dimanche 13 janvier 2013

Le franc, une monnaie d’avenir


Déjà, en 2005, lors du référendum sur le Traité Constitutionnel Européen, on avait pu constater une forte fracture sociale entre opposants et soutiens au projet de traité européen. Un nouveau sondage réalisé par l’Ifop pour Atlantico révèle que le fossé se creuse de plus en plus.

62% des Français regrettent le franc

Voici un sondage qui permet de mieux comprendre le sentiment des Français, bien différent de celui de l’élite politico-médiatico-économique, euro-béate. En effet, alors que 39% des Français regrettaient le franc début 2002, signe qu’une majorité était satisfaite du passage à l’euro, aujourd’hui 62% de nos compatriotes le regrettent signe « d’insatisfaction vis-à-vis de l’euro » pour Jérôme Fourquet, de l’Ifop, un score équivalent à celui de 2005, mais inférieur à celui de 2010.

Depuis huit ans, ce sondage indique qu’au moins six Français sur dix regrettent le passage à la monnaie unique et auraient sans doute préféré que l’on garde notre monnaie nationale. Cela démontre cruellement à quel point la propagande pro-euro, pourtant ultra-majoritaire dans les médias, n’a pas réussi à convaincre. L’euro ne nous a pas protégé, contrairement à ce que l’on disait en 2009 ou en 2010, les trois dernières années indiquent au contraire qu’il nous fait du mal.

Mais puisque seulement à un tiers des Français déclarent soutenir un retour à la monnaie nationale, cela signifie également qu’environ la moitié de nos concitoyens qui regrettent le franc pensent malgré tout qu’une fois le passage à la monnaie unique fait, même s’il s’est révélé néfaste, il ne vaudrait mieux pas revenir en arrière. Pourtant, l’histoire démontre que cela n’a rien d’extraordinaire, comme l’a prouvé Jonathan Tepper au regard de la fin d’une centaine d’unions monétaires.

La fracture sociale et générationnelle

Mais l’autre enseignement de ce sondage, c’est la fracture sociale entre ceux qui regrettent le franc et ceux qui ne le regrettent pas. En effet, quand 80% des ouvriers regrettent notre monnaie nationale, la part n’est que de 41% pour les professions libérales et les cadres supérieurs. On retrouve aussi de gros écarts entre hommes (54% de regret) et femmes (70%). Enfin alors que près de 70% des actifs (25-64 ans) le regrettent, c’est le cas de seulement 37% des plus de 65 ans.

Le regret est également très fortement corrélé aux revenus : 74% des personnes gagnant moins de 1500 euros par mois le regrettant contre seulement 35% de ceux gagnant plus de 4500 euros. Politiquement, il faut noter que 52% des électeurs du PS et 51% de ceux de l’UMP regrettent le franc, signe que la monnaie unique est loin d’avoir convaincu la grande majorité des soutiens de nos grands partis. En revanche seuls 44% des électeurs de Nicolas Sarkozy expriment du regret.

En fait, ce sondage montre la grande sagesse et logique des Français. Il n’est pas tellement étonnant que les hauts revenus ne regrettent pas le franc. Leur pouvoir d’achat a progressé, ils sont moins touchés par la crise et l’euro leur permet de voyager plus facilement en Europe. Les bas revenus, en revanche, attribuent ont bien compris la part de responsabilité des poltiiques européennes dans leurs difficultés, d’autant plus que les plus eux vont très bien, comme le montre bien cet article.

Finalement, ce sondage représente un immense message d’espoir. Le jugement des Français est très logique et les jeunes regrettent le franc. Il nous reste une mission à mener aujourd’hui : les convaincre qu’un retour à une monnaie nationale n’est pas compliqué, ce que l’histoire démontre.

26 commentaires:

  1. Faut-il faire coéxister le Franc avec l'Euro ( qui ne serait plus dans ce cas une monnaie unique mais commune ) OU revenir au Franc seule monnaie en circulation ? La réponse à cette question est cruciale.

    Je pose plusieurs questions :

    a) Comment se délier des multiples traités européens que la France a signé ? Après organisation d'un référendum auprès du peuple français sur la sortie ou non de la France de la zone Euro ?
    b) Quels sont les coûts financiers du démontage de l'Euro ?
    c) Comment procéder en pratique pour réinstaurer le Franc ?
    d) Combien de temps prendrait l'impression des Francs ? Quel serait la période de transition prévue entre l'abandon de l'Euro et la réinstauration du Franc ?
    e) La coéxistence de deux monnaies en circulation ne poserait elle pas plus de difficultés qu'une seule monnaie en circulation ( à savoir le Franc)
    f) Quid de la dette publique qui, dans le cas d'un retour au Franc, devrait être convertie dans cette nouvelle monnaie avec risque d'augmentation sensible de la dette ?
    Bref, beaucoup de questions se posent. J'en ai posé quelques unes . Je ne prétends pas en avoir fait le tour complet.

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    1. A tout cela, une seule question en réponse :

      Quel est le cout, pas seulement financier, du maintient de l'€uro a tout prix ?

      Tout le reste est accessoire.

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    2. Bonnes questions. Je ne crois pas, personnellement, à un retour concerté vers les monnaies nationales proposé par Debout la République :

      http://www.debout-la-republique.fr/sites/default/files/memorandum-sortie-euro-web.pdf

      Compte tenu du fait que les pays dont la monnaie va être réévaluée (L’Allemagne surtout) seront les grandes perdantes de la sortie car en cas de sortie de la zone euro, les dettes privées (menagés, entreprises) ou publiques (État) à l'égard de l'extérieur seraient libellées en monnaie locale et non reconverties. Du moins c’est ce que vont demander les pays dont la monnaie va être dévaluée (La France, l’Espagne, l’Italie, la Grèce, le Portugal, l’Irlande). Dans ce cadre l'Allemagne serait la grande perdante. Voyez :

      http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/07/13/20002-20120713ARTFIG00574-eclatement-de-l-euro-l-italie-grande-gagnante.php

      Mais je continue à penser que la zone euro éclatera sur la base d’initiatives individuelles si le cadre des dévaluations internes avec assistance conditionnelle s’avère inefficace car clairement il vaut mieux se situer hors de la zone euro comme le montre l’exemple britannique.

      http://www.gaullistelibre.com/2013/01/londres-euro-athenes.html

      Saul

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  2. Questions intéressantes, voici "mes" réponses (qui ne sont pas nécessairement celles de Laurent et n'engagent que moi ;-) )


    //a) Comment se délier des multiples traités européens que la France a signé ? //
    => Pour l'euro proprement dit, il n'y a aucune clause de sortie: il suffit donc d'une décision unilatérale. Pour l'U.E. je pense qu'il faut appliquer la politique de la chaise vide, annoncer la dénonciation des Traités et (accessoirement) lancer une procédure d'article 50 mais qui risque de prendre du temps . On peut aussi arguer de l'article (46?) de la Convention de Vienne

    //Après organisation d'un référendum auprès du peuple français sur la sortie ou non de la France de la zone Euro ?//
    => je pense que ce serait souhaitable,mais il faudrait aller très vite après l'élection d'un Président ou d'une A.N. favorable

    //b) Quels sont les coûts financiers du démontage de l'Euro ?//
    Calculés par Jacques Sapir http://russeurope.hypotheses.org/414 pour environ 30 milliards

    //c) Comment procéder en pratique pour réinstaurer le Franc ?//
    Développé dans l'article de Sapir, mais à mon avis, à l'occasion d'un week end ou d'une fermeture des banques pour quelques jours :
    - tous les comptes basculent en francs
    - les banques reçoivent l'ordre de marquer "francs" tous les billets euros qui passent par leurs mains
    - lancement de coupures de 5, 10 et 20 Francs en urgence... les autres suivront.

    //d) Combien de temps prendrait l'impression des Francs ? //
    Quelques mois sans doute, mais si les billets euros sont marqués francs ce n'est pas très gênant.

    //Quel serait la période de transition prévue entre l'abandon de l'Euro et la réinstauration du Franc ?//
    Je dirais entre minuit moins une et minuit une ;-)... il ne faut pas de transition et il ne faut pas d'annonce préalable.

    //e) La coéxistence de deux monnaies en circulation ne poserait elle pas plus de difficultés qu'une seule monnaie en circulation ( à savoir le Franc)//
    La monnaie fiduciaire (billets) ne représente qu'une faible part des dépôts scripturaux et des échanges. On considère que (pour la France) sensiblement 100 milliards en billets ne circulent pas (sont thésaurisés) et que seulement 50 milliards circulent dans l'économie. Mais à coté de cela les dépôts scripturaux (qui basculeraient instantanément en "francs") représentent aux alentours de 1500 milliards.

    //f) Quid de la dette publique qui, dans le cas d'un retour au Franc, devrait être convertie dans cette nouvelle monnaie avec risque d'augmentation sensible de la dette ?//
    => sauf une petite partie libellée en devises étrangères (dollars, FS,LS) la majorité de la dette française est libellée dans notre monnaie et se trouve sous contrat de droit français.. La dette serait donc transformée en Francs à la parité de 1 pour 1. Il n'y aurait aucune augmentation instantanée de la dette.

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    1. Je vous remercie pour vos réponses qui ont retenu toute mon attention.
      Je suis favorable à un retour au Franc car, à mes yeux, l'Euro est l'une des causes principales ( il y en a en effet d'autres dont certaines de nature structurelle) des difficultés économiques de la France.

      Je me permets de vous poser à nouveau plusieurs questions ( ce seront les dernières )

      1- Ne risque t on pas d'assister lors du passage au Franc à une sortie massive des capitaux, à une délocalisation importante des sièges sociaux des entreprises, à un exil ( voire exode) fiscal des riches et d'une partie de la classe moyenne ?
      Si oui, quelles sont les mesures qui pourraient être prises pour contrecarrer ces phénomènes ?

      2- A ma connaissance,le passage du Franc à l'Euro a nécessité une importante préparation technique et matérielle couplée à une communication importante.
      Pourquoi n'en serait il pas de même pour le passage inverse ?

      3- Quel serait le coût politique pour la France d'une sortie de la zone Euro ?

      4- Après avoir manifesté l'intention d'abandonner l'Euro, notre pays ne risquerait il pas d'être attaqué sur les marchés ? ( avec pour conséquence l'envolée des taux d'intérêts sur notre dette )

      5- Il ne vous a pas échappé que nous assistons à une évolution de plus en plus rapide vers un fédéralisme européen ( pour l'instant de nature économique et peut être demain de nature politique). En effet, la souveraineté budgétaire, économique, monétaire de la France a été abandonnée entre les mains de Bruxelles. Bref, notre pays n'a plus les leviers de commande dans ces domaines. Vu les abandons de souveraineté de plus en plus rapides et importants, ne craignez vous que le processus de fédéralisation soit irréversible ?

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    2. @ Anonyme

      Une seule monnaie en circulation, le franc, mais idéalement, garder l’euro comme monnaie commune (panier des monnaies nationales) de réserve et éventuellement d’échange.
      a) un vote du peuple français suffit
      b) Sapir les a chiffré cf réponse A-J
      c) http://www.gaullistelibre.com/2012/06/la-faillite-de-leuro-44-la-solution-des.html
      d) environ 3 mois, mais il faut tamponner les billets en euros pour passer rapidement aux francs
      e) c’est pourquoi il n’en faut qu’une
      f) la dette est convertie en francs : aucun impact ; en outre, on pourrait monétiser, ce qui permet d’éviter tout risque d’envolée de coût de la dette. Pour plus de détail : lien vers un autre papier (qui comporte des liens vers d’autres papiers et des vidéos d’explication)
      http://www.gaullistelibre.com/2012/10/les-consequences-du-demontage-de-leuro.html

      @ Saul

      L’option d’une sortie individuelle est une forte possibilité en effet.

      @ A-J

      Merci pour les réponses. D’accord sur les réponses. Pas d’accord sur l’article 50 car cette procédure gèle potentiellement toute initiative pendant deux ans.

      @ Anonyme

      1- il faut rétablir un contrôle des changes. Les décisions de délocalisations se prennent à long terme. Or, la France est le 2ème marché européen (1er à terme du fait de la démographie), profite de beaucoup de facteurs poussant à s’y implanter (Paris, réseau d’infrastructures, prix de l’énergie…). Le protectionnisme permettra de nous protéger

      2- Juste, mais il est beaucoup plus simple de revenir à une situation antérieure (qui plus est récente) que d’imaginer quelque chose de nouveau. Comme il s’agit de revenir à la situation d’avant 1999, ce n’est pas très compliqué

      3- Difficile à mesurer. Mais cette monnaie est de moins en moins populaire. Faible a priori.

      4- Très juste. C’est pour cela qu’il faut aller vite, mettre un contrôle des changes et monétiser.

      5- Pas d’accord. Il y a des avancées fédérales, mais je ne crois pas que cela ira très loin car l’Allemagne refuse tout véritable bond fédéral, qui impliquerait des transferts massifs.
      http://www.gaullistelibre.com/2012/08/le-premier-verrou-anti-federalisme.html

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    3. Nous pouvons avoir plusieurs monnaies la Suisse a le WIR depuis 70 ans qui a été crée en réponse a la crise des année 30
      Sur la démographie Française nous sommes déjà trop les Français doivent être des citoyens pas des consommateurs de marché

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  3. Bonjour à Tous,

    Je risque quelques questions de néophyte à A-J.H :

    f) il arrive que l'on avance le chiffre de 85% de la dette publique française de "droit français". Pourriez-vous confirmer ce point ?

    f-bis) Est-il possible de re-nationaliser les 15% de dettes restantes, par exemple en les faisant racheter par des sociétés financières françaises ? Si l'on tient compte de l'épargne française, absorber ces 1800*15% => 270 milliards d'€, c'est au moins envisageable.

    f-ter) Si la réponse aux deux premières questions est positives, il n'y a plus d'objection valable à l'augmentation de la dette publique dans le cas d'un retour au franc, n'est-ce pas ?

    Merci par avance,
    Cordialement.

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  4. rectification :

    f-ter) Si la réponse aux deux premières questions est positives, on ne peut plus objecter l'augmentation de la dette publique dans le cas d'un retour au franc, n'est-ce pas ?

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  5. Question de neophite 2:

    Que se passera t-il pour le taux de change au vu de la dévaluation annoncée? Est-ce bien comme je le comprend le mega jackpot pour tout les non patriote qui auront planqué leur fric en euros marks ou en francs suisses (ou même en lingots ou pièces d'or)? Parce que dans ce cas, je vous laisse imaginer la fuite de capitaux dès qu'un gouvernement pro franc sera près de prendre le pouvoir... A l’échelle de la Grèce c'est déjà difficile à celle de la France ça sent juste le carnage...

    red2

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  6. Effectivement.

    Peut-on alors envisager de définir un €-Franc de sorte que :
    1) tout le monde passe d'abord par une conversion en € ;
    2) ce qui autorise ensuite un contrôle (et une taxation ?) pour une conversion au Franc.

    Néophyte 1.

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  7. Bon Laurent Pinsolle,
    Il y aussi d'autres sujets la France est en guerre. Je vais écouter votre chef NDA sur le mariage homo.

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  8. Bonjour Laurent,

    Hors Sujet mais cela fait suite à un de tes billets sur la gauche. Les évènements récents confirment bien l'évolution du vocabulaire pour désigner le PS: social libéral et non plus social démocrate, de la bouche même des promoteurs de la "révolution copernicienne".

    http://et-pendant-ce-temps-la.eklablog.com/social-liberalisme-le-mot-apres-la-chose-a64987735

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  9. Laurent,
    même si ce sondage, qui en confirme d'autres depuis des mois sinon des années, alimente le moulin souverainiste qui est le nôtre sur ce blog que vous animez, je ne pense pas qu'on puisse en tirer grand-chose pour le moment.
    Quels sont les Français qui réalisent par exemple que le retour à une monnaie contrôlée par les dirigeants démocratiquement élus et enfin responsables permettrait une dévaluation qui amortirait le poids de la dette ?
    Combien connaissent le mécanisme de dévaluation compétitive rendue possible par la sortie de la zone euro ?
    Ce que ce sondage permet de comprendre est un attachement différencié en fonction de paramètres sociaux. Il révèle que plus on s'élève dans la pyramide sociale, plus on est dénationalisé. Par ailleurs, les Français que je côtoie accusent avant tout l'euro d'avoir camouflé une inflation du panier de la ménagère il y a dix ans lorsqu'ils évoquent les questions monétaires. Je crains fort que ce type de raisonnement limité soit assez représentatif des 62% de nostalgiques du franc.
    Tout cela reste au ras des pâquerettes, et le vaste programme de retour à la souveraineté monétaire que l'on envisage ici n'a pas grande prise sur la majorité de nos concitoyens. Leur ignorance, qu'il ne faut pas leur reprocher, vient du fait que les euro-béats ont tout fait pour masquer les enjeux fondamentaux de la gestion monétaire. Parmi ces euro-béats figurent les cadres des entreprises de sondage qui évitent soigneusement d'évoquer ces enjeux dans les questions qu'ils posent.
    Il y a du pain sur la planche, et peu de sondages viendront nous aider à en pétrir la pâte.
    Francis Commarrieu.

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  10. Bref, les + pauvres regrettent le franc et ceux qui vont le + faire les courses (les femmes). Logique.

    Pourquoi malgré une majorité qui regrette le passage à l'euro seulement 1/3 souhaite revenir au franc ? Tout simplement parce qu'ils croient qu'on reviendrai à l'ancien taux : 1€ = 6,56Fr + l'argument fatal du prix de l'essence.

    Sans oublier le fait que nous avons beaucoup de retraité, et qu'un retraité veut avant tout préserver son capital et comme on sait que l'électorat est en grande partie vieux en France (1 sur 3 à plus de 60 ans, seulement 18% ont moins de 30 ans, chiffres INSEE).

    A nous d'informer sur un retour au franc.

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  11. Ce que je trouve navrant ici, c'est que c'est toujours de l'ordre de la protection et de la ligne Magineau. Sur le point de la possibilité offensive, industrielle, technique, il n'y a rien.

    Cette approche n'ira pas loin...

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  12. Le terme de retour au Franc est psychologiquement désastreux si nous voulons aller de l'avant parlons du Franc Avenir le Nouveau Franc ayant déjà été utilisé ou inventons un nouveau nom pour cette NOUVELLE monnaie ceci fait la différence beaucoup plus que la terminologie bien souvent absconse des spécialistes

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    1. Je suis d'accord, je me suis déjà fait la remarque.

      Moi j'aime bien "la Livre". Terme utilisé pour notre monnaie de 781 à 1795. La plus longue période... Au Royaume-Uni ils ont toujours la "Livre Sterling", on pourrait réhabiliter la "Livre française" pour notre nouvelle monnaie (?)

      C'est un terme du passé, pas un nouveau terme je vous l'accorde. Mais je ne vois pas quel nouveau terme on pourrait prendre, euro-franc je n’adhère pas du tout (toute façon soit les gens diraient euro, soit ils diraient francs, euro-franc ça m'étonnerait.) Écu aussi je n'aime pas du tout. D'existant je préfère la livre ou le franc tout simplement. On peut s'amuser à trouver un nouveau nom, "Hexa" par exemple pour Hexagone, dur a trouver des nouveaux nom...

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    2. oui la Livre est une bonne idée mais personnellement je suis contre l'hexagone pour moi le territoire de la France comprend les DOM-TOM d'ailleurs je pense que nous ne devrions avoir que des DOM et des ROM 'région d'outre mer) ce qui me fait revenir a mon dada celle d'une France-Monde déconnectée de l'europe et en prise directe sur le monde

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  13. Bonsoir,

    C'est vrai que ce sondage est encourageant. Cependant, n'oublions pas que nos dirigeants ne voudront pas ce retour au franc tant leur implication dans ce système euro-libéral est grande. La changement ne viendra pas du système politico-médiatique actuel.

    Ainsi, comme vous le dites, Mr Pinsolle, il faudra convaincre nos compatriotes que ce retour est nécessaire et pas compliqué pour initier un changement venant du bas, avec les petites gens, les patriotes.

    Mais convaincre est compliqué, vu le contexte ci-dessus et DLR en a fait l'amère expérience (en terme d'exposition médiatique, caricatures) aux présidentielles.

    DLR avait eu (selon moi) la bonne idée de sortir un pdf extrêmement simple sur le démontage de l'euro et devrait itérer l'opération pour faire un rappel. Voir même sortir une vidéo clip simple et courte là-dessus.

    Mais, que faut-il faire selon vous pour passer du convaincre, au changement réel de monnaie? Référendum? Espérer que l'on vote pour DLR aux élections? Là est un point pratique fondamental qui mériterait d'être traité. (Des gens pourraient vouloir revenir au franc sans voter DLR aux élections par exemple, je pense notamment aux gens du FN).

    Je pense aussi que l'on peut regretter le franc, mais que pour des raisons de manque de motivation, de peur de mettre les mains dans le cambouis, d'hésitations sur des questions pratiques telles le prix de l'essence (je sais qu'il est possible de diminuer son prix dès maintenant, mais les autres le savent-ils?) l'inflation, ou le fait que cela embêterait l'Allemagne, la volonté de retour au franc peut vite s’ébrécher.

    C'est également ces points là qu'il faut traiter, car nos opposants en abuseront pour perpétuer le système. Nos ennemis sont l'ignorance, la peur, le cynisme et les groupes d'intérêts.

    Peut-être auriez vous intérêt à souligner les possibles défauts d'un retour au franc car cela vous laisserait l'initiative dans le débat publique. L’impact psychologique du mot "retour" (au franc) est aussi à tenir en compte.

    Il reste à mener un travail sur la forme pour rendre cela encore plus accessible, vif, digeste et frappant.

    Au bout d'un moment, la simplicité sans rien cacher convainc plus (à mon sens) que le mensonge enrobé de pseudo-belles-valeurs. Le petit singe agile et vif est plus intéressant que le vieux gorille.

    Reste à savoir si nous réussirons avant que la situation ne soit irrémédiable. Car en attendant, les Grecs, Portugais, Espagnols en général acceptent leur sort, boivent le petit lait européiste et n'ont pas pris les armes (faute d'alternative? manque d'un Nigel Farage pour le discours et l'inspiration?). Et cela risque de durer.

    L'arsenal politico-médiatique de nos adversaires est bien supérieur au nôtre (comparer une tasse de café corsé avec un litre de tranquillisant pour cheval). Cela sera dur de renverser la situation, surtout que le FN vous barrera la route.

    Nous pouvons espérer un évènement déclencheur d'une dynamique historique, mais pas sûr que la Providence suffise, comme elle le fit avec Jeanne d'Arc. Notre cynisme l'aurait tuée avant le bûcher.

    Peut-être est-ce pour cela qu’il faut convaincre surtout les jeunes. La génération presse-bouton a l’air plus vive d’esprit et sensible à ces discours de liberté et de reprise en main de la nation que ses ainés.

    Cordialement,
    GB

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  14. Le vrai sondage en grandeur nature c'est l'élection! Sauf exception nous devrons attendre au moins 4 ans puisque l'oligarchie fera tout même le pire comme Papandreou en Grèce ou les bancocrates Mario Draghi et Mario Monti les 2 ex banquiers de Goldman sachs. A moins que l'Allemagne après la réélection de Merkel en septembre décide de siffler la fin de la "récréation" avec tous ses élèves bons et moins bons!

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    1. Cette rhétorique infantilisante et fallacieuse de la classe et des élèves devient énervante...

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  15. @ Anonyme

    f) Oui, c’est tiré d’une étude de l’économiste J.Tepper.
    fbis) Il y a toujours la possibilité de la conversion automatique (après tout, c’est ce qui a été fait en 99) De toutes les façons, la monétisation peut donner une belle marge de manœuvre
    fter) très juste, c’est d’ailleurs l’erreur du FN

    @ Red2

    Pour le taux de change :
    - stabilité du nouveau franc vs euro (car le mark s’appréciera, la lire et la peseta baisseront, donc le franc restera stable vs euro : scénario validé par ING, Nomura, Natixis et le groupe d’économistes favorable au démontage de l’euro
    - baisse de l’euro / nouveau franc de 15/20% vs dollar et monnaies asiatiques (en fait le mark seul gardera la parité actuelle de l’euro)

    Ceux qui auront mis de l’argent en Allemagne et en Suisse en profiteront en effet… C’est pour cela qu’il faut agir vite.

    @ Néophyte 1

    Pouvez-vous clarifier votre question ?

    @ Fiorino

    Je ne connais pas bien la situation au Mali et que je préfère ne pas écrire sur les sujets que je connais mal.

    @ Coma 81

    Et cela est juste.

    @ Francis

    Je suis d’accord sur la conclusion, moins négatif sur le jugement des Français, dont le bon sens s’illustre dans leurs réponses différenciées.

    @ Flo Pat

    Bien d’accord.

    @ Patrice

    Pourquoi pas ?

    @ GB et Cording

    Bien d’accord. Nous travaillons en ce moment même sur de nouveaux documents didactiques, multi-supports pour expliquer tout cela. Les pays en difficulté acceptent de moins en moins leur sort. On n’est pas loin d’un renversement de la majorité en Grèce et une fois que le fil sera tiré…

    Désolé pour la réponse un peu courte, mais j’ai du retard dans le traitement des commentaires.

    Les européennes de 2014 seront une bonne occasion pour aller plus loin.

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  16. Amusant, enfin si on peut dire : « Grèce : le Gouvernement menace la reprise économique au profit des hedge funds. »

    http://finance.blog.lemonde.fr/2013/01/11/grece-le-gouvernement-menace-la-reprise-economique-au-profit-des-hedge-funds/#xtor=xtor=AL-32280515

    Saul

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  17. @Laurent
    Je précise ma position.
    Quitter l'euro ne nécessite rien d'autre qu'une décision unilatérale, nous sommes d'accord.
    Pour l'UE (et donc les Traités) je pense qu'il faut dénoncer ces Traités (et n'appliquer que ce que nous souhaitons), et par une procédure sous couvert de l'article 50 simplement montrer notre détermination à conclure des nouveaux accords de coopération ("ta" (votre) projet de "constitution" du "petit livre mauve" que je trouve néanmoins beaucoup trop "européiste")et à vraiment vouloir quitter cette U.E.
    Une action n'exclue pas l'autre.

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  18. Il faudrait que la France ET l'Allemagne décident ensemble, bien que pour des motifs différents, d'abandonner l'euro.
    Les emprunts d'Etat, contractés en droit français, seraient remboursés en nouveaux francs (1 franc = 1 euro) en fonction de la lex monae et les emprunts privés en ecus.

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