samedi 12 janvier 2013

Le FMI lève le pied sur l’austérité, pas l’Europe ou le PS !


Après la publication d’une première étude début novembre, Olivier Blanchard, chef économiste du FMI vient de publier un papier qui critique plus encore les politiques d’austérité longtemps défendues par son employeur, et appliquées sévèrement en Europe malgré de nombreux avertissements.

Pourquoi l’austérité ne marche pas

C’est une véritable révolution copernicienne qu’a faite le chef économiste du FMI, Olivier Blanchard, (qui avait proposé de remonter l’objectif d’inflation). Alors que l’institution de Washington a toujours plaidé pour des politiques d’ajustement extrêmement sévères d’un point de vue budgétaire, il vient de reconnaître que l’expérience démontre que ces politiques peuvent être contre-productives du fait de leur effet récessif, qui avait été largement sous-estimé dans les modèles économiques.

Pour être un peu plus technique, comme je l’avais expliqué en novembre, dans ses modèles antérieurs, le FMI estimait qu’un plan d’ajustement budgétaire de 1% du PIB avait un multiplicateur de 0,5, c’est à dire provoquait une baisse du PIB de 0,5%. Du coup, du fait de l’impact d’une moindre croissance sur les recettes fiscales et les dépenses fiscales, l’effet net de cet effort atteignait environ 0,75% du PIB. Bref, les pays souffraient, mais l’effort semblait efficace.

Le problème est que l’expérience a démontré que ces modèles théoriques étaient faux. Olivier Blanchard estime que désormais que le multiplicateur est plutôt de 0,9 à 1,7. Le problème est que quand il est dans le haut de l’échelle, l’effort d’austérité est extrêmement contre-productif, la contraction de l’activité étant très forte et la réduction du déficit limitée. C’est exactement ce qui se passe en Grèce, en Espagne ou au Portugal, où le déficit ne baisse pas plus qu’aux Etats-Unis.

L’Europe dans une impasse

L’aveu du FMI a sans doute fait plaisir à Joseph Stiglitz, qui avait largement critiqué ces politiques dès 2001 dans son livre « La Grande désillusion », avant de les dénoncer à nouveau dans le rapport commandé par les Nations Unies en 2009 et à Paul Krugman, qui dénonce dans son dernier livre les politiques austéritaires. D’ailleurs, comme le rapporte Libération, il a réagi sur son blog à cette publication en affirmant que le FMI « a le mérite de vouloir repenser sa position à la lumière des faits ».

Mais le « prix Nobel d’économie » 2008 souligne aussi que « la véritable mauvaise nouvelle, c’est que bien peu d’autres acteurs font la même chose. Les dirigeants européens, qui ont créé des souffrances dignes de la crise de 1929 dans les pays endettés sans restaurer la confiance financière, persistent à dire que la solution viendra d’encore plus de souffrances ». Le pire est que tout ceci était prévisible, comme l’écrit Jack Dion : Nicolas Dupont-Aignan l’avait annoncé en mai 2010.

Le plus effarant est de constater que le gouvernement « socialiste » s’accroche désespéremment à ces politiques austéritaires malgré l’admission de leur échec par le FMI. Pierre Moscovici ou Jérôme Cazuhac côté gouvernement, Valérie Rabaud ou Karine Berger côté Assemblée, sont incapables d’en tenir compte et de relâcher la pression au niveau du déficit, ce qui risque de faire basculer l’économie dans la récession et d’envoyer des centaines de milliers de personnes au chômage.

Bien sûr, il faut respecter l’argent public et le gérer avec rigueur. Mais depuis trois ans, les politiques austéritaires menées en Europe nous mènent dans le mur. Même le FMI vient de le reconnaître. Il est proprement stupéfiant que le gouvernement soit incapable de l’admettre.

17 commentaires:

  1. Deux économistes du FMI ont également, au mois d'août , sorti un article de 70 pages dont le titre est "The Chicago plan revisited" dans lesquels il soutiennent l'application du 100% monnaie prôné par Fisher et Allais

    - F.M.I. : « The Chicago Plan Revisited » Jaromir Benes and Michael Kumho (August 2012) sur http://www.imf.org/external/pubs/ft/wp/2012/wp12202.pdf
    et un extrait sur
    http://osonsallais.wordpress.com/2012/09/23/the-chicago-plan-revisited-fmi/ (résumé et une partie des conclusions)

    Sont-ce les prémices d'une révolution monétaire ?

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  2. "Il est proprement stupéfiant que le gouvernement soit incapable de l’admettre."

    En fait nous sommes dans un cas de figure classique de la théorie des jeux (le dilemme du prisonnier) : le premier gouvernement qui renoncera aux politiques austéritaires risque d'être sévèrement sanctionné par les marchés financiers - l'austérité crée une menace qui tombera d'abord sur ceux qui ne la pratiquent pas ! Telle est la configuration perverse de l'Union Européenne. Je ne crois pas que nos dirigeants soient stupides (enfin... pas tous :-) ). Mais ils se sont enferrés dans un piège dont ils ne croient plus sortir qu'en espérant que d'autres attireront la foudre financière à leur place.
    Le côté optimiste de ce constat est que les mêmes politiciens peuvent retourner leurs convictions forcées du moment pourvu que le réseau de contraintes qui les paralyse se disloque.

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    1. Ne croyez-vous pas plutôt que plus personne à l'UMPS ne sait réellement pratiquer autre chose que l'austérité ?
      Relancer efficacement l'économie, se pencher sur des projets, des filières industrielles à reconstruire et surtout protéger sur le long terme, c'est bien lourd et compliqué. Techniquement et politiquement, il semble plus aisé de réclamer au peuple de se serrer encore la ceinture.
      Cela fait plus de trente ans que les dirigeants "crédibles et raisonnables" du pays ainsi que ceux des pays voisins suivent obstinément cet agenda.
      En changer signifie non seulement être frappé massivement par les marchés à la place des autres (tel le sprinter d'une étape cycliste qui commence le premier son effort et se fait toujours coiffer par les autres sur la ligne d'arrivée), mais également se fâcher avec les voisins, présentés comme partenaires dans le cadre de l'UE. Or les réflexes, non de paix, mais de consensus à tout prix avec les voisins, au nom de la sacro-sainte réconciliation franco-allemande et du souvenir horrifié des conflits passés, au détriment de l'intérêt national le plus élémentaire, fournissent une caution morale permettant d'abuser facilement une opinion mollassonne, qui rêve elle aussi de voir la France se transformer diplomatiquement en grande Suisse gentille avec tout le monde.
      L'abandon de la souveraineté construit un consensus par la négative car retrouver la souveraineté impose une prise de risque diplomatique autant qu'économique.
      Francis Commarrieu.

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    2. D'accord avec vous. les politiciens routiniers iront toujours dans le sens de la pente...

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  3. L'espoir vient peut-être de la politique monétaire de la BoJ. On va devoir nous aussi s'aligner monétairement, et de façon compétitive. Alors la BCE va dévaluer ?
    C'est sûrement ce qui va nous faire accélérer dans le mur, et quitter cette zone monétaire non optimale.

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  4. Les modèles du FMI ne sont pas faux, mais inadaptés aux périodes de crises systémiques, ils ne fonctionnent qu'en périodes de calme.

    Un peu comme en hydrodynamique, certaines équations ne sont plus applicables à partir d'un certain moment.

    Le problème de la zone Euro relève effectivement de la théorie des jeux bien plus que d'un complot soit disant ourdi par les US.

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  5. Pas content St Etienne :

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=yhYAzWVy0Xk

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  6. je trouve passionnant tous les débats sur libre échange / protectionnisme, taux de change fixe (euros, étalon or ou autres)/ taux de change variables, monetisatisation ou pas des dettes, plan de relance / austérité.
    J'ai lu le livre intitulé "la dette une affaire rentable" et j'ai bien entendu Michel Rocard affirmer récemment sur une grande radio que si on avait fait appel à la banque centrale pour financer notre déficit la dette serait de 17% du PIB.
    On est bien d'accord pour dire que l'euro a porté un coup fatal à l'industrie française, ce qui a entraîné une baisse des revenus et une hausse de la dette. l'austérité dans les pays du sud de l'Europe est pour l'instant un échec. On pourrait multiplier toute une série de constat qui ne sont pas relayés par les élites dominante.
    est ce que l'on peut se mettre d'accord sur un principe simple "ne pas dépenser plus que ce que l'on gagne sur le moyen terme". Le dernier budget en équilibre date du début des années 70. Quand on lit notamment "c'était de gaulle", on voit que le Général était tout sauf un laxiste en matière économique et financière. Il était très soucieux de l'équilibre des comptes et de la lutte permanente contre l'inflation. c'était pas le fameux "on va raser gratis" totalement démagogique d'une grande partie de la classe politique surtout de gauche d'ailleurs). Pour lui, l'indépendance nationale passe aussi par un niveau d'endettement faible (il avait bien raison). on peut voir des videos sur youtubeou il se félicite de ne pas avoir recours aux avances à la banque centrale (inflationniste).
    il n'est surement pas faux que mener des politiques d’austérité massives dans toute l'euro en meme temps n'est pas très approprié. Mais on a quand meme l'impression pour pour certains (je ne vous vise pas particulièrement) ce n'était pas le moment non plus sur les 20 dernières années et ça ne le sera pas non plus pour les 20 suivantes. il y a toujours une bonne raison pour faire du déficit chronique. "ne pas dépenser plus que ce que l'on gagne sur le moyen terme', n'est ce pas tout simplement le bon sens?
    La situation de surendettement des pays OCDE est telle que nous avons une alternative: la planche à billet ou le défaut de paiement généralisé. Or aucune des deux solutions n'est souhaitable. Nous sommes dans une impasse.
    Petite question pour conclure: étiez vous favorable au plan Juppé de 1995?

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    1. "ne pas dépenser plus que ce que l'on gagne ?" méfiez-vous des fausses évidences, car en économie on gagne ce que l'on dépense, et non l'inverse ! La dépense valide et suscite la production, elle paie les dettes des autres. Cela vous semble étrange parce que vous raisonnez comme si l'économie nationale était un ménage ou une entreprise. Or ce n'est pas le cas : quand une entreprise isolément réduit ses dépense, elle s'y retrouve car ces dépenses ne sont pas ses gains (qui viennent des dépenses des autres). Mais quand un pays réduit ses dépenses, il réduit en même temps ses recettes, car à l'échelle nationale les dépenses des uns sont toujours les recettes des autres.
      A l'époque de De Gaulle, les dépenses augmentaient régulièrement, pour diverses raisons dont l'augmentation régulière des salaires. En période de croissance mondiale, on peut lutter contre l'inflation sans casser la croissance économique. Je pense que les gouvernements de De Gaulle ont commis en leur temps bien des erreurs de politique économique (mais pas que cela !) - mais à cette époque bénie cela ne prêtait guère à conséquence.

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    2. "La situation de surendettement des pays OCDE est telle que nous avons une alternative: la planche à billet ou le défaut de paiement généralisé."

      Ce que vous appelez "la planche à billets" est sans doute la création de monnaie. dans nos systèmes économiques c'est TOUJOURS la monnaie créée (votre "planche à billet") qui paie au final les dettes, quelle que soit la politique suivie. Quant à l'endettement actuel, il n'est pas en soi insoluble à condition que nous retrouvions une croissance économique raisonnable et peut-être un peu d'inflation. Ne vous laissez pas terroriser par les tigres de papier !

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  7. Pour précision, Alexis est l'auteur du message "anonyme" de 14h20. J Halpern, vous faites bien de rappeler la différence entre un Etat et une entreprise et vous avez raison. Cependant il y a une limite a tout y compris à la dépense publique. s'il suffisait d'augmenter perpétuellement les dépenses publiques pour s'enrichir ce serait très simple. Il faut juste trouver un niveau de dépense publique qui permette une solidarité nationale bien nécessaire et cruciale dans une nation sans asphyxier le secteur privé, créateur de valeur ajoutée marchande tout aussi cruciale pour l'économie nationale et le financement de la solidarité nationale. Je rappelle que l’équation de base en macro du PIB = Formation Brut ce Capital Fixe (investissement public et privé) + consommation (publique et privée)+ variations de stocks + (exportations publiques et privées - importations publiques et privées).
    - je faisais juste le constat que nous n'avons pas eu un budget équilibré depuis le début des années 70 et que ça se paye un jour ou l'autre (meme si cette dette serait due à des intérêts considérés comme illégitimes)
    - si l'on veut avoir le meilleur système social au monde, il faut d'une manière ou d'une autre avoir aussi une des économie les plus prospères au monde. Si ce n'est pas le cas, on aura forcément un problème à terme;
    - je suis bien d'accord avec vous sur le fait que c'est toujours de la monnaie créée qui paye les dettes (il y a une petite vidéo intéressante qui circule sur le net: http://www.youtube.com/watch?v=ZE8xBzcLYRs). Mais les avances BDF sont faites avec de la monnaie nouvellement créée à cet effet alors que le placement d'obligation sur le marché se fait par de la monnaie qui était déjà existante et qui circulait déjà dans l'économie. cela engendrera de la création monétaire si le détenteur de ces obligations cherche à obtenir un financement en laissant ces obligations en collatéral à son financier.
    - Allocution de Charles de Gaulle dans laquelle il se félicite de ne pas avoir recours aux avances à la banque de franc: http://www.ina.fr/economie-et-societe/vie-sociale/video/CAF91030288/hotel-matignon-allocution-du-general-de-gaulle.fr.html
    - retrouver une croissance économique raisonnable je le souhaite de tous mes voeux mais quand je constate (i)les dégâts de la mondialisation libérale (baisse généralisée des droits de douane, euros, financiarisation obscène de l'économie mondiale)sur l'économie française,(ii)les rigidités propres à l'économie française (fiscalité, coût de l'administration publique, social clientélisme en particulier au niveau local, (iii)conservatisme en tous genres et (iv) le manque de volontarisme politique / conformisme des élites qui ont lâché les peuples au profit des puissants,
    je ne suis pas optimiste du tout. je pense meme que tout cela va très mal se terminer. Plusieurs fois dans son histoire, la France a réagit au fond de l’abîme pour finalement s'en sortir. c'est ce qui me réconforte un peu quand meme.

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    1. "s'il suffisait d'augmenter perpétuellement les dépenses publiques pour s'enrichir ce serait très simple"

      En effet...si la dépense privée était dans l'ensemble suffisante, nous aurions moins besoin des déficits publics pour soutenir l'activité. C'est l'insuffisance de la dépense privée qui reporte sur l’État le soutien de l'activité. Ce qui n'est pas dépensé aujourd'hui par l’État ne l'est pas par le secteur privé aujourd'hui : c'est tout simplement perdu. D'où la nécessite de déficits massifs ET de réformes structurelles pour retrouver une dynamique de croissance.

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  8. Je ne crois pas une seconde au "Hollandisme révolutionnaire" cher à Emmanuel Todd et je ne pense pas être le seul sur ce blog. Cela signifie que sans changement des règles de cette mondialisation sauvage, pas de retour à une croissance soutenue pour la France dans sa situation actuelle. Je ne vois pas comment dans ce cas ou peut échapper à la sanction des marchés à plus ou moins brève échéance:
    - soit on mène une politique d'austérité et ce sera un échec comme dans l'Europe du sud avec une hausse du ration dette / PIB a cause de la récession et donc ... une attaque de la France sur les marchés;
    - soit on fait du déficit massif (avec un déficit primaire) et une croissance certes plus forte que dans le cas 1 ci-dessous mais qui reste insuffisante par rapport au déficit et a la dette et nous sommes attaqués par les marchés (aussi).
    je n'arrive dans le cadre actuel d'autre issue à terme qu'une attaque de la France par les marchés.

    A quelles réformes structurelles pensiez-vous? Des changements de cadre du style sortie de l'euro/protectionnisme intelligent ou des reformes internes d'amélioration de la productivité de l'économie française. dans le second cas, lesquelles? Merci.

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    1. "A quelles réformes structurelles pensiez-vous?"
      - taux de change adapté (donc hors-euro) et protectionnisme ponctuel ;
      - cloisonnement et réglementation des activités financières retour au financement bancaire,
      - réforme bancaire facilitant le crédit au PME ;
      - réforme du financement de la protection sociale pour réduire le coût relatif de l'emploi ;
      - soutien massif à la recherche-développement ;
      - politique des revenus organisant une progression modérée mais régulière des salaires...

      Liste non exhaustive : il y a du pain sur la planche - et le préalable est de s'extirper de l'étau européo-financier.

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  9. Tout à fait d'accord avec Joël Halpern sur " la nécessite de déficits massifs ET de réformes structurelles pour retrouver une dynamique de croissance."

    Mais comment éviter que ces déficits soient issus d'emprunts publics eux mêmes issus d'épargne qui pourra dans ce cas manquer aux investissements d'entreprises si ce n'est par une monétisation directe ?

    Comment empêcher qu'une partie de cette monnaie parte en importations au cours des cycles d'utilisation de la monnaie initialement consacrée à une relance ?

    Je ne vois donc qu'une série d'actions simultanées pour nous sortir de cette spirale: émission monétaire centrale à taux zéro, investissements énergétiques et industriels (y compris, si nécessaire, nationalisation des appareils productifs dont dépends notre indépendance), augmentation du prix des importations (droits de douane et/ou TVAS ou contingentement), simplification administrative condition nécessaire pour libérer l'envie de créer les richesses.
    Cette liste n'est évidemment pas limitative.

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    1. J'avais répondu sans voir le commentaire de Joël antérieur de 10 minutes...
      Tout à fait d'accord également

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  10. @ A-J

    Merci pour ces liens

    @ Joël

    C’est juste

    @ Francis

    Juste également. Nous n’avons plus que des gestionnaires à la petite semaine.

    @ Wilfrid

    Malheureusement, Draghi a déjà annoncé qu’il ne se souciait pas du taux de change de l’euro

    @ Olaf

    On peut penser que certains dogmes jouaient…

    @ Alexis

    Je pense que le plan Juppé de 1995 était une erreur. Je souscris à la réponse de J.Halpern. Après oui, il faut veiller à ne pas faire n’importe quoi. Pour Keynes, l’austérité, c’était pour les temps de booms, mais pour les récessions. Je crois à une politique budgétaire contra-cyclique pour compenser le côté pro-cyclique des marchés.

    Merci pour ces sources très intéressantes. En fait, le néolibéralisme (libre-échange, anarchie financière) produisent des déficits (et des dépenses d’assistance) et des rigidités, qui nourrissent les revendications néolibérales…

    Bien d’accord sur l’alternative dans le contexte actuel. La monétisation permet l’option 2 (qu’utilisent la GB et les USA) mais il faut mettre en place une politique globale : protectionnisme, retour à une monnaie nationale, réforme radicale de la finance, réforme du financement de la protection sociale… etc

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