plus si elle en sort, et elle ne veut pas non plus être fagocité par l'économie turque.
    http://www.atlantico.fr/decryptage/sortie-grece-euro-couterait-plus-cher-europe-qu-athenes-philippe-ledent-366670.html

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    1. Le Waterloo des eurocrates (vidéo) :


      http://www.youtube.com/watch?v=J6Zc8aKAz2s

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    2. @ Fiorino,

      Pas d'accord. La Grèce n'a aucun avenir dans l'euro.

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  2. cet article me semble contourne plusieurs faits et solutions pour un "scénario du pire" qui semble un peu illusoire :

    - d'abord il confirme que les grecs ont tendance a sortir leurs avoirs en euro en prévision d'un retour a la drachme. en oubliant de dire qu'une fois la drachme revenue et dévaluée de 80%, la baisse du pouvoir d'achat impliquerait un retour de ces capitaux en euro convertis, donc avec une plus-value équivalente a la perte de la drachme (soit 80% de bénef).

    - le coup de la planche a billet et de l'inflation : la grèce a déjà un chomage de 22%. plusieurs hypothèses logiques :

    -- Si la courbe de philips est valide dans le cas présent, alors le chômage grec serait une des variables d'ajustement de l'inflation européenne. logiquement, c'est donc en europe qu'une sortie de la grèce de l'euro provoquerait une inflation. ceci doit être la raison pour laquelle l'europe ne veut surtout pas que la grèce sorte : elle perdrait là un gros réservoir de chômage et de misère qui lui permet de contrôler son inflation, réservoir qu'elle serait contrainte de répartir sur les autres pays de l'euro, accélérant le délitement social et la fin de l'europe...

    -- la planche a billet nationale procurerait elle plus d'inflation que l'emprunt privé, a l'heure où les banques sont elles-même renflouées par la planche a billet européenne ? et d'ailleurs pourquoi ce type d'emprunt (privé) est-il "inflation-free" ?

    -- s'il y a hyperinflation dans un premier temps, alors la nouvelle drachme n'a tout bonnement qu'un avenir limité dans le temps, sinon bénéfique à la croissance du secteur de la brouette-portefeuille.
    En outre, la dette en euro, si elle reste en euro, n'a strictement et définitivement aucune chance d'être remboursée par une drachme dévaluée de 80% => la grèce fait défaut, les financiers perdent tout ce qu'ils ont investi dans la dette grecque etc etc...
    Pour éviter ce scénario, on pourrait penser que tout ce petit monde (sauf les grecs) n'aurait d'autre intérêt que de soutenir la drachme et non de l'attaquer (ca reviendrait a scier la branche sur laquelle ils sont assis), tant que les dettes sont un tant soit peu remboursables ... et là il y aurait un effet économique très positif de la sortie de la grèce de l'euro, non ?

    - concernant l'économie turque, une simple mesure protectionniste (taxe aux frontières) permettrait d'équilibrer la balance. vous allez me dire que les turcs pourraient faire de même, soit, mais je ne pense pas que les turcs soient le principal client du moteur de l'économie grecque (le tourisme) par ailleurs non concerné par ce type de mesure ... sauf si les communistes arrivent au pouvoir et décident d'une certaine forme de partenariat avec une ile bien connue au sud des états-unis, qui pratique une monnaie locale ET une "monnaie touristes" ...

    Enfin voila les hypothèses élucubrées sorties de mon très très modeste et très très limité savoir économique ... et oui ! j'ose, allez soyons fous ! (et merci de remettre a leur place mes conneries d'une facon pas trop agressive svp ... préservez cet élan d'égo unique ces derniers temps :x)

    Age

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    1. damned ! je parlais de l'article de fiorino (trompé de bouton "répondre")
      Age

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    2. Oui j'ai posté l'article ça ne veut pas dire que je partage ce qu'il racconte en integralité, le problème grec c'est que les partis ne veulent pas la sortie de l'euro, donc Pinsolle voudrait leur imposer pour leur bien. Les gens comme Pinsolle oublie très vite que la France a vendu bcp d'armes à la Grèce, elle a utilisé ses bases pour la Guerre en Libye et elle a utilisé la Grèce comme point de départ pour les entreprises françaises et banques de rayonner au moyen orient.

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    3. @ Fiorino

      Je n'ignore pas que les Grecs ne veulent pas sortir de l'euro, puisque je l'écris dans ce papier... Les ventes d'armes, certes, mais ce à quoi j'essaie de réfléchir, c'est le meilleur moyen pour la Grèce de sortir de cette crise. Et personne n'est capable de soutenir que la Grèce pourrait s'en sortir au sein de l'euro.

      @ Age

      Merci pour toutes ces réflexions très intéressantes.

      En effet, pour les capitaux, vu que 30% des capitaux ont fui le pays, s'ils reviennent après la dévaluation, ils auront plus de valeur, ce qui peut profiter au pays. Je n'y avais pas pensé. Merci. Après quid de leur retour...

      Pas sûr que la Grèce (2% du PIB de l'UE) puisse absorber à elle seule une grosse partie du chômage européen. Mais il faudrait que j'étudie plus à fond cette théorie.

      Complètement d'accord sur l'inflation. L'inflation privée (les banques dans les années 1990 et 2000 par le biais de la création monétaire) est tout aussi dangereuse, créant d'énormes bulles spéculatives sur les actifs.

      L'inflation pourra être contrôlée. Certes, il y aura sans doute un pic au-delà de 10%, mais les importations ne font que 20% du PIB. Il faut voir qu'en Islande, après un pic, l'inflation est retombée.

      Complètement d'accord sur le défaut : la Grèce ne paiera pas tout ce qu'elle doit. Elle ne le peut pas. Certes, ce n'est pas terrible pour l'Europe, mais en même temps, ce sont les Etats européens qui financent la dette aujourd'hui et c'est un puit sans fond puisque la Grèce va de plus en plus mal.

      Sur la Turquie, la Grèce peut s'en protéger et ferait bien évidemment du protectionnisme.

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  3. J'aimerai savoir si en réalité dans les textes et dans leur interprétation la sortie de l'euro implique la sortie de l'ue .
    Ou en sommes nous la dessus ?

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    1. Avis de plusieurs juristes que j'ai consulté : ce n'est pas évoqué, donc on peut faire ce que l'on veut. La sortie de l'euro n'implique pas la sortie de l'UE.

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  4. Dans la crise européenne, un pays connaît une reprise économique remarquable : l’Islande. Un exemple de ce qu’un pays en difficultés peut réaliser sans être entravé par l’euro ? Les bienfaits de la dévaluation monétaire avec Charles Forelle en pages 14 et 15 du WSJE.

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  5. Avec le bank run, le peuple grec détient la clef pour faire écrouler le système et ptécipiter la sortie jusqu'à l'effindrement de l'euro par effet domino dans la zone sans passer par la décision politique.
    Si les grecs, l'homme de la rue décide de se servir du bank run malgré les renflouements du système troïkien, comme une arme de sortie de l'euro et retour à la drachme, que pourrront faire les instances européennes, rien sinon limiter les retrairs d' avoirs des particuliers.

    Par ailleurs, il ne sert à rien de stocker des avoirs en euros dans des coffres-forts particuliers si ceux ci ne sont pas convertis dans une autre monnaie, dollar. Le système s'écroule, ies euros valent peanuts. Les plus avisés ont déjà dû se prémunir contre cette évidence. Je doute fort que l'investissemznt dans l'Art puisse être une transaction aisée pour le citoyen lambda grec, encore faut t'il pouvoir investir comme échange compte tenu de leur précarité (baisse salaires, augmentation taxes).
    Renflouer pour mieux sauter. C'est le peuple grec qui détient la solution à la Cantona.
    Gaïa

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  6. Les Grecs comme tous ceux qui pensent que l'euro est moribond devraient soit reconvertir leur monnaie en dollar, livre sterling et Franc suisse, ou ouvrir un compte en euro dans une banque allemande, pour ne pas perdre de l'argent. En ce moment l'or n'a guère la cote.

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    1. "La Grèce restera dans l'euro si la gauche radicale est au pouvoir, promet Tsipras"

      http://fr.news.yahoo.com/gr%C3%A8ce-restera-leuro-gauche-radicale-au-pouvoir-promet-143254063--finance.html

      La Grèce restera dans l'euro si la gauche radicale Syriza gagne les prochaines élections législatives de juin, a affirmé mardi à Berlin le leader de ce parti, Alexis Tsipras.
      "Notre élection ne signifie pas que nous allons sortir de l'euro. Au contraire nous allons garder l'euro", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse conjointe avec des responsables de la gauche radicale allemande. "Je ne crois pas que le rejet du programme d'austérité signifierait une sortie du pays de la zone euro", a-t-il ajouté.
      M. Tsipras a appelé la France et l'Allemagne à abandonner "la politique d'austérité par solidarité avec le peuple grec".
      "Nous allons essayer de trouver des solutions communes au niveau européen. Nous sommes persuadés que nous allons y arriver", a-t-il dit, jugeant que "l'Europe a la responsabilité d'éviter une nouvelle tragédie" et évoquant la seconde guerre mondiale.
      "Nous espérons beaucoup des changements dans l'axe franco-allemand" après l'élection à la présidence française du socialiste François Hollande, a-t-il ajouté.
      Avant le sommet européen de Bruxelles, prévu mercredi, le chef de file de la gauche radicale grecque avait mis en garde lundi à Paris les dirigeants européens, à commencer par la chancelière allemande Angela Merkel, contre toute ingérence pour négocier un nouveau plan d'austérité.
      Le chef de Syriza, qui est crédité de 21 à 28% d'intentions de vote au scrutin du 17 juin, et à ce titre possible futur chef de gouvernement, a réaffirmé que son objectif était de mettre "fin au mémorandum", ce plan d'austérité pour la Grèce négocié par les précédents gouvernements avec la troïka (Union européenne, Fonds monétaire international et Banque centrale européenne).
      La France comme l'Allemagne font toutefois jusqu'ici du respect de ce mémorandum une condition au maintien de la Grèce dans l'euro.

      Que fera M. Tsipras si le non respect du plan d'austérité amène l'Union européenne à suspendre ses aides financières à la Grèce.

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    2. Les conditions que pose Tsipras au maintien de la Grèce au sein de la zone euro semblent impossibles à lui accorder.Le coût du maintien est exorbitant, il vaut mieux une sortie ordonnée qu'un acharnement qui a les pires effets.

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    3. @ cording
      Faut explique ça au grec, leur dire on vous fout déhors de l'europe pout votre bien.

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    4. @ Anonyme

      Très juste sur l'Islande.

      @ Gaia

      Même si la Grèce sort, nos dirigeants sont capable de faire vivre l'euro pendant quelques temps malheureusement.

      @ Anonyme

      Compliqué d'imaginer un accord entre la troïka et Syriza. A priori, il y a une grande chance que la troïka coupe les vivres... Les points de vue sont totalement opposés. Après, Jacques Sapir a indiqué qu'il y a toujours la possibilité pour Tsiripas de réquisitionner la Banque Centrale et d'émettre des euros depuis la Banque de Grèce, ce qui techniquement possible mais politiquement explosif.

      Il y a du sens à garder des euros, dans un autre pays qu'en Grèce (Allemagne notamment). C'est ce qui se passe d'ailleurs.

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  7. Si non c'est très étonnant que Pinsolle n'ait rien à dire sur les eurobonds qui sont un ultérieur aboandon de souveranité. Hollande essaye de faire passer ça comme la France qui fait son grand retour sur la scène internationale avec ça.

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    1. En fait en toute logique l’abandon de souveraineté devrait précéder et les eurobonds et non les suivre pour convaincre les allemands qu’ils sont acceptables en termes de risques financiers qu’ils prendraient en les acceptant. L’actuel ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a déclaré: « Les eurobonds restent exclus aussi longtemps que les États membres de l’Union décident de leur propre politique financière ». On peut, en effet, supposer que les marchés ne tarderaient pas à affecter une prime de risque aux «eurobonds » s’ils sont mis en place sans l’abandon préalable de souveraineté budgétaire des états membres de la zone euro, surtout dans le contexte de crise actuel de la zone euro, et les allemands craignent que de ce fait les taux, pour leurs emprunts d’Etat sur les marchés financiers, n’augmentent trop (alors qu’ils baisseraient pour la Grèce bien évidemment!). C’est une crainte justifiée.

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    2. Mais je suis tout a fait d'accord avec vous, si les eurobonds ne passent pas c'est bien aussi pour la France car elle y perdra en empruntant à des taux d'intéret plus haut. Par contre comme l'ocde vient de soutenir hollande uniquement sur ce point, la gôche se gargarise en disant que la France fait son grand retour sur la scène internationale. Je suis assez convaincu que Mme Merkel n'acceptera pas cela, mais la presse française saura maquillé tout ça dans une demi victoire de françois hollande.

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    3. @ Fiorino

      J'avais déjà écrit sur le sujet et ce sera le papier de demain. Bien vu !

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  8. La montée d'un parti néo-nazi comme Aube dorée en Grèce a quelque chose d'effrayant. Elle renvoie au souvenir de ces jours des années 30 où la politique de Brüning avait servi de marche pied à la montée du nazisme en Allemagne. Et le fait de constater que la même politique ramène aux mêmes effets n'est pas le moindre dans le sentiment d'effroi. A la différence près que la politique allemande d'austérité délocalise ses effets ailleurs que chez elle.

    Il semble que même les Grecs s'accrochent désormais à cette monnaie. Elle semble exercer une sorte de fascination perverse et malfaisante - tout autant qu'irrationnelle. Il n'est pas vrai que les dirigeants de toute l'Europe ne savent pas. En réalité, ils "savent" mais ils ne veulent pas voir, ou en tout cas, ils ne veulent pas "dire". Les Allemands savent que leur politique d'austérité est suicidaire, les Français savent que leurs vaines prières pour la croissance ne sont que des vaines prières et les Grecs savent que l'euro les tuent à petit feu. Et pourtant nul ne veut reconnaître. Chacun attend que "l'autre" fasse le premier pas. Mais personne ne veut être l'autre.

    Oui sûrement que la sortie de l'euro est la meilleure solution pour la Grèce. A dire vrai, cette formulation n'est pas tout à fait exacte, la réalité est que la sortie de l'euro est la meilleure solution pour tous. Mais la lâcheté, l'irrationalité et surtout la peur de reconnaître notre échec collectif empêchent nos hommes politiques de le dire.

    Il reste beaucoup de travail à faire pour quelqu'un comme vous. En attendant Aube dorée continue à "râtonner" les immigrés. Ce mouvement n'est que le miroir de notre lâcheté.

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    1. L'Europe, ce sont des vieux qui aiment l'argent et nous risquons surtout le chaos. La période des nationalismes hystériques est terminée.
      Jard

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    2. C'est logique que les Grecs tiennent à l'Europe et l'euro. Pour eux, c'est synonyme de démocratie et de progrès. Ils mettent du temps à s'en séparer (ce que j'avais pronostiqué en 2010)

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    3. Cela veut dire que la propagandastaffel fonctionne bien , l'ue n'a rien de démocratique et l'indice de progrès et passé en négatif

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  9. Hier soir, j'ai assisté à la présentation de Syriza au siège du PCF (c'est un lieu de réunion comme un autre).
    Ils m'ont plutot fait bonne impression. Ceux ne sont pas des politiciens amateurs, loin de là.
    Certes ils font un peu du chantage à l'Euro. Ils ne le disent jamais mais ils est assez clair qu'ils "réquisitionneront" la banque centrale de Grèce pour imprimer des Euros si on leur coupe les vivres après l'annulation du mémorandum. Mémorandum qui a déjà fait son oeuvre (-20% du PIB) et qui fait désordre dans le paysage européen. En contrepartie, je les crois seul capable de faire le ménage fiscal indispensable.
    Bref, j'ai trouvé le deal acceptable.

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  10. Mardi 22 mai 2012 :

    Italie : l’Istat plus pessimiste que le gouvernement sur le PIB en 2012 : – 1,5 %.

    L’institut italien de statistiques Istat a annoncé mardi tabler sur une contraction du produit intérieur brut (PIB) de 1,5% cette année en Italie, dont l’économie a été plombée par l’austérité, alors que le gouvernement de Mario Monti mise sur un recul de 1,2%.

    Selon l’Istat, ce recul marqué du PIB sera dû à une « contraction de la demande intérieure » de l’ordre de 3,3%, qui ne sera « pas pleinement compensée » par les exportations qui devraient progresser de 1,2%, et aux « effets des plans d’assainissement budgétaire ».

    Bruxelles, l’OCDE et le FMI sont également plus pessimistes que le gouvernement Monti et prévoient respectivement une contraction de 1,4%, de 1,7% et de 1,9% du PIB italien cette année.

    L’Italie, entrée officiellement en récession fin 2011 avec deux trimestres consécutifs de repli du PIB, s’y est enfoncée au premier trimestre 2012, avec une nouvelle contraction de son activité économique de 0,8%, sous le poids des plans d’austérité adoptés à la chaîne depuis 2010 pour rassurer les marchés.

    http://www.romandie.com/news/n/CORRItalie_l_Istat_plus_pessimiste_que_le_gouvernement_sur_le_PIB_en_201220220520121315.asp

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  11. La stratégie de DLR est toujours la même comme il n'arrivent pas à convaincre les français (je rappelle 1,7%) ils essaie de distiller la haine avant contre sarkozy maintenant contre l'europe. Ce que ce monsieur ne sait pas ce que même en Italie il y a encore des emplois bidons dans l'amministration publique des gaspillages comme pas possibles en particulier dans le sud. Et c'était la même chose en Grèce:
    http://inchieste.repubblica.it/it/repubblica/rep-it/inchiesta-italiana/2012/05/17/news/non_esistono_pi_ma_le_paghiamo_ancora_i_costi_delle_comunit_montane_fantasma-34866120/?inchiesta=%2Fit%2Frepubblica%2Frep-it%2Finchiesta-italiana%2F2012%2F05%2F17%2Fnews%2Funa_montagna_di_sprechi-34857827%2F

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    1. A. Fiorino

      Je crains que vous n'ayez, comme Domenach face à Zemmoir, qu'un cerveau resté au stade reptilien d'où votre incapacité à l'imagination et aux nuances en dehors des chemins mémoriels balisés par lui même, votre instinct de conservation dogmatique, primant visiblement sur tout.
      Pour s'élever, c'est d'un ennui !
      Qui se ressemble s'assemble.
      Laurent Pinsolle a de la patience mais en même temps vous êtes une excellente carte de visite. Gaïa.

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    2. D'accord on verra si l'ump va exploser, j'attend toujours la listes de députés qui vont exploser. Votre attitude de supériorité arrogante est absolument la clé pour comprendre votre échec cuisant à la presidéntielle. Moi je regarde dans mon département l'ump ne va pas du tout exploser mais on verra.

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    3. @ Fiorino

      Le temps politique est un temps long. DLR est un parti jeune. Nul ne sait jusqu'où nous irons (ou pas d'ailleurs). On ne peut pas juger uniquement sur la présidentielle.

      Haine contre l'Europe ? Pas du tout exagéré...

      Je n'ai jamais dit que l'UMP allait exploser.

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    4. @ Pinsolle
      Je répondais à Gaïa qui nous annonce l'explosion de l'ump. Tout comme la bloggeuse Delaume, qui va chercher la moindre petite dissention à droite (Jouanno ou un type de l'Ain inconnu) pour y voir une expolosion de l'ump. Je ne vois pas très bien comment, si par exemple marine le pen n'est même pas élue, elle pourrait fagociter une partie de élus UMP. Il y a toujours eu une porosité entre la droite et le FN, il suffit de regarder le cas de Peyrat, FN puis maire de nice pour rpr et à nouveau candidat pour le FN. Je pense que NDA a fait une grosse erreur à sortir de l'ump et à ne pas appeller à voter pour NS.

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    5. Je suis d'accord sur une chose : la porosité existait également en 1988 dans le Sud-Est, en 1998 lors des régionales. Ce n'est pas nouveau.

      Il n'était pas possible de soutenir le président qui avait trahi le vote des Français de 2005, sur le fond comme sur la forme.

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  12. Quelle est l'alternative pour la Californie et tant d'autres États fédéraux US qui sont en faillite ? Pour autant, ça ne leur viendrait pas à l'idée de créer leur propre monnaie et de sortir du dollar...

    La Grèce, c'est le symptôme le plus visible d'un système global qui ne fonctionne pas et sortir de l'Euro ne résoudra en rien leurs problèmes, puisque le contexte monétaire, de concurrence internationale et de financiarisation resteront identiques...
    Les solutions sont ailleurs, tel que j'essaye de le démontrer sur mon blog... et en attendant que le système global soit réformé (ou s'effondre sur lui-même), il y a de multiples solutions locales pour prendre le système à son propre jeu...

    Au final et en tout état de cause, nous ne pourrons pas faire l'économie de remettre en cause nos modèles de croissance, ainsi que toutes les "libéralisations" des marchés... c'est vraiment de la pensée magique que de croire qu'on peut modifier quoi que ce soit par les politiques monétaires... tôt ou tard, tout se paye et en général, ce sont toujours les mêmes qui payent, pas les conseilleurs...

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