samedi 23 février 2013

L’Europe folle des lobbys donne du porc et du poulet à manger aux poissons


C’est la nouvelle absolument stupéfiante qui est tombée la semaine dernière, en plein scandale de la viande. Par-delà l’incroyable erreur de communication des eurocrates, cette décision illustre une nouvelle fois tout ce qui ne va dans cette Europe de l’argent fou qui ne se soucie guère de la santé des peuples.



L’horreur alimentaire

Mais que passe-t-il par la tête de ces eurocrates qui nous dirigent ? Depuis plus de dix jours, l’actualité dans la plupart des pays européens est dominée par le scandale de cette viande de cheval vendue comme de la viande de bœuf. Les consommateurs européens découvrent que malgré toutes les normes et les procédures mises en place à Bruxelles, la sanctification du libre-échange et la levée des contrôles aux frontières permettent de les rouler dans la farine, pour un peu plus de profits.

Comme je l’avais annoncé en 2010, après 17 ans d’interdiction suite au scandale de la vache folle, la Commission a annoncé qu’elle autorisait les élevages de poissons à utiliser des farines de résidus de porc et de poulet. Les défenseurs de cette horreur souligne, comme l’explique Périco Légasse, que cela permet d’économiser les ressources maritimes (il faut 5 kilos de poissons sauvages pour faire 1 kilo de poisson d’élevage) et qu’il n’y a pas de problème de prion ici.

Mais, comme le soutient aussi Périco Légasse, l’argument des ressources maritimes revient à questionner soit le principe de pêche industrielle, soit celui de l’élevage industriel. Et, même s’il n’y a pas aujourd’hui de preuve d’un danger sanitaire au fait de faire manger du porc et du poulet aux poissons (ce qui n’est pas très naturel, tout de même), a-t-on des preuves de l’innocuité à long terme de cette monstruosité ? On se doute que ceux qui ont rendu les vaches folles ne pensaient pas le faire, mais personne n’avait sans doute songé à vérifier que cela était véritablement sans risque. 

L’horreur européenne

Pire, on apprend que la France s’est opposée à cette décision mais que, dans les procédures byzantines et antidémocratiques de cette mauvaise Europe (où la Commission peut imposer ses décisions contre l’avis de 65% des pays !), nous avons perdu. Bref, même si les Français ne veulent pas manger de ce poisson à la viande, l’appartenance à l’UE nous impose de le faire. Où est le progrès ici ? En outre, il ne faut pas compter sur l’UE pour imposer une information des consommateurs.

Plus globalement, on imagine bien que ce sont les lobbys des industriels de l’élevage de poissons qui ont poussé à cette décision du fait de la hausse du coût des farines de poissons, qui rend les farines de porc et de poulet nettement plus compétitives. C’est encore et toujours pour des histoires de gros sous que les eurocrates jouent à Frankenstein en autorisant à nourrir les poissons de la sorte, sans étude sérieuse, indépendante et de long terme garantissant une innocuité totale.

Ce qui est aussi révoltant, et que le livre Circus Politicus décrivait bien, c’est que dans cette UE, il n’est pas très compliqué pour les lobbys de passer par-dessus les opinions publiques et même les dirigeants politiques en s’appuyant sur des technocrates qui ont une vision bien particulière de l’intérêt général, qui ne soucie guère de ce que pensent les citoyens, dont ils méprisent volontiers les opinions. En revanche, les lobbys bien financés semblent pouvoir faire entendre leur voix…

Cette décision représente tout ce qu’il y a de pourri dans cette Europe : la perméabilité aux intérêts financiers des lobbys, qui passent avant l’opinion des citoyens, des procédures opaques et peu démocratiques et une soumission à l’argent roi, quite à prendre des risques pour notre santé…

29 commentaires:

  1. Et dire que ce sont les mêmes technocrasses incompétents qui veulent interdire le purin d'ortie, les tomates dont la variété n'est pas inscrite aux catalogues des mafias des semenciers, les remèdes phytothérapiques.

    Il est super temps de sortir de leur europe néolibérale, normative, bureaucrasseuse, répressocrate, où tout est aseptisé et interdit pour les artisans mais où tout est permis pour les multinationales.

    C'est exactement l'inverse qu'il faudrait faire !

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  2. Il y a longtemps que je ne mange plus de poisson , saumon , etc... d'élevage que j'ai d'ailleurs du mal à digérer. Je choisis les poissons sauvages . Le consommateur a le pouvoir de ne pas manger ces poissons pourris. Mais s'il préfère manger de la merde , c'est qu'il est idiot ... ce dont les lobbies profitent.

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    1. Je veux bien acheter du poisson sauvage mais ......bonjour le prix, que feront les familles qui n'ont pas les moyens?..... sera-t-on condamne a elever des animaux au fond de notre jardin?.... pour ceux qui on la chane d'avoir un jardin. Le boycott est le luxe des privilegies!

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    2. Non ce n'est pas un luxe et il faut a un moment se prendre en main ; oui nous pouvons faire nos légumes et élever des animaux au fond du jardin c'est un choix de vie pas un luxe

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  3. Tout ; absolument tout est pourri dans cette ue c'est pourquoi les politiques y compris NDA devrait avoir un discours clair sur la sortie de ce merdier et le discours clair c'est nous sortons point barre .-
    Marre également de ces amitiés hypocrites entre les peuples la France a des intérêts point barre .-
    Vous faites ce que vous voulez chez vous ; nous faisons ce que nous voulons chez nous et ceux qui ne sont pas content vont se faire mettre chez les grec , ce n'est quand même pas difficile a dire .
    Et point barre .-

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  4. http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/02/22/un-tiers-des-poissons-vendus-avec-un-etiquetage-frauduleux-aux-etats-unis_1837096_3244.html

    Un tiers des poissons vendus aux USA sont sous étiquetage frauduleux...
    et en Europe ? et en France ?

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  5. Pour compléter...L’économie consumériste et frauduleuse
    http://www.christian-faure.net/2013/02/22/leconomie-consumeriste-et-frauduleuse/?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+christian-faure%2FwMuM+%28Blog%29

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  6. Samedi 23 février 2013 :

    En France, 38 % des sondés considèrent la construction européenne comme une source d'espoir. Dans un sondage de 2003, ils étaient 61 % !

    Les classes populaires et les classes moyennes commencent à comprendre ce qu'est réellement la construction européenne : c'est une construction de riches, faite par des riches, pour des riches.

    Lisez cet article :

    Sondage : l’Europe, on n’y croit plus.

    Une enquête BVA montre le désenchantement des Français à l’égard de la construction européenne. Notamment chez les ouvriers et les plus faibles revenus.

    C’est un sondage qui fera certainement mal au cœur à tous ceux qui défendent encore ardemment l’idée européenne.

    Alors que la crise économique s’accroît et que les plans d’austérité se succèdent dans les 27 pays de l’UE, les Français n’ont jamais été aussi désenchantés vis-à-vis de l’institution bruxelloise.

    Ils sont seulement 38% à considérer la construction européenne comme une source d’espoir, selon une enquête exclusive BVA réalisée pour l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris*). Alors qu’ils étaient 50% fin 2011 et même 61% en 2003 !

    Qui connaît son président ?

    Une dégringolade qui touche surtout les catégories les plus modestes. Car une fracture nette se dessine entre les « gagnants » de la construction européenne (cadres, seniors, urbains, hauts revenus…) et ceux qui se considèrent comme les « perdants » (ouvriers, employés aux revenus modestes, ruraux).

    L’Europe, qui se voulait protectrice face aux dangers de la mondialisation, est désormais vécue comme une entité anxiogène. D’ailleurs, les Français s’accordent massivement — ils sont 75% ! — pour considérer que l’UE a été inefficace ces dernières années. Un constat qui peut paraître sévère au vu des plans successifs d’aide pour sauver la Grèce de la faillite ou des instruments de régulation mis en place comme le mécanisme d’union bancaire.

    Incapable de se mettre d’accord pour aider la France engagée contre les jihadistes au Mali, l’Europe n’est guère incarnée au niveau politique. Qui connaît son président, le Belge Herman Van Rompuy ? Ou celle qui est censée incarner la politique étrangère de l’Union, la Britannique Catherine Ashton ? Evidemment, cela n’aide pas…

    http://www.leparisien.fr/politique/sondage-l-europe-on-n-y-croit-plus-23-02-2013-2592159.php

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    1. @BA,
      38% y croient encore? C'est pas vrai? C'est un cauchemar, d'autant que c'est la tranche la plus influente médiatiquement et la plus élevée socialement qui y croit. D'après ce que j'ai compris, ce sont aussi les plus âgés! On n'est pas sorti de l'auberge...

      Pour ma part, j'expie mes fautes car j'ai voté oui au Traité de Maastricht en 1992 (c'était d'ailleurs la première fois de ma vie que je votais...), mais ayant constaté 13 ans plus tard que les promesses de l'UE n'ont pas été tenues, j'ai logiquement voté non en 2005. Ce fut une évolution lente, même si déjà en 1992, bien des choses me dérangeaient: le traitement qu'avait subi les Danois lors de leur refus de ratifier le traité de Maastricht, le dogmatisme de Jacques Delors (que je tiens pour l'un des hommes les plus nuisibles de ces 30 dernières en France, bien plus que le FN...) et des partisans du oui. A l'époque, j'étais réservé sur le traité quoiqu'enthousiaste sur l'idéal européenne; seul mon aversion pour le FN m'avais basculé dans le camp du oui, malgré de lourdes réserves, qui se sont avérées fondées, le libéralisme était la plus évidente.

      Je crois qu'il est difficile d'admettre qu'on s'est collectivement trompé: c'est pour cela que les sondages pro-UE restent encore élevés, malgré le nombre d'avanies que la construction européenne a fait subir à la France depuis 20 ans. Je vais filer une métaphore médicale: l'UE est un virus qui a affaibli les systèmes de défense de notre pays, et qui nous laisse démuni face à des maladies opportunistes (cf crises de 2007-2008 pour la plus grave). En clair, le pays reste en vie mais bien mal portant...

      CVT

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  7. rappelons à l'ami Laurent :

    1 - les poissons sont des animaux carnivores
    2 - que la vacha folle fut due à son amie libertarienne de l'UK qui permit d'abaisser la température de préparation des farines en desoous du seuil de destruction des prions

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  8. Ce n'est rien d'autre que la confiscation de la démocratie par les lobbies.

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  9. La photo est un montage?
    Jard

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    1. @Jard,
      oh, un poichon :-)!

      CVT

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    2. Le cochon, nous le connaissons tous. Il était président d'une organisation internationale, non ?

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  10. L’économie consumériste et frauduleuse...correction du lien
    http://www.christian-faure.net/2013/02/22/leconomie-consumeriste-et-frauduleuse/

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  11. @ Rodolphe

    Très juste. J’aurais du le signaler. C’est deux poids deux mesures.

    @ Exvil

    Le consommateur n’a pas toujours les moyens de choisir ses poissons.

    @ Patrice

    Je trouve qu’il est parfaitement clair.

    @ A-J H

    Décidemment, les révélations ne s’arrêtent pas

    @ BA

    Merci pour le lien

    @ CVT

    Source d’espoir, cela ne veut pas dire qu’ils sont contents de la politique européenne actuelle non plus… On peut être très critique à l’égard de l’UE et quand même avoir de l’espoir.

    J’ai eu 18 ans juste avant Maastricht, et je suis bien content d’avoir voté « non ». Bien d’accord sur la conclusion, mais le moment approche où tout va basculer.

    @ Bobcestmoi

    Oui, mais ils ne mangent pas habituellement du poulet ou du porc… Et je ne fais guère confiance à l’UE pour prendre toutes les mesures éviter une 2ème vache folle.

    @ Dussaucy

    Exactement ce que décrit Stiglitz

    @ Jard

    Bien sûr. Merci à celui qui l’a réalisée.

    @ JMC

    Je pense néanmoins que tout l'économie consumériste n'est pas frauduleuse mais que son organisation actuelle a tendance à y pousser davantage malheureusement.

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    1. Le discours clair est désormais ce que j'ai dit sans fioritures ; il est inutile de se raccrocher aux branches avec l'europe des Nations d’ailleurs nous nous détestons ; alors nous passons a autre chose !

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  12. Voici quelques informations utiles , mais peu ragoûtantes sur les "produits" que nous consommons.

    J'ai découvert récemment, et Marianne en parle ces jours-ci, l'existence de ce qui est appelé le MINERAI DE VIANDE (sic). Sa composition et son utilisation sont fixées par la spécification TECHNIQUE n° B1-12-03 du 28 janvier 2003 édictée par le groupement permanent d'étude des denrées aimentaires applicable aux viandes hachées et aux préparations
    de viandes hachées d’animaux de boucherie : “Le minerai ou minerai de chair utilisé pour la fabrication des viandes hachées correspond exclusivement à des ensembles de muscles striés et de leurs affranchis, y compris les tissus graisseux y attenant, provenant de viandes fraîches découpées et désossées, réfrigérées, congelées ou surgelées, répondant aux spécifications prévues par le Code des usages.”

    Au sujet de nos si goûteux poissons d'élevage, "les scientifiques ont retrouvé des concentrations inquiétantes
    de dioxines, PCB, dieldrine et toxaphène dans des saumons d’élevage européens. Davantage que dans le saumon sauvage. Davantage que dans les fermes d’élevage américaines".

    J'ai repris ici des informations présentées sur son site
    "planète sans visa" par Fabrice Nicolino, que je vous invite à lire régulièrement. Qu'il en soit remercié.
    Bon appétit à tous !

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  13. Le problème n'est pas que des poissons bouffent des protéines de poulet ou d'autre animal, mais que la chaine sanitaire reste fiable. C'est comme les médocs. Les humains ont passé leur histoire à transformer la nature, avec la cuisson et autre méthodes.

    Donc, je trouve mal placé de se positionner sur des notions essentialistes qui n'ont pas de pertinence.

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    1. @ Olaf.
      Oui, il est essentiel de garantir la qualité sanitaire des produits que nous consommons. Cela est indispensable, mais insuffisant. Appréhender cette question sous le seul angle sanitaire, ce que tu ne dis pas, serait réducteur.

      Au-delà de la polémique sur la nourriture donnée aux poissons d'élevage, il est important que nos sociétés se posent des questions scientifiques, économiques, culturelles sur l'alimentation humaine : nature, équilibre, approvisionnement, modes de production, respect de la vie animale, préservation des ressources ... pour évaluer, faire des choix, s'adapter.

      Les méfaits de la production industrielle, la sous-alimentation de centaines de millions de nos semblables, la progression de l'obésité dans les pays développés ou la raréfaction des ressources le démontrent.

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  14. rien à voir et pourtant
    Ouest France révèle aujourd'hui que 200 000 rallonges électriques achetées 4 CENTIMES d'euro ont été mises en vente en France entre 7 et 12 euros
    non conformes elle présentent un risque d'incendie probable

    chercher l'erreur dans le contrôle des importations chinoises sans compter les marges hyper-abusives que certains charlatans se prennent

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  15. Comme pour les rallonges, ou les fauteuils chinois bourrés d'anti fongicides toxiques, le problème c'est le contrôle qualité et les sanctions. Comme en finance, quand de la daube est mise sur le marché, alors la sanction doit être dissuasive. Il est nécessaire que les états renforcent leurs contrôles sur les marchandises.

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  16. @ Patrice

    Vouloir sortir rapidement de l’ordre juridique actuel ne veut pas dire oublier tout projet d’Europe des nations.

    @ Démos

    Merci pour l’information.

    @ Olaf

    Non, je crois que donner du porc ou du poulet à des poissons pose un problème particulier car ce n’est pas naturel donc on ne maitrise pas les conséquences à long terme, cf ce qui s’est passé avec la vache folle. Quand on sort du cadre naturel, il faut d’abord en étudier sérieusement les conséquences, sur le long terme et cela m’étonnerait que cela ait été fait ici.

    @ Bobcestmoi & Olaf

    Il y a clairement un manque de contrôles aux frontières (mais cela est contradictoire avec la concurrence libre et non faussée)

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    1. Laurent,
      Au sujet des scandales financiers ici, en Grande-Bretagne ou ailleurs (LIBOR et autres scandales), la banque HSBC va donc payer 1.9 Md de dollars pour ne pas être poursuivi pour blanchiment d'argent du crime et de la drogue des cartels mexicain et colombien entre autres. Elle a continué malgré de très nombreux avertissements du service de contrôle d'Etat américain. Mais pourquoi faire preuve de clémence et ne pas condamner au pénal la banque et ses responsables à titre individuel ? La réponse est apportée par le procureur général adjoint Breuer, qui explique : « Dans le monde actuel de la finance, basé sur la confiance, un bon accord est un accord qui fait en sorte que les clients ne fuient pas une institution donnée, que les emplois ne soient pas perdus, qu’il ne se produise pas un événement de nature économique, disproportionné par rapport à l’accord lui-même. » C'est ce que raconte dans le magazine Rolling Stone le journaliste, Matt Taibi, qui montre qu'il n'y a plus aucune limite pour les banksters.

      On parle d'ailleurs maintenant et sans rire pour parler de l'impunité des banques concernées de "too big to jail". Que peut-on ajouter à cela ?

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  17. Le manque de contrôles aux frontières, mais aussi à l'intérieur car les problèmes y sont aussi, est dû à un manque de personnel et de moyens de contrôles.

    Naturel ne veut pas dire grand chose dans la mesure où l'homme et la nature modifient en permanence les choses. L'agriculture tout comme la sidérurgie ou la chimie sont des activités non naturelles et on ne les a pas interdites pour autant.

    Cuire les aliments est une transformation des graisses et des protéines par toujours saine non plus et ce n'est pas interdit.

    Seules les évaluations de leurs applications peuvent en interdire certaines, mais pas toutes, sinon c'est le fascisme écolo vert.

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  18. Excellent, le photomontage ! J'imagine le buzz si DLR éditait des affiches de ce genre avec un slogan bien senti. Ce serait une bonne façon de se démarquer des autres partis !

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  19. Ce soir, la télévision diffusait un excellent documentaire intitulé "le goût de la terre", réalisé par Ana Joanes, une plongée instructive dans le monde de l'agriculture américaine. Des témoignages de paysans américains qui prouvent, après avoir choisi une autre voie que celle de l'agriculture productiviste, qu'on peut réussir à mieux faire pour eux, pour les consommateurs, pour l'environnement.

    Un documentaire dans lequel plane, bien entendu, l'ombre omniprésente et malfaisante des multinationales. Les questions de la production intégrée, du gavage des animaux aux antibiotiques, des effets de ce gavage sur l'homme, de l'usure des sols, de la baisse de la valeur nutritive des aliments industriels, du gâchis de la terre, du végétal et de l'animal au profit de quelques entreprises aussi puissantes que cupides, sont posées. Des entreprises qui dictent leurs lois de l'Afrique à l'Amérique latine en passant par l'Asie, ne laissant aucune chance aux cultures vivrières locales pour imposer des cultures industrielles, comme la banane au Costa Rica ou le palmier en Asie .... avec la connivence des organismes internationaux et des pouvoirs locaux.

    Alors, pouvons-nous changer ? Et voulons-nous changer ou, là comme ailleurs, continuer à tout accepter ? Les prix auraient baissé grâce à l'industrialisation, mais ces produits valent-ils seulement leur prix ?

    Quand avez-vous mangé pour la dernière fois une tomate qui avait du goût ?

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    1. Dans mon potager a la saison des tomates ; mais il faut dire aussi que certaines variétés anciennes ont très peu de gout

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  20. Démos

    Ce n'est pas que les tomates qui n'ont plus de goût, le bœuf en Charente Maritime, terre d'élevage, n'a la plupart du temps aucun goût. Les bêtes sont alimentées en stabulation et abattues trop jeunes. Résultat, une viande insipide, que ce soit chez le boucher ou en restaurant, à en devenir anorexique.

    Manger, c'est aussi le plaisir du goût, une sensualité, une forme de culture du raffinement.

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