mardi 6 mai 2014

L’Europe selon les euro-béats : du sang et une démocratie entre parenthèses


Après la pensée magique d’Anne-Laure Delatte, qui soutient encore l’euro, le papier d’Alexandre Delaigue, « L’euro est un formidable succès », à défaut de faire un bon papier d’humour, révèle ce que pensent de nombreux euro-béats. Une révélation des plus glaçantes, à conserver et diffuser précieusement.

L’euro, c’est le recul de la démocratie

Pour lui « ce n’est pas parce qu’elle est peu démocratique que l’Europe est impopulaire ; en réalité, c’est parce qu’il est impopulaire que le processus de construction européenne ne peut pas être démocratique ». De facto, cela revient à dire que les peuples sont trop bêtes pour comprendre l’intérêt de la construction européenne, et que, par conséquent, on il ne faut pas hésiter à aller contre la démocratie pour avancer ! Une justification effarante et d’une suffisance toute aristocratique de l’autoritarisme, pour ne pas dire d’une forme de dictature. Pire, pour lui, « l’essentiel n’est pas de construire des choses qui fonctionnent, mais de transférer autant de pouvoir que possible en dehors des gouvernements nationaux. La prochaine crise qui résultera de ce mécanisme incomplet sera l’occasion de nouveaux transferts de compétences, parce qu’il n’y aura pas de choix » ! Et tant pis pour les victimes collatérales !

D’ailleurs, pour lui, « le niveau de souffrance subi par les pays périphériques de la zone euro montrent que les populations nationales, vieillissantes, ne feront jamais le saut dans l’inconnu qu’impliquerait le démantèlement de la construction européenne et de l’euro ». Un jugement extrêmement hâtif. En effet, les élections grecques de 2012 n’ont pas été loin de donner une majorité hostile aux plans de l’UE. Et la dernière élection italienne a vu les partis critiques à l’égard de l’UE largement devancer les UE-béats. Et comment ne pas voir que le divorce des peuples d’avec l’UE est en marche, comme le mesurent tous les sondages ? Mais c’est peut-être aussi pour cela que les euro-béats envisagent des solutions autoritaires, puisqu’ils comprennent que la démocratie s’opposera à leurs desseins.

L’euro et l’UE, c’est la souffrance

Il poursuit: « les crises ne sont pas des défauts du système qui peuvent être corrigés techniquement ; elles sont au contraire consubstantielles au processus de construction européenne, qui ne saurait avancer sans cela ». Les dizaines de millions de chômeurs et la hausse de la pauvreté seraient donc nécessaires à cette construction masochiste et inhumaine. Ce faisant, il nous révèle la réalité de ce qu’est l’Union Européenne, un monstre qui dévore ses enfants pour pouvoir grandir, et qui ne semble même pas chagriné par cela. Tout cela montre que certains partisans de l’UE ont construit une véritable pensée malade, malsaine, aux relents totalitaires et morbides. Car en arriver jusqu’à théoriser et justifier les souffrances de dizaines de millions de personnes pour construire l’UE confine à la folie ou au sadisme.

Delaigue trouve un moyen d’incriminer les nations : « vous pouvez trouver ce processus non démocratique, mais il faut constater que les créations de nations se sont toujours faites dans la douleur ». Pour lui « la réaction en chaine de Monnet est probablement préférable à la conquête violente ou aux constructions de frontières qui ont le drame du 20ème siècle (…) l’Europe se construit dans la douleur et les crises, mais on ne construit pas de nation sans douleur ». D’abord, il est délirant de vouloir créer cette pseudo nation européenne, hors sol, fantasme d’intellectuels dans leur bulle. Ensuite, il tombe dans une contradiction : il dénonce la violence des nations pour justifier la construction européenne, tout en ayant recours à une forme de violence pour créer une nouvelle nation. Mais pourquoi vouloir créer une nouvelle nation, si cela doit se faire dans la douleur et si toutes les nations poussent à la violence ?

Merci Alexandre Delaigue pour cette tribune qui revient à écrire ce que certains pensent mais n’osent pas dire publiquement. Ce faisant, cela révèle le fond malade du projet européen qui a menée à l’UE, une pensée violente et anti-démocratique, contre laquelle il faut absolument se battre.

31 commentaires:

  1. Je me répète : il faudra une guerre civile pour se débarrasser de ces gens. Nous n'aurons tout simplement pas le choix.
    Sancelrien

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    1. C'est ça une guerre civile maintenant.

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  2. "fantasme d’intellectuels dans leur bulle"

    Fantasme d'économistes dans leur bulle.

    Il faut voir le pseudo-raisonnement économique qui prétend justifier la taille des nations : l'équilibre entre zone d'échange plus étendue d'un côté, risque de se voir imposer un modèle économique non souhaité de l'autre. On rêve...

    Et, comme d'habitude dans le débat français, on ne tient pas compte des faits : la taille du Japon, de la Corée, du Canada...par exemple.
    Comme d'habitude également, le raisonnement est bancal : on veut dépasser les nations...pour construire une nouvelle nation.

    Mais le pire est que dans l'inertie actuelle ces gens-là risquent de continuer à mettre de sérieux boulets aux pieds de leur pays, et principalement de la France (l'Allemagne ne se suicide pas, et les milieux dirigeants anglais ne se soucient pas d'idéologie européiste).

    Voyez Pechiney, Arcelor, Alstom actuellement, et la vente des barrages que Mélenchon mentionne dans un de ses derniers billets...

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  3. Il y a quand même une phrase qui m’interpelle dans les propos un peu cyniques d’Alexandre Delaigue qui est la suivante : « La prochaine étape du processus sera peut-être de voir un gouvernement national extrêmiste arriver au pouvoir sur un programme anti-européen, pour se casser les dents et constater qu'il n'a d'autre choix que d'avaler sa chique et de faire ce qu'on lui dit, comme l'ont fait tant d'autres avant lui. »

    http://blog.francetvinfo.fr/classe-eco/2014/04/24/leuro-est-un-formidable-succes.html

    On ne peut pas exclure que ce cas de figure puisse arriver si le gouvernement anti-euro qui arrive au pouvoir n’a pas les compétences requises pour gérer la sortie de l’euro qui est délicate. Si en Italie c’est la ligue du nord qui arrive au pouvoir avec l’économiste Claudio Borghi Aquilini nommé premier ministre et chargé de gérer la sortie de l’euro de l’Italie, lequel a tout compris de A jusqu’à Z sur «comment gérer cette sortie», je suis à peu près certain que les choses se passeraient bien. Par contre si en France c’est le FN qui arrive au pouvoir, pour un certain nombre de raisons il se peut que la prévision d’ d’Alexandre Delaigue s’avère exacte, car le FN n’a pas probablement les compétences requises pour gérer cette sortie.

    Marine Lepen a notamment la proposition d’organiser un référendum où les français décideraient s’il faut ou pas sortir de l’euro qui pourrait être l’occasion d’une énorme crise si jamais le résultat du référendum est escompté pour être favorable à la sortie de l’euro et qui pourrait donner à penser à la population que la sortie de l’euro est vraiment un désastre qu’il faut éviter à tout prix. C’est évoqué au point 27 du texte écrit par Claudio Borghi Aquilini pour la ligue du Nord.

    http://www.bastaeuro.org/docs/BastaEuro_comeusciredaincubo.pdf

    La crise qui est interviendrait aurait deux formes à mon avis: D’une part une crise de financement pour L’État pendant la période du référendum qui ne pourrait plus se financer sur les marchés financiers, d’autre part une crise bancaire avec la fuite des capitaux et la perte de sources de financement pour les banques françaises, notamment de la BCE, car l’État français aurait manifesté sa volonté de sortir de l’euro, avec possibilité que les gens ne puissent plus retirer d’argent aux distributeurs de billets des banques, voir que les banques ponctionnent les comptes courants bancaires dans un impératif d’urgence. De toute façon le système, car il a des intérêts à préserver, fera tout pour terroriser la population en lui indiquant que la sortie de l’euro est une catastrophe qu’il faut éviter à tout prix.

    Saul

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    1. Etant donné que l'Euro a été adopté démocratiquement par referendum (51 % en 1992) il n'est pas concevable d'en sortir sans un autre referendum.

      Talisker.

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    2. @Talisker

      "concevable" ça l'est tout à fait.

      Légitime, c'est une autre question.

      On pourrait imaginer un candidat à l'élection présidentielle dire "si vous votez pour moi, c'est pour me donner les plein pouvoirs en matière monétaire". Pour moi, il aurait alors la légitimité pour faire ce qu'il veut de l'euro.

      Sinon, il est tout à fait possible de provoquer l'explosion de l'euro. Et alors, il n'y a plus besoin de référendum.
      Imaginez que le président français dise : "la France refuse tout financement au FESF et toute aide à qui que ce soit en cas de problème."
      Les pays de la zone sont attaqués dans la minute, l'euro explose. Chacun retrouve sa monnaie de fait. Aucun référendum ne peut avoir lieu.


      La 2ème solution n'est pas souhaitable (ça créerait de grosses tensions avec les autres pays) mais c'est un exemple d'une possibilité tout à fait légitime (personne n'a voté pour le FESF).
      Et il y a une infinité de possibilités de ce type.

      Pour moi la seule question est : "est-ce qu'il est possible de transformer l'euro en monnaie commune ou de revenir aux monnaies nationales AVEC un référendum?"

      A mon avis, non. Le temps d'organiser le référendum provoquerait des troubles immenses au niveau financier et économique.
      Mais je reconnais que c'est limite comme situation.


      A circonstance exceptionnelle, mesure exceptionnelle. Mais je suis pas juriste. ;)

      Sinon j'avais lu ça chez Sapir : "Par contre, si vous annoncez la sortie de l’Euro comme une « mesure d’urgence » relevant uniquement des compétences gouvernementales, le Conseil Constitutionnel n’aura rien à dire" (http://russeurope.hypotheses.org/2226)

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    3. Si vous considerez que l'election d'un eurosceptique affirmé comme president de la République suffit comme "contre-referendum", alors vous legitimez la ratification du traité de Lisbonne par Sarkozy (c'etait ecrit dans son programme presidentiel, il a été élu président).

      Talisker.

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    4. "(personne n'a voté pour le FESF)"

      Je veux dire pas le peuple. Mais l'Assemblée nationale, oui. Et sur elle, on peut s'asseoir avec la conscience tranquille. ;)

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    5. @Talisker

      Dans mon esprit, la différence c'est que ce serait le point numéro 1 du programme du candidat et son engagement principal.
      Et pas la proposition 714, alinéa K, etc

      Mais reconnaissez au moins que les situations sont très différentes.
      Dans un cas, il y a une situation d'urgence extrême qui rend quasiment impossible l'organisation d'un référendum.
      Dans l'autre, on avait tout notre temps.

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    6. "Le temps d'organiser le référendum provoquerait des troubles immenses au niveau financier et économique."
      -> Je suis bien d'accord. C'est pour cela que j'ai deja dit ici que les souverainistes sous-estimaient les consequences *politiques* d'une sortie de l'Euro, meme si je suis d'accord avec eux que ce serait benefique d'un pur point de vue economique. Imaginons que la France decide de sortir apres les presidentielles de 2017, mais que dans le meme temps l'Espagne, l'Italie, l'Allemagne aient encore des gouvernants federalistes. Si ceux-ci disent "bon, la France sort, d'accord, mais nous on fait un referendum" comment le leur en empecher ? Et ca se trouve, l'Euro survivra ainsi à notre depart. Ce n'est aussi simple que les scenarios de Sapir sur papier glacé...

      Par contre, si jamais Syriza gagne le pouvoir en Grece en 2016, ce sera tres interessant de voir comment ca se passe avec Merkel et donnera deja des indications.

      Talisker.

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    7. Et bah bonne chance aux fédéralistes qui feront un référendum en Espagne et en Italie si la France a résisté à l'invasion de sauterelles et à l'attaque extraterrestre que nous promettent les eurolâtres en cas de retour au franc.

      Et bonne chance à l'Espagne et à l'Italie pour vivre avec leur euromark qui serait certainement encore réévalué à la hausse s'il n'y a plus la France.


      Sinon, la solution sans risque c'est d'attendre la mort naturelle de l'euro. Le problème c'est juste l'état dans lequel sera la France à ce moment là.

      Et si elle n'arrive pas rapidement et qu'on assiste à une "grècisation" de la France, l'euro sera un problème très secondaire (et certainement aussi pour les autres pays si ça part vraiment en vrille en France).

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    8. "Attendre la mort naturelle de l'euro" ? Elle risque de ne jamais venir par les seules forces économiques. Il sera toujours possible de le sauver à coups de quantitative easing, malgré ses effets désastreux. L'hallali ne viendra vraisemblablement que du refus d'un Etat important de poursuivre son déclin.
      A ce moment là, la procédure la plus vraisemblable serait

      1) des mesures conservatoires de contrôle des capitaux et des banques, avec rétablissement des prérogatives de la Banque de France, et
      2) un référendum pour légitimer l'opération.

      Il serait évidemment impossible pratiquement d'inverser 1) et 2), sauf suicide politique.

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    9. Il faut bien comprendre que si avant le référendum, il y avait par chance une légère majorité de la population française favorable à la sortie de l’euro, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui en France, la crise financière suffira à faire basculer l’opinion vers le refus de la sortie de l’euro, d’autant que les médias sous contrôle des puissances de l’argent qui sont hostiles à la sortie de l’euro participeront à la campagne de terreur visant à effrayer la population. De sorte que la population serait mise en demeure de croire que si elle votait la sortie de l’euro, elle provoquerait un désastre. Le référendum serait bien évidemment gagné par les adversaires de la sortie de l’euro. Maintenant est-ce que pour contrer la crise financière pendant l’organisation du référendum, on pourrait donner à la banque de France des prérogatives que les traités européens ne lui donnent pas, prérogatives qui violeraient les traités européens donc ?

      À mon avis, le plus simple est que si un candidat à l’élection présidentielle française est favorable à la sortie de la France de l’euro, il prévienne la population pendant la campagne électorale que s’il est élu, la première des choses qu’il fera sera de sortir la France de l’euro.

      Saul

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  4. Dans un autre billet de 2005, il mentionne que la grande taille d'une nation n'est pas un avantage évident de nos jours :

    "la mondialisation tend actuellement à réduire l’intérêt de la grande taille, en permettant aux nations d’avoir accès à un seul marché – le marché mondial. Dans ces conditions, le coût du séparatisme tend à se réduire : si une région quitte une unité politique, elle ne perd que des avantages réduits, dans la mesure ou elle dispose de la même capacité à commercer avec le reste du monde. Toutes choses égales par ailleurs, on doit donc s’attendre à ce que l’accroissement de l’intégration économique entre les pays élève les tendances séparatistes à l’intérieur des Etats."

    http://econoclaste.org.free.fr/econoclaste/?p=6434

    Delaigue est aussi le digne représentant des professeurs-économistes payés par l'état qui ne risquent pas d'être confrontés au chômage et pour qui la précarité c'est très bien pour les autres.

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    1. Sauf qu'on perd aussi la capacité a se protéger de la mondialisation ainsi que son indépendance géopolitique et stratégique. (La France est déjà de taille limite pour lancer un programme aéronautique pour replacer le rafale dans 20 ans alors la Bretagne...) Seul les plus grand pays peuvent si ils e veulent se protéger des multinationales et des grands vents de la finance internationales. Ça à moyen terme ça n'aura pas de prix!
      PS: pourquoi croyez vous que les USA veulent tant en finir avec la Russie? A lors qu'ils s’accommodent très bien de l'UE et encore plus d'une Europe des régions ? Ne jamais oublier que nombres de grandes Nations, dont l'Allemagne par exemple se sont construite pour résister à la puissance militaire de leur voisin!

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    2. L'Allemagne s'est construite sur la rivalité entre Autriche et Prusse pour la prépondérance dans le monde germanique...

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    3. @ red,
      Ce n'est pas une question de taille, mais d'argent disponible pour financer des programmes (genre des rentrées fiscales, par ex).
      Tous les pays peuvent se "protéger" des multinationales... faut juste que le monde recommence à fonctionner à l'endroit.

      Un Etat est souverain, et aucune personne physique ou morale ne s'adresse à l'Etat d'égal à égal. OU pire, comme veulent le concevoir les ultra-libéraux, l'Etat serait trop nul et devrait se soumettre aux agents privés !

      Les multinationales n'ont que les pouvoirs que les élus ultra-libéraux leur ont accordé.

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    4. Désolé mais non... cela est vrai dans de grands pays pas dans de petits.

      Vous croyez vraiment que le Gabon avec ses 18 milliards de dollars de PIB négocie en position de force avec Total?

      Que l'Irlande à son mot a dire quand Dell délocalise en Pologne sa production locale?

      Dans la jungle économique et géopolitique actuelle ou la loi du plus fort est de plus en plus la norme, être petit est loin de ne présenter que des avantages!

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    5. C'est l'Irlande -entre autres puissances- qui a donné le pouvoir à Dell de déménager ses fonds et ses machines sans autorisations douanières ou administratives d'aucune sorte !

      Si le Gabon n'a pas les moyens de faire la loi chez lui, ce n'est pas lié à sa taille, mais à ses ressources. C'est une question d'argent.
      Et d'intervention étatiques qui appuient Total pour s'implanter et avoir accès à certaines ressources.

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  5. Les grands conquérants européens, Charlemagne, Napoléon, Hitler, et tous leurs émules plus modestes fauteurs de guerre dans notre histoire, ont toujours eu pour but la création d'un grand empire européen, dans la nostalgie de l'Empire romain. Les vrais nationalistes ont toujours lutté contre cet hégémonisme et pour la paix. Hitler ne faisait pas la guerre pour l'Allemagne mais pour la domination de la race blanche aryenne sur le monde. L'intégration européenne et le traité transatlantique dans le but d'une domination économique vont parfaitement dans son sens.
    L'Europe, ce n'est pas la paix, c'est la guerre : on le voit clairement aujourd'hui avec les évènements d'Ukraine où l'Europe ne veut voir qu'un conflit avec la Russie.
    Guadet

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  6. Justement l'Ukraine et la Russie ne sont pas dans l'UE donc pourquoi ça serait la faute de l'UE en tout cas vous avez cumulé un nombre de point godwin impressionnant.

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  7. Delaïgue n'y connait rien en ethnologie et en psychologie des masses, c'est pour ça que sont approche de la nation est mauvaise. C'est un économiste, il aime bien les résonnements mécaniste, mais la nation est une organisation organique, une sorte de grande famille, elle se construit non pas dans la douleur mais dans l'égalité et le destin commun. Les européens n'ont aucun mythe commun sur lesquels s'accrocher. C'est un projet vain.

    Tant qu'a l'échec d'une politique "isolationniste" le Japon, la Corée du Sud, l'Islande, l'UK, voilà des contres exemples. Rien n'est pire qu'avoir une monnaie surévalué de 20 à 30%

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  8. Delaigue est ironique...
    http://econoclaste.org.free.fr/econoclaste/?p=12069
    je ne suis pas d'accord avec tout ce qu'il ecrit d'habitude (notamment quand il traite par dessus la jambe les problemes de desindustrialisation du pays en se concentrant trop sur le PIB et la croissance) mais là, c'est c'est du 2e degré, et tellement brillant qu'il en est vraisemblable (ou dirait du quatremer des grands jours!)

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    1. Merci pour la précision ! Cela confirme l'impression que j'avais eu en lisant son billet sur FTVinfo y'a quelques semaines : déjà rien que le titre outrancier donne le ton !


      Olivier

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    2. Sauf qu'en coulisse certains défendent clairement cette approche pour imposer le fédéralisme ultra libéral par la force. Ca se lit et entend à droite à gauche.

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    3. Tiens, visiblement, on a le même pseudo ! Mais pas forcément les mêmes opinions. Il va falloir trouver une solution ...

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  9. Taxe sur les transactions financières : l’Europe avance à reculons (Les Echos - 5 mai 2014.
    "Une taxe sur les transactions financières, qui soit une véritable taxe Tobin, ne verra probablement jamais le jour .... La taxe sur les transactions financières se résume plus ou moins au vieil impôt de Bourse ou à l’actuelle taxe française et ne correspond plus du tout à son objet ..... Le lobbying a donc eu raison des ambitions politiques .... « Ce sont les gouvernements socialistes français et italiens qui l’ont le plus mal défendue, face à un ministre conservateur allemand plus volontariste, se désole Sven Giegold, eurodéputé vert allemand". Socialiste, le pouvoir français, hi, hi. Juste ce qu'il y a de plus réactionnaire et libéral.
    Le 25 mai prochain, au moment de glisser un bulletin dans l'urne, rappelez-vous ce qu'ont fait et ce que font pour vous le PS et l'UMP ?

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  10. @ Sancelrien

    Un simple changement de majorité politique sera bien suffisant.

    @ Anonyme

    Bien d’accord sur la taille.

    @ Saul

    Intéressant. Moins d’accord sur la 2ème réponse : les Français sont légitimistes.

    @ Talisker

    C’est une option, mais si c’est un élément central de la campagne du candidat, il est possible de ne pas attendre… Pas pareil pour Sarkozy, il avait promis « un mini traité limité aux questions institutionnelles et prenant en compte le non »

    @ Bip

    Je suis d’accord

    @ J Halpern

    Je crois que ce sera plus un choix politique en effet

    @ Red2

    Je ne pense pas que ce soit une question de taille cf Malaisie, Corée du Sud, Vénézuela, Argentine…

    @ Démos

    Il fallait publier ce papier le 1er avril pour être clair… Mais je ne suis pas sûr car son son propos n’est pas si isolé. Papier bientôt.

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  11. AFP aujourd'hui à propos de la taxe sur les transactions financières, qui s'appliquerait à partir de ... 2016 :

    " Le ministre néerlandais Jeroen Dijsselbloem a rappelé que son pays envisageait de rejoindre le projet, mais a jugé qu'il était à ce stade très, très vague sur les modalités d'application de la taxe, notamment son assiette, les taux et le lieu d'origine des actifs qui seront taxés.

    Vous avez trouvé un socle commun très réduit, mais vous avez décidé de sortir quelque chose avant les élections européennes, a-t-il lancé.

    Ce flou empêche d'avoir une idée claire sur ce que cette taxe va rapporter, car cela dépendra "des dérivés qu'on met dedans, a expliqué M. Sapin, qui a parlé de cinq à six milliards d'euros par an si l'on ne prend en compte que les actions.

    Mais si, au total, l'ensemble des transactions est concerné, "on reste à 30, 35 milliards d'euros", a assuré M. Sapin. Soit un montant proche des 37 milliards évoqués par la Commission européenne lorsqu'elle a présenté son projet. Elle envisageait alors une taxe de 0,1% sur les actions et obligations, et 0,01% sur les dérivés.

    Les ONG ont immédiatement fait part de leur mécontentement, à l'image d'Oxfam, qui a dénoncé une taxe en trompe l'oeil et accusé les ministres d'avoir cédé face aux lobbies financiers".

    On se demande bien pourquoi.

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