lundi 10 décembre 2012

Guerre des chefs, partielles : le paradoxe de l’UMP



Jeux de massacres

J’ai sous-estimé la persévérance de François Fillon à contester la victoire de son adversaire à la présidence de l’UMP. Il a franchi le Rubicon de la constitution de son groupe, de manière à garder un véhicule pour son ambition. En fait, c’est justement tout le problème des deux protagonistes. Ils se sont tellement avancés qu’il leur est difficile aujourd’hui de reculer, sans paraître totalement capituler en rase campagne, dans un engrenage qui pourrait leur être mortel si on en croit les sondages.

Dans ce jeu mortifère, Jean-François Copé ne semble pas dans une position si solide que cela. Certes il a arraché la présidence de l’UMP et semble prêt à s’y barricader coûte que coûte pour la conserver, quitte à faire pourrir la situation, en espérant que François Fillon se lasse avant lui. Le problème est que cette tactique ne semble pas forcément gagnante. Déjà moins populaire que l’ancien premier ministre, le maire de Meaux semble encore plus souffrir de la bataille en cours dans l’opinion.

En outre, une partie de ses soutiens (Hortefeux, Jacob) commencent à évoquer l’option d’un nouveau vote… Bref, la situation du président (auto) proclamé de l’UMP ne semble pas si solide que cela. Mais l’image de François Fillon a également largement pâti de cette guerre des chefs, qui a atteint des sommets jamais atteints dans la vie politique récente, sans pour autant qu’un recours solide n’ait véritablement émergé, Nicolas Sarkozy ne parvenant pas à remettre de l’ordre.

Quelle issue pour l’UMP ?

Désormais un nouveau vote semble probable, comme le soutient Laurent Neumann. En effet, la majorité des militants et des parlementaires le demande et la situation actuelle ne semble pas vraiment tenable. Bien sûr, Jean-François Copé peut s’accrocher à son poste en arguant des déclarations de la COCOE et de la Commission des Recours, mais un tel entêtement semble pouvoir lui être bien plus préjudiciable que s’il remettait son poste à l’avis de militants en quête d’apaisement.

On peut donc parier qu’il sera obligé de reculer et d’organiser rapidement un référendum pour un nouveau vote, qui devrait déboucher sur une nouvelle consultation. Ce faisant, le camp Fillon devra sans doute accepter qu’il conserve la présidence de l’UMP en espérant qu’il ait été davantage abîmé dans l’opinion des militants que leur chef, ce qui reste un mystère. Le camp Copé espérait un « non » au référendum qui semble aujourd’hui peu probable vu le pourrissement de la situation.

L’issue de ce nouveau vote reste assez incertaine. Les militants UMP feront-ils plus grief aux déclarations prématurées de Jean-François Copé ou à la remise en cause du processus de François Fillon ? On peut imaginer que chaque camp attribuera à l’autre la responsabilité de la catastrophe. Un chevalier blanc ou une équipe collégiale pourrait avoir sa chance mais il est probable que les deux duettistes refusent d’ouvrir la possibilité à un tiers de profiter de leurs comportements…

Dans ce contexte, même si les élections partielles ont tendance à favoriser la droite, il est tout de même assez incroyable, et très inquiétant pour la gauche, que les résultats soient aussi tranchés. La déception à l’égard de François Hollande est décidemment très forte, notamment à Florange.

27 commentaires:

  1. A noter aussi la forte abstention (puisque même avec plus de 23% la candidate FN de Béziers ne peut se maintenir). On peut considérer que les abstentionnistes de gauche ont pu vouloir sanctionner le PS pour la politique gouvernementale et ceux de droite l'UMP pour le psychodrame en cours... sans pour autant voter pour un de leurs adversaires !

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  2. J’espérais une embellie pour DLR lors de ces partielles . Ca n'a pas été le cas et c'est regrettable.

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    1. Pour cela il faut que NDA diversifie aussi c'est propositions, s'il reste concentré dans le crénau "europe responable de tous le maux" il n'ira pas bien loin.

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  3. Les élections partielles sont toujours une sanction pour le pouvoir en place et une difficulté spécifique pour les petites formation le tout combiné à une abstention record.

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  4. Assez d'accord avec David Desgouille sur Causeur peut importe l'UMP en face du PS il y a maintenant le FN ( c'est acté par les médias même sur France Inter) , nous allons devoir bientôt devoir choisir réellement notre camp . Et en UE cela bouge aussi la catastrophe Italienne de la gestion Monti va apparaitre et le Nobel a Oslo ou vont se ridiculiser le flan et la grosse bertha ; MDR dans les chaumière pour faire djeun

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    1. http://www.causeur.fr/cope-a-perdu-le-debat-valls-le-pen,20301

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  5. @ Patrice,

    Pas d'accord avec David. Je ne vais pas tarder à répondre à son papier. Ce n'est pas comme si le FN était un nouveau parti. Je crois que la leçon des législatives partielles est aussi que le plafond de verre au-dessus du FN reste solide car pourtant, ils avaient le vent derrière eux : un gouvernement décevant et décrédibilisé (Florange...) et une UMP ridicule. Pourtant, pas de progrès... Si on en reste là, UMP et PS continueront à se partager le pouvoir. Il faut que le FN tombe pour que cela change.

    @ Cording

    Certes, mais on pouvait imaginer que le spectacle détestable donné par l'UMP allait avoir un impact.

    @ Anonyme

    Il y a des gains en pourcentage.

    @ Claribelle

    Analyse intéressante. Il faut croire que les déçus de la gauche sont plus nombreux que les déçus de l'UMP.

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    1. @ LP,

      Que le FN tombe ? Mais pourquoi faire ? Dans quel but logique et démontré ?

      Le FN ne tombera pas. Pour qu'il tombe, et comme la nature à horreur du vide, il faudrait pour cela et préalablement qu'un autre courant ou mouvement politique rassemble autour de lui les électeurs (6 millions et demi tout de même) qui votent actuellement pour le Front national, et ce POUR de BONNES RAISONS.

      Les électeurs frontistes veulent la préférence nationale, car ils sentent même intuitivement que là réside, vu le contexte socio-économique actuel et la réalité des évolutions démographiques de part le monde, un moyen de réserver aux nationaux les aides sociales octroyées par un état providence en passe de disparaitre - et pour cause ; comme de dissuader aux millions de migrants qui attendent frénétiquement de l'autre côté de la Méditerranée de venir sur notre territoire. Qui, à ce rythme, de fait, ne sera bientôt plus qu'un champ de ruine.

      Ce qui d'ailleurs signe l'incohérence de votre propos : remplacer le Front national, son appareil politique, ses cadres dirigeants, ne changerait strictement rien sans changer son logiciel idéologique. Or précisément c'est son logiciel qui lui assure aujourd'hui, auprès des français en particulier les plus vulnérables et menacés par les effets délétères de la mondialisation, son relatif succès.

      Sachez bien une chose : quiconque, comme le Front national aujourd'hui, représenterait une menace à la bonne marche des intérêts de la ploutocratie mondialiste transnationale - qui recoupent aussi ceux de la technostructure eurolibérale bruxelloise qui n'en est que le prototype à échelle réduite - sera immédiatement et méthodiquement disqualifié par ses organes de propagande et autres relais d'opinions introduits dans toutes les sphères de pouvoir : médiatiques, politiques, économiques, culturelles, administratives, institutionnelles.

      Voyez, au lieu de rêver éveillé que le FN ne chute et emporte avec lui ses solutions de bons sens, raisonnables, et sinon nécessaires, vous feriez mieux de réaliser un travail introspectif qui consisterait à vous demander POURQUOI ne voudrait-il pas mieux le soutenir de toutes vos forces et intellect, en participant notamment à l'entreprise de dédiabolisation en cours, et cela déjà par devant votre (large) auditoire.

      Crier avec les loups ne fait que vous discréditer en tant que prétendu dissident.

      Ainsi le plafond de verre que vous pointez du doigt tout à fait légitimement, plafond de verre qui existe bel et bien, n'est pas une fatalité météorologique. C'est si vrai d'ailleurs que vous participez vous-même à sa continuation, je dirai même à sa préservation. Et comme je l'ai déjà mis en évidence : on ne peut déplorer les effets dont on chérit les causes, c'est tout simplement insensé. Ou bien d'une absolue mauvaise foi.

      La solution existe donc, elle aussi, bel et bien : elle consisterait à porter une caution appuyée, morale, intellectuelle et politique au Front national, dans une optique de grand rassemblement patriotique. Le seul en capacité aujourd'hui de permettre le sursaut national tant espéré.

      Il vous reste aussi une autre "solution" ou porte de sortie, dont je ne doute pas un instant qu'elle ne vous ait pas parcouru l'esprit, non plus qu'elle sera peut-être demain, sans doute même, si les choses tournent à l'avenir comme je l'imagine : une adhésion franche et résolue au Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon.

      L'avenir le dira.

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    2. Pourquoi vouloir enfermer Laurent Pinsolle dans une alternative politique binaire FN ou FG ?

      Il y a des manières bien plus intelligentes de porter l'exigence de souveraineté nationale.

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    3. Le FN ne tombera pas regardez la vidéo MLP Valls celui ci n'a qu'un argument c'est celui de thatcher "il n'y a pas d'autres solutions" l' UMPS est morts ce que nous en voyons encore est un zombie ; je ne parle même pas de son accusation de faire des calembours il ne connait pas le sens du mot

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    4. @ Julien10 décembre 2012 18:44

      " une adhésion franche et résolue au Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon."

      Alors que ce monsieur est un trotskiste issu de l'oci (organisation communiste internationaliste), donc totalement apatride.
      En 2005, ce monsieur a appeler haut et fort à voter OUI à Maastricht.

      Désolé JULIEN, mais je ne vois pas le rapport avec Laurent PINSOLLE.

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    5. @ Michel Duchemin,

      Hô mais je ne vous le fait pas dire. Vous avez tout à fait raison de rappeler le parcours initiatique de notre ayatollah trotskiste, passé depuis maitre en manipulation politique.

      Juste une précision : Mélenchon était contre le TCE en 2005, mais pour Maastricht et l'Acte unique respectivement en 1992 et 1986. Il n'est pas nécessaire de charger une barque plus qu'elle ne l'est déjà...

      Ce qui a le mérite aussi de rappeler que Mélenchon, de part le fait qu'il ait appartenu 31 longues années à un Parti socialiste (qui est de très loin la structure politique qui en France a le plus cautionné et porté l'intégration supra-nationale européenne), qu'il en fut un des hauts cadres et intellectuels, qu'il participa en tant que Ministre il y a 10 ans à peine (c'est pas vieux) au gouvernement Jospin, lui aussi fer de lance de la libéralisation à tous crins, de l'euro, de la dérive euro-fédéraliste, de la dépossession latente de notre souveraineté ; de rappeler donc que cet homme - ce mystificateur - qui aujourd'hui se présente le couteau entre les dents sur le ton "retenez-moi ou je fais un malheur" est en réalité éminemment comptable de la situation catastrophique dans laquelle le pays se trouve à présent.

      Quant au rapport à M. Pinsolle maintenant, il est selon moi flagrant.

      De part déjà un certain nombre de ses prises de position sur des sujets politiques ou sociétaux d'actualité, qui en effet pris isolément ne disent rien de sa personnalité, mais qui ensemble et simultanément forment un tout idéologique plus ou moins cohérent mais néanmoins aux forts relents de progressisme et d'humanisme agrégé, et teinté de surcroit d'un libéralisme-libertaire incontestable.

      Corpus idéologique relativement proche tout de même de ce que l'on entend au Front de gauche et dans les groupuscules de la gauche dite radicale. Prises de position politiques et proximité idéologique qui me semblent êtres intelligibles que par une adhésion à des réseaux transversaux et transcourants. Comprenne qui pourra.

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    6. @ Marc Antoine,

      Et pourquoi ne demandez-vous à M. Pinsolle les raisons pour lesquelles il s'obstine à refuser - par principe - d'envisager le FN comme une alternative politique sérieuse, crédible et donc potentielle ?

      Etre gaulliste c'est être fidèle à la pensée du Général. C'est donc se demander ce qu'il ferai en pareille situation dégradée. Outre qu'il en pleurerait certainement après plus de trente ans de compromissions, de trahisons, et d'incompétence à tous les niveaux, demandez-vous si honnêtement le général aurait cautionné :

      1/ Le droit de vote pour TOUS les étrangers (européens ou non) à TOUTES les élections ?

      2/ S'il aurait accepté le mariage "pour tous" ?

      3/ Les accords de Schengen et tout ce que cela implique ?

      4/ Le regroupement familial en 74 ? Et plus encore les près de 10 millions d'âmes et leurs descendants qui se sont depuis installés dans notre pays ?

      http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/10/10/01016-20121010ARTFIG00262-immigration-les-chiffres-de-l-insee.php

      5/ Est-on sûr qu'il se serait opposé à l'instauration d'une mesure autant de bon sens que ne peut l'être l'idée de préférence nationale, qui rappelons-le existe déjà en droit français pour une bonne part de la fonction publique, qui elle n'a donc pas à subir (encore...) le dumping social et la tiers mondisation ? Vite, cassons les statuts de la fonction publique qui sont par conséquent discriminatoires et anti-républicains selon nos bonnes âmes humanistes !!!

      Sur chacun de ces sujets (la liste est non-exhaustives) où se situe M. Pinsolle et chacun d'entre nous ?

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    7. Ecoutez, je ne suis pas le porte-parole (même officieux) de Laurent Pinsolle qui aura, je pense, l'occasion de s'exprimer sur les points que vous soulevez. Je ne suis pas non plus le dépositaire de la pensée du Général. Contrairement à ce que pensent certains, je ne conçois pas le gaullisme comme un culte confit dans la dévotion mais comme un guide pour la réflexion et pour l'action.

      Vous devriez également vous méfier de l'anachronisme : la société a changé depuis l'époque du Général qui était lui-même un homme de son temps (bien que visionnaire sur certains aspects). Par conséquent, ça n'a pas grand sens de se demander ce que De Gaulle aurait pensé du mariage "gay", pas plus que que se demander ce que Jeanne d'Arc aurait pensé de l'union libre ou de la contraception.

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    8. @ Julien,

      Pas du tout d'accord. Je ne retire pas un mot à mon papier de mars dernier :

      http://www.gaullistelibre.com/2012/03/la-triple-impasse-le-pen.html

      Le score du FN à Béziers montre bien la persistance d'un plafond de verre extrêmement solide car nous étions dans un département très favorable au FN, avec des circonstances parfaites (gouvernement socialiste dans la panade, UMP en pleine guerre des chefs, récession aggravée). Trop facile d'incriminer les médias : en 2005, cela ne nous a pas empêché d'être près de 55% à voter "non". Les Français ne veulent pas (à raison selon moi) du FN, ce qui en fait le meilleur protecteur du duopole UMP-PS.

      Pour moi, ce parti est toujours aussi critiquable qu'il y a 20 ans, cf débat Valls-Le Pen, sur lequel je vais revenir.

      Si je fais de la politique à DLR, c'est justement parce que je ne souhaite ni le FG, ni le FN pour mon pays. Il est donc hors de question que je rejoigne l'un ou l'autre. Si j'étais convaincu que l'un des deux proposait une bonne voie pour la France, je le rejoindrai. Ce n'est pas le cas.

      C'est ridicule de dire que je suis influencé par le libertaro-libéralisme. Certes sur quelques questions (mariage pour tous, euthanasie), je suis d'accord avec eux, mais sur tant d'autres (dépénalisation du cannabis, sécurité, économie en général), je ne le suis pas.

      Vouloir faire parler le Général me semble nul et non avenu. Sur certains sujets que vous évoquez, je suis d'accord avec vous. En revanche, n'oubliez pas que c'est sous le Général de Gaulle que la pillule a été mise en vente, que les femmes ont acquis une autonomie financière dans le couple... Il ne faut regarder les positions du Général avec notre regard de 2012, mais avec celui de l'époque, où de nombreux conservateurs le jugeaient alors trop progressiste...

      @ Patrice

      Oui, mais le FN n'ira pas beaucoup plus haut, cf Béziers.

      @ Marc-Antoine et Michel

      Merci. Je suis bien d'accord.

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  6. Pendant que les guéguerres occupent l'attention :

    "trois cent mille emplois techniques restent non pourvus chaque année"

    http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20121210trib000736215/emploi-des-jeunes-jusqu-a-quand-allons-nous-fuir-nos-responsabilites.html

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  7. Je rêve peut-être mais je me demande si les électeurs n'en ont pas eu marre aussi des prophéties des journaliste et intellos sur tous les châine qui avant que le vote ait eu lieu avait déjà decidé qui allait en profiter. Sur le fond le problème Copé-Fillon c'est de savoir si cette situation continuera jusqu'au municipales. Les chances de Copé de se faire élire à Meaux sont bcp plus fortes de celui de Fillon de se faire élire à Paris. D'ailleurs va-t-il se présenter sachante que Dati lui a déjà declaré la guerre?

    @ patice lamy
    Je ne sais pas s'il y a une catastrophe de la gestion italienne de la crise, pour l'instant les sondages donnent largement en tête le parti de centre gauche qui est très européenn et pour l'austerité même si dans une moindre mésure. L'extrême gauche est à 6%. La chutte de monti est l'oeuvre de berlusoni dont le parti aujourd'hui est credité de 11,9%. La ligue du nord antieuropéenne 4,9%. Les populsites cinque stelle 15% mais ils seront marginalisé comme l'est le FN en France.

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    1. peut être ou non

      http://www.atlantico.fr/decryptage/melenchon-berlusconi-et-marine-pen-beppe-grillo-populismes-europeens-seront-fossoyeurs-ou-sauveurs-democratie-laurent-pinsolle-b-572983.html

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  8. Je trouve quand même qu'il n'y a pas de quoi pavoiser:

    13ème des hauts de seine
    Inscrits : 85 592
    Abstentions : 54 137 (63,25%)
    Votants : 31 455 (36,75%)
    Blanc et nuls : 640 (2,03%)
    exprimés : 30 815 (97,97%)
    Patrick Devedjian (UMP) : 15 352 (49,82%)
    Julien Landfried (MRC/PS) : 10 022 (32,52%)
    Pascale Le Néouannic (Front de gauche) : 2 135 (6,93%)
    Michel Georget (Front national) : 1 472 (4,78%)
    Brieuc Martin (Parti du vote blanc) : 809 (2,63%)
    Emmanuel Pruvost (MEI) : 532 (1,73%)
    Manuel Brun (Debout la République) : 405 (1,31%)
    Mannone Cadoret (Mouvement émergence) : 88 (0,29%)

    1ère du val de Marne:
    Inscrits : 82 492
    Abstentions : 58 241 (70,60%)
    Votants : 24 251 (39,40%)
    Blanc et nuls : 384 (1,58%)
    exprimés : 23 867 (98,42%)
    Henri Plagnol (UMP-UDI) : 6 254 (26,20%)
    Sylvain Berrios (DVD) : 5 583 (23,39%)
    Akli Mellouli (PS) : 4 772 (19,99%)
    Anne-Laure Maleyre (Front national) : 2 698 (11,30%)
    Micheline Gervelas (Front de Gauche) : 2 097 (8,79%)
    Pascale Luciani (DVD) : 904 (3,79%)
    Kevin Cornet (Parti Pirate) : 694 (2,91%)
    Stéphane Guyot (Parti du vote blanc) : 539 (2,26%)
    François de Grailly (Debout la République) : 326 (1,37%)

    6ème de l'Hérault
    Inscrits : 86401
    Votants : 35890 (41,54 %)
    Exprimés : 35256
    Blancs et Nuls : 634
    Elie Aboud (UMP): 15021 (42,61 %)
    Dolorès Roqué (PS): 9776 (27,73 %)
    France Jamet (FN) : 8240 (23,37 %)
    Paul Barbazange (FG): 1580 (4,48 %)
    Magali Manus (MEI): 286 (0,81 %)
    Luc Zénon (DLR): 240 (0,68 %)
    Maryse Launais (POI) : 113 (0,32 %)

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  9. Abstention 63,25% 70,60% 58,46% tout est dit

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  10. @ LP
    Le FN n'est pas près de tomber ce qui rend une alternance politique plus hypothétique que jamais. Ne vaudrait-il pas mieux l'inclure dans une alliance pour l'obliger à évoluer s'il veut un jour participer au pouvoir? Comme pour DLR l'intérêt de notre pays c'est l'union des forces politiques opposées au système plutôt que le splendide isolement, le chacun pour soi qui rend toute opposition stérile, et qui ne sert qu'à se donner bonne conscience à peu de frais, fait le jeu de l'oligarchie néolibérale et européiste.

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  11. @ Cording

    Pas d'accord. Le FN s'est effondré en 2007. Cela peut lui arriver de nouveau.

    L'alliance entre les opposants à la mondialisation néolibérale allant du FG au FN me semble illusoire. Je crois qu'il y aura une décomposition politique (du PS notamment, de l'UMP dans une moindre mesure, du fait du confort de l'opposition) suivie d'une recomposition, dont je l'espère DLR sera le fer de lance.

    Le FN est le verrou qui maintient le système actuel en place.

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    1. Le FN s'est effondré en 2007 parce que la droite UMP a eu un chef qui a prononcé les discours écrits par Henri Guaino, gaulliste et patriote, mais c'était une imposture! De plus le FN était dirigé par Jean Marie qui n'a jamais eu envie d'exercer le pouvoir et donc la donne d'aujourd'hui a totalement changé, même sous l'influence de Patrick Buisson la droite ne pourra récupérer de nouveau les électeurs du FN en s'alignant sur la thématique sécuritaire et anti-immigrés systématique du FN version Marine Le Pen.

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    2. Le plafond de verre tient précisément à ce que vous appelez la "thématique anti-immigrés" du FN. J'ai lu avec intérêt le post de Julien un peu plus haut. Je le cite car il représente exactement ce qui est insupportable dans le FN :

      "Les électeurs frontistes veulent la préférence nationale, car ils sentent même intuitivement que là réside, vu le contexte socio-économique actuel et la réalité des évolutions démographiques de part le monde, un moyen de réserver aux nationaux les aides sociales octroyées par un état providence en passe de disparaitre - et pour cause ; comme de dissuader aux millions de migrants qui attendent frénétiquement de l'autre côté de la Méditerranée de venir sur notre territoire."

      Il y a un gouffre entre la volonté de réunifier la Nation et de rétablir sa souveraineté, et l'obsession anti-immigrés, qui porte en elle tous les ferments de la guerre civile. Et pour cette même raison on trouvera toujours une majorité contre les candidats FN.

      Ôtez la "préférence nationale" au programme du FN et nous aurons en effet un partenaire fréquentable. Je n'exclus pas une telle évolution dans l'avenir, quand les dirigeants du FN chercheront à sortir de leur pré-carré et conquérir l'électorat des Français d"origine étrangère qui ne le tolèreront que s'ils sont convaincus de ne pas être transformés en bouc-émissaires.

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  12. De trois élections partielles dont deux impliquent des personnalités, chacun tirera avec aisance les conclusions qui lui conviennent. La croissance économique est-elle de retour ? Le chômage arrête t-il de progresser ? Le coût de la vie ( je ne parle pas des statistiques macro-économique mais du prix du poisson frais, de la baguette, des fruits, des énergies, des loyers, de la lessive etc...) évolue t-il dans le bon sens ? L'insécurité est-elle combattue avec l'outil "politique judiciaire" ? Je crains de devoir répondre NON à l'ensemble de ces questions. L'avenir du F.N. réside dans l'incompétence et la démission de nos dirigeants. La FRANCE a besoin d'un "new deal", le Peuple attend de la visibilité, qui lui en offre aujourd'hui? FDG? PS? MODEM? UDI? UMP 1 et UMP2? FN? Personne, le parti majoritaire est celui des abstentionnistes, des déçus de l'absence de POLITIQUE AVEC UN GRAND P.

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  13. @ Cording

    Je pense que les Français vont vite se lasser de MLP

    @ J Halpern

    Je ne crois pas à une telle évolution. C'est l'ADN du Front National. MLP a consacré 3/4 du débat avec Valls à cette question.

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  14. Laurent, quelle illusion que de penser cela! avec la crise qui s'approfondit elle ne peut que progresser! Voir dans Slate.fr les analyses d'Eric Dupin à propos des législatives partielles!

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