lundi 21 octobre 2013

Jean-Claude Michéa fusille la gauche


La déconstruction du néolibéralisme n’est pas le premier objectif de ce livre de Jean-Claude Michéa. La thèse principale est d’expliquer comment ce qu’on appelle la gauche est passée d’un idéal des Lumières au capitalisme absolu. Et sur ce sujet, il se fait saignant.



Le faux magistère moral de la gauche

A l’origine, cet essai est issu d’un dialogue avec Florian Gulli, militant du Front de Gauche surpris qu’il (Michéa) ne « convoque pas sous le signe exclusif de la gauche l’indignation grandissante des ‘gens ordinaires’ (Orwell) devant une société de plus en plus amorale, inégalitaire et aliénante » malgré « le discrédit aux yeux des catégories populaires (…) après trente années de ralliement inconditionnel au libéralisme économique et culturel ». Michéa réplique en dénonçant « l’utilisation des questions sociétales comme le masque politique privilégié sous lequel la gauche moderne entend désormais dissimuler sa conversion intégrale à l’économie de marché (comme si, en d’autres termes, la volonté d’abandonner ceux qui produisent la richesse collective au bon vouloir des prédateurs de la finance mondiale pouvait être ‘compensée’ par le fait qu’ils pourront, en échange, fumer librement du cannabis devant les portes de ‘Pôle Emploi’ » !

Il dénonce un culte aveuglant de la gauche pour le progrès et ce qui est grand (par opposition aux petits agriculteurs, aux petites entreprises, aux commerçants ou aux artisans). Provoquant, mais sans doute très juste, il pointe « qu’un militant de gauche est essentiellement reconnaissable, de nos jours, au fait qu’il lui est psychologiquement impossible d’admettre que, dans quelque domaine que ce soit, les choses aient pu aller mieux avant ». Il note un rejet des classes moyennes par la bourgeoisie de gauche, qui les considère comme conservatrices et réactionnaires. Il dénonce cette gauche qui ne fait plus attention « aux souffrances quotidiennes des gens ordinaires ». Pour lui, cela explique que « les classes moyennes se soient réfugiées sous l’aile protectrice de la droite conservatrice de l’époque ».

Il dénonce également « l’idéologie de la pure liberté qui égalise tout ». Pour lui, depuis 1815, « le nom de gauche n’a plus jamais cessé de couvrir, pour l’essentiel le simple refus philosophique (et psychologique) de toute tentation ‘conservatrice’ ou ‘réactionnaire’ ainsi que l’exhortation perpétuelle des individus et des peuples à faire table rase de leur encombrant passé (ou, à défaut, à ne pas devoir s’en souvenir que sur le mode religieux de la ‘repentance’) ».

Une trahison prévisible

Dans un long développement sur l’histoire de la gauche au 19ème, il rappelle qu’il n’est pas nouveau que la gauche politique se soit opposée aux classes populaires. Pour lui, « les deux répressions de classe les plus féroces et les plus meurtrières qui se soient abattues, au 19ème siècle, sur le mouvement ouvrier français (…) ont chaque fois été le fait d’un gouvernement libéral ou républicain (donc ‘de gauche’ au premier sens du terme) » : celle ordonnée par Cavaignac en 1848 puis celle de Thiers contre la Commune en 1871. Pour lui, c’est l’affaire Dreyfus qui donna un sens entre gauche et droite, soudant alors les socialistes et la gauche parlementaire face à la menace d’un coup d’état. Mais le rôle du parti radical au sein de la gauche contribua déjà à l’éloigner des classes populaires. Contrairement à Gulli, pour lui, « le ralliement au culte du marché concurrentiel n’est pas (…) un pur et simple accident de l’histoire (…) mais l’aboutissement d’un long processus historique dont la matrice se trouvait déjà inscrite dans le compromis tactique négocié lors de l’affaire Dreyfus ».

L’indifférenciation gauche / droite

Que faire ? Le problème vient de l’offre politique : « une gauche et une droite libérales, qui, à quelques détails près, se contentent désormais d’appliquer à tour de rôle le programme économique défini et imposé par les grandes institutions capitalistes internationales (et donc, à travers elles, par les puissants lobbies transnationaux qui en sont les principaux inspirateurs) ». Il rappelle que Say et Bastiat étaient « tous deux représentants éminents de la gauche de l’époque ». Il note que, au contraire de la gauche, la droite est limitée par la nature conservatrice d’une partie de son électorat pour mener des réformes néolibérales, mais que ses dirigeants tiennent un double langage quand ils prétendent défendre ces « valeurs traditionnelles ».

Il voit dans les classes moyennes supérieures des centres villes la base sociologique de cette gauche libérale, dont la pensée politique est « sous l’effet de leur situation sociale contradictoire et de la mauvaise conscience qui l’accompagne ordinairement ». Il attaque « l’universalisme abstrait et bien-pensant qui a toujours caractérisé la bourgeoisie de gauche » ainsi que « l’absence sidérante de toute défense immunitaire de la gauche moderne face au développement terriblement dévastateur de la société du Spectacle et son libéralisme culturel ».

Cruel, il note aussi que la gauche de la gauche devraient chercher à comprendre les indignations du petit peuple de droite, mais que « cet effort de compréhension demande évidemment un minimum d’empathie et de sens des autres ». Pour lui, il importe d’offrir une alternative intellectuelle globale et cohérente mais aussi « trouver les mots capables de parler à l’ensemble des gens ordinaires ». Il soutient qu’il est « on ne peut plus urgent d’aider ce petit peuple de droite à se faire une idée un peu moins mythique des conditions de vie réelles des fonctionnaires » mais aussi qu’il est certain, « que les syndicats de la fonction publique ne mesurent pas toujours à quel point, aux yeux des travailleurs du secteur privé, c’est un privilège aujourd’hui incroyable d’être à peu près entièrement protégés contre la concurrence de la main d’œuvre étrangère ».

Cette conclusion est particulièrement intéressante car elle montre que le salut passera sans doute par une force politique, ou un homme, qui parviendra à rassembler tous les Français, fonctionnaires comme entrepreneurs, quelques que soient leurs origines ou leur religion, pour renverser la table et ces partis fatigués que sont le PS et l’UMP et reconstruire une « société décente ».

Source : Jean-Claude Michéa « Les mystères de la gauche : de l’idéal des lumières au triomphe du capitalisme absolu », éditions Climats

33 commentaires:

  1. Quelle gauches? Seul Mélenchon est encore à gauche! Tous les autres partis en Europe sont des parti de droite capitaliste-libérale. Ce qui est la plus mauvaise voie pour l'avenir.
    Olivier MONTULET

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    1. @Olivier Montulet,
      ce que vous dites est faux: le PG et le Front de Gauche défendent l'euro et l'UE. Donc ils se condamnent à ne pas appliquer leur programme, et se trouve de fait dans la même situation que le PS...
      En plus, même si Mélenchon est patriote, la majorité de l'appareil de son parti est anti-française, incapable qu'elle est d'imaginer que le peuple REEL ne puisse pas accepter le sans-frontièrisme et l'immigration incontrôlée.

      CVT

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  2. "le salut passera sans doute par une force politique, ou un homme, qui parviendra à rassembler tous les Français, fonctionnaires comme entrepreneurs, quelques que soient leurs origines ou leur religion, pour renverser la table et ces partis fatigués que sont le PS et l’UMP et reconstruire une « société décente »."

    C'est la stratégie mise en oeuvre par Marine Le Pen et, dans ce domaine, elle a pris quelques bonnes longueurs d'avance sur la concurrence.

    Cela dit, le "rassemblement de tous les Français" apparaît quelque peu chimérique car les divisions sont profondes.

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    1. il faut relire ce qui est écrit avant de commenter! Désolé mais le "quelques que soient leurs origines ou leur religion" ne me semble pas dans le référentiel raciste du FN...

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    2. La doxa du racisme FN ne fonctionne plus ; il faut trouver autre chose !

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  3. « fumer du cannabis devant les portes de Pôle Emploi ». Tout est dit sur ce qui reste de l'idéal d'une certaine gauche.

    YPB

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    1. Ca me rappelle aussi une réflexion du blogger Jérôme Leroy: désormais, grâce au mariage "pour tous", un prolo victime d'un plan social pourra accompagner son mari au Pôle Emploi.

      CVT

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  4. Les divisions existantes portent exclusivement sur les IDEES, les PARTIS, les IDEOLOGIES n'ont rien à faire de cet état de fait !!!!
    Des gens de gauche comme des gens de droite, dès lors qu'ils ne sont pas victimes, barricadés dans des idéologies de partis, dans des SYSTEMES électoralistes, dans une conception d'un peuple divisé sur les conditions de travail et de retraites, PENSENT COMME MOI....L'idéologie électoraliste est PARTISANE et défend des INTERETS particuliers souvent communautaristes.
    SEUL notre idéal doit rester l'égalité, la fraternité, l'égalité, dans la justice de TOUS les FRANCAIS, au sein d'une république UNE et INDIVISIBLE...
    la FRANCE aux FRANCAIS, aux vrais FRANCAIS, à CEUX qui respectent nos LOIS et nos VALEURS.
    Ne laissons pas se développer, le POUVOIR de l'ETRANGER, de l'ARGENT, du COMMUNAUTISME....
    Réveillez vous le pied est DEJA dans l'ETRIER.
    HALTE à l'immigration clandestine, IL N'Y A PAS que le FN pour le dire, mais reconnaissons qu'il le dit et que d'autres le DISENT.
    VERITE ; debout la république et d'autres le disent : UNION sur les IDEES

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    1. @gilco56,
      attention à ce que vous dites, on pourrait penser que vous excluez les étrangers résidant en France de façon légale. J'imagine bien que ce n'est pas le cas, mais une lecture trop rapide de votre texte pourrait le laisser croire...
      Tout ce que vous avez dit pourrait se résumer en un ou deux mots: souveraineté nationale. En France, elle se confond avec la souveraineté populaire, à savoir la maîtrise de notre destin. Le libre-échange et le monde sans frontière, c'est totalement l'inverse...


      CVT

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    2. Merci c'est vrai ! mais lorsque je parle du pouvoir de l'étranger, il n'y a pas confusion.....
      Par ailleurs, je dis la FRANCE aux français, en ajoutant à veux qui respectent nos lois et nos valeurs !! qu'ils soient français ou étrangers intégrés....

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  5. "Cruel, il note aussi que la gauche de la gauche devraient chercher à comprendre les indignations du petit peuple de droite, mais que « cet effort de compréhension demande évidemment un minimum d’empathie et de sens des autres ». Pour lui, il importe d’offrir une alternative intellectuelle globale et cohérente mais aussi « trouver les mots capables de parler à l’ensemble des gens ordinaires ». Il soutient qu’il est « on ne peut plus urgent d’aider ce petit peuple de droite à se faire une idée un peu moins mythique des conditions de vie réelles des fonctionnaires » mais aussi qu’il est certain, « que les syndicats de la fonction publique ne mesurent pas toujours à quel point, aux yeux des travailleurs du secteur privé, c’est un privilège aujourd’hui incroyable d’être à peu près entièrement protégés contre la concurrence de la main d’œuvre étrangère »."

    Oui, ces problèmes sont en partie liés, comme on le voit pour le vote des classes protégées pour l'ouverture des frontières.

    Comme le souligne Michéa, il est important de savoir où notre pays dépense plus que les autres. Les deux interview suivantes, venant du monde de l'entreprise, le montrent clairement :

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/interview/0203077084342-pierre-pringuet-l-heure-n-est-plus-a-l-habilete-mais-au-courage-politique-620138.php
    "Où faut-il faire des économies ?

    Sur l’assurance-maladie, sur les retraites – car le sujet se reposera forcément très vite –, sur l’assurance-chômage. Il ne s’agit pas de remettre en cause notre protection sociale, mais de la rendre supportable ; c’est le seul moyen de sauver le pacte social."

    http://www.xerficanal.com/emission/Olivier-Passet_Peut-on-vraiment-contracter-la-depense-publique-en-France_1096.html

    Les dépenses d'administration sont dans la moyenne européenne. Ce sont les dépenses sociales qui sont plus lourdes.
    Pour les dépenses sociales, il faut aussi prendre en compte le coût de l'immobilier en France : celui-ci a explosé depuis 15 ans, ce qui n'est pas le cas en Allemagne.
    C'est probablement lié en partie aux différences d'évolution démographique, et on sait que l'évolution démographique de l'Allemagne n'est pas soutenable, même en pillant la main-d'oeuvre des autres pays notamment européens.
    Mais tout ceci ne change rien au fait que la France dépense 7% de plus de son PIB que l'Allemagne en dépenses sociales... ( http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/07/26/20002-20130726ARTFIG00491-la-france-championne-des-depenses-sociales.php )

    Concernant la protection accordée aux emplois publics, il est certain que cela conduit à une dissociation des sujets de préoccupation, comme on le voit avec les enseignants par exemple (faites un tour sur les forum de professeurs, sur l'affaire Leonarda, c'est édifiant).

    Cependant, Pierre-Noel Giraud, dans son analyse de la mondialisation, distingue entre les secteurs ouverts à la compétition internationale et les secteurs qui en sont protégés. D'après lui, la grande majorité des emplois sont dans le deuxième cas. Et un CDI chez un ténor de ces secteurs, ou un diplôme de médecin, d'infirmière,...protège autant que le statut de fonctionnaire.

    Enfin, il faut faire attention à ne pas casser ce qui marche. Un sujet de préoccupation parmi d'autres, pour la qualité de la fonction publique, c'est l'apparition de fonctionnaires recrutés sur leur politisation, via les procédures hors concours mise en place au nom de la justice sociale, etc...La dérive de l'administration centrale de l'EN, la rivalité pour les question énergétiques entre les services du ministère de l'industrie et l'ADEME (environnement) et la forte politisation de cette dernière, etc.
    Supprimer le statut aggraverait les choses, de ce point de vue. C'est d'ailleurs pour cela que le statut a été mis en place...

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    1. @anonyme,
      tout ce que vous dites est plein de bons sens, notamment sur le logement, qui est une source de dépense familiale de plus en plus considérable, et une faute majeur des gouvernements successifs depuis 1986 et la loi Méhaignerie, cassant la tutelle de l'Etat sur les loyers.
      Egalement, vous parlez avec à propos de la politisation qui vient de la fonction publique, menacée par les socialistes dans son caractère impartial. Une nomination politique serait catastrophique, et j'ai pu le vérifier de mes yeux en Belgique, où les administrations sont dirigées par des responsables plus ou moins appointés par les partis politiques... C'est d'ailleurs l'une des causes de la régression de la Wallonie en Belgique, où le clientélisme est roi...

      CVT

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    2. Attention avec les chiffres, la France ne dépense pas plus que les autres pays dans les domaine que vous évoquez, c'est simplement les sphères publiques ou privées qui différent selon les pays... (cf un article publié sur ce blog il y a quelques semaines)

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  6. L'Allemagne a comprimé les revenus, la France a comprimé le pouvoir d'achat par l'immobilier qui plombe le budget des ménages français, résultat idem pour les 2 pays, stagnation, voire baisse de la consommation et Duflot en remet une couche avec le plafonnement des loyers qui va empirer la situation.

    La démographie n'explique pas tout, il y a d'autres éléments qui entrent en jeu...

    Le gauche se débrouille très bien pour se tirer des balles dans le pied, faisant de chaque fait divers une épopée épique.

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  7. Une dévaluation monétaire qui tourne mal :

    +64,1%: le déficit commercial japonais connaît une hausse sans précédent sur un an. Ce phénomène s'explique par une forte augmentation des importations, elle-même provoquée par la forte dépréciation du yen, due à la politique économique accommodante menée par le Premier ministre Shinzo Abe, revenu au pouvoir en décembre 2012.

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20131021trib000791543/641-progression-record-du-deficit-commercial-au-japon.html

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    1. Ca ressemble à la "courbe en J". Ils sont encore dans la première partie de cette courbe qui est descendante.

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  8. "A mesure que diminue la liberté économique et politique, la liberté sexuelle a tendance à s'accroître en compensation." Aldous Huxley.
    Suivez mon regard.

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    1. Sans doute mais Huxley a beaucoup forcé sur les alcaloïde et les psychotropes ce qui lui a fait écrire pas mal de bêtises .

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  9. @ Olivier

    Le NPA et la LCR, cela reste à gauche tout de même. Et le problème de Mélenchon, c’est l’ambiguité de son discours, très internationaliste, alors que son programme nécessiterait des frontières bien plus fortes.

    @ CVT

    Je pense tout de même que si Mélenchon arrivait au pouvoir, pour appliquer son programme, il serait contraint de redécouvrir la nation et les frontières pour le mettre en place. Il ne pourrait quand même pas faire du Hollande…

    Bien d’accord sur la réponse à Gilco56.

    @ Marc-Antoine

    « Rassembler tous les Français (…) quelques soient leurs origines ou leur religion » : cela exclut de facto le FN, cf le dernier dérapage de Jean-Marie Le Pen sur les ventes de porc et le « lobby musulman ».

    @ YPB

    Michéa est doué. J’aime beaucoup aussi celle sur les électeurs de gauche et le fait de reconnaître que quelque chose aurait pu être mieux auparavant.

    @ Gilco56

    Les deux derniers paragraphes sont importants : il faut éviter les mauvaises divisions pour aller de l’avant. Il y a des Français et pas de vrais Français (ce qui peut sous-entendre qu’il y en aurait des faux…)

    @ Anonyme

    Très juste sur l’immobilier, point insuffisamment pris en compte dans le débat (même si cela commence à émerger). C’est juste sur les dépenses sociales, mais on peut aussi noter que les Etats-Unis dépensent 50% de plus, pour un moins service, qui oublie 50 millions de personnes. Il faut faire attention aux comparatifs, qui ne prennent pas en compte la différence de périmètre du service public ou la différence de prise en charge par le public (plus forte en France) :

    http://www.gaullistelibre.com/2013/09/56-du-pib-de-depenses-publiques-et-si.html

    @ Olaf

    Très juste sur la comparaison entre la France et l’Allemagne. Il y a toujours une courbe en J pour les dévaluations : dans un premier temps, dégradation, ensuite, amélioration. En outre, il y a le phénomène Fukushima et fermeture des centrales nucléaires.

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    1. @Laurent Pinsolle,
      Je vous trouve bien naïf, Laurent: pour avoir été militant au PG, je peux vous affirmer que si Mélenchon est en privé très proche des idées de JP Chevènement sur pas mal de points (et donc de DLR), c'est loin d'être le cas de son entourage! Des gens comme l'ex-écolo Martine Billard ou Alexis Corbière sont des gauchistes de première bourre, ex-trotskistes mal défroqués (c'est vrai, Mélenchon aussi, mais il était d'obédience lambertiste, qui était la plus ultra minoritaire mais assez proche philosophiquement du PCF, i.e. assez patriotique.) pro-immigration sauvage, et passablement anti-française car pro-UE à mort. Et pire que tout, ce sont des carriéristes, donc on peut être certain qu'ils lâcheront la proie pour l'ombre si on y mets les moyens...

      CVT

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    2. Au risque de déplaire a certains sur le sujet du porc et JMLP plus il y aura de musulmans plus la consommation de porc en France baissera cela n'a rien a voir avec le racisme et il y a bien un lobby musulman ainsi que juif ou catholique il faut avoir les yeux grands fermés pour ne pas le reconnaitre . Ainsi donc il n'y a pas de dérapage laissons ce mot au langage automobile .
      D'accord pour ne pas s'allier au FN mais il faut trouver des arguments sérieux ! Iceux ne fonctionnent plus qu'avec les soixante-huit tard descendants du Larzac .

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    3. "« Rassembler tous les Français (…) quelques soient leurs origines ou leur religion » : cela exclut de facto le FN"

      Je doute qu'on puisse rassembler les Français en excluant durablement le FN. D'autant plus qu'il commence à peser lourd électoralement.

      Cela ne me réjouit pas mais c'est une réalité politique assez incontournable.

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  10. "Fusiller" la gauche revient un peu à tirer sur une ambulance.

    La gauche ne s'est jamais remise de deux échecs majeurs :

    1) L'échec du modèle de planification soviétique qui avait donné de bons résultats (élévation général du niveau de vie) jusqu'à la fin des années 60, mais aussi - on l'oublie souvent - l'échec tragique du modèle de socialisme autogestionnaire yougoslave avec la désintégration violente de cet Etat pluri-national.

    2) L'échec (désormais quasiment irrémédiable) du modèle d'intégration européenne qui apparaissait comme un projet collectif de substitution pour la gauche.

    Dès lors, la gauche doit réinvestir le terrain de la nation et de la défense de la souveraineté qu'elle a abandonné à la droite, sinon elle disparaîtra.

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  11. En ces temps difficiles, un peu de rigolade ne fait pas de mal. Dans la rubrique de l'arroseur arrosé, voici la dernière que j'ai trouvée:

    http://www.lesoir.be/344866/article/actualite/monde/2013-10-21/l-union-europeenne-en-cessation-paiement-mi-novembre

    Surtout ne me remerciez pas, le rire, c'est gratuit...

    CVT

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  12. @CVT:
    Souvenez vous du discours de Marseille qui a fait perdre plusieurs pourcents à Mélenchon .. être trop "pro immigration", c'est d'un certain coté être " peu patriote" ... il a fait peur aux gens, et il me fait toujours "peur" en tant que souverainiste.

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    1. @anonyme 20:09,
      relisez bien ce que j'ai dit: Mélenchon est souverainiste A TITRE PRIVE! Sinon, je me rappelle parfaitement du discours de Marseille, qui lui a fait perdre probablement son duel contre Marine Le Pen... Il s'est comporté en parfait démagogue (de ce côté-là, il assure...).

      CVT

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    2. Mélenchon fait peur par ses emportements mais, en même temps, il est profondément humain dans son attention pour le sort des pauvres gens.

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  13. Mais il faut bien constater que "droite" et de "gauche" ne veulent plus rien dire aujourd'hui si tant est qu'on ne se soit pas fourvoyé en rattachant des partis, des mouvements ou des gens complètement différents à l'un de ces vocables. Il y a de nombreux exemples qui le démontrent.
    Alors, faut-il partir d'une feuille blanche ? Certainement en dépassant les mots et les discours creux et non suivis d'effets dont les politiques professionnels nous abreuvent. Celles et ceux qui se présentent aux élections doivent prendre clairement position sur les questions les plus sérieuses, mais ce n'est pas suffisant comme l'actualité récente nous l'a enseigné récemment (cf. le TSCG). Si nous voulons que vive la démocratie, il faudra que nous changions les règles si nous voulons que les politiques cessent de s'accaparer le pouvoir comme ils le font depuis des décennies. D'ailleurs, pourquoi les élus - si prompts à nous proposer mobilité et abandon de la sécurité - seraient-ils encore et toujours des professionnels ? Pourquoi serait-il impossible pour les électeurs d'intervenir dans la vie politique ? Pourquoi les électeurs ne pourraient-ils pas sanctionner en cours de mandat des élus, qui ne respectent pas leurs engagements sur un sujet ou sur un autre ? etc ... Peut-être ne nous engageons-nous pas non plus suffisamment dans le vie de la Cité ?

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  14. @ laurent, j'ai dit en parlant des français, des VRAIS français, ceux qui respectent nos LOIS et nos VALEURS. J'en déduit qu'effectivement il y a de "faux" français, ceux qui ne respectent pas nos valeurs.... Nul ne peut le nier quand même !!!

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  15. @ CVT

    Oui, mais entre appliquer leur programme et l’internationalisme, j’imagine quand même qu’ils choisiront le premier. J’imagine mal Mélenchon mener la politique de Hollande tout de même…

    Effarant ! Quel manque de professionnalisme !

    @ Patrice

    Je vous signale qu’il peut y avoir plus de musulmans et plus de non musulmans. La population de notre pays augmente d’environ 400 000 personnes par an. A supposer qu’il y ait 50 000 musulmans de plus tous les ans, cela laisse 350 000 non musulmans de plus par an. Ensuite, si je critique les propos de JMLP, c’est parce qu’il ment. Vous pouvez lancer une recherche. C’est la consommation globale de viande qui baisse, du fait de la crise, mais la consommation de porc baisse autant que celle de viande (-0,9% vs -0,8%). Faudrait-il voir l’action d’un quelconque « lobby musulman » dans la baisse de consommation de 2,5% de bœuf ? Non, comme trop souvent, le FN ment pour stigmatiser les musulmans. Il y a bien dérapages.

    Des arguments sérieux, il y en a des dizaines sur ce blog, comme vous le savez.

    @ Marc-Antoine

    Le FN n’est qu’un véhicule temporaire de la colère des Français. Il peut retomber dans l’oubli. Très juste sur la gauche.

    Juste sur Mélenchon.

    @ Démos

    Intéressantes réflexions.

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  16. @ CVT

    Oui, mais entre appliquer leur programme et l’internationalisme, j’imagine quand même qu’ils choisiront le premier. J’imagine mal Mélenchon mener la politique de Hollande tout de même…

    Effarant ! Quel manque de professionnalisme !

    @ Patrice

    Je vous signale qu’il peut y avoir plus de musulmans et plus de non musulmans. La population de notre pays augmente d’environ 400 000 personnes par an. A supposer qu’il y ait 50 000 musulmans de plus tous les ans, cela laisse 350 000 non musulmans de plus par an. Ensuite, si je critique les propos de JMLP, c’est parce qu’il ment. Vous pouvez lancer une recherche. C’est la consommation globale de viande qui baisse, du fait de la crise, mais la consommation de porc baisse autant que celle de viande (-0,9% vs -0,8%). Faudrait-il voir l’action d’un quelconque « lobby musulman » dans la baisse de consommation de 2,5% de bœuf ? Non, comme trop souvent, le FN ment pour stigmatiser les musulmans. Il y a bien dérapages.

    Des arguments sérieux, il y en a des dizaines sur ce blog, comme vous le savez.

    @ Marc-Antoine

    Le FN n’est qu’un véhicule temporaire de la colère des Français. Il peut retomber dans l’oubli. Très juste sur la gauche.

    Juste sur Mélenchon.

    @ Démos

    Intéressantes réflexions.

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  17. Lisez Paul Landau "Le sabre et le Coran" sur Tariq Ramadan et les frères musulmans la c'est sérieux et ils ne se cachent même pas , alors la consommation de porc tendra vers zéro .

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  18. Adolphe Tiers était plutôt un monarchiste contrarié qu'un homme de gauche.

    En France actuellement, la démocratie n'est qu'une apparence. Tout est dirigé en sous-main par la surveillance satellitaire. Il est temps de dénoncer cet état de fait.

    http://forumfra.forumactif.org/t414-torture-l-arme-cachee-des-facistes

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