lundi 18 mars 2013

Chypre : un nouveau plan européen scandaleux


Samedi a été annoncé le 5ème « plan de sauvetage » d’un pays de la zone euro. Par-delà les questions que cela pose sur une zone dont 30% des membres ont eu besoin d’être sauvés en trois ans, le choix de taxer à 6,75% ou 9,9% l’épargne pose d’innombrables problèmes.

Les épargnants paient pour les créanciers

A l’origine, Nicosie avait demandé, en juin 2012, une aide de 17,5 milliards d’euros aux pays européens, un montant colossal, équivalent au PIB du pays ! Il faut également remettre ce plan en perspective avec la population, d’environ un million d’habitants. Mais l’Europe n’a pas voulu contribuer au-delà de 10 milliards d’euros et a donc demandé à Chypre de trouver de nouvelles recettes, sous la forme d’une taxe de 6,75% sur tous les dépôts du pays, et 9,9% au delà de 100 000 euros.

Cette taxe exceptionnelle devrait lever près de 6 milliards. Donc, l’ensemble des dépôts bancaires représentent environ 80 milliards, dans une économie très largement financiarisée, qui est en réalité un parasite fiscal de plus dans l’Union Européenne. En effet, Chypre servirait de plate-forme pour recylcer de l’argent sale, notamment en provenance de Russie, et le taux d’imposition des sociétés passera de 10 à 12,5%. Les actifs des banques pèsent près de 10 fois le PIB.

Comme le souligne Jacques Sapir, il faut noter que ce plan va refinancer le secteur bancaire sans restructurer la dette du pays (contrairement à la Grèce), selon la volonté de Chypre, qui ne souhaitait pas mettre à contribution son secteur bancaire. Le ministre des finances du pays s’est félicité d’avoir « évité une taxe sur les transactions financières ». Au global, ce sont donc les épargnants chypriotes et les contribuables européens qui vont financer les créanciers du pays !

Un précédent dangereux ?

Bien sûr, parmi les épargnants mis à contribution, il y aura une part de déserteurs fiscaux (britanniques, russes ou grecs), sur lesquels personne ne pleurera. En revanche, tous les épargnants seront touchés par cette taxe exceptionnelle. Jacques Sapir a raison de souligner qu’on aurait pu instaurer une franchise d’une certaine somme pour protéger les plus petits épargnants et rendre cette taxation plus progressive. En outre, se pose la question des comptes des entreprises.

Cette taxation de l’épargne pose de très nombreux problèmes. Tout d’abord, elle risque de provoquer une panique bancaire, comme on l’a vu dès samedi, même si le gouvernement dit prendre des mesures pour la prévenir. Ensuite, cela créé un précédent que les citoyens des pays en difficulté (Grèce, Portugal, Espagne, mais aussi Italie) pourraient alors prendre au pied de la lettre en vidant leurs comptes pour échapper à une éventuelle taxe, affaiblissant plus encore leurs pays…

Comme le souligne très justement Nicolas Dupont-Aignan, cet épisode nous éclaire doublement sur les mensonges liés à l’euro. Non seulement la monnaie unique n’a pas apporté de croissance ou d’emplois mais elle ne nous a pas protégés de la crise, de la spéculation ou du défaut de la Grèce. Pire, on voit à Chypre que l’épargne n’est même plus protégée. Bref, le bilan de la monnaie unique est désastreux et il devient de plus en plus évident que son démontage est une nécessité.

Ce énième plan bricolé pour la Chypre est un véritable scandale. Non seulement il donne de l’argent pour refinancer les créanciers d’un parasite fiscal sans leur demander de restructuration et sans remettre en cause le dumping fiscal du pays, mais en plus, les épargnants règleront un tiers de la note.

22 commentaires:

  1. @Laurent Pinsolle,
    il y a un autre scandale qui est intervenu il y a deux semaines en Irlande et dont je m'étonne que vous n'ayez pas parlé: le gouvernement a fait transférer une partie de la dette du pays vers l'UE via le MES.
    De mon point de vue, l'Irlande se comporte comme la Grèce lorsqu'il s'agit de collecter les impôts: elle refuse de taxer correctement les entreprises et les ménages et fait payer la différence par les fonds structurels européens. Mais depuis les faillites bancaires de 2008, l'état irlandais est incapable de faire face aux montagnes de dettes accumulées par la finance, et appelle l'UE à la rescousse.
    En fait, je trouve les Irlandais aussi irresponsables que les Grecs et pourtant, ils ne subissent pas la même opprobre...


    CVT

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  2. philippe ségard18 mars 2013 à 09:23

    Prenons des exemples concrets :

    un jeune étudiant qui a travaillé pendant les 2 mois d'été au smic a gagné environ 2240 euros qu'il dépose sur son livret de caisse d'épargne. En un week-end, il s'est fait racketté de 150 euros.

    un couple de 40 ans vient d'avoir un troisième enfant. L'appartement acheté il y a quinze ans et qui vient juste d'être fini de payé a été vendu, difficilement du fait de la crise : 150 000 euros. Cet argent devait servir d'apport pour l'achat d'un appartement plus grand. En l'espace d'un week-end, le couple s'est fait racketté de 14850 euros.

    Mais l'Euro sera "sauvé", alléluia ! Il n'y aura pas de sortie de l'Euro, pas de dévaluation, l'essence ne sera pas 5 centimes par litre plus cher (Base 1,40 Euros / litre dont 80% de taxes, taxes constantes, 20% de dévaluation sur sortie de l'Euro) soit 30 euros pour 10000 km parcourus. Et pour reprendre l'exemple du couple, il sera heureux de pleinement bénéficier de l'Euro quand il aura parcouru 5 millions de kilomètres.



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  3. Sur le plan juridique c'est assez limite, une atteinte au droit de propriété qui est anticonstitutionnelle dans nombre de pays.

    Ca crée un précédent qui affaiblit la sécurité juridique et va accélérer la fuite des capitaux dans le sud européen.

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  4. http://www.pauljorion.com/blog/?p=51211?p=LA%20TRO%C3%8FKA%20TRAVERS%C3%89E%20PAR%20DE%20DANGEREUSES%20FISSURES

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  5. 31 milliards de dollars d'argent russe seraient dans les banques à Chypre, ceci n'expliquerait-il pas cela ? Mystère

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  6. Charles Gave : Chypre: Plus qu’un crime, une faute :

    http://institutdeslibertes.org/chypre-plus-quun-crime-une-faute/

    Extraits :

    « Cette décision montre à l’évidence que cette technocratie ne reculera devant RIEN pour maintenir cette imbécillité économique invraisemblable qu’est l’Euro, ce qui veut dire que ni la Liberté, ni le patrimoine d’un seul Européen ne sont garantis tant que ces gens-là monopoliseront un Pouvoir où personne ne les a élu. »

    « Les petits épargnants sont massacrés beaucoup plus que les gros. Les « gros » gardent peu d’argent en cash et sont investis en bunds, dans des fonds communs ou en actions. Les « petits » ont la plus grosse partie de leurs actifs en cash. C’est eux qui sont punis alors qu’ils n’ont rien fait de répréhensible. Voilà qui est moralement insupportable. Les oligarques à Moscou doivent rire aux éclats. »

    Saul

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  7. Quelques remarques:
    1- "A l’origine, Nicosie avait demandé, en juin 2012, une aide de 17,5 milliards d’euros aux pays européens, un montant colossal, équivalent au PIB du pays !"
    Pour un pays d'un million d'habitants, cela fait l'équivalent de 17500€ par personne, enfants compris. C'est énorme !
    2- N'oublions pas que les 10 milliards fournis par l'UE ne sont qu'un prêt qu'il faudra rembourser (soit 10000€ par habitant).
    3- Taxer l'épargne et non seulement le revenu de l'épargne, c'est du racket pur et simple (butin: 6 milliards d'€). Le gouvernement et l'U.E. sont des voleurs préférant taxer les épargnants (y compris les petits) au risque de générer une panique bancaire (en effet: qui dit que cette taxe exceptionnelle ne sera pas reitérée ... ne serait-ce que pour remboursée le prêt consenti par l'U.E.) plutôt que remettre en question le système bancaire.
    4- Reprenons en choeur: l'UE c'est bien, l'euro c'est bien; c'est la prospérité etc.

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  8. Jacques Sapir sur BFM ce matin
    http://lejournaldusiecle.com/2013/03/18/chypre-on-est-dores-et-deja-dans-une-panique-bancaire/

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  9. Je trouve que le culot de l'UE est toujours plus incroyable et que les décisions qu'elle prend sous la houlette des conservateurs , notamment allemands, bafouent toujours plus les principes élémentaires de la démocratie.

    Sur le fond de la question, je voulais faire une observation, qui me semble intéressante en ce qu'elle souligne l'aspect marketing des décisions de l'UE justifiant toutes ses décisions. Je veux parler du jugement de valeur implicite porté par l'UE sur les Chypriotes. Vous avez tous noté, comme les dirigeants et les technocrates de l'UE, que dans le monde, il y a d'un côté les bons, dont les banques, les organismes internationaux, les pays sérieux et de l'autre les méchants, les fainéants, les tricheurs, les laxistes dont les pays du sud de l'Europe, les "COCHONS". Et on ne passe pas d'un côté à l'autre. Les Chypriotes sont pour l'UE du côté des méchants, contrairement aux banquiers, qui restent invariablement du bon côté, même quand ils commettent des crimes et délits. Regardez ce qu'a fait la banque HSBC, qui a été peu condamnée et ses dirigeants absous après avoir blanchi de l'argent de la drogue en Amérique centrale.
    De manière aussi sélective, on n'oublie également à Bruxelles et à Francfort que nombre de "grands" pays sont des parasites fiscaux
    et qu'ils contribuent à priver les économies de recettes fiscales colossales tout en blanchissant l'argent sale (drogue,corruption, commerces illégaux).
    Au final, taxer les Chypriotes serait donc normal dans la mesure où leur pays est un parasite fiscal et que des oligarques russes y placeraient une partie de leur argent "bien mal gagné". En vérité, pour l'UE, les Chypriotes le méritent bien.

    Mais quel motif l'UE, Schaüble, le FMI et leurs alliés vont-ils bien pouvoir invoquer pour contraindre les gouvernements à faire la même chose en Italie, en Espagne ?

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  10. J Sapir :Quelle que soit la solution adoptée, que ces mesures soient ou ne soient pas votées par le Parlement de Chypre, les dommages à la crédibilité de la zone Euro, mais aussi à celle de Marion Draghi et d’Angela Merkel seront importants.

    http://russeurope.hypotheses.org/1049

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    1. Question crédibilité, nous et bien d'autres avons déjà pu mesurer celle des pompiers pyromanes, que sont Merkel, Draghi et leurs semblables.

      De toute façon, crédibilité ou pas, leurs petits calculs d'apothicaires les empêchereront, un jour ou l'autre, de voir venir et de contrôler une vague plus haute que les autres, qui emportera leur système aussi rigide qu'égoïste.

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  11. "Ensuite, cela créé un précédent que les citoyens des pays en difficulté (Grèce, Portugal, Espagne, mais aussi Italie) pourraient alors prendre au pied de la lettre en vidant leurs comptes pour échapper à une éventuelle taxe, affaiblissant plus encore leurs pays…" ---> cela crée un précédent en général, y compris pour la France, dont le secteur bancaire est loin d'être reluisant et est même l'un des plus exposés à la crise actuelle. Faut pas s'illusionner en parlant toujours des "autres pays en difficulté", on n'est pas dans une situation spécialement meilleure.

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    1. @anonyme,
      Difficile de comparer l'Italie et la France avec les autres pays en difficulté (Espagne, Portugal, Irlande, Grèce et sa petite soeur Chypre). Ces derniers sont confrontés à une crise bancaire qui a muté en une crise aiguë de dette d'état, avec comme caractéristique une épargne des ménages très faible.
      Par contraste, la dette italienne est possédée en majorité par les Italiens, et ils ont encore quelques épargnes. Enfin, la France a un système bancaire de type thermonucléaire (par exemple, BNPParibas a plus de 2000 milliards d'engagements!), mais l'épargne des Français restent une des plus élevées en Europe (merci le livret A et autres assurances-vie). C'est cette épargne qui nous vaut un AA+ et rien d'autre! En clair, si l'Etat devait s'endetter plus, on pourrait en cas de crise aiguë, solliciter l'épargne des Français... Moins brutalement que pour les Chypriotes, j'espère :-(...
      Donc, il faut arrêter de dire que ce qui arrive en ce moment en Grèce arrivera demain en France!!!! En matière de crise, rien n'est impossible, pas même le pire, mais nous avons encore de la marge, et il faut raison garder.


      CVT

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  12. Ces plans de sauvetage à répétition me font penser à l'acharnement thérapeutique sur un mourant condamné... Vive l'euthanasie de l'Euro

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  13. Lundi 18 mars 2013 :

    Chypre : les banques de l'île vont rester fermées jusqu'à jeudi.

    Lisez cet article :

    Le Parlement chypriote a reporté à mardi son vote sur le plan de sauvetage européen très impopulaire sur l'île, dont la clause sans précédent prévoyant de prélever une taxe sur tous les dépôts bancaires fait trembler les marchés financiers.

    Malgré ce report, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés devant le Parlement en milieu d'après-midi, clamant : "non à l'euro", ou encore : "L'Europe existe pour ses peuples, pas pour l'Allemagne".

    Pour éviter une ruée aux guichets, les banques de l'île vont rester fermées jusqu'à jeudi, selon un responsable de la Banque centrale.

    http://www.romandie.com/news/n/Chypre_le_plan_de_sauvetage_inqui_les_march_le_vote_report_RP_180320131749-30-334569.asp

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  14. @ CVT

    J’étais en vacances, donc j’ai raté l’information. Je viens de la voir aujourd’hui. Je vais faire un papier sur le sujet. Bien d’accord sur l’Irlande par rapport à la Grèce.

    Merci pour la réponse à anonyme, avec laquelle je suis bien d’accord.

    @ Philippe Ségard

    Très juste. Cette taxe sera extrêmement arbitraire et touchera les personnes de manière injuste comme le montre ces exemples.

    @ Olaf

    Bien d’accord.

    @ Melclalex

    C’est juste, mais on ne touche pas uniquement cet argent (en outre, j’imagine qu’une bonne partie est placée et échappera à la taxe). On touche aussi de simples épargnants. Je serai curieux de savoir vraiment qui va payer…

    @ Saul

    Pour une fois, je suis bien d’accord avec Charles Gave. Je suis bien d’accord : les gros gardent sans doute une plus petite proportion de leur épargne en liquide…

    @ Claribelle

    Bien d’accord. On atteint des sommes délirantes, tout ça pour éviter qu’un pays sorte de l’euro et fasse défaut. C’est honteux. Totalement d’accord sur le point 4-

    @ Patrice

    Merci pour le lien

    @ Démos

    Totalement d’accord. D’un côté, on sauve les banques, de l’autre, les peuples, paient, comme toujours. Mais les décisions de cette UE montrent tous les jours davantage qu’elle est horreur démocratique, sociale et économique.

    @ Anonyme

    La France est quand même dans une position moins pire que l’Espagne ou l’Italie…

    @ Drauche-goite

    Totalement d’accord.

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  15. Barroso en substance: "La croissance ne viendra pas par la dette mais par la compétitivité."

    L'un comme l'autre n'ont aucun sens. Ils ont décidément un gros problème de logique...Il ne s'agit pas d'un seul pays mais de toute l'UE quand il dit ca...C'est quand qu'ils comprennent que la compétitivité implique forcement une perte de compétitivité d'un autre pays ?
    C'est comme si plusieurs personnes n'ont qu'une couverture et que Barroso dit a chacun d'eux de prendre la couverture pour lui.
    Finalement je pense que même la dette à un peu de sens comparé à la compétitivité européenne.

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  16. D'après ce que j'ai entendu le récit que vous faites n'est pas exact :

    L'UE est pour épargner les comptes sous 100.000€, c'est Chypre qui a décidé pour le moment de taxer aussi ses citoyens sous 100.000€ pour ne pas trop froisser les épargnants étrangers...

    Rappelons au passage que ce n'est imposé par personne, le gouvernement et le parlement chypriotes pourraient très bien ne pas vouloir. Ils sortiraient alors certainement de l'euro (avec dévaluation qui ferait perdre bien + que la taxation) et certaines banques feraient faillite (les clients perdants tout, les étrangers venu dans un paradis fiscal on s'en fout mais y a-t-il un garantie des dépôts à hauteur de 75.000€ ou 100.000€ pour les citoyens chypriotes ? Il en faudrait un en tout cas). C'est une option qu'ils peuvent choisir.

    C'est un peu facile de dire "ils volent les épargnants" alors que vous faites parti des gens qui veulent dévaluer presque partout, ce qui serait bien plus dommageable pour les épargnants.

    Mais qu'on ne se trompe pas, personnellement je suis plutôt contre cette taxation express, qui est de l'ordre de la spoliation ! Peut-être légale car validée par le parlement démocratique et surement déguisée en impôt exceptionnelle, mais quand on ferme les banques pour ponctionner ses épargnants c'est de la spoliation (et la dévaluation qui procède de la même façon l'est aussi au passage, si elle n'est pas annoncée avant pour ne pas que les gens envoient leur argent à l'étranger).

    Il est peut-être temps d'écouter ceux qui parlent de laisser faire faillite des établissements tout en ayant des méthodes pour garantir jusqu’à un certain seuil les dépôts. Il n'est pas bon d'être dans un système où quand on gagne on garde le butin et quand on perd, l'Etat donc les contribuables prennent le relais. Il faut passer à un système plus libéral de responsabilité pour les banques.

    Et ce n'est pas l'euro qui est un échec, c'est le déni des Etats, ils ont gouverné sans faire les réformes nécessaires à leurs réussites dans la mondialisation et ont donc emprunté comme ils n'auraient jamais dû. C'est un peu facile de mettre ça sur le dos de l'euro et de l'UE. Par contre il est vrai que l'euro serait mieux avec un Etat fédéral, transferts budgétaires, eurobonds.

    Mais j'ai bien compris que vous n'en vouliez pas, c'est un choix. Je ne dirai pas que ce serait la fin du monde de revenir au franc, ça aurait des avantages et des inconvénients, mais étant européiste je préfère tenter le fédéralisme qui est viable aussi. Chacun peut avoir un avis sur l'euro et le franc, mais ne soyons pas populiste, les deux projets peuvent marcher si les peuples le veulent, en adaptant les Etats et l'UE en fonction du choix : euro ou franc.

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    1. Il faut arrêter de rêver les peuples n'ont jamais voulu de l'UE ni de la mondialisation ils savent que c'est un nivellement par le bas et totalement contre la diversité c'est a dire la marche forcée vers l'homoconsomatus décervelé de toute façon nous n'en sommes plus la , franc ou euro , nous vivons la fin d'un monde et c'est tant mieux

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    2. @Patrick,
      je rejoins aussi ce que dit patrice lamy, et je vais radoter également: les peuples ne veulent pas d'une union fédérale, et il faut en tenir compte! Est-ce populiste de le dire?
      Les Français n'ont jamais été consultés avis sur l'appartenance à l'UE, et de plus en plus de signes montrent qu'une UE fédérale ne sera pas viable car pour la mille et unième fois, il n'y a pas de peuple européen, et c'est ce que vous refusez de comprendre!
      Arrêtez également de fustiger les Etats, ils ne sont que l'émanation (plus ou moins parfaite, je le reconnais...) de la volonté des nations-membres, donc des peuples. En insinuant que les Etats sont fautifs, vous signifiez votre mépris de la souveraineté nationale, donc votre mépris du peuple! Par exemple, pourquoi voudriez-vous forcer les Allemands à payer pour les autres pays en difficulté? Mettez-vous un instant à leur place, bon sang! Par contre, je demande que côté français, on cesse de servir la soupe aux Allemands au prétexte de défendre un intérêt général européen qui n'existe pas, et qu'on sauve notre industrie moribonde, qui sont la seule vraie création de richesses...
      Bref, il faut que nos prescripteurs d'opinion en France cessent de croire qu'on peut être européen tout seul!

      CVT

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    3. Rien ne permet d'affirmer que le fédéralisme serait aussi viable que les nations souveraines. Car le federalisme européen est tout a fait expérimental et donc très hasardeux. Bien plus que les nations souveraines qui sont un domaine bien connu donc plus facile a maitriser n'en déplaise aux europeistes.

      La dévaluation n'a pas pour seul effet de diminuer la valeur des epargnes sur les produits étrangers c'est une vision totalement partiale qui ne tient pas compte de l'ensemble des effets positifs ou négatifs.
      D'ailleurs il est illusoire de croire que la valeur X d'une épargne gardera sa valeur a travers les siecles ! Il lui arrivera toujours quelque chose a votre sacro sainte épargne !
      Autant utiliser une monnaie fondante au moins la fonte des épargnes est calculée et régulée pour optimiser l'emploi des facteurs de production.

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  17. @ TeoNeo

    Bien d’accord sur l’ensemble du commentaire.

    @ Patrick

    Merci pour cette précision que je n’avais pas noté dans les papiers sur le sujet. Je suis d’accord sur l’issue. Une voie à l’islandaise semble beaucoup plus souhaitable, d’autant plus qu’elle passerait également par une sortie de la monnaie unique. Sur le « vol des épargnants », je vous rappelle que je n’ai pas employé ce terme. J’ai une présentation des faits qui me semble plus équilibrée.

    La dévaluation, ce n’est pas du vol pour les épargnants car la valeur de la monnaie dans le pays reste la même. Il n’y a d’impact que pour les achats à l’étranger. Ce n’est pas du tout la même chose. Bien d’accord sur la suite (responsabilité) qui rejoint tout à fait mes papiers du début d’année sur la réforme de la finance.

    L’euro porte une part de responsabilité importante (mais pas toute la responsabilité – ce que je dis) : politique unique pour des pays différents, monnaie chère, impossibilité de monétiser. Certes, cela irait mieux avec un euro mieux géré, mais la situation n’en serait pas plus tenable à long terme. Après 70 ans de vie commune et la volonté de conserver une même monnaie, au bout de 6 semaines, les Tchèques et les Slovaques se sont rendus compte qu’ils avaient chacun besoin d’une monnaie distincte. Donc ce qui n’a pas été possible à une si petite échelle, après 70 ans d’intégration, est TOTALEMENT impossible à l’échelle de la zone euro, y compris entre la France et l’Allemagne. La monnaie unique ne peut pas marcher, j’en suis totalement convaincu.

    http://www.gaullistelibre.com/2013/03/le-demontage-de-leuro-possible.html

    @ CVT

    En effet, en outre, les peuples n’en veulent pas.

    @ TeoNeo

    Bien d’accord. Au contraire, l’expérience montre qu’il n’est pas viable.

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