vendredi 20 juillet 2012

L’Europe s’enfonce dans l’euro-dépression


La zone euro devrait être la seule région au monde à connaître un recul de son PIB en 2012. Une preuve éclatante à la fois de la nocivité des politiques d’austérité menée sur le continent mais aussi des conséquences fâcheuses de l’unification monétaire.

Le suicide économique de la zone euro

Joël Halpern a déniché sur son blog cette belle citation de Keynes : « en temps de paix, timides, timorés, hésitants, manquant de persévérance et de détermination, ils pensent qu’un emprunt n’est qu’une dette, et non un moyen de transformer en actifs utiles un surplus de ressources qui autrement serait gaspillé (…) Il ne devrait pas être difficile de comprendre que 100 000 maisons constituent un capital national et 1 million de chômeurs une charge pour la nation ».

Elle synthétise parfaitement la politique économique européenne menée actuellement. S’il est évident qu’il faut gérer les deniers publics avec rigueur, les politiques d’austérité sauvage menées sur le continent sont absurdes. Les coupes drastiques dans les dépenses publiques dépriment la croissance et les rentrées fiscales, limitant grandement l’amélioration des finances publiques, comme on le voit bien en Grèce et en Espagne, qui ont du mal à réduire leurs déficits.

La baisse des dépenses publiques est en grande partie compensée par la baisse des rentrées fiscales, malgré la hausse des impôts et la baisse du PIB provoque une envolée du poids de la dette. Bref, les politiques menées sont totalement ubuesques. C’est ce qu’explique très bien Yann dans son papier « Suicide à l’espagnol ». Il est proprement effarant que les dirigeants européens ne tirent pas les leçons de l’impasse dans laquelle ils sont depuis plus de deux ans.

Un plan B existe

Comme le souligne Joël Halpern, il est incroyable que les pays européens ne songe pas à la monétisation pour relancer leur économie. C’est ce qui a permis aux Etats-Unis et à la Grande-Bretagne d’amortir une crise qui était d’autant plus violente chez eux qu’ils sont à l’épicentre du système financier international. La Banque d’Angleterre vient d’annoncer 50 milliards de livres de monétisation supplémentaire, portant le total de ses interventions à la bagatelle de 375 milliards.

Ce soutien de la Banque Centrale permet de maintenir de faibles taux, limitant les ajustements budgétaires, rendus d’autant plus ardus en Espagne et en Italie du fait des niveaux des taux d’intérêt. La monétisation pourrait également financer un plan de relance digne de ce nom, pas le « pistolet à eau » dérisoire de fin juin. Mais cela pose aussi la question du protectionnisme car sinon, la relance renforcera les déficits extérieurs, comme le souligne Patrick Artus.

Tout ceci pose à nouveau le problème de l’euro. En imposant une politique unique à des pays différents, on finit par mener des politiques qui ne conviennent à pas grand monde. Le fait d’avoir une responsabilité collective pousse (logiquement) l’Allemagne à refuser la monétisation dont les pays en difficulté auraient tant besoin. En fait, si chaque pays avait gardé sa monnaie, ils pourraient mener une politique adaptée à leur situation, ce qui est impossible aujourd’hui.

Emmanuel Todd a bien raison quand il écrivait « avec l’euro fou (plus que fort), l’Europe réussit le tour de force d’utiliser sa propre puissance économique pour se torturer ». Mais il serait temps que cette séance de torture se termine car elle a déjà fait bien trop de victimes…

J’en profite pour vous signaler l’Initiative Citoyenne pour un Protectionnisme Européen, organisée par le Manifeste pour un débat pour le libre-échange. N’hésitez pas à signer la pétition.

37 commentaires:

  1. Bonjour,

    Un article interessant du Monde:
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/07/20/quand-la-france-exporte-son-bois-en-chine_1735730_3234.html
    qui explique que de plus en plus on exporte du
    bois vers l'Asie pour re-importer des meubles,
    d'ou une perte de valeur ajoutee...
    Le forestier mentionne des niveaux de taxation
    tres differents entre l'Europe et la Chine, et
    bien plus intelligents en Chine...

    On peut craindre que de tels articles n'auront
    pourtant aucune incidence sur la ligne editoriale
    du Monde, mais c'est quand meme interessant...

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  2. Il y a manifestement plus qu'un frémissement de réaction des milieux économiques face aux effets politiques d'austérité imposées dogmatiquement. On assiste à un réveil des néo-keynesiens. Dernier exemple en date, cet article d'un économiste du Service d'analyse stratégique (il travaille donc pour le gouvernement) : http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20120718trib000709703/n-est-on-pas-alle-trop-vite-trop-loin-dans-les-politiques-d-austerite.html

    Il y est fait référence à un rapport très fouillé d'une centaine de pages, intitulé « Politique budgétaire en équilibre général : une analyse appliquée à la zone euro », et téléchargeable ici : http://www.strategie.gouv.fr/content/document-de-travail-n°-8-politique-budgetaire-en-equilibre-general-une-analyse-appliquee-la-

    Le contenu en est très technique, réservé aux initiés. Notant que « depuis 2011 et surtout 2012, certains économistes évoquent la possibilité que les consolidations budgétaires soient autodestructrices », l'auteur s'est fixé comme objectif d'évaluer, « dans un modèlele d'équilibre général appliqué à la zone euro, différentes politiques budgétaires de relance et de consolidation, en fonction de la vitesse et de la composition de l’ajustement. »

    Bref, il applique un modèle d'analyse néo-keynesien à l'étude de la pertinence des politiques budgétaires. Et la conclusion, donnée dans l'entretien avec La Tribune, est que l'on a eu sans doute tort de ne pousser que dans le sens de l'austérité.

    Par ailleurs, je ne voudrais pas déformer la pensée de l'auteur, Thomas Brand, mais j'ai quelque difficulté à ne pas voir dans ces éléments de conclusion (p. 71 du rapport) un appel discret à envisager un resaisissement de la souveraienté monétaire : « D’une part, si les règles budgétaires sont si importantes pour évaluer l’impact global d’une relance, la coordination entre ces règles et celle de politique monétaire mérite examen. D’autre part, on peut considérer la zone euro non plus comme une entité unique, mais comme l’union de plusieurs pays dont les États ont des contraintes budgétaires différentes. ». Je l'interprète ainsi : s'il ne peut y avoir de politique bugétaire unique, alors que la politique budgétaire ne peut être dissociée de la politique monétaire, c'est qu'il ne peut y avoir de politique monétaire unique ; donc de monnaie unique.

    YPB

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    1. Puis-je vous suggérer le blog néochartaliste " http://frappermonnaie.wordpress.com/ "
      Mais comment faire comprendre aux politiques et au peuple, bloqués dans leur paradigme de l'équilibre budgétaire car se comparant à un ménage (ou qui parfois ont tout intérêt à soutenir les banques commerciales dans leur volonté hégémonique de s'approprier sans effort les richesses), que c'est l'Etat qui doit émettre la monnaie, autant qu'il en a besoin, jusqu'à disparition du chômage conjoncturel.

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    2. @ Tous

      Merci pour tous ces liens. Je les lirai plus tard.

      André-Jacques, j'ai prévu un papier sur le chartalisme cet été.

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    3. Je connaissais ce site, mais vous avez raison de le signaler à l'attention de tous les curieux de théories hétérodoxes. La crise actuelle est profonde et ses conséquences les plus terribles sonr encore à venir. Mais, comme toutes les crises, elle peut nous libérer de certaines pesanteurs héritées, de certains préjugés intellectuels

      YPB.

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  3. Connait-on le ressort caché de cete auto-destruction? Haine des pauvres, mentalité d'écrasé, conformisme absolu...?

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    1. Comment expliquer le succès d'une idéologie ? Vaste question…

      On trouve des éléments de réponse très intéressants dans le livre d'E. Reinert, Comment les pays riches sont devenus riches… La préface de Claude Rochet à l'édition française mérite aussi d'être lue. Il y montre comment on a pu rompre avec le principe keynesien d'un capitalisme sagement géré qui ne niait pas aveuglément le rôle bénéfique de l'intervention publique.

      YPB

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    2. @ Anonyme et YPB

      Je crois malheureusement qu'il y a une forme de paresse intellectuelle et de conformisme qui font que nos dirigeants persistent dans l'erreur.

      Le livre de E.Reinert fait partie de mes lectures prévues pour les vacances...

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    3. Je me trompe peut-être, mais il me semble que l'idéologie actuelle soit la convergence de deux idéologies différentes : le refus de l'Etat nation, typique de l'Allemagne de l'après guerre mondiale (J. Habermas et l'école de Francfort) et le refus de l'Etat social (école de Chicago).

      Il y a dans l'Allemagne d'après guerre un traumatisme féroce : la nation allemande a été battue par la nation russe. Cela n'a pas amené les Allemands à repenser l'idée de Nation, mais à dénoncer le concept de nation. On trouve un phénomène assez proche en France après la guerre d'Algérie.

      Il est intéressant de constater par exemple que la déclaration des droits de l'homme française qui définit la nation comme un droit fondamental a été phagocytée par la déclaration de 1948 qui passe cette idée sous silence.

      Par définition, en France, la nation est un lieu ouvert, évolutif (en cela le FN se plante complètement) mais qui protège (donc consubstantiel d'un état social, les socialistes font ici une erreur de sens).

      Pour ma part, je pense qu'il nous appartient de travailler l'idée de nation. Sur le plan artistique, il y a énormément d'oeuvres passionnantes qui mettent en évidence ce rôle bénéfique de l'Etat nation.

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  4. Hors sujet
    Comment se fait il que si je veux partager cet article sur facebook j'obtienne ceci :

    "Blog gaulliste libre: L’Europe s’enfonce dans l’euro-dépression
    http://www.gaullistelibre.com/2012/07/le...

    Bonjour,Un article interessant du Monde:http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/07/20/quand-la-france-exporte-son-bois-en-chine_1735730_3234.htmlqui explique que de plus en plus on exporte dubois vers l'Asie pour re-importer des meubles,d'ou une perte de valeur ajoutee...Le forestier mentionne d…"

    ... c'est à dire non pas le début de l'article mais le premier commentaire...

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  5. http://www.gaullistelibre.com/2012/07/leurope-senfonce-dans-leuro-depression.html?showComment=1342783328203#comment-c8782675540506400793

    il faut enlever la relation commentaire dans l'url


    http://www.gaullistelibre.com/2012/07/leurope-senfonce-dans-leuro-depression.htm

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  6. Robert Lohengrien20 juillet 2012 à 14:16

    La situation dans les pays de l'Europe du sud (pays de la zone euro) est effectivement dramatique. Mais curieusement, on ne sent pas une révolte ouverte s'organiser. Les protéstations sont éparses, ou bien les gens décident de quitter leur pays. En Le nombre des espagnols qui ont quitté leur pays a augmenté de 44 pourcent (!) par rapport au premier trimestre de 2011.

    Les gouvernements essayent de maintenir le système, c'est leur soucis central. Les banques et gouvernements travaillent dans ce sens main en main. De nombreux individus et groupes profitent du système déraillé qui est l'euro. Quitte à faire souffrir la population. Elle n'a que à se restreindre et attendre des jours meilleurs.
    Jürgen Stark, l'un des anciens personnages clés de la BCE prône publiquement la création d'une zone euro nord; il n'est pas le seul.

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    1. Certainement mais les révoltes personne ne les a jamais vu venir a priori bien sur a postériori quantité de sociologues vont l'expliquer

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    2. C'est vrai que les révolution ne s'annoncent pas en avance ; c'est comme un séisme : pendant des mois ou des années la tension du manteau terrestre est absorbée jusqu'au moment où toute l’énergie contenue explose. Le "révolutionnaires" préparent d'ordinaire fort mal les révolutions, car ils multiplient les soupapes de sûreté pour canaliser la révolte dans des chenaux de dérivation.
      Notre problème semble-t-il n'est ni de préparer ni de craindre la révolution mais de fournir des idées et des cadres politiques pour le moment où elle se produirait.
      Si je puis cependant hasarder un pronostic, la maturation d'une pensée alternative me semble encore insuffisante pour que les craintes, les frustrations et les espoirs trouvent une expression commune capable de bouleverser l'ordre ancien. Nous n'avons pas encore poussé assez loi notre travail idéologique pour que le terrain soit favorable.
      Mais encore une fois, je puis me tromper, début juillet 1789 qui aurait imaginer que la monarchie fut en danger ?

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    3. Robert Lohengrien20 juillet 2012 à 20:18

      patrice lamy / J. Halpern
      Il est vrai que les révolutions ne s'annoncent pas longtemps d'avance. Ce fut le cas "récemment" lors de la chute du mur de Berlin. Personne ne l'a vu venir. Mais les allemands de l'est étaient animés par un espoir concrèt: participer au miracle économique de la RFA, échapper à un régime répressif. La RDA, ainsi que l'ancienne Union Soviétique étaient en quasi-faillite.
      Je me demande quel espoir pourrait pousser les espagnols, grecs.....pour passer à la révolte ouverte. Ceux qui partent à l'étranger comme leurs pères il y a 50 an se nourrisent de l'idée de pouvoir profiter de meilleures conditions matérielles. Mais ceux qui restent......? Il est possible que ce ne serait pas l'espoir qui déclencherait une révolte, mais le désespoir.

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    4. Il me semble que la situation actuelle ne ressemble pas du tout à celles qui préfigurent 1789 ou 1917 ou 1989. Si je devais choisir un modèle de référence, je choisirais davantage la crise du 14ème siècle dont on retrouve beaucoup de composantes aujourd'hui (tassement démographique, limites écologiques, baisse globale de la croissance et endettement des Etats).

      Ce n'est pas très rassurant, car la réponse à cette crise a été très désorganisée. Je crains qu'on aille davantage vers des replis sur les communautés et des conflits ethniques que vers une révolte systémique. Je crois que le retour au cadre de la nation (dans sa conception française) soit l'alternative la moins douloureuse à ce qui nous attend.

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    5. Robert Lohengrien21 juillet 2012 à 13:05

      Léonard
      Commentaire intéressant. Je crains que vous voyez juste. Il est toujours délicat de faire des analogies en politique, mais l'avenir pourrait ressembler à ca.

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  7. Vendredi 20 juillet 2012 :

    Vers 15 heures 30 :

    Espagne : taux des obligations à 10 ans : 7,240 %. Record historique battu.

    http://www.bloomberg.com/quote/GSPG10YR:IND

    Espagne : la région de Valence demande l'aide de l'Etat.

    La région espagnole de Valence, fortement endettée, a fait savoir vendredi qu'elle demanderait à bénéficier du mécanisme d'aide de quelque 18 milliards d'euros proposé par le gouvernement pour assainir les finances publiques des régions.

    Le plan d'aide est assorti de la stricte condition que la région concernée se conforme à ses objectifs de réduction des déficits.

    L'annonce a fait chuter les Bourses européennes ainsi que l'euro, tombé sous le seuil de 1,22 dollar.

    Le gouvernement espagnol a approuvé la semaine dernière la création d'un nouveau fonds pouvant atteindre 18 milliards d'euros destiné à aider les régions en difficulté à se financer.

    http://www.20minutes.fr/ledirect/974325/espagne-region-valence-demande-aide-etat

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  8. Vendredi 20 juillet 2012 :

    Vers 16 heures 30 :

    Espagne : taux des obligations à 10 ans : 7,283 %. Record historique battu.

    http://www.bloomberg.com/quote/GSPG10YR:IND

    Espagne : la Bourse de Madrid plonge de plus de 5%.

    La Bourse de Madrid a plongé vendredi de plus de 5%, après l'appel au secours lancé par la région de Valence, et malgré le feu vert donné par la zone euro au plan d'aide aux banques espagnoles, qui prévoit une enveloppe pouvant aller jusqu'à 100 milliards d'euros.

    L'indice Ibex-35 perdait 5,10%, à 6.294,6 points, à 13H33 GMT, tiré vers le bas par les valeurs bancaires : Santander, première banque en zone euro par la capitalisation boursière, perdait 5,88% et BBVA perdait 6,26%.

    Caixabank reculait de 2,13% et Banco Popular perdait 5,66%, tandis que toutes les valeurs de l'Ibex-35 étaient dans le rouge.

    Un appel au secours lancé à l'Etat espagnol par la région de Valence, qui a demandé vendredi de l'aide publique en raison d'un manque de liquidités, a semé la panique sur les marchés.

    Dans ce contexte d'inquiétudes, le feu vert donné par la zone au plan d'aide aux banques espagnoles, qui prévoit une enveloppe pouvant aller jusqu'à 100 milliards d'euros, n'a pas suffi à rassurer les investisseurs.

    http://www.romandie.com/news/n/_La_Bourse_de_Madrid_plonge_de_plus_de_578200720121615.asp

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    1. Un article de The Economist du 20 juillet observe cette réaction décevante des marchés aux plans européens (le terme de "déception" a été aussi utilisé par Mario Monti pour qualifier son propre sentiment face à l'attitude des marchés). Il en tire des conclusions pessimistes :

      « Of course, markets don't doubt that Europe can save the situation, only that it will. Further deterioration will probably prompt new interventions: an official rescue programme for Spain, perhaps, and maybe European Central Bank QE. Euro-area leaders still believe they can pull the single currency back from the brink, and for now they're still correct. But while they resist the policies that could make a real difference in solving the problem—real sovereign risk-sharing, real euro-zone-wide bank guarantees backed by the ECB, and higher inflation in Germany—each new intervention will buy a bit less time. And the capital flight from the periphery will continue and peripheral recessions will deepen. And then, one day, it may all come apart in a flash. » (http://www.economist.com/blogs/freeexchange/2012/07/euro-crisis-3)

      En résumé, la zone euro pourrait s'en sortir à condition que les Européens mettent en œuvre toutes les conditions d'une vraie zone monétaire unifiée, tout en encourageant l'inflation en Allemagne, ce qui ne peut ni sans modifier la Loi fondamentale allemande, ni sans heurter le dogme anti-inflationniste allemand, ni sans donner le sentiment assez fondé aux Allemands qu'ils vont devoir payer indéfiniment pour un renflouement hypothétique des pays de la périphérie… Bref, un plan de sauvetage qui ne peut aboutir qu'à des conditions dont la conjonction dans des délais raisonnables relèverait du miracle.

      YPB

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    2. Oups ! On a beau se relire… Un verbe manquant dans le dernier paragraphe, troisième ligne : ce qui ne peut se faire ni sans modifier…

      YPB

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    3. Complètement d'accord. J'ai supprimé le commentaire qui n'avait pas lieu d'être sur l'autre papier et que vous aviez très logiquement contesté.

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  9. @ Tous

    Complètement d'accord. Tout peut exploser rapidement ou alors pourrir pendant encore quelques mois ou quelques années.

    Les tensions actuelles en Espagne sont préoccupantes.

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  10. Avant que nos gouvernements reconnaissent le désastre de la zone euro et en tirent les conséquences, il va falloir boire le calice jusqu'à la lie car on ne peut pas compter sur eux pour avoir un éclair de lucidité avant la survenue de la catastrophe finale.

    Saul

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  11. @Laurent Pinsolle :

    Ca y est Laurent, j'ai fini définitivement de démontrer dans les commentaires de votre papier précédent que la population française d'origine européenne allait bientôt, dans quelques années, commencer à diminuer numériquement.
    J'ai fait ensuite une application numérique pour illustrer, avec les chiffres que vous m'aviez indiqués (800 000 naissances et 500 000 décès).

    Tout est au propre, vous pouvez maintenant aller voir.

    Anonyme frontiste

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    1. Mais dans ce domaine il est impossible de démontrer quoi que ce soit c'est du ressenti la discutions avec L Pinsolle et Leonard le démontre par l'absurde

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    2. Enfin on peut quand même demontrer que pinsolle colporte des bobards quand il racconte de la baisse de la fecondité dans le maghreb alors que celle ci repart à la hausse.
      http://www.ined.fr/fichier/t_publication/1581/publi_pdf1_486.pdf

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    3. @ Anonyme

      Je vais aller voir.

      @ Fiorino

      Merci de me donner des arguments avec ce fichier qui illustre ce que je dis, à savoir que la fécondité des pays du Maghreb dans les années 1990 était autour de 3,5, qu'elle est tombée à 2,5 en 2010 (avec une remontée en Algérie, mais une poursuite de la chute en Tunisie et au Maroc).

      En clair, le taux de fécondité du Maghreb était deux fois supérieur à celui de la France dans les années 1990, il n'est plus que 25% supérieur aujourd'hui, une division par 4 en moins de 20 ans...

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  12. J’oubliai Bertrand vous invite tous a la nuit du ramadan a la mairie de paris ce soir concert et buffet au frais de la princesse

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  13. L'UMP, UN PARTI MI-CHEVRE, MI-CHOU, DLR UN MOUVEMENT INCARNANT LE RENOUVEAU DU PAYS !!!

    En effet, trop à droite pour les centristes et trop au centre pour les "droitiers". Sarkozy avait réussi assez habilement à unir en 2007 les différents courants de l'UMP et des partis satellites mais que le temps de la présidentielle. Après l'élection de 2007, le chantier vola en éclat. Aujourd'hui, surtout depuis l'échec de 2012, l'UMP est dominée par les arrières pensées et les combats d'arrière garde. La cohabitation de ces deux courants d'idées sous le meme toit est désormais impossible. De plus, l'électorat frontiste est venu grossir une partie de l'électorat populaire, déçu par les promesses non tenues de 2007. C'est surtout le désintéret des électeurs de l'UMP qui menace l'UMP. Crée en 2008, notre mouvement DLR, depuis avril et juin 2012, s'implante, s'enracine progressivement dans le paysage politique français et possède désormais davantage de notoriété médiatique reconnue par la voix de notre Président Nicolas Dupont-Aignan. Mais pour que DLR devienne cette passerelle "philosophique" entre une UMP mondialisée aux abois, une gauche archaique et démagogique, un Modem moribond, et un FN qui se cherche encore, malgré "la vague bleue Marine", nous n'avancerons que si nous en finissons, définitivement, avec la culture de l'excuse, les fausses alternances, les transgressions sémantiques et les prudences médiatiques. Le moment est venu de redonner une boussole à la droite nationale, civique gaulliste et patriote, au delà des doctrines et des histoires politiques différentes, mais sachons aussi donner un contenu transparent à notre voie et une ligne de conduite idéologique claire pour y parvenir dans l'objectif de 2017.

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  14. Beaucoup de questions à la suite de votre article :

    1 - La monétisation est-elle une si bonne idée que cela et ne risque-t-elle pas de créer un phénomène d'inflation trop important ?

    2 - Un plan de relance est-il la bonne idée ? Eu égard à la situation démographique de l'Europe, ne serait-il pas davantage raisonnable d'acter la faible croissance et d'organiser l'économie et la société en fonction de celle-ci, notamment par un meilleur partage des richesses et une plus grande harmonie des échanges à l'intérieur de la zone ?

    3 - Dans cette perspective d'une faible croissance, la rigidité de l'euro n'est-elle pas un handicap grave, dans la mesure où elle accroît les concurrences au lieu de générer des coopérations ? Ne serait-il pas temps d'envisager l'euro d'une manière moins archaïque en introduisant de la flexibilité entre les monnaies à l'intérieur de la zone de manière à gagner de la souplesse et dans le but d'obtenir une zone d'échanges harmonieuses ?

    J'ai tendance à penser qu'à l'heure de Google, s'appuyer sur un modèle empire soviétique est assez obsolète. Ceci dit, je ne suis pas économiste et je peux écrire une énormité.

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    1. La situation économique et budgétaire du Royaume-Uni s'est trouvée très dégradée mais le pays ne s'est pas trouvé confronté à une crise de financement notamment parce qu'à la différence de la La BCE, la Banque d'Angleterre a le droit de monétiser la dette publique. Voyez :

      http://www.sortirdeleuro.fr/article-pourquoi-le-royaume-uni-emprunte-au-meme-taux-que-l-allemagne-102827974.html

      L'opération de la BCE qui consiste à acheter de la dette sur le marché secondaire n'a rien à voir avec la monétisation de la dette publique comme expliqué dans le lien ci-dessous qui indique: « La monétisation de la dette publique, définie précisément, est une opération par laquelle la dette publique est remplacée par la monnaie : l'Etat (ou la Banque Centrale liée à l'Etat) crée de la monnaie, rachète la dette publique détenue par les agents économiques et la détruit (de manière équivalente), la conserve dans le bilan consolidé de l'agent économique (Etat + Banque Centrale, qui n'est qu'un seul agent économique, l'Etat "souverain"). La solvabilité de l'Etat est alors améliorée puisque le niveau de dette publique est réduit. »

      http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=61705

      Bon la zone euro n'est pas un Etat souverain, c'est sans doute une des raisons pour laquelle la BCE n'a pas été autorisée à monétiser la dette publique.

      Si la France sort de l'euro, la monétisation de la dette ne sera qu'une mesure parmi d'autre destinée à permettre la réindustrialisation de la France. Autrement si la France devient un désert industriel comme elle en prend actuellement le chemin en restant dans l'euro, il est à craindre que la monnaie créée dans un désert industriel ne soit effectivement une monnaie de singe.

      Saul.

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    2. D'accord avec vous Saul
      Je précise que la seule monnaie dont un "Etat souverain" a besoin, ce sont les devises internationales qu'il ne peut produire (besoins publics + besoins privés) et qu'il est donc obligé d'emprunter sur les marchés .
      Il est donc important d'équilibrer la balance des transactions courantes ( http://postjorion.wordpress.com/2011/05/08/171-balances-des-transactions-en-2010/ ) ... dis autrement: le moins d'importations possible.

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    3. @ Saul

      Merci pour la réponse.

      @ Léonard

      Je vais traiter le sujet dans un prochain papier :
      1- si la masse monétaire diminue, la monétisation (qui a un effet inflationniste) permet d'éviter la déflation et tout est question de montant
      2- un plan de relance est une bonne idée à condition de protéger notre économie pour éviter qu'il ne passe en importations...
      3- bien sûr

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    4. @ Léonard

      Sur votre point 3, l'idée de renoncer à la monnaie unique pour lui substituer une monnaie commune, a été défendue par de nombreux économistes, dont Jacques Sapir, dans Faut-il sortir de l'euro ? Jean-Pierre Chevènement s'est exprimé dans le même sens. C'est en fait la reprise d'un débat qui avait déjà eu lieu dans les années 90.

      YPB

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  15. Samedi 21 juillet 2012 :

    De plus en plus, les investisseurs internationaux placent leur argent dans cinq abris antiatomiques. De plus en plus, ils mettent à l’abri leur argent dans les obligations de ces cinq Etats :

    Allemagne : taux des obligations à 10 ans : 1,167 %. Record historique battu. Le taux n’avait jamais été aussi bas.

    Finlande : taux des obligations à 10 ans : 1,407 %. Record historique battu. Le taux n’avait jamais été aussi bas.

    Pays-Bas : taux des obligations à 10 ans : 1,594 %.

    Autriche : taux des obligations à 10 ans : 1,890 %.

    France : taux des obligations à 10 ans : 2,073 %.

    http://www.bloomberg.com/quote/GFRN10:IND

    Mais en revanche, les investisseurs internationaux fuient les Etats européens périphériques. L’Italie et l’Espagne sont deux bombes atomiques financières. Ces deux bombes atomiques financières vont bientôt exploser.

    Italie : taux des obligations à 10 ans : 6,166 %.

    Espagne : taux des obligations à 10 ans : 7,267 %. Record historique battu. Le taux n’avait jamais été aussi haut depuis la création de l’euro.

    http://www.bloomberg.com/quote/GSPG10YR:IND

    Les investisseurs internationaux savent que les deux bombes atomiques financières vont exploser.

    Ils s’y préparent.

    Nous-aussi, nous devons nous préparer à l’explosion.

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  16. Le système est en train de craquer, effectivement. Et quelques personnes ont gardé le sens de leur dignité : la lettre de démission de Peter Boyle, membre du pôle Europe du FMI, qui vient de partir en claquant la porte, commence à faire du bruit. À lire sur l'excellent www.okeanews.fr :
    http://www.okeanews.fr/fmi-la-lettre-de-demission-de-peter-doyle-traduction/

    YPB

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