jeudi 30 mai 2013

Europe : mettre fin à l’intégration pour développer les coopérations


La construction européenne actuelle est un échec patent. Alors que l’on peine à remplir la colonne de ses avantages concrets, la liste de ses inconvénients est longue, entre règne des lobbys, régression sociale, récession, chômage ou remise en question de la démocratie. Que faire ?



Le problème, c’est l’intégration

La monnaie unique est sans doute le prisme par lequel analyser l’échec de cette construction bancale et artificielle qu’est l’UE. En effet, on constate qu’avoir une seule monnaie et une seule politique monétaire pour des pays aussi divers ne fonctionne pas parce que des pays différents doivent avoir des monnaies gérées différemment pour pouvoir s’adapter aux réalités nationales, différentes. Ce refus de voir que les réalités nationales sont différentes est au cœur de l’échec de l’UE.

S’il existe des nations distinctes, c’est parce que chaque peuple a son histoire, son identité, sa culture et souhaite donc y adapter son mode de vie, les règles de sa société. Le problème est qu’avoir fait adopter  aux Espagnols, aux Italiens, aux Portuguais et aux Grecs les a mené à la ruine. Ces pays s’ajustaient auparavant par des dévaluations, mécanisme qui fonctionnait bien. Maintenant, on leur impose des dévaluations internes, une baisse des salaires monstrueuse socialement et dont on peut douter qu’elles permettront de vraiment redresser leurs économies.

En outre, pour intégrer, ils ont supprimé toutes les frontières internes, mettant les pays dans une concurrence sauvage où c’est le moins-disant salarial, social et fiscal qui gagne. Pire, en supprimant toutes les frontières externes, l’Europe est balottée au gré des crises internationales et soumise à la pression des pays émergents qui attirent des délocalisations massives. Bref, par sa construction même, au lieu de nous tirer vers le haut, cette Europe nous tire vers le bas, sur tous les sujets, salariaux, sociaux, fiscaux ou normatifs. Où l’on redécouvre a posteriori que les frontières avaient du bien

S’y ajoute le problème du pouvoir central. D’abord, comme il n’existe pas de démocratie européenne (et qu’il n’en existera pas : en quelle langue pourrait-on débattre tout de suite ?), cet espace particulièrement opaque est peu démocratique, un paradis pour lobbys, comme Monsanto. L’UE, c’est une forme de totalitarisme pseudo-éclairé des experts indépendants. Et à chaque crise, ils répètent qu’il faut leur donner plus de pouvoir et continuer à déshabiller les Etats-nations alors que plus l’intégration avance, plus le continent va mal. Leur pouvoir personnel est devenu leur seul objectif.

La solution, c’est la coopération

Le problème est que l’intégration est fondamentalement une vue de l’esprit d’une petite élite mondialisée qui confond les nations avec des entreprises, que l’on pourrait fusionner (ce qui est déjà très difficile pour les entreprises d’ailleurs). A mille lieues de ce projet centralisateur et uniformisateur, on peut opposer le projet d’une Europe qui n’aurait plus de centre (plus de Commission, plus de Cour de Justice, plus de BCE) et où seuls les Etats-nations prendraient des décisions, à l’unanimité. Plus de problème de légitimité démocratique. Plus de problème d’opacité dans les prises de décision.

Sur tous les projets européens, ne participeraient que les pays qui le souhaitent, ne s’engageant par exemple que pour une durée de cinq ans, pour garantir une remise en cause démocratique. De cette construction pourrait jaillir deux PAC : une libre-échangiste, peu coûteuse mais soumise à tous les vents de la concurrence internationale, qui pourrait réunir Grande-Bretagne et Pays Bas, et une, sans doute plus coûteuse, mais garantissant l’indépendance alimentaire, la qualité et le niveau de vie des agriculteurs, autour de la France, l’Italie et même éventuellement l’Allemagne.

Si trois pays souhaitent travailler sur un moyen plus efficace de stocker l’énergie, monter un laboratoire pharmaceutique public pour travailler sur les maladies orphelines, mettre au point des substituts au pétrole sur base d’algues, créer la voiture électrique du futur, libre à eux de monter une agence ad hoc, dont ils assumeront les coûts, et qui pourra éventuellement être rejointe par d’autres pays. Dans un tel shéma, il y aura paradoxalement plus de projets européens qui pourront naître, tout en respectant strictement la souveraineté des nations et la volonté populaire.

Malheureusement, les eurocrates ne sont pas prêts à lâcher leur pouvoir et nos dirigeants à admettre leur erreur. La seule solution pour remettre le projet dans le droit chemin consiste à tirer un trait sur l’UE pour redémarrer d’une page blanche. Et rien vaudrait mieux que ce que nous avons aujourd’hui.

30 commentaires:

  1. C'est ce que j'appelle l'indépendance dans l'interdépendance !

    Gilbert Perrin

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  2. Très bon papier, Laurent..

    "La seule solution pour remettre le projet dans le droit chemin consiste à tirer un trait sur l’UE pour redémarrer d’une page blanche."
    Dont acte ...
    Mais ça va être d'autant plus difficile d'expliquer notre participation à l'élection du Parlement européen, sauf à le présenter comme un REFERENDUM pour la sortie de l'UE et de l'euro.

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    1. J'avais deja entendu cet argument sur F.Culture contre Melenchon a l'epoque ou il etait depute europeen: un "politologue" (!!) lui reprochait de se presenter, au motif qu'il n'aurait rien a faire la-bas puisqu'il serait minoritaire et ne pourrait pas faire passer de lois.

      Melenchon lui avait repondu, avec justesse, qu'en democratie un parlement a aussi une mission de representativite, et doit refleter toutes les opinions de la societe, et que les systemes ou seuls etaient admis ceux qui etaient d'accord avec le cadre en place etaient les systemes sovietiques (ou toutes les dictatures).

      Le meme argument vaut pour les souverainistes de tout bord: representer tout le spectre de la population est une raison suffisante !
      On peut ensuite y rajouter d'autres raisons (un but politique, etc..) mais cela suffit a repondre a cette objection.

      Ce qui m'avait "scie" a l'epoque, c'est qu'un universitaire de philosophie politique pouvait a ce point oublier les bases de la democratie (son sujet pourtant !). Des qu'il s'agit d'Europe, les "gens biens" perdent toute distance et n'hesitent pas a renier la democratie.
      Beaucoup ne s'en rendent meme plus compte, ce qui est inquietant.

      Il suffit de voir un papier du Monde d'hier (web): "L'arrivée massive de députés opposés à l'Europe actuelle .... pourrait ébranler le fonctionnement des institutions".
      L'arrivee d'opposants a l'UE n'est pas vue comme un processus democratique normal, mais comme un probleme qu'il faudrait circonvenir.

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    2. Bien d'accord avec A-J H sur la participation à l'élection du Parlement européen; c'est en fait accepter le caractère fédéral de la construction européenne "intégratrice" alors que le projet de DLR est au contraire de l'abolir!
      Ce parlement européen n'est qu'une sinécure pour ceux qui y sont élus et n’intéresse pas les citoyens, on peut prédire que l'abstention flirtera avec les 70%!
      Alors pour atténuer la contradiction, la position à tenir serait d'en faire un "REFERENDUM pour le DEMANTELEMENT de l'UE"(analogie avec URSS)! Mais même en ayant la majorité ce ne sont pas les députés européens qui pourraient en décider mais bien les parlements nationaux; c'est donc bien les élections de 2017 qu'il faut préparer et cela passe peut être par les européennes avec un message clair (façon UKIP)mais surtout par les municipales et territoriales où un Front Patriotique doit prendre consistance pour s'opposer aux Front de Gauche et National.

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  3. Très bonne idée de A-J le referendum sur la sortie de l'UE et de l'euro.

    Mais j'ai bien aimé aussi ce qu'a dit NDA le 25 mai : ce n'est pas nous qui devons partir, mais eux (ceux qui sont à la tête de l'UE) qui doivent fuir.
    En effet, comment influer si nous ne sommes pas présents dans les institutions décisionnaires? D'autant que nous y avons des alliés.

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  4. Je vous invite à relire Proudhon (Du Principe fédératif et de la nécessité de reconstituer le Parti de la Révolution). Il expose cette idée de subsidiarité inversée, qui reconnait à la nation une souveraineté totale sur la Fédération d'état. L'état décide ,la fédération propose. Ainsi , les états contractualiseraient avec la Fédération. Ce qui borne la collaboration entre la Fédération et les Etats à l’exécution du dit "contrat" dans le temps et dans les actes.

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  5. Donc, on reste coincé avec nos voisins? Pas de coopération avec le Brésil ou le Maghreb? Et si un pays d'Europe, au hasard l'Allemagne, devient fou, on fait quoi?
    jard

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  6. On ne peut pas dire qu'il y a intégration actuellement dans la mesure où les parlements nationaux des divers pays n'ont pas la voix au chapitre concernant la politique économique à mener qui est menée par Bruxelles et en petit comités inter-gouvernementaux. C'est LE problème actuel que celui de mettre en place un mécanisme de décisions parlementaires.

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  7. Les pays qui bordent un département Français et qui commencent par B sont la Belgique et le Bresil cela est insultant raciste nauséabond et discriminatoire (j'aime la terminologie bisounours ) pour nos compatriotes d'outre mer

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  8. Tout à fait d'accord avec votre analyse.
    L'urgence, impose de cesser cette mascarade européenne mortelle.
    A qui profite le crime d'ailleurs ?
    Au monde ultralibéral, de l'empire judéo-protestant américain, qui veut dominer la planète à sa servitude. Ces prédateurs de civilisations et des autres cultures, sont le chantre du mal. Guerres, tensions, déstabilisations, terrorisme sont les conséquences de ce monde pourri et de cet empire.
    Il serait judicieux que la France, l'Allemagne et la Russie s'entendent pour la création d'une force armée commune européenne et ne plus dépendre de cet impérialisme métastasé.

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  9. @ S Mori (désolé, la fonction "répondre" ne fonctionne pas chez moi)

    Si on me dit *comment* les faire fuir, il est possible que je me rallie à cette idée.
    Mais même une majorité "d'europhobes" au Parlement Européen (ce qui n'est pas gagné même si quelques partis de ce bord commencent à émerger en Europe) n'aurait pas cet effet. Seule une destruction des Traités (comme l'a dit aussi NDA)peut permettre de repartir de cette feuille blanche

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  10. On dit schéma et non shéma. Comme il y a comme un esprit européen il est bon d'avoir un plan B de rechange à proposer à nos compatriotes consistant en une refonte complète des actuelles institutions en accordant la primauté des lois votées par les parlements nationaux; supprimer dans la Constitution tout ce qui prévoit la primauté de toutes les décisions des instances européennes, la Commission (qui deviendrait une instance exécutive des décisions intergouvernementales) et toute décision de la Cour de Justice devraient être entérinées par la justice de chaque pays, la BCE ne pourrait subsister que lorsque ses statuts seront profondément remaniés notamment avec un souci prioritaire comme le niveau de l'emploi et des salaires; étant entendu que l'euro ne subsisterait que comme monnaie commune au sein d'un SME élargi pour les échanges avec l'extérieur de la zone euro rénovée.

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  11. Concernant le processus démocratique :

    "En France, en effet, une fois que le chef de l'Etat a décidé quelque chose avec ses collègues européens, l'affaire est entendue.
    Mais il n'en est ainsi que parce que la France de la Ve République n'est pas une véritable démocratie parlementaire.
    Ce n'est pas le cas en revanche chez nos voisins, et en particulier en Allemagne où, après l'épisode nazi, on se montre de façon compréhensible particulièrement pointilleux sur le rôle du Parlement et le respect de l'Etat de droit.Si les Allemands ont tellement traîné des pieds depuis trois ans pour résoudre la crise de la zone euro, c'est certes parce qu'une part importante de l'opinion publique allemande redoutait que les paresseux du Club Med ne leur volent les euros.
    Mais c'est aussi, et pour une part non négligeable, parce qu'ils ne supportaient pas ces conciliabules secrets à répétition entre chefs d'Etat et de gouvernement qui disposaient de dizaines de milliards d'argent public en contournant les Parlements nationaux et les procédures habituelles du débat public."

    https://www.swas.polito.it/services/Rassegna_Stampa/dett.asp?id=4028-172547882

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    1. Il est évident qu'aujourd'hui, ce sont les dirigeants de l'UE qui décident et non le Parlement, mais pour moi, comme pour beaucoup d'autres, cela ne change pas grand chose à l'affaire. Je ne veux pas d'un pouvoir supranational qui, soit dit en passant, correspond idéalement au modèle des multinationales. Quel heureux hasard !

      Construire une Europe fédérale, si tel est notre voeu (ou pas), est une démarche qui demande du temps, du travail, de la volonté. Elle doit s'appuyer sur un projet clair et partagé, des points d'accord, des synergies et impose que la règle soit de recueillir l'approbation explicite des citoyens. L'exact contraire de ce qui a été fait avec l'élargissement précipité que nous avons connu ces dernières années et la construction à marche forcée de cette Europe pour en faire un espace ultra libéral sans contraintes pour les puissants. Il n'est que de voir l'attitude de nombre de nos dirigeants au moment où s'est posée la question de l'intégration de la Turquie pour comprendre qu'ils sont prêts à renier leur idées et remiser leurs convictions au placard pour leurs intérêts et ceux de leurs amis.
      Enfin, je ne vois pas où est l'urgence de mener à bien la construction de ce monstre bancale quand on prévoit de signer dès demain un accord de libre-échange avec les Etats-Unis. On nous prend vraiment pour des imbéciles.

      En un mot : non à cette Europe ultra libérale anti-démocratique ! Vive la démocratie et la liberté !

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  12. Prévisions de l'OCDE pour l'année 2013 :

    Pour l'année 2013, le PIB de la France va baisser de 0,3 %.

    Zone euro : - 0,6 %.

    Pays-Bas : - 0,9 %.

    République Tchèque : - 1 %.

    Espagne : - 1,7 %.

    Italie : - 1,8 %.

    Slovénie : - 2,3 %.

    Portugal : - 2,7 %.

    Grèce : - 4,2 %.

    Chypre : - 10 % ? ? ?

    Chypre : la chute du PIB en 2013 pourrait être à deux chiffres.

    Le ministre chypriote des Finances, Haris Georgiades, a reconnu mardi 21 mai que la chute du PIB de l’île méditerranéenne pourrait être à deux chiffres cette année en raison des mesures d’austérité adoptées dans le cadre du plan de sauvetage européen.

    «Oui, elle pourrait être à deux chiffres», a-t-il déclaré à un groupe de journalistes de Lituanie.

    http://www.oecd.org/fr/economie/perspectives/leconomie-mondiale-progresse-mais-le-rythme-de-la-reprise-varie.htm

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  13. Concernant la liste aux européennes...

    D'une part, il faut recueillir des adhésions sur cette idée : LISTE CONTRE l'EUROPE ACTUELLE, pour la SOUVERAINETE des NATIONS.

    C'est mon idée de l'INDEPENDANCE dans l'INTERDEPENDANCE ....

    L'Europe doit proposer des liaisons à la fois économiques et sociales entre les états. Elle doit PROPOSER, les ETATS doivent AGIR...

    Contrairement à cette gouvernance verticale qui IMPOSE !!!!

    L'EUROPE est au service des ETATS et NON l'inverse...

    Le parlement européen doit être ACTIF, PROPOSER, CONTROLER et non être placée dévant le fait accompli ,

    C'est en finir avec l'europe des fonctionnaires qui impose. Les fonctionnaires sont au service des NATIONS...

    Aujourd'hui, c'est totalement l'inverse !!!

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  14. Bonjour,
    Un peu hors-sujet mais un article du Monde est assez revelateur sur l'attitude des medias/politiques sur la relation Fr-All./UE :

    "Hollande critiqué par le parti de Merkel, Copé dénonce "des effets de manches".
    Le papier rapporte des propos de politiques all. de haut niveau, concernant la "reaction" (?)
    de Hollande aux recommandations de Bruxelles ("la Commission n'a pas à dicter à la France ce qu'elle a à faire"):

    -vice-président au Parlement, Andreas Schockenhoff juge "la réaction de Hollande montre le désespoir considérable de son gouvernement"
    - M. Schockenhoff, qui préside le groupe d'amitié franco-allemand au Bundestag: "La critique violente du président français contredit l'esprit et les textes des accords et traités européens (...). Quelqu'un qui parle comme ça secoue les fondements de l'UE"
    - Manfred Weber, un des responsables des conservateurs au Parlement européen, a estimé : "Hollande n'a toujours pas compris qu'il n'est pas seul sur terre. C'est enfin à lui de faire ses devoirs".


    Si des francais (par ex. le PS recemment) tenaient de tel propos sur le gvt de Merkel, ils seraient aussitot rappeles a l'ordre et traites de germanophobes par les medias.

    Ici rien de tel, le journaliste se contente de rapporter ces propos, sans contrepoint si ce n'est Cope (!!!), qui va bien sur dans le meme sens.

    On voit bien le 2poids-2mesures.
    Toute critique contre les politiques UE/All, etc.., est ***-phobe (ca marche a tous les coups)
    et intolerable.
    Par contre, les injonctions liberales de Bruxelles ou de la CDU sont l'expression du bon sens et il ne saurait etre question de s'en offusquer ou de pretexter une independance nationale.

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  15. Question agricole : il n'est pas du tout avéré qu'une PAC "non libre échangiste" couterait plus cher, au contraire. Une protection raisonnable, pour les secteurs qui en ont besoin (les éleveurs plutôt que les céréaliers) permettrait de réduire les aides directes. Il y aurait peut-être une légère hausse des prix à la consommation, mais elle serait compensée par des assurances sur la stabilité des prix et la qualité des produits.

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  16. L'UE il faut en sortir à 100% et aussi de l'Euro forcément.Ensuite on coopère comme avant de façon multilatérale ou bilatérale avec tout pays qui veut faire des affaires avec la France et vice versa.Et il ne faut pas avoir peur,un marché de 65 millions de consommateurs solvables,ça intéressera toujours tous les autres pays.Des petits pays comme la Norvège ou la Suisse s'en sortent très bien sans UE et sans Euro.On a vécu 2000 ans même plus sans,on peut forcément s'en passer.Et on échappe au futur marché libre EU/USA qui sera aussi une totale catastrophe si on reste dans l'UE.Un travail de pédagogie est nécessaire car les médias bobos européistes de gauche comme de droite,contrôle tout sauf internet...c'est pas gagné et je crains qu'il ne faille malheureusement attendre la chute finale et totale de tout se machin pour que le peuple comprenne enfin à quel point leurs 'élites'on menti et ce depuis des dizaines d'années.Ils ne vont pas nous donner leur pouvoir facilement..

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    1. Tout à fait d’accord. En effet, cette Europe des collaborations que prône LP implique (ou ai-je mal compris?) qu’il continuerait d’exister des relations provilégiées avec les pays européens, et qu’il serait p.ex. interdit d’engager des collaborations au même niveau avec des pays en dehors de cette nouvelle entité européenne. Or je ne vois pas pourquoi la France devrait donner la préférence à une collaboration avec l’Allemagne, la Lituanie, Malte etc., plutôt qu’avec le Québec, le Maroc, le Cameroun ou le Brésil. Les Français se sentent beaucoup plus proches des pays que je viens de citer, en particulier les trois premiers, que de la plupart des pays européens (ne riez pas du Cameroun; l’Afrique est en forte croissance, certains pays ayant même un taux de croissance à deux chiffres). Comme le montrent les citations du commentateur anonyme de 15h03, il n’y a aucune espèce de solidarité entre l’Allemagne et la France; c’est absolument patent quand on lit la presse allemande, ou quand on voit les pays où choisissent d’aller les jeunes Allemands pour y faire une part de leurs études. Là où je suis, la population ne se réjouit jamais des réussites de la France, bien plutôt on se félicite de ses malheurs. Alors de grâce, redescendons sur terre! Assez de cette chimère de «l’autre Europe»!

      J’irais même plus loin : limitons les collaborations internationales, qui du reste posent aussi beaucoup de problèmes (notamment de communication, avec le risque de passage au tout-anglais), à ce qui est strictement nécessaire. Dans les années 60, la France, qui comptait alors moins de 50 millions d’habitants, n’avait pas besoin de coopérer avec d’autres pays pour construire des avions, des voitures, concevoir des centrales nucléaires, etc., puis de vendre tous ses produits dans le monde entier. Et elle était une grande puissance culturelle.

      Torsade de Pointes

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    2. D'accord idem ; il faut arrêter les délires européens et coopérer tout en gardant son quand a soi avec des pays qui nous sont proche de cœur en priorité et ceux ci sont rarement en europe je ne cesse de rappeler que la France est la seconde puissance maritime nos compatriotes sont harmonieusement repartis sur la terre ; le vent nous portera ...

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  17. Là encore, Monsieur PINSOLLE, je ne vois dans vos propos que la reprise du discours d'Asselineau sur la nécessaire mais volontaire coopération en Europe une fois la France sortie de l'U.E.
    Je n'arrive pas à voir les différences profondes qui opposent DLR et UPR... Sont-ce des querelles de personnes ou d'avancée dans la constitution d'un vrai parti politique ?
    Merci de vos éclairages.
    Pimo29.

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    1. Asselineau, combien de divisions, quelle audience électorale? Rien!!

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  18. Chômage : catégories A, B, C, D, E :

    France métropolitaine :

    5 413 600 demandeurs d'emploi inscrits à Pôle Emploi. Variation sur un an : + 9,6 %.

    France entière (y compris l'outre-mer) :

    5 731 700 demandeurs d'emploi inscrits à Pôle Emploi. Variation sur un an : + 9,5 %.

    http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/PI-Mensuelle-PEP500.pdf

    Vous vous rappelez toutes les belles promesses au moment du référendum sur le traité de Maastricht ?

    - « Si le traité était en application, finalement la Communauté européenne connaîtrait une croissance économique plus forte, donc un emploi amélioré. » (Valéry Giscard d’Estaing, 30 juillet 1992, RTL)

    - « L’Europe est la réponse d’avenir à la question du chômage. En s’appuyant sur un marché de 340 millions de consommateurs, le plus grand du monde ; sur une monnaie unique, la plus forte du monde ; sur un système de sécurité sociale, le plus protecteur du monde, les entreprises pourront se développer et créer des emplois. » (Michel Sapin, 2 août 1992, Le Journal du Dimanche)

    - « Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir : la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie. » (Michel Rocard, 27 août 1992, Ouest-France)

    - « Les droits sociaux resteront les mêmes – on conservera la Sécurité sociale –, l’Europe va tirer le progrès vers le haut. » (Pierre Bérégovoy, 30 août 1992, Antenne 2)

    - « Pour la France, l’Union Economique et Monétaire, c’est la voie royale pour lutter contre le chômage. » (Michel Sapin, 11 septembre 1992, France Inter)

    - « C’est principalement peut-être sur l’Europe sociale qu’on entend un certain nombre de contrevérités. Et ceux qui ont le plus à gagner de l’Europe sociale, notamment les ouvriers et les employés, sont peut-être les plus inquiets sur ces contrevérités. Comment peut-on dire que l’Europe sera moins sociale demain qu’aujourd’hui ? Alors que ce sera plus d’emplois, plus de protection sociale et moins d’exclusion. » (Martine Aubry, 12 septembre 1992, discours à Béthune)

    - « Si aujourd’hui la banque centrale européenne existait, il est clair que les taux d’intérêt seraient moins élevés en Europe et donc que le chômage y serait moins grave. » (Jean Boissonnat, 15 septembre 1992, La Croix)

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  19. L'Union européenne c'est l'organisation du non-pouvoir.
    Elle n'aborde pas l'économie selon des normes économiques, ni le social selon des normes sociales, elle n'agit que selon des normes réglementaires.

    En ce sens, elle est l'aboutissement du rêve totalitaire d'Habermas : la création d'une bureaucratie normative qui bride toute action, mais qui n'en créée pas.

    Elle n'est pas non seulement non-démocratique, comme on le dit trop souvent, elle est surtout anti-démocratique. Car l'essence de la démocratie, c'est le pouvoir.

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  20. Merci Laurent pour cet excellent papier et ce schéma qui résume parfaitement cette idée originale de l'Europe, qui n'aurait jamais du être détournée par nos dirigeants et ceux de la Commission.

    JP

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    1. Je voulais dire idée originelle de l'Europe ...

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  21. Démos

    Vous rêvez, les lobbyismes n'ont pas besoin de pouvoirs supra nationaux pour agir. L'échelle nationale ne protège de rien.

    C'est totalement con de croire que l'échelle nationale protège de quoi que ce soit quand justement tout se passe dans les couloirs d'influence.

    Les islamistes mettent un bordel monstre et influent sans aucune base nationale. Réveillez vous !

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    1. Calmos, Monsieur je-sais-tout ! Il est possible d'avoir un a priori favorable sur la démocratie parlementaire sans partager votre analyse sur l'Europe qui marcherait bien avec le parlementarisme.

      Ce que je dis, c'est que le fait de conserver sa souveraineté freinerait l'action des lobbys, la standardisation, l'uniformisation. Vous pouvez ne pas être d'accord. Je vous renvoie à l'épisode Red Bull là où l'Europe a fait pression sur la France pour vendre cette saloperie avec la menace d'une sanction financière, ce qui était impossible avant l'existence de cette Europe ultra libérale dérégulatrice. C'est totalement con de le nier.

      Par ailleurs, si la France n'a pas besoin de l'Europe pour prendre des décisions stupides sous l'effet des lobbys, leur action est beaucoup moins coûteuse, plus rapide, donc plus efficace pour eux quand elle se fait à Bruxelles que quand il leur faut intervenir séparément dans chaque pays (voir les actions de Mansanto sur le gouvernement fédéral aux Etats-Unis).

      Alors, modérato, surtout quand tout ce qui vous trouvez à prendre comme exemple, c'est celui d'un mouvement religieux. La religion serait donc d'après vous une marchandise comme une autre. Il vous faudra là beaucoup de pédagogie pour nous faire avaler une telle ânerie.

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  22. @ Glico56

    Un bon résumé. Merci pour les idées.

    @ A-J H

    Merci. Je ne présenterais pas les choses de la sorte. Les Français peuvent voter pour une vision de l’Europe, comme le précise Anonyme. En effet, certaines déclarations révèlent le fond volontiers antidémocratique de certains…

    @ S Mori

    C’est tout à fait ce que je pense.

    @ Anonyme 9:24

    Intéressant. Mais je me demande s’il ne convient pas de supprimer purement et simplement le centre…

    @ Anonyme 9:39

    On peut parfaitement collaborer avec d’autres pays non européens. Et à tout moment, on peut rompre les liens avec ceux avec qui on ne souhaite pas travailler.

    @ Olaf

    Il y a tout de même une forte intégration dans le domaine législatif et monétaire. Nous avons des visions différentes de la démocratie, du fait de nos histoires respectives…

    Il est plus simple pour les lobbys d’intervenir à l’échelle de l’UE : économie d’échelle et opacité, même s’ils peuvent aussi agir à l’échelle nationale.

    @ Gaston

    D’accord pour dire qu’il faut proposer une alternative à la vision anglo-saxonne.

    @ Anonyme 11:05

    Je pense qu’il faut supprimer le centre car sa position pose forcément des problèmes

    @ Démos

    Toute construction supranationale est à proscrire à mon sens. Bien vu sur le Red Bull. J’en avais parlé.

    @ Anonyme 15:03

    Très juste.

    @ JL Porry

    Disons que le budget étatique serait plus important que dans une vision anglaise.

    @ Torsades

    Mais où ai-je écrit qu’il serait interdit de collaborer avec d’autres pays ? Vous inventez.

    @ Anonyme 17:36

    Vous commencez à me fatiguer avec les pseudos reprises de discours de votre gourou. J’ai fait la campagne de Maastricht, et j’avais déjà les mêmes opinions il y a plus de 20 ans. Je ne l’ai pas attendu. Les différences, vous pouvez les voir sur les papiers que je lui ai consacrés (notamment sur l’article 50).

    @ BA

    Merci pour ces rappels

    @ Léonard

    Non pouvoir des Etats nations, pas des eurocrates.

    @ JP

    Merci

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