dimanche 11 août 2013

En visant la 5ème République, le Front de Gauche se trompe de cible


Il faut sans doute y voir un reste de l’opposition originelle du PCF à la Cinquième République. C’est une marotte du Front de Gauche : pour changer de système, il faudrait passer à une 6ème République. Sur son blog, Clément Sénéchal affirme que « la 5ème République n’a jamais été ni républicaine ni compatible avec quelque visée socialiste que ce soit ». Une affirmation qui appelle réponse.



Un préalable nécessaire ?

Clément Sénéchal soutient qu’il est « illusoire » de coire qu’il n’y aurait « nul besoin en somme d’un changement de régime pour amorcer un virage social ». Nos institutions seraient « taillées pour maintenir en ordre un capitalisme autoritaire ». Cette vision des choses est totalement fausse. Passons sur l’incohérence qu’il y a à dénoncer dans la partie précédente la trop grande concentration des pouvoirs dans les mains du président de la République pour dire ensuite que nos institutions ne permettraient pas d’amorcer un virage social. A priori, c’est soit l’un, soit l’autre. Si le président de la République a beaucoup de pouvoirs, c’est justement pour pouvoir amorcer des changements importants.

D’ailleurs, l’histoire de la Cinquième République infirme complètement ce prétendu biais. Il n’y a pas besoin de remonter très loin pour le comprendre : en 1981, la France a connu un vrai coup de barre à gauche, qui démontre que nos institutions sont suffisamment plastiques (et neutres politiquement) pour permettre des changements importants dans la direction politique du pays. De même, quand Clément Sénéchal évoque le vote récent de l’ANI pour justfiier son point de vue, il fait un hors-sujet. Que je sache, l’ANI ne fait pas partie de la constitution. Le propre de bonnes institutions est justement de permettre des politiques très différentes, en fonction du souhait du peuple : c’est ce que permet la 5ème République. Il n’y a aucune démonstration solide du fait que nos Institutions freineraient le changement économique. Une autre preuve est que toutes les critiques que fait le FG du système économique actuel peuvent aussi s’appliquer aux autres pays européens, dont les institutions sont pourtant très différentes des nôtres. Le problème actuellement, c’est le système économique, pas nos institutions.

Un exécutif fort pour une démocratie forte

Après, j’admets volontiers que l’on puisse être hostile à des institutions, qui, en effet, concentrent beaucoup de pouvoir dans les mains du président de la République. Néanmoins, il faut noter que les institutions du Vénézuela d’Hugo Chavez, souvent cité en exemple par le Front de Gauche, ont des similitudes avec les institutions de la Cinquième République. Lui aussi a construit un régime avec un président de la République fort, qui a la capacité de recourir au référendum. Il est assez ironique de dénoncer un régime qui semble avoir pourtant inspiré une des références majeures du FG.

En fait, le parti pris de la Cinquième République est justement d’avoir un exécutif fort, qui peut, une fois élu, appliquer le programme pour lequel il a été élu (pour peu qu’il soit cohérent), ce qui est plus compliqué dans des systèmes où la primauté va au pouvoir législatif et où il y a beaucoup de contre-pouvoirs qui peuvent freiner les changements. Par exemple, il est proprement sidérant que le projet de réforme de l’assurance maladie aux Etats-Unis de Barack Obama ait eu un tel mal à passer, juste après l’élection triomphale du démocrate et sachant qu’il avait la majorité dans les deux chambres. En France, un tel projet serait passé beaucoup plus facilement. Et je crois que c’est une bonne chose.



Je crois que les régimes plus parlementaires (surtout quand ils sont couplés à la proportionnelle), finissent par aboutir à une démocratie faible, comme on a pu le voir sous la Quatrième République. Ce ne sont plus les décisions du peuple qui permettent d’orienter la direction politique du pays, mais les combinaisons des partis, au gré d’alliances qui peuvent varier, indépendemment de la volonté populaire. Les contre-pouvoirs peuvent tout autant éviter les abus que les décisions justes et nécessaires. En ce sens, je préfère ce que je crois être une démocratie forte, où la volonté populaire, exprimée lors de l’élection présidentielle, pourra s’appliquer avec moins de contraintes et moins de freins, ce que permet la Cinquième République, à la vision étasunienne, qui aboutit souvent à une démocratie faible.

Le mauvais procès du coup d’Etat

Il est quand même malheureux que Clément Sénéchal reprenne cette antienne mitterrandiste faisandée du « coup d’Etat de Charles de Gaulle en 1958 ». Un petit détour par le dictionnaire révèle que la définition du coup d’Etat est « prise du pouvoir de façon violente et illégale ». Certes, les généraux s’agitaient en Algérie, mais je ne vois pas le rapport entre la manière dont le Général de Gaulle est parvenu au pouvoir en 1958 et la définition du coup d’Etat. Il n’y a pas eu de violence et il a veillé à respecter scrupuleusement la légalité républicaine. Dans quel coup d’Etat, en un peu plus de six mois, un dirigeant politique est investi à une large majorité à l’Assemblée Nationale, puis gagne avec près de 80% des suffrages lors d’un référendum sur les institutions qu’il propose à la population, puis gagne à nouveau les élections législatives avec sa majorité, pour enfin être élu par un collège élargi président de la République ?



Le mythe du coup d’Etat a la peau dure. Certes, Charles de Gaulle était un Général, mais cela n’en faisait pas un partisan des pronunciamentos. Ce mauvais procès ressemble étonnamment aux critiques abusives qui faisaient d’Hugo Chavez un dictateur. Il est donc surprenant de voir ceux qui s’en réclament avoir recours à de telles attaques. Un coup d’Etat, c’est ce qui s’était passé au Vénézuela quand l’opposition avait cherché à renverser Chavez, ou quand les colonels avaient pris le pouvoir en 1967 en Grèce. Le processus d’un véritable coup d’Etat ne comporte pas de vote libre de l’Assemblée ou de vote du peuple (qui plus est, répétés plusieurs fois). Bref, 1958 est tout sauf un coup d’Etat.

La 5ème République, meilleure alliée du Front de Gauche ?

Et paradoxalement, la 5ème République est sans doute le meilleur allié du FG. Voilà des institutions qui permettraient à votre mouvement d’appliquer son programme, quand un régime parlementaire où règne la proportionnelle ne le permettrait pas. Car comment appliquer vos propositions dans les institutions que vous appelez de vos vœux ? A supposer que vous parveniez à réunir 25 ou 30% des voix aux élections législatives, cela serait totalement insuffisant pour avoir une majorité solide à l’Assemblée et faire passer le programme de transformation présenté à l’élection présidentielle. En revanche, dans un système présidentiel avec un scrutin uninominal à deux tours aux législatives, vous le pourriez. On peut trouver de la noblesse politique à vouloir un système politique qui rend plus difficile l’application de son propre programme, mais il faut avoir l’honnêteté de le reconnaître.

Et c’est en cela que je trouve totalement faux l’argument qui consiste à dire qu’il faut changer d’institutions pour changer les politiques menées. Bien au contraire, le changement des institutions, selon les grandes lignes que vous tracez, rendrait plus difficile le changement économique et social que vous appelez. Sous la 5ème République, la simple élection de Jean-Luc Mélenchon au second tour produirait immanquablement une Assemblée où vous auriez la majorité et qui vous permettrait d’appliquer votre programme. Rien n’est moins sûr dans votre 6ème République. Quels alliés vous permettraient d’avoir la majorité nécessaire pour appliquer votre programme ? A titre personnel, je crois que justement que tout l’intérêt de la Cinquième République est de faciliter l’application du programme du président élu.

Après, je reste ouvert à la réforme de nos institutions. Certaines modifications, notamment celles apportées par Nicolas Sarkozy, sont néfastes (possibilité pour un ministre de retrouver son mandat sans élection, limitation à deux mandats présidentiels…etc). Et il y a des sujets (assurer une meilleure indépendance et impartialité des médias, la réforme du Sénat…etc) sur lesquels nous pourrions même trouver des points d’accord. La question du référendum révocatoire mérite d’être posée, tout comme celle des dispositifs permettant un meilleur contrôle de l’activité gouvernementale pour éviter népotisme et abus de pouvoir. Il faut savoir faire évoluer ces institutions que les Français aiment tant. Ce faisant, je crois qu’une telle proposition est beaucoup plus en phase avec les attentes des citoyens.

Le Front de Gauche fait totalement fausse route sur la réforme des institutions. Non seulement, elle n’est pas nécessaire pour changer de système économique et social (ce que presque tout le monde a compris) mais c’est une distraction surprenante et qui ralentirait sûrement le changement que vous appelez de vos vœux. La 5ème République n’est pas votre ennemie, mais votre alliée.

32 commentaires:

  1. La 5è république, faite pour de Gaulle nous a donné des valeurs, qui, régulièrement ont été bafouées... Elles ne l'auraient pas été avec Charles de Gaulle, un VRAI PRESIDENT, un PATRON de la FRANCE, un vrai PATRIOTE.
    Les présidents successifs, plus ou moins, ont tous dilapidé notre patrimoine génétique de la 5è République, perdu notre souveraineté, ABANDONNEE à une europe de fonctionnaires...
    Aucune surprise : la FRANCE est devenue une FRANCE de FONCTIONNAIRES et de NANTIS (20% des français)
    Ce n'est pas une 6è république qui résoudra le problème, je crains qu'elle n'entérine une situation existante...
    Il ne le faut pas, JE NE LE VEUX PAS.
    Je souhaite recouvrer nos valeurs fondamentales, LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE ; ce n'est ni le communautarisme, ni la laÏcité bête et méchante que défendent certains anti cattoliques et anti patrons pour nous imposer uene république étrangère NOUS N'EN VOULONS PAS
    NOUS VOULONS notre souveraineté, une autre EUROPE celle des NATIONS, une autre FRANCE, celle du peuple et d la démocratie. Une France JUSTE et EGALE pour TOUS les FRANCAIS, devant le TRAVAIL, les IMPOTS, et le RE¨PECT de la LOI.
    OUI, il faut changer, changer de gouvernants, en finir avec le CORPORATISME du SYSTEME.
    CA BOUGE, insuffisamment à mon gout, mais çà bouge.
    ESPERONS

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    1. C'est pas un peu fini, de s'en prendre aux méchants fonctionnaires ?

      Dans tous les pays de l'OCDE, il y a des dépenses de fonctionnement de l'Etat autour de 20-25%, et seuls des questions de terminologies font donc qu'on peut prétendre qu'il y a moins de fonctionnaires ailleurs (par exemple, en ne comptant pas enseignants et personnel hospitalier parmi eux).

      Et est-ce que vous pensez que tous les fonctionnaires sont des nantis ? Les flics, les infirmières, les enseignants de banlieue...? En terme de salaire ou de condition de travail ?

      Il faut quand même garder les pieds sur terre : oui, dans une société organisée, il y a différentes positions, et certaines sont un peu plus agréables que d'autres (dans les grandes entreprises du prive ou la médecine aussi, par exemple).
      Mais cette différentiation est nécessaire pour arriver à dégager, collectivement, une richesse suffisante, qui est ensuite largement redistribuée, plus que partout ailleurs :

      http://i.telegraph.co.uk/multimedia/archive/02636/graph4_2636173c.jpg

      ce qui répond à votre point sur la fraternité.

      Quant au binôme égalité - liberté, c'est la question fondamentale de la Révolution française, et après 200 ans on est parvenu à un certain équilibre.

      Au début le corporatisme a été supprimé, et puis il y a bien fallu y revenir en partie, simplement parce que sans un minimum de cohésion ça ne marche pas...

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  2. A propos de 1981, il faut tout de même rappeler que le conseil constitutionnel avait invalidé la loi sur les nationalisations... S'il pourrait y avoir un frein aux changements, cela pourrait venir du CC.
    Concernant l'ANI, je suppose que le FdG déplore qu'il soit possible qu'un accord non majoritaire au niveau des syndicats puissent être adopté. La constitution devrait l'interdire.

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    1. Malheureusement, concernant l'ANI, quand on regarde la représentativité des syndicats publiés par le Ministère du Travail le 29 mars 2013, ceux qui sont contre sont minoritaires en terme de représentativité : 48,85% (CGT+FO), même si dans la population, l'ANI reste minoritaire.

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  3. @Laurent Pinsolle,
    Je suis un ancien militant du PG, républicain, jacobin et socialiste (au sens jauressien du terme, donc première gauche ouvriériste), et pourtant je suis un fervent partisan de la Cinquième République!
    Si elle a des défauts en ce moment, c'est surtout à cause des changements intempestifs que les successeurs de De Gaulle ont apporté au fil du temps, notamment la complication des parrainages pour les candidatures à la présidence, ou encore la cohabitation, qui est un viol de l'esprit plébiscitaire de la Vè République; enfin, le coup de grâce a été asséné par l'introduction du quinquennat, qui présidentialise encore plus notre régime, alors que le but premier de nos institutions républicaine était d'être semi-présidentielles.
    En fait, la plus grande vertu de la Cinquième, et vous l'avez signalé, c'est qu'elle permet à la fois une grande efficacité de l'exécutif, mais surtout, et une grande partie de la gauche l'oublie, elle met le pouvoir en face de ses responsabilités! Oui, le mot est lâché: RESPONSABILITE! Il y a une grande transparence des responsabilités des décisions, contrairement à ce qu'il se passe dans des régimes parlementaires, qui donnent souvent la prime à des partis charnières. La meilleure des preuves, c'est que les citoyens savent relativement vite qui a pris les décisions...
    Je n'ai pas vécu sous la IVè République, mais pour avoir vécu un certain temps en Belgique, régime parlementaire à proportionnelle intégrale, je peux vous assurer que le parlementarisme (i.e. exécutif faible, parlement fort) est une plaie, car sous des dehors de représentativité de diverses sensibilités politiques, c'est un système profondément anti-démocratique et inefficace. Anti-démocratique car il donne un poids démesuré aux petits partis charnières: en clair, une ultra-minorité impose son fait à la majorité. Inefficace car le parlementarisme créée une instabilité politique, souvent causé par les accords d'appareils contraires à l'intérêt général...
    La gauche déteste tellement la Vè République qu'elle ne lui est même pas reconnaissante quand elle l'aide à faire passer des projets de loi contestés (voire contestables) comme l'ANI ou le mariage "pour tous"; car si on avait eu ce système de contre-pouvoir à l'américaine, ces deux mesures n'auraient jamais été mises en place...
    Pour moi, il faudrait justement revenir à l'idée originale de la Cinquième République, car sous Hollande, notre régime redevient une IVè république bis! Cela s'explique par la culture des courants et des chapelles du président de la République, jadis premier secrétaire du PS, qui le rendent inapte à comprendre l'idée même d'intérêt général... Par exemple, pourquoi les Verts ont un poids politique aussi disproportionné par rapport à leur représentativité réelle? Ces derniers, en plus d'être impopulaires, sont particulièrement anti-français et défendent systématiquement des politiques nuisibles aux intérêts du pays. Ils sont l'incarnation de ce que Mongénéral ne voulait plus voir sous la Cinquième: des combinards partisans au pouvoir!


    CVT

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  4. A noter que l'ANI, dogme libéral, ou les défauts attribués à la 5ème République par le FdG, tiennent plus de la délégation de souveraineté à l'UE qu'autre chose. C'est un autre point que j'aurai été heureux de te voir aborder dans cet article. Sinon merci Laurent pour cette mise au point.

    Amitiés,
    Guillaume.

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  5. L'article et les différents intervenants font bien le tour de la question. L'avantage originel de la Ve était de permettre la gouvernabilité. Mais les instituions de 1958 ont été largement perverties.
    Je voudrais souligner deux points :
    - l'élargissement de la saisine du Conseil Constitutionnel (originellement réservée au Président) sans délimitation précise de ses compétences rend probable un blocage politique en cas de changement radical (par exemple pour sortir de l'ordre juridique européen...).
    - la hiérarchie des normes juridiques dans la constitution assure la suprématie des traités sur la Loi, ce qui étrangle le pouvoir législatif bien plus sûrement que le pouvoir du président. Il serait nécessaire d'imposer que toute transformation de la loi suite à un traité doive être ratifiée explicitement par le Parlement.

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    1. @J.Halpern,
      vous avez absolument raison pour le premier point: c'est une fantaisie de N.Sarkozy, américanolâtre devant l'éternel, montrant à cet égard le peu de cas qu'il faisait de la culture institutionnel à la française. En effet, il a introduit des raisonnements à l'américaine sur l'esprit des lois, où la cours constitutionnelle de justice américaine fait parfois office de législateur, ce qui n'est nullement le rôle de notre Conseil Constitutionnel... C'est d'autant plus bizarre qu'en général, cet organisme est souvent saisi avant la promulgation d'une loi...
      Sinon pour le deuxième point, on en vient à un manque de fermeté et aussi à une forme d'inconséquence de nos dirigeants. D'un côté, c'est l'exécutif qui approuve au niveau européen les directives qui sont appliquées et qui doivent être conformes au traité, sans même savoir si, une fois transcrites en texte de loi, celles-ci seront inconstitutionnelles! Dans le cas échéant, au lieu de faire comme actuellement, à savoir, demander des modifications des lois organiques, voire des amendements de constitutions, il faudrait refuser tout changement attentatoires à la souveraineté nationale, dont le chef de l'exécutif est supposé être le garant! C'est très exactement la façon d'agir en Allemagne avec la cour de Karlsruhe...

      CVT

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  6. Heureusement que Mélenchon n'a guère de chance d'arriver au pouvoir, moins que Marine Le Pen.
    Les institutions de la Vè République sont une monarchie élective comme on le disait depuis le politologue Maurice Duverger et comme on peut le lire parfois dans la presse, pour la dénoncer à tort, la soi-disante dérive monarchique des institutions par ignorance, inculture ou préjugés. Mitterrand s'est parfaitement coulé dans ce rôle et a eu l'intelligence de ne pas les dénaturer par le quinquennat instauré il y a 13 ans par le gaulliste d'opérette Chirac et le socialiste d'opérette Jospin. Maintenant le Président n'est plus que le chef de sa majorité parlementaire et le premier ministre son directeur de cabinet c'est pourquoi il faudrait rétablir le septennat et dans la foulée réformer le Sénat en le faisant élire au suffrage universel direct à la proportionnelle intégrale pour compenser le mode de scrutin de l'Assemblée nationale ce qui permettrait la juste représentation de toutes les sensibilités politiques du pays.
    Le rétablissement de la Vè pourra aller de paire avec le retour avec notre liberté par rapport à toute la bureaucratie européenne par la suprématie des lois votés par le Parlement élu par le Peuple sur des directives élaborées par des bureaucrates non élus, idem pour la CJE et tous les autres organismes supranationaux. Abroger toutes les lois, directives, et réformes constitutionnelles imposées par l'UE depuis 1992.

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    1. @Cording,
      Mitterrand a été le premier à combattre la Vè République, et aussi d'une certaine manière, il y est arrivé de deux façons: en refusant de démissionner en 1986, provoquant la première cohabitation, il a bafoué le caractère plébiscitaire du régime semi-présidentiel. Et en deuxième lieu, en choisissant l'UE plutôt que la France, ce qui induit les institutions dans lesquelles nous vivons maintenant, avec une souveraineté nationale réduite à sa plus simple expression...

      CVT

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  7. Si le Front de gauche est dominé par les Girondins, ce qui les dérange est le pouvoir du peuple, le lien direct entre celui-ci et le dirigeant, le référendum, la centralisation. Ces gens s'attaquent à la civilisation latine (jacobine) non seulement sans jamais le faire ouvertement mais, comme le PS, en utilisant une formulation compatible avec les idéaux du bassin parisiens. Ainsi, on dit faire l'Europe pour construire un monde de fraternité. Les arguments sont très simplistes mais comme rien n'existe en face, cela peut faire illusion. Il faudrait vérifier ce que propose le Front de gauche pour sa sixième république. Il me semble que tu n'en parles pas. On pourrait y trouver des valeurs typiquement girondines, le pouvoir aux notables d'aujourd'hui, les très diplômés, la décentralisation, le fonctionnement en groupes. Le Fdg n'a aucun intérêt et aucun avenir, ce sont des Girondins. Fanatiquement arrimés à l'Allemagne par anti-jacobinisme, continuant à mépriser les classes populaires, basés sur des régions déjà minoritaires et vieillissantes, exceptée la Bretagne. Régions moins touchées par le chômage et la pauvreté donc plus conformistes, le renouveau viendra du bassin parisien.
    Jard

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    1. @Jard,
      vous oubliez que les communistes ont toujours lutté contre la Vè République dès son avènement, et pourtant, jusqu'en 1994, on pouvait difficilement faire plus jacobin et centralisateur qu'eux...
      Le problème de la décentralisation est celui d'une lutte éternelle: d'abord le roi contre les féodaux, puis Armagnacs des champs contre Bourguignons des villes, puis les fédéralistes girondins contre les jacobins parisiens... C'était d'ailleurs l'une des lignes de fracture à gauche entre la SFIO et les communistes, et à droite entre les bonapartistes et les "orléanistes". En gros, cette tension entre la petite France, qui est attachée aux valeurs locales contre la grande France, qui regarde toujours vers le large.
      En ce moment, nous retombons hélas dans la petite France, mais dans ce qu'elle a de plus médiocre, avec de sacré relents pétainistes.
      Oui, osons le terme, mais pas au sens où la gauche bobo-lilis l'entendent: je pense à des gouvernements qui n'ont de cesse de faire expier aux Français les fautes commises pendant des siècles (d'où ces incessantes repentances...), exactement comme dans le discours de Pétain, mais pas pour sa Révolution de 1789; ici, il faudrait plutôt expier ce que la France a fait en terme de conquête impériale, alors qu'elle n'a fait que défendre globalement ses intérêts (en bien ou en mal, mais ce n'est pas mon propos)... J'accuse et tous les européistes (UMPS, Verts, FdG et même une partie de FN) de vouloir faire payer aux Français leur désir de vouloir reprendre leur destin en main, sachant qu'en France, la solution a toujours été apporté par un Etat fort, républicain, impartial, SOUVERAIN ET CENTRALISE...

      CVT

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    2. Le Front de Gauche n'est nullement girondin mais de vrai jacobin ainsi que me l'a dit personnellement son leader Jean Luc Mélenchon au cours d'une manifestation où je le sollicitais pour un dialogue politique avec Bertrand Renouvin, directeur politique de la Nouvelle action royaliste. Sa réponse fût rapide et péremptoire "je suis jacobin" donc sous entendu pas de discussion avec vous! Donc je pense depuis que Mélenchon est profondément sectaire, intolérant! De plus sa ligne politique le mène dans une impasse et heureusement!

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    3. En 2012, la carte électorale du Fdg était celle de l'espace girondin. Le PS est devenu la droite girondine, le Fdg en est la gauche. La mutation du PC a été absolue, il a pris le nom de "gauche européenne", il semble que les classes moyennes ne peuvent plus littéralement sentir la France.
      jard

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    4. @Cording,
      Mélenchon n'est pas vraiment au diapason par rapport à ses militants... Il est de notoriété publique qu'il est jacobin façon Jaurès, mais tous les autres dirigeants sont des gauchistes girondins (Martine Billard, ex-écolo, les trotskistes ex-NPA, Clémentine Autain, etc...). Bref, le co-fondateur du PG n'est pas particulièrement bien entouré, à mon avis. Cela explique probablement son échec face au FN...

      CVT

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    5. Mélenchon est un jacobin tendance Robespierre comme ses alliés du PC ce qui compte plus que ses autres personnalités qui sont autant de tendances à elles seules, et dans l'hypothèse fort improbable de son arrivée au pouvoir ce sont toujours les thèses radicales qui s'imposeront parce que ses amis politiques lui seront redevable de cette accession au pouvoir. Sans lui ils ne sont rien politiquement parlant, ne pèsent pas.
      Que ce soit Mélenchon, ses alliés politiques en tant que personnalités ou parti ne sont en opposition au système à la marge tandis que le FN version MLP est en opposition plus radicale au système donc a plus de chances d'arriver à bousculer le système eurocratique.

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    6. @ Jard
      Le PS est devenu un parti de la droite complexée comme le dit l'économiste Frédéric Lordon, donc il y a bien un espace politique pour Mélenchon et son PDG et FDG mais il n'est pas aussi anti-système que Marine Le Pen puisque une partie des électeurs de gauche la choisissent de plus en plus au second tour.

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  8. Je partage un certain nombre de critiques que vous formulez contre l'idée d'une 6ème république, d'autant que sur beaucoup de points une réforme de la 5eme pourrait y répondre, cependant deux points me semble intéressant dans l'idée de 6ème République formulée par le Front de Gauche :
    - L'idée d'inscrire l'écologie dans la constitution, sous une forme à déterminer. La réalité de l'état de la planète impose que la préservation de planète soit au dessus des lois conjoncturelles, car il s'agit finalement des conditions de vie des générations futures, voire même leur existence tout court.
    - Quel que soit le contenu de la possible 6ème République, l'idée du FdG est de convoquer une constituante pour la rédiger. L'objectif est à mon avis de déclencher de nombreux débats dans le pays sur des véritables sujets politiques, un véritable renouveau de l'idée de Démocratie qui se perd petit à petit à mesure que l'abstention augmente et que le peuple se sent impuissant et détaché de la "classe politique". Et cela, l'élection d'un nouveau président, Jean-Luc Mélenchon ou Nicolas Dupont-Aignan, n'y apportait qu'une réponse partielle.

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    1. @Leulier,
      l'écologie politique est une blague! L'écologie n'a rien à voir avec l'intérêt général, ce n'est absolument pas un sujet de politique! Qui peut être pour la famine ou la maladie?
      Et bien la question écologique peut être posée de la même façon. Elle n'est discutable, donc pas politique... Le fait de constater la finitude des ressources naturelles (ce qui reste par ailleurs à prouver) ne peut être une discussion de l'ordre de la politique, ou alors, c'est du malthusianisme!
      Je vais me faire des ennemis, mais la meilleure illustration des méfaits d'un principe écologique est le principe de précaution, inscrit dans notre Constitution: il est furieusement obscurantiste, comme l'atteste l'attitude des écologistes à l'égard des tests OGM (je suis contre, mais on doit les valider SCIENTIFIQUEMENT.! Donc des plants sont nécessaires). Autre exemple: les gaz de schistes et les centrales nucléaires, qui sont des sujets discutables d'un point de vue scientifiques et politiques, sauf pour les écologistes, qui veulent interdire tout débat sur la question car ils brandissent l'argument de la peur! Autrement dit, ils sortent à chaque fois du domaine du discours politique pour rejoindre celui du dogme religieux. Ce qui rend l'écologie foncièrement incompatible avec des principes républicains...


      CVT

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    2. L'écologie est "inscrite dans la Constitution" depuis que Jacques Chirac a fait adopter la Charte de l'Environnement, qui appartient au bloc constitutionnel et a donc valeur constitutionnelle.

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  9. Je ne connais pas le projet du FDG et donc je ne veux pas m'en faire le defenseur cela dit il y'a un gros soucis avec la Veme republique comme avec la plupart des constitutions des pays dits "démocratiques".
    Le parti vainqueur des législatives peut faire absolument ce qu'il veut sans en référer au peuple. La constitution n'est pas une garantie puisqu'il suffit de convoquer congrès pour la modifier a sa guise. Et les partis se forment généralement de façon opportuniste autour d'un candidat a l’élection présidentielle.

    Les français avaient tenté de rattraper leur erreur de Maastricht en votant non au TCE et on a bien vu que l’élite politicienne a pu sans probleme imposer le traité quand même. On voit bien qu'il n'existe aucune protection pour garantir nos droits en tant que peuple !

    Comment avoir confiance aux elus quand ils ont menti afin de supprimer notre monnaie, récemment notre budget independant et parait il bientôt notre langue dans l'enseignement superieur ?
    Combien de fois les neoliberaux ont appelé a faire les "reformes" en passant par decret ? A créer une gouvernance automatique pour rendre irreversible une domination économique par les seuls capitalistes à la place de l'Etat democratique c'est a dire nous ? Je crains que le rythme s’accélère et que la prochaine generation vive dans un pays ou la vie sera rude simplement parce que nous n'avons pas défendus notre souveraineté.

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    1. @TeoNeo,
      le problème que vous évoquez est celui de la nature même de la démocratie représentative et de ses limites, et non celui de notre Vè République: vous le retrouverez dans toutes les grandes démocraties de ce monde.
      Dans un système démocratique, une élection consiste à élire nos représentants pour une durée déterminée, ce qu'on appelle généralement un mandat représentatif. Ce dernier type de mandat s'oppose au mandat impératif, qui lui est interdit par la Constitution.
      En effet, nos représentant ne peuvent être révoqué pour n'avoir pas tenu leur promesses, tout du moins, avoir accomplir un mandat pré-établi. Cette question s'est déjà posé durant la Révolution, où Robespierre et le Comité de Salut Public avait introduit en dans la Constitution de 1793 une forme de révocation des mandants, mais le régime de Terreur en a empêché la ratification.
      Comme quoi, la question de la représentativité reste toujours en suspens, particulièrement lorsque nos élites ne défendent plus les intérêts du plus grand nombre...

      CVT

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    2. On peut aussi garder le gouvernement représentatif mais en ajoutant des garanties essentielles pour éviter les trahisons.
      Donc sans être une démocratie dans le sens strict du terme on ira dans un sens de démocratisation. Par exemple l'impossibilité de réviser la constitution sans un referendum, ou si c'est trop technique, un vote par un jury exceptionnel tiré au sort qui aura longuement étudié les arguments des uns et des autres. Ou plus connu le referendum d'initiative populaire.
      Ces reformes la ne seraient pas un toilettage pour contenter les gauchistes ou les beatniks, comme semble le penser les gens de DLR, je trouve ca essentiel aujourd'hui.

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  10. Je pense aussi que si DeGaulle vivait dans le contexte actuel, avec un bipartisme convergent et des medias abrutissants il aurait sans doute voulu une constitution différente.
    Il avait deja dénoncé le potentiel de nuisance des partis politiques mais sa Veme république correspondait a un contexte particulier et je ne jugerais pas ce qu'il a accompli dans ce domaine. C'était probablement la meilleure solution pour la situation de l’époque mais il faut savoir progresser selon les nouvelles contraintes et aujourd'hui on a plus que jamais besoin d'une démocratisation poussée quand on voit tout ce qu'il se trame.

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  11. Et parmi ces nouvelles contraintes apparues depuis 1958, qui rendent la constitution dépassée, il y'a, bien sur, la baisse du niveau de moralité du personnel politique. Mais aussi je pense une baisse du niveau culturel qui font qu'ils se laissent convaincre par le premier patron du CAC 40 qui passe. Ainsi qu' une mentalité de cupidité, une attirance pour le bling bling qui font qu'il sont en pâmoison devant les riches. Alors que les générations de dirigeants vivant en 1958 connaissait le prix de la liberté et de la prospérité pour tous, sans doute parce qu'ils ont connu la guerre et les pénuries.

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  12. La Vème République a toujours eu contre elle les extrêmes.
    L'extrême-gauche par anarchisme et doctrine "républicaine". L'extrême-droite car elle n'aime pas de Gaulle et le fait majoritaire qui l'exclut. L'extrême-centre, c'est-à-dire le centre-gauche et le centre-droit, par refus de toute forme d’exécutif fort vu comme du boulangisme, par anticentralisation et par libéralisme.

    Un large panel de partis politiques sont contre la Vème République même si tous ne l'avouent pas explicitement. C'est moins franc au PS et à l'UMP. Pourtant le PS n'a toujours pas avalé la pilule de l'exécutif fort qui la sert bien quand ce parti arrive au pouvoir. L'UMP ressemble de plus en plus à un parti Républicain américain. La réforme constitutionnelle de 2008 est toute droit sortie du cerveau fécond de l'atlantiste Balladur.

    S'il est très difficile d'évoquer le changement de République c'est que le peuple l'avait totalement soutenue en 1958 et surtout en 1962 à l'encontre de l'avis de la plupart des journaux et des partis.

    Il suffit de constater le changement de vue du FN sur la Vème République depuis que ce parti perce dans les milieux ouvriers, populaires.
    Il en est de même à l'UMP où les élites libérales sont obligés de rabaisser leurs prétentions afin de garder son électorat fait de petits et moyens retraités.
    Et à gauche, il convient de constater la fuite de l'électorat populaire méprisé pour lui voir substituer des communautés électorales (bobos, homosexuels, immigrés, féministes, étudiants, végétariens, catégorie untel ou untel ce qui est contraire à l'esprit de l'égalité républicaine).

    La Vème République ce sont des Institutions soutenues par le Peuple, la masse des gens, le fond de la population française peu présent dans les médias.

    La Vème République c'est l'exécutif fort et le référendum. C'est le peuple qui décide sans des corps intermédiaires qui lui dicte ce qu'il a faire.

    CanYouSee

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  13. Quelles que soient les qualités qu'ait pu avoir la 5e dans le passé, la ratification du traité de Lisbonne juste après notre "non" montre bien que nos institutions sont boguées et qu'il est donc nécessaire d'en changer le logiciel pour rendre du sens à la démocratie.

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  14. @ Gilco56

    Je pense que la 5ème République peut parfaitement convenir à d’autres dirigeants.

    Mettre les fonctionnaires dans les nantis, il ne faut pas exagérer ! Quand on voit le niveau de rémunérations de nos professeurs et le niveau de leur formation, même avec les vacances, nous ne sommes pas généreux. Nous ne les payons sans doute pas à la hauteur de ce qu’ils méritent.

    @ Anonymes

    Assez d’accord avec votre réponse (le premier)

    C’est juste, mais un minimum de contre-pouvoir est nécessaire.

    @ CVT

    Bien d’accord, au point près du quinquennat, contre lequel j’ai voté, mais dont je ne suis pas sûr qu’il soit si mauvais. Tout dépend de la pratique du président. Ce qu’a fait Sarkozy était permis avant : Giscard l’avait fait en 1974 : présidentialisation à l’extrême, écrasement du PM, alors que sous le quinquennat Chirac, le mode de fonctionnement était dans la lignée de la Cinquième.

    Totalement d’accord sur la responsabilité, le parlementarisme et les biais de la gauche.

    En partie d’accord seulement sur le principe de précaution : il ne faut certes pas tomber dans l’obscurantisme et le refus du progrès mais trop souvent, nous l’oublions pour des motifs mercantilistes…

    @ Guillaume

    Très juste sur l’UE mais ce n’était pas l’angle de l’article

    @ J Halpern

    Bien d’accord sur ces deux points.

    @ Cording

    Pas si sûr : son ascension de 2011 à 2012 a été assez remarquable. On verra l’an prochain.

    J’aime bien l’idée sur le Sénat.

    @ Jard

    Il me semble que le FG n’est pas uniforme, loin de là, et que deux courants, dont un souverainiste, s’y affrontent, comme le souligne CVT

    @ Leulier

    Bonne question sur l’écologie. Mais, a priori, cela ne me semble pas le rôle de la Constitution, même si le sujet est très important. Une Constitution, c’est l’organisation de la vie publique.

    Sur la constituante, cela me semble totalement à côté des enjeux du moment, qui sont bien plus dans la réforme du système politique que dans l’organisation de notre vie publique.

    @ TeoNeo

    Pas faux, mais d’accord avec la réponse de CVT. Quelques verrous devraient pouvoir être institués : tout traité européen ou toute modification de la constitution devant être ratifié par référendum, ou l’idée intéressant de révocation.

    Je pense qu’il faut également réfléchir à des dispositifs permettant une vie médiatique plus saine (interdiction que des groupes dépendant de commandes publiques détiennent des médias, plus grand pluralisme…)

    @ Canyousee

    Totalement d’accord

    @ Gérard Bodin

    Cela n’est pas spécifiquement français : au Danemark, en Irlande, aux Pays-Bas, d’autres dirigeants dans d’autres institutions ont trahi le vote populaire…

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  15. @ laurent pinsolle,
    sur les fonctionnaires, c'est certain nous ne sommes pas sur la même longueur d'ondes, je les compare en tant que français avec d'autres français !!!! Les comparaisons avec d'autres pays, faisons les sur les mêmes conditions de travail, d'assiduité, d'efficacité etc...., mais comparons tous les français avec les étrangers !!!! Tant au niveau des idées, que des réalisations ? Cessons de toujours confondre instruction avec intelligence et pragmatisme, justice et égalité !!! Bien évidemment la 5è république est tout à fait adaptable à d'autre président, sous réserves qu'ils respectent les Valeurs et l'indivisibité.
    HALTE au communautarisme !!! au parti pris, aux passe droits ?

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  16. La 5ème a quelques défauts :

    - il faudrait instaurer le réferendum d'initiative populaire, il ne faut pas que le réferendum soit possible par la seule volonté du président sous peine d'en être privé comme nous le vivons depuis 2005.

    - il faudrait à mon avis rajouter une élection législative a mi-mandat présidentielle. Actuellement ce n'est pas sain pour la souveraineté populaire de donner un chèque en blanc pour 5 ans aux parlementaires et au gouvernement, on devrait pouvoir redonner notre confiance au gouvernement et à la majorité ou au contraire en changer si nous le souhaitons à mi-mandat présidentiel.

    - Enfin, je ne suis pas particulièrement fan des ordonnances gouvernementales. J'estime que la moindre loi décision, venant du président/gouvernement ou de l'UE, devrait être discuté, amendé et voté par le Parlement.

    Mais sinon la 5ème est très bien, le FDG divague, et croyez bien que si Mélenchon devenait président il se garderait bien de zapper la 5ème !

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  17. @ Gilco56

    Même en comparant avec les autres français, je pense que vous exagérez un peu. Quand on pense au niveau d’études des professeurs et au salaire qu’ils touchent, que ce soit au début ou plus encore après 20 ans de carrière, il est difficile de dire qu’ils sont des privilégiés, y compris en prenant des vacances. Idem pour les fonctionnaires de police : un métier difficile qui n’est pas payé largement…

    @ JP

    D’accord pour le référendum d’initiative populaire.

    Pas d’accord pour une législative de mi-mandat car cela prive le gouvernement de temps pour gouverner. Nous serions en permanence en campagne, comme aux Etats-Unis. En revanche, pourquoi ne pas mettre en place une élection sénatoriale à mi-mandat pour permettre aux Français d’exprimer leur opinion sans tout bloquer institutionnellement ou provoquer une cohabitation.

    Sur les ordonnances, je crois qu’il faut se garder la possibilité mais bien l’encadrer. Concernant l’UE, je crois que l’Europe ne doit plus produire de matériel législatif. Tout doit être voté par le parlement national.

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  18. @ laurent,
    J'en ai marre, je suis de ceux qui n'ont bénéficié d'aucune formation continue, qui, entré dans la vie avec un BPEC sans formation professionnelle, s'est trouvé très rapidement en compétition avec des gens "avec diplomes", sans compétences supérieures (mais qui le croient !!!!). Bien entendu j'ai été perdant car cela a été l'ère de la diplomite ????
    J'ai écrit plus haut : instruction n'est pas intelligence.
    SINON, les ministères devraient être des exemples de réussite ? (les experts se contredisent ????)
    L'expérience selon vous ne compte plus ! avec ou sans diplôme
    EH bien je vais vous avouer une chose : entré dans la vie avec un BEPC, j'ai quitté au niveau BAC + 4, acquis à la "force su poignet" Cela s'appelle du savoir faire !!!!!

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