dimanche 18 janvier 2015

Demain : plus de robots, plus de chômage ?





Les conséquences de l’automatisation

Dans l’absolu, l’automatisation peut avoir de grands bénéfices. Elle peut épargner aux hommes des emplois durs. Elle permet aussi d’améliorer la productivité, et donc la richesse de la société, qui peut être investie dans une meilleure protection sociale, par exemple. Le patron de Roland Berger souligne qu’elle pourrait continuer à progresser du fait de progrès techniques permettant aux automates de communiquer entre eux, étendant leur champ d’action. Pour lui, « si on ne croit qu’au capitalisme pur, et donc à l’efficacité absolue, l’usine doit être sans ouvriers. Ce qui n’empêche pas d’avoir des êtres humains pour superviser le tout. Mais cela représente beaucoup moins de monde, d’où la disparition d’emplois ».

Il pense même qu’il pourra y avoir des relocalisations. Mais il pose la question de « qu’est-ce qu’on va faire avec sept milliards de personnes ? (…) Comment va s’effectuer la redistribution ? Par l’impôt négatif (sorte de revenu de base) ? Dans l’abondance, il  va bien falloir redistribuer la richesse. Il va falloir que les ultra-riches acceptent cette redistribution, sinon on se dirige vers des troubles sociaux majeurs » du fait de la disparition d’emplois et des révolutions technologiques. Il pose la question intéressante du contrôle de notre avenir, dominé par des grandes entreprises, mais où « ni les gouvernements, ni les salariés, ni même les citoyens n’y ont trouvé leur place » et de la détermination des règles du jeu et notamment du chômage de masse. Faut-il démanteler Google, comme cela se dit en Allemagne ?

Les dangers du laisser faire

Cette tribune est d’autant plus intéressante que de nombreuses études indiquent que de très nombreux emplois sont menacés dans nos pays, alors même que le chômage est au plus haut. En outre, même si le phénomène s’accélère, on ne peut pas dire qu’il soit neuf. Nos sociétés sont déjà le produit de nombreuses vagues d’automatisations et si le bilan comporte des points très positifs, il y en a de très négatifs. En premier lieu, conjugué aux écarts de coûts salariaux et à la libéralisation généralisée, le maintien d’un très fort niveau de chômage, extrêmement cruel et dur pour toutes les personnes qui ne trouvent pas d’emploi et toute la société par ricochet, avec tous les effets induits qui y sont liés.

C’est pour cette raison, parce que l’automatisation n’est qu’un moyen au service d’une fin qui la dépasse, la condition humaine, que je crois qu’il ne faut pas laisser faire les choses comme nous le faisons depuis des décennies. D’abord, il faut revoir notre fiscalité pour cesser de pénaliser l’emploi, dont nous manquons déjà et faire davantage contribuer les secteurs économiques qui y échappent. L’automatisation doit également amener à repenser notre fiscalité pour ajuster l’offre d’emplois. Et parce qu’il est probablement souhaitable que tout le monde puisse trouver un emploi, nos règles de vie et notre fiscalité doivent être ajustées pour le permettre, en pesant moins sur le travail et davantage sur le capital.

L’automatisation peut être au service du progrès. Mais aujourd’hui, elle est principalement au service du capital car elle génère plus d’argent et surtout, elle pèse considérablement sur la société en provoquant chômage et augmentation des inégalités. Pour cette raison, elle doit être bien dévantage régulée.

25 commentaires:

  1. La TVA sociale (ou plus simplement une "Cotisation sur la consommation finale") a le double avantage de taxer toutes les productions (y compris celle des robots) et les importations.
    Il est regrettable que la gauche s'y oppose.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Exactement. Erreur historique de la gauche.
      Et si on prend en compte l'inévitable challenge écologique, verdir la TVA sociale est logique:
      -ce qui pollue (robots, électricité, transport,...) sera cher
      -ce qui ne pollue moins et préservera l'emploi sera moins cher.

      On a là les prémisses de la création d'emplois en décroissance du PIB.

      Supprimer
    2. Ouais, des exemples concrets, pas de vagues recommandations.
      Et vous n'avez strictement rien compris aux mécanismes de la TVA sociale de 2012 !.
      Même Attali qui dit plein de conneries mais pas toujours (pb statistique) a expliqué que la compensation n'était nullement garantie. Juste un pari.

      Supprimer
  2. C'est vrai, c'est inquiétant. Par exemple, les projets de véhicules automatiques, intéressants d'un point de vue technique, sont aussi angoissants compte-tenus des changements qu'ils entraineraient.

    Si les ultra-riches peuvent se passer de nous ils le feront, en l'état actuel des choses. Et, comme il n'est pas évident que 7 milliards de personnes puissent vivre à notre niveau moyen actuel...

    Claude Levi-Strauss constatait d'ailleurs que l'augmentation de la population rendrait beaucoup de problèmes insolubles.

    La dernière émission de Finkielkraut :

    http://www.franceculture.fr/emission-repliques-modernite-et-moderation-2015-01-17

    est intéressante de ce point de vue.

    RépondreSupprimer
  3. La productivité du travail peut encore beaucoup augmenter, car les limites fondamentales (rendement thermodynamique maximum de Carnot, vitesse de la lumière pour les ordinateurs...) sont encore loin d’être atteintes, alors que la production ne peut plus guère augmenter car les ressources naturelles qu'elle consomme s'épuisent déjà.

    Cela veut dire qu'il y aura de moins en moins de travail.

    C'est donc une folie d'augmenter la durée hebdomadaire du travail ou la durée de cotisation.

    Ivan

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. "la production ne peut plus guère augmenter car les ressources naturelles qu'elle consomme s'épuisent déjà."

      Non, la production n'incorpore pas que des ressources naturelles. Outre que certaines d'entre elles sont loin d'être épuisées (énergie solaire...), toute activité humaine pour autrui constitue une "production" au sens économique du terme, et il y aura toujours moyen d'en trouver en quantité suffisante pour assurer l'emploi. Je ne crois pas du tout au mythe de la pure production de marchandises par les robots, pour la bonne raison qu'on trouvera encore très, très longtemps, des activités humaines utile convertibles en emplois. C'est d’ailleurs le cas à l'heure actuelle, où nous n'avons aucune difficulté à trouver ce que "pourraient" faire les chômeurs pourvu que ces domaines soient solvabilisés.
      Dans cet objectif, un certain protectionnisme, la TVA sociale et la restauration des capacités régulatrices de l’État sont indispensables.
      Ce qui n'empêche pas d'explorer des voies complémentaires : réduction du temps de travail, allongement des retraites, revenu universel, etc.

      Supprimer
    2. @ J.Halpern

      D'accord avec vous sur les activités qu'on gagnerait à développer (et même à payer)

      Mais elles ne compenseront pas les pertes d'emploi dans le tertiaire causées par les progrès des NTIC. Le tertiaire ne pourra plus repêcher les sacrifiés du secondaire, qui lui même a cessé de compenser les pertes d'emploi dans le primaire...

      Ivan

      Supprimer
    3. @J.Halpern
      J'ai bien ri en vous lisant, vous faites parti de ceux qui écrivent sans le comprendre que la France avec 100% de malades auraient un PIB "parfait".

      Supprimer
  4. @ A J HOLBECQ
    C'est le retour du dogme de la TVA sociale raccroché au sujet sur la robotisation. Cet irrationnel ne va rendre rationnel notre système économique.Comme bien d'autres seules vos idées comptent.
    - On n’est pas couché- a diffusé, ce 17, un débat entre
    Un PUR PRODUIT de l’éducation nationale dont la seule religion acceptable est la laïcité qui a pour intolérance : ceux qui ne partagent pas ses dogmes pour faire de Michel Houellebecq, Alain Filkenkraut, Eric Zemour et aujourd’hui Michel Onfray des boucs émissaires.
    Et un PHILOSOPHE qui essaye de faire comprendre au premier qui ne suit que ses idées, n’écoute pas et s’agace :
    Qu’aucun citoyen épris de liberté ne puisse interdire, à l’autre, la liberté de croire à autre chose ou à un au-delà.
    Qu’aucun croyant ne puisse interdire le paradis à ceux que le seul hasard de la naissance dans une autre communauté que la sienne lui interdirait l’accès.
    Qu’aucun croyant ne croit que l’extermination de l’autre le fasse atteindre le paradis où les vierges seraient leurs récompenses, comme les femmes sont leurs sujets ici bas.
    Ce que notre éducation nationale se dispense de dire et faire appliquer.
    A votre sujet: la Tva comme la TVA sociale ne sont que des dogmes pour faire en sorte que la société s’occupe de social au lieu d’être sociétale et gère cette vie sociétale des citoyens conjoints et solidaires dans la nation puis des nations entre elles.
    NE SOYONS PAS FATALISTE.
    Avant que les mathématique ne soit une science il a fallu que quelqu’un commence par dire que :- un plus un est égal 2-.
    de ce fait: l’économie n’est pas devenu une science mais des observations que les idéologies des uns et les statistiques des autres ont érigés en pseudoscience.
    Nous n'avons pas d'outils pour faire de l’économie une science.
    ou sont les consensus qui feront de l’économie une rationalité ?

    Adam SMITH ne nous dit-il pas : « La nature de la richesse nationale consiste en toutes choses nécessaires, commodes et agréables à la vie » Ceci induit que chacun de nous à besoin « de toutes ces choses nécessaires, commodes et agréables à la vie » et que ces besoins ne peuvent, dans notre vie sociétale présente, exister que parce qu’ils sont produits par d’autres (ou des robots produits par des humains) que celui qui va en jouir.

    Notre vie sociétale nationale composée de tous les citoyens doit donc imposer à ces citoyens de produire toutes ces choses nécessaires, commodes et agréables à la vie de tous les citoyens. En économie le 1+1=2 de l’arithmétique est : consommation = production : partant de ce principe :
    Reste à nous de concevoir les outils de productions pour satisfaire nos besoins.
    Reste à nous d’inventer les outils qui vont permettre le partage équitable de la production entre tous les citoyens conjoints et solidaires, puis le partage équitable entre les citoyens et cet outil sera la finance.
    C’est ainsi que l’économie devient l’organisation des productions et consommations de toutes ces choses nécessaires, commodes et agréables à la vie qui deviennent notre richesse nationale et qui pour passer du collectif à l’individuel à besoin d’un artifice : la finance.
    C’est ainsi que notre richesse nationale s’apparente au nombre complexe en mathématique avec une partie réelle (les biens et les services) et une partie imaginaire (la valeur associé à un bien ou un service) permettant la circulation des biens et des services tout au long de la production comme dans le partage entre tous les citoyens, mais aussi les échanges internationaux, puis, encore, satisfaire nos solidarité entre citoyen actifs (qui produisent les biens et les services) et les inactifs que notre vie sociétale admet leur droit à toutes ces choses nécessaire, commodes et agréable à la vie de ces inactifs et en plus, cette valeur imaginaire, permet aussi de faire la part des choses qui seront consommées familialement, ou mutuellement ou collectivement.
    Nous voyons alors que nous avons là des éléments consensuels pour que l’économie devienne rationnelle.

    Unci TOÏ-YEN

    RépondreSupprimer
  5. La solution passerait-elle par une reduction du temps de travail ?
    et/ou par un revenu de base inconditionnel ?

    Talisker.

    RépondreSupprimer
  6. Suffit-il de citer Confucius pour faire d’un livre un ouvrage digne d’intérêt ?

    Faut-il faire référence à Confucius pour savoir que l’automatisation entraine du chômage ?

    Certainement pas. Mais il nous est nécessaire pour savoir que le monde et les hommes évoluent au point qu’un jour un dénommé Adam Smith nous donne une définition de la richesse qui n’est que la somme de ces choses nécessaire, agréables et commodes à la vie.

    Cette évolution permet alors, pour un temps donné, de produire plus de ces choses nécessaires, commodes et agréables à la vie pour chacun et pour d’avantage de personnes. En quoi cette diminution de temps de production est-il négatif ? Empêcher des personnes de travailler plus ?

    Confucius demande le développement de l’esprit critique et le vivre en bonne entente. Si cette bonne entente permet de se partager le temps de travail : la somme de notre richesse n’est pas modifiée par l’automatisation et le chômage n’est pas une plaie mais un avantage celui de nous libérer de contrainte par l’automatisation et pouvoir, en bonne entente avec ses semblables, disposer de temps pour produire pour ces derniers toutes ces choses nécessaires agréables et commodes à la vie. Nous voyons que l’automatisation ne peut pas ne pas faire profiter à tous plus de ces choses nécessaires, commodes et agréable à la vie.

    Sauf si dénué de sens critique confuciens vous prétendez que l’automatisation profite au capital : que ces choses nécessaires, commodes et agréables à la vie vont devenir utile au capital et non à des personnes qui du fait de leur besoins vont faire produire d’autre chose agréables à des personnes qui sans cela serait chômeurs et, en ne pas l’étant, vont demander à d’autres à produire toutes ces choses nécessaires, commode et agréable à leur vie.

    Bien sur la bonne entente demande à ce qu’il n’y est pas exploitation des individus et, à priori, l’automatisation n’est pas esclavage.

    Confucius a aussi mis aussi l’homme au centre de la société, c’est pour cela qu’il a été banni lors de la période révolutionnaire chinoise. Ne sommes nous pas, nous même, aujourd’hui, avec notre Etat providence allergique à l'enseignement de Confucius ?

    Unci TOÏ-YEN

    RépondreSupprimer
  7. La question essentielle n'est pas la production, la productivité, la croissance dont on nous rebat les oreilles puisque nous sommes capables de produire ce qui nous aujourd'hui nécessaire et même bien plus. La question essentielle est celle de la répartition, du partage dont nous sommes conscients, mais que les puissants ne veulent pas voir faire débat. Il serait pourtant possible de changer de paradigme pour le bien de tous, ce qui se fera pas sans luttes, ni combats.

    RépondreSupprimer
  8. @ A-J Holbecq

    Très juste !

    @ Ivan

    Toutes les questions devront se poser. On peut imaginer du recyclage et qu’une augmentation des prix nous rendra plus économes

    @ J Halpern

    Bien d’accord

    @ Talisker

    En tout cas, il faut viser un taux de chômage minimum

    @ Démos

    La question du partage existe. Mais on peut aussi se demander comment augmenter le besoin d’emplois

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Laurent,
      J.Halpern exprime très clairement dans son commentaire ci-dessus : " nous n'avons aucune difficulté à trouver ce que pourraient" faire les chômeurs pourvu que ces domaines soient solvabilisés." La santé, les soins aux personnes, l'environnement ... autant de secteurs où l'offre diminue en étant réservée qu'aux gens fortunés.

      DemOs

      Supprimer
  9. L'auteur à lire sur le sujet est (notamment) Ellul.

    La technique (J. Ellul)
    Le système technicien (J. Ellul)
    Le bluff technologique (J. Ellul)

    On peut également ajouter un autre classique, "L'obsolescence de l'Homme" de Günther Anders.

    L'économie, à mon sens, ne permet pas de penser les enjeux auxquels nous faisons face et qui relèvent d'une "logique" bien plus large, générale, "englobante".

    Tenter de penser le monde qui vient, qui est là, par le prisme économique, de l'économie et de sa vue restrictive, est très largement insuffisant, enfin à mon sens.

    Il est ainsi loin d'être acquis que l'automatisation, la technique, amène au progrès. Sauf erreur de ma part ce n'est pas la conclusions des auteurs cités ci-dessus.

    RépondreSupprimer
  10. Ca devient effrayant là, on tombe dans le marxisme pur et dur, c'est l'application du programme des Khmers rouges.

    C'est assez incroyable comme Laurent Pinsolle a peur du changement, de la nouveauté, de l'inconnu et comme il freine à chaque fois des quatre fers, il est toujours crispé sur des schémas mentaux obsolètes, appartenant au passé, incapable qu'il est d'admettre que le monde avance et évolue (et c'est vrai aussi en géopolitique, notamment sur la nécessité du saut européen).

    Le moins que l'on puisse dire c'est que Laurent Pinsolle n'appartient pas à la race des explorateurs, des découvreurs et des inventeurs, c'est pourtant ce qui distingue l'homme de la femme (le premier trouvant en effet son accomplissement dans la conquête et la pénétration, le bonheur de la seconde ayant au contraire beaucoup à voir avec la plénitude), et la civilisation européenne des autres civilisations.

    Le mouvement c'est la vie Pinsolle autrement c'est la mort, c'est illusoire et même dangereux de penser que c'est en bridant l'homme et en arrêtant le progrès qu'on règlera le problème du chômage, arrête de tout analyser à travers le prisme de l'économie et de tout subordonner à elle, tu ne diffères en cela guère des libéraux.

    L'énorme chômage de masse en Europe est d'abord lié à la présence sur son sol de dizaines de millions d'extraeuropéens : la solution au chômage, c'est leur remigration.

    Heureusement que les Japonais n'ont pas raisonné comme toi quand ils ont dû choisir entre importer (sur "l'exemple" européen) des millions d'allogènes ou robotiser.

    Charles

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Marxisme pur et dur, féminin... Vous n'avez pas l'impression d'être ridicule. Je serais curieux de savoir ce que les psy pensent de ceux qui n'ont pas évolué depuis la cour de récréation et qui traitent encore certains hommes de femmelettes...

      Supprimer
  11. L'automatisation n'accroît pas la richesse de la société. Elle accroît seulement la richesse des riches, et appauvrit les autres.

    RépondreSupprimer
  12. Diagnostique:



    l'économie, c'est l'exploitation des ressources naturelles (cf Jancovici)

    Les ressources naturelles atteignent leur Peak

    On a le problème climatique, la contrainte biodiversité.

    On a du chômage, de la dette.



    -La main d' oeuvre coûte très cher aux employeurs (cotisations sociales)

    -les ressources naturelle sont très bon marché. Et oui !



    La preuve: c'est moins cher de faire une carte électronique chinoise aux métaux rares du Pacifique, faite d'énergie carbonée, de pollution d'eau singapourienne, la mettre dans une machine/robot composés de pièces usinées/forgées et de lui faire bruler de l'électricité atomique au minerai Centrafricain...

    Plutôt que d'embaucher un gars pour emballer un chocolat dans un papier alu (véridique!).



    Pourquoi les boites de production ont été vidées d'ouvriers, pleines d'engins énergivores et polluants (dans le cycle de vie)?



    Constat fou: Pourquoi aujourd'hui une industrie doit se dispenser de bras au profit d'automatismes (=pollutions) pour être rentable?
    Pourquoi une ligne de fabrication est aujourd'hui quasi sans ouvriers?

    Pourquoi en est-on là?
    L'énergie, dispensée de financer ses dégâts considérables (absence de provisions, de taxe carbone, etc...) dispensée d'être gérée durablement, est bon marché en regard de son concurrent: Le travailleur, déjà coûteux par son salaire, est désormais très onéreux par ses cotisations sociales. Pour toute entreprise, il est LA "ressource" à économiser.

    En résolvant cette anomalie, les conséquences vertueuses ne manquent pas. Plein emploi, économie décarbonée, durable, indépendance nationale accrue...

    -Rendons onéreux ce qui est destructeur de patrimoine naturel ou ce qui est bientôt rare: la ressource naturelle, les pollutions!

    -Rendons bon marché ce qui est abondant vertueux et renouvelable: la main d'œuvre!



    Améliorons donc le ratio emploi/unité de PIB plutôt que la croissance du PIB!

    Faisons 50millions d'emploi avec 50% du PIB actuel!



    LE PIB ? c’est le flux de richesses. Demain sera donc moins abondant, plus pauvre, mais moins misérable.
    -Retroussons nos manches car c’est pas en 35h que nous arriveront à sortir un salaire actuel… Mais mettre moins d’énergie à notre service est à ce prix…


    Mettons en place la TVA sociale verte par:

    -Transfert des cotisations sociales du travail sur les ressources naturelles

    -Application de la TVAsv aux frontières (UE ou FR) pour se protéger des états non vertueux.
    -Remboursons les 2000 Mds de dette puisque nous en avons les moyens : il y a 4000 milliards de dépôts bancaires dans ce pays !

    -Arrêtons les roucoulements avec les waabites pétroliers, les expéditions nucléaires en Centrafrique, Niger, Mali !

    Redonnons un sens à notre économie, à nos ressources, portons un projet révolutionnaire, d'influence mondiale en France !

    JP Simand
    http://economiedelaressource.over-blog.com/

    RépondreSupprimer
  13. Remarquer que les machines (robots, automatismes, logiciels) suppriment des millions d'emplois pour le meilleur et le pire,
    c'est faire une brèche dans le dogme CROISSANCE = EMPLOIS

    Or,
    pour 1 point de PIB, aujourd'hui on créée moins d'emplois qu'avant mais la même richesse est produite :
    le ration emplois créés / point de croissance de PIB a diminué

    Alors, au lieu de toujours plus de croissance écologiquement mortifère pour créer des emplois, pourquoi ne pas faire plus d'emplois à PIB égal?
    Savez-vous l'impact environnemental des automatismes? Pour info, un ordinateur, c'est 1 tonne de CO2. Et ne parlons pas des ressources en éléments rares!
    Quelle consommation énergétique des robots? Pourquoi ne paieraient-ils pas leur impact réel?
    Pourquoi les emplois doit payer les cotisations sociales et pas les machines polluantes créatrices de chômage?

    une TVA sociale verte, pollueur-payeur appliquée aussi aux frontières serait l'outil idéal de rééquilibrage fiscal et un logique argument au protectionnisme écologique.

    A bas les caissières automatiques de cinéma, les services déhumanisés, les hôtels sans hôteliers, les drones livreurs!

    Seule exception à établir, l'armée, car en compétition inévitable avec le reste du monde.

    RépondreSupprimer
  14. (18D4101-2A01A). LA RÉVOLUTION NUMÉRIQUE : VOUS CONNAISSEZ !?

    1). NOUS N’IMAGINONS PAS ENCORE TOUS LES BOULEVERSEMENTS QUE VA PROVOQUER LA RÉVOLUTION NUMÉRIQUE.

    Le premier d’entre eux est la mondialisation. C’est la nécessité de communiquer en temps réel qui a enclenché la mondialisation des échanges. Le plus spectaculaire d’entre eux est Internet. La révolution industrielle nous a fait connaître les robots mécaniques. La révolution numérique touche et touchera tous les domaines : Techniques, technologiques, méthodologiques, informatiques, bureautiques, électronique, mécatronique, robotique, scientifique, etc. ... avec son cortège de globalisation d’évolutions et de révolutions mondiales des six défis de nos existences à savoir : L’ÉDUCATION, L’INSTRUCTION, L’APPRENTISSAGE, LA SANTÉ, LE TRAVAIL ET LA FORMATION, notre vie durant.

    2). DEPUIS LE TEMPS QU’ON NOUS L’ANNONÇAIT, MAINTENANT NOUS Y SOMMES.

    Le monde moderne est rattrapé par ses contradictions. À toujours regarder ce qu’il produit et non ce qu’il détruit, il se trouve confronté aux dérèglements de la mondialisation. Il n’est plus besoin de prévoir ce qui va se passer, il suffit de voir ce qui se passe. Face à ce grand chambardement, la tentation est grande de se retourner contre le deus ex machina : Le progrès technique. N’est-ce pas lui qui nous a envoyé dans le décor, lui qui nous emporte et qu’il faudrait freiner ? Face à son incapacité à juguler le grave problème des emplois détruits par la révolution numérique, les perdants jouent de cette réaction première. Ils cherchent un bouc émissaire à jeter en pâture à la vindicte populaire.

    3). NOUS NE POUVONS PAS ROMPRE AVEC LE PROGRÈS, ET C’EST FORT HEUREUX, CAR IL N’EST PAS DE SOLUTION POSSIBLE SANS LA RÉVOLUTION NUMÉRIQUE.

    Cette réaction conduit à privilégier l’existant, à craindre le futur, à chercher l’avenir dans le passé ou à ne pas changer le présent ; elle devient réactionnaire. Une voie sans issue, car le monde moderne ne peut plus renoncer au progrès engendré par la révolution numérique. C’est la science qui nous permettra de sauver la planète, de produire de l’énergie non polluante, de nourrir neuf milliards d’êtres humains, d’en finir avec l’amoncellement des déchets, l’épuisement de l’eau, etc. ... Elle le permettra, mais elle ne le fera pas. À elles seules, les solutions qu’elle nous propose, si brillantes soient-elles, ne peuvent résoudre aucun de nos problèmes. Seuls l’usage que nous en faisons et la politique que nous suivons, permettent de transformer une innovation en progrès. L’homme à besoin de ses deux jambes pour aller vers l’avenir. D’un côté la fonction innovatrice ; de l’autre, la fonction critique. C’est en réhabilitant l’une et l’autre que notre société pourrait cesser d’être réactionnaire et devenir réactive.

    4). LA CRISE ÉCONOMIQUE ACTUELLE N’EST PAS UNE SIMPLE BULLE CONJONCTURELLE.

    C’est une véritable crise systémique, qui n’est pas seulement économique mais aussi intellectuelle, morale et sociétale. La révolution numérique ne fait qu’accélérer les bouleversements et la remise en cause de tous les modes de fonctionnement dans tous les domaines et dans le monde entier. Aujourd’hui, la crise économique menace nos emplois et notre prospérité, tandis que la crise environnementale menace notre planète et nos conditions de vie. Il est urgent d’anticiper et de ne pas faire comme si de rien n’était. Il faut prendre des initiatives fortes en anticipant ce que sera le monde dans dix ans. Il faut trouver un nouvel équilibre de répartition des responsabilités entre l’État, les collectivités territoriale et la société civile. L’une des raisons de nos difficultés à réformer vient du fait que nous n’associons pas assez en amont, les citoyens à nos réformes.

    RépondreSupprimer
  15. (18D4101-2A01B). SUITE : LA RÉVOLUTION NUMÉRIQUE (18D4101-2A01A).

    5). QUAND LES GAGNANTS GAGNENT TROP, LES PERDANTS SE RÉVOLTENT.

    Il faut de l’adhésion, du consensus et du compromis. Tout changement implique des gagnants et des perdants. Tant qu’on n’aura pas posé la question dans ces termes, on continuera à s’agiter en réformisme extrêmement brillant dans les réunions et en immobilisme dans l’action. Tant que les politiques, les responsables d’activités et les partenaires sociaux n’auront pas réfléchi ensemble, à la question de savoir comment indemniser équitablement les perdants, on n’avancera pas. LA CHASSE AUX ACTIVITÉS IMPRODUCTIVES CONDUIT À PAUPÉRISER OU À PRÉCARISER LES EMPLOIS ET LE SALAIRE DES PERSONNES. Rêvons et imaginons que nos gouvernants et partenaires sociaux, responsables d’activités, de distributions et redistributions, sauront répartir les indemnités, les aides sociales et financières pour les plus démunis, les entraides sociales, équitables et réciproques pour les précarités temporaires, sans excès de distribution publiques et sans refermer les économies sur elles-mêmes. Rêvons et imaginons qu’ils ne se lanceront pas dans des guerres politiques à coup de réglementation excessive et de barrière idéologique. Quel est l’intérêt d’une relance économique si les capacités financières des perdants, ne leur permettent plus l’acquisition raisonnable des produits et services qu’ils consomment et ou désirent acquérir ?

    6). L’ÉQUILIBRE À TROUVER ENTRE LIBERTÉ, RÉGULATION ET RÉPARTITION, SOLIDAIRE, ÉQUITABLE ET RÉCIPROQUE.

    La question essentielle à laquelle nous devons répondre, c’est celle de l’équilibre entre la liberté, à laquelle nous aspirons tous et qui est un moteur essentiel de l’activité humaine, et la régulation et répartition, qui permettent de nous accorder et de vivre ensemble ? Comment éviter les excès sans tomber dans la paralysie ou la violence ? Quelles limites sommes-nous prêts à nous donner sans menacer le dynamisme et la croissance de nos sociétés et l’épanouissement de chacun ? Au-delà de la crise financière, c’est le même défi que nous avons à relever pour sauvegarder notre planète et respecter l’environnement. Comment passer d’un «monde d’excès» fondé sur la maximisation du profit à court terme qui conduit à une impasse, à une «société de responsabilité» individuelle et collective, qui prend en compte sur le long terme, le bien-être général, commun et individuel ?

    7). TOUT CE QUI EST TECHNIQUEMENT FAISABLE N’EST PAS TOUJOURS HUMAINEMENT SOUHAITABLE.

    Le grenelle de l’environnement a marqué les esprits : Dans un monde aux ressources limités, il faut que nous apprenions à maîtriser notre développement pour qu’il soit durable. Nous avons des nouveaux modes de vie à inventer, des évolutions majeures à prévoir. Nous devons accepter de nous limiter sur certains points pour ouvrir de nouveaux chemins et avancer plus loin ensemble. Ce sont d’ailleurs les mêmes problématiques qui se posent avec les questions bioéthiques. Techniquement, l’homme peut faire beaucoup de choses mais tout ce qui est faisable n’est pas forcément souhaitable. Quelles limites acceptons-nous pour ne pas sombrer dans les excès ? Pour ne pas sacrifier notre avenir et la dignité humaine au profit à court-terme ? Pour ne pas engager le pronostic vital des générations à venir ?

    RépondreSupprimer
  16. Bonjour(?),

    Un peu de lecture différente de certains points de vus.

    [Le comité Pauvreté & Politique]
    www.pauvrete-politique.com/
    Promotion de la TVA sociale par l'information, la vulgarisation, la mise en relation ... Le Comité Pauvreté et Politique interpelle les hommes politiques de France et ... composantes du développement durable, à savoir les composantes sociale, ...

    RépondreSupprimer
  17. Vanmeulebroucke Guy6 février 2015 à 11:19

    Désolé je me suis trompé de clic ,car je n'ai pas l'habitude de m'exprimer par un pseudo.

    RépondreSupprimer