samedi 14 mars 2015

La Banque de France, antisocial récidiviste

Malheureusement, ce n’est pas la première fois que le gouverneur de la Banque de France se prononce sur cette question. Comme toujours, il se fait le porte-parole de la doxa néolibérale la plus antisociale en disant qu’il faudrait baisser le SMIC et le régionaliser. De quoi donner des envies de révolution.



Sus aux pauvres !

Le gouverneur de la Banque de France affiche une vraie constance, dans la ligne de celui qui fut son chef dans cette même institution, Jean-Claude Trichet. Déjà, en avril 2014, il se prononçait pour une révision des règles de revalorisation du SMIC, car « les modalités de revalorisation poussent à la hausse toute une partie de l’éventail des salaires (…) une mécanique infernale ». Les smicards seront heureux d’apprendre que la hausse mirobolante de leur rémunération serait « une mécanique infernale » ! Christian Noyer vise ici sans doute le colossal coup de pouce de 0,6% donné par François Hollande au SMIC à son arrivée (2% au lieu de 1,4%), trois fois moins que Jacques Chirac en 1995

Puisque la France ne prendra pas le chemin pris par la Grèce et l’Espagne, qui ont baissé le salaire minimal, le gouverneur de la Banque de France (qui fait partie du directoire de la BCE) a trouvé une solution, sans doute inspiré par ce qui a été fait en Grèce : le SMIC y avait été réduit de 22%, et de 32% pour les jeunes. Parce que s’attaquer au niveau global du salaire minimum ne semble pas possible dans notre pays, il propose une attaque plus insidieuse : le régionaliser et également le réduire pour les jeunes. Le chroniqueur d’Europe 1 présente cette idée comme du bon sens étant donné le niveau de chômage, mais jusqu’où faudrait-il aller pour être compétitif par rapport à la Roumanie ou au Maroc ?

Ces élites devenues folles

Le discours de Christian Noyer est indécent pour de nombreuses raisons. Voici un haut fonctionnaire, qui bénéficie à la fois des avantages de la fonction publique et d’un gros salaire, au moins estimé à 157 000 euros par an, qui dit que ceux qui gagnent plus de dix fois moins que lui gagnent encore trop et devraient gagner moins ! Comment ne se rend-il pas compte du caractère écœurant de son discours, notamment pour les classes populaires et les chômeurs. Ce faisant, il est un bon porte-parole du FN. Comme Pascal Lamy, il ne comprend pas qu’il est d’autant plus révoltant pour les citoyens d’entendre ce genre de discours quand il vient de fonctionnaires surpayés et très largement protégés, eux !

Tout ceci pose également la question du statut des banques centrales et de ces institutions technocratiques qui ont tant de pouvoir. Car comment accorder la moindre confiance à des personnes qui tiennent de tels propos ? Et le problème est que les citoyens n’ont aucune prise démocratique sur eux. Et sans le nécessaire contrôle démocratique, ces dirigeants, coupés du monde réel, deviennent fous. Mais les hommes politiques qui ont accepté et défendu cette évolution sont également responsables. En un sens, on pourrait dire que le président de la République est solidaire de cette déclaration puisqu’il ne démet pas Christian Noyer de ses fonctions. Si de tels propos le choquait, ne pourrait-il pas le renvoyer ?

Les propos de ces hauts fonctionnaires surpayés qui demandent à un peuple déjà essoré de se serrer plus encore la ceinture sont sans doute une des choses les plus abjectes. C’est aussi pour cela qu’il faut y prêter attention car cela pourrait favoriser la nécessaire prise de conscience du besoin de changement. 

38 commentaires:

  1. Bonjour à tous

    Le gros problème est la connivence entre les multinationales et les hauts fonctionnaires. Chirac parlait de pantouflages, rien n'a changé bien au contraire.
    Les mesures radicales avec ces gens là c'est toujours pour les pauvres.
    Je suggère une autre radicalité ou au moins que l'on pose la question: avons nous besoin de l'ENA, spécificité française?

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  2. Régionaliser le SMIC n'est pas en soi une mauvaise idée, le coût de la vie et des logements est très disparate en France, mais ça signifierait d'augmenter le SMIC dans les grandes villes comme Paris, ce que n'envisage probablement pas Noyer. Et pourtant, économiquement, l'augmentation du SMIC dans les régions chères permettrait de redonner du pouvoir d'achat. Ces villes chères concentrent les plus hauts revenus qui ont largement les moyens de rémunérer des prestations de service au niveau d'un SMIC plus élevé que dans les déserts économiques comme la Creuse. Les économies ont un caractère local qu'il serait utile de prendre en compte.

    Mais l'autre mesure nécessaire est de revoir la fiscalité de l'immobilier qui crée d'énormes inégalités et stérilise l'épargne dans la pierre au lieu de l'orienter vers l'économie dynamique. Il faut taxer le loyer implicite.

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    1. A cause du coût du crédit , l' immobilier allemand commence à flamber alors qu' il est rester constant ses dernières années.

      Pour contrer l' envolés des loyers , le parlement à voter une loi :
      http://immobilier.lefigaro.fr/article/l-allemagne-adopte-l-encadrement-des-loyers_24add8e0-c348-11e4-815d-82cc0b3e31ec/

      Souvent , les allemands ayant pris connaissance du prix de l' immobilier en region parisienne me demande la grille de salaires de differents métiers en France et me demande comment on peux s' en sortir .

      C' est vrai que Hambourg ou Berlin ne sont pas des musée à ciel ouvert comme Paris :

      http://sebmusset.blogspot.de/2015/02/airbnb-paris.html

      Ensuite on nous parle de competitivite ;-)

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    2. "Régionaliser le SMIC n'est pas une mauvaise idée." Ah, bon ! Moi, je prétends exactement le contraire.
      Les politicards actuels et les technocrates parasites savent l'intérêt qu'il y a à déréguler et à recréer un système féodal où chacun se trouve livré à l'arbitraire.
      Une précision en passant : Giscard, dont on revoit de temps en temps la bobine, alors qu'il ferait mieux de la dissimuler, est un des artisans de cette belle Europe avec une banque centrale indépendante. Ce Giscard si brillant, si intelligent, qui s'invitait chez les manants à la manière d'un Louis XIV chez ses courtisans. Pauvre France, qui a rêvé un jour de devenir une société éclairée et qui se retrouve dans la situation d'une république bananière !

      DemOs

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    3. Encadrer les loyers est complètement inefficace, c'est stupide car ca entraine des tas d'effets pervers qui ne résolvent pas du tout le problème. C'est la fiscalité de l'immobilier qu'il faut revoir, il n'y a pas tant un manque de mètres carrés habitables en France mais trop de mètres carrés inhabités comme dans le cas de familles dont les enfants sont partis pour les études ou le travail, et donc il ne reste plus que les parents habitant une grande maison ou appartement avec des pièces vides. La taxation du loyer fictif est l'un des moyens de réguler le marché et de réduire les inégalités dans ce domaine.

      Démos

      Un SMIC géographique n'a rien à voir avec une dérégulation, c'est au contraire une régulation plus fine. La dérégulation ce serait supprimer complètement le SMIC.

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    4. Est-ce que le SMIC géographique dépendra aussi de la dépense de chauffage qui varie en fonction de la température extérieure moyenne?
      De la proximité avec un pays étranger où certains produits sont moins chers?
      Du temps de trajet pour bénéficier de certains services publics?
      De la qualité des services publics (internet) de la zone?

      Excellents débats en perspective...

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    5. Les taux d'intérêt trop bas au goût de l'épargnant allemand peuvent expliquer l'envolée des prix de l'immobilier à l'achat, pas celle des loyers.

      Si la population vivant en Allemagne a augmenté, le blocage des loyers ne fera que casser temporairement le thermomètre. Il faut construire, quitte à abroger des normes malthusiennes.

      Ne surtout pas faire comme la France, d'autant que la rareté et la cherté du logement hypothèquent tout espoir de croissance et de création d'emplois. Ce n'est pas parce qu'ils n'ont pas de travail ou mal payé que les français n'arrivent pas à se loger convenablement, c'est l'inverse.

      Ivan

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    6. @ Ivan,
      C'est parce que les Français sont accessoirement mal payés, et mal employés ET parce que les prix des logements sont sur évalués que les Français ne peuvent pas se loger.

      En France, il y a une lourde tradition spéculative sur l'immobilier, une tendance forte qui s'ajoute aux autres problèmes.

      Laissez donc Malthus tranquille... et les thermomètres aussi.

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    7. @ Abd_Salam

      Les prix des logements ne peuvent être surévalués que par rapport aux loyers, je ne me suis pas prononcé sur ce point car il faut aussi tenir compte des taux d'intérêt réels et nominaux, des actions et des obligations.

      Je parlais des loyers, et les encadrer ne servira à rien. Quand le vrai prix ne peut plus être affiché légalement il faut le payer quand même mais sous forme de dessous de table. C'est ce qu'on appelait la reprise à Paris encore dans les années 1980. Le montant de la reprise, parfaitement illégale, était même indiqué dans les petites annonces.

      Ivan

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  3. Ces gens-la, Noyer, Trichet, Macron, Moscovici et ses 24 000 euros de revenus mensuels, vivent dans un autre monde et ils se moquent bien du nôtre, du vôtre Laurent. Ils pratiquent une politique de classe où ce sont les riches qui l'ont gagnée - la lutte des classes - contre les pauvres et la classe moyenne dixit le millionnaire en dollars Warren Buffet.Là je trouve votre ami Nicolas Dupont-Aignan bien gentil mais pas à la hauteur de la situation ce qui fait qu'il ne dépassera jamais ses 4 à 5% dans les sondages et que, quoique vous en pensiez seul le FN version Marine Le Pen sera en mesure, un jour mais pas forcément en 2017 de faire "turbuler" le système comme le disait JPC du temps où il avait des velléités de le faire mais de le renverser et de le détruire. Espérons qu'il aura "pété" sous l'influence grecque puis espagnole voire italienne.

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  4. Macron qui soutient l'idée veut régionaliser le SMIC et en même temps favoriser la mobilité des employés sous qualifiés ?
    Vous savez ceux qu'il qualifiait d'illettrés.

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    1. Bien sûr qu'il faut favoriser la mobilité des employés. Macron n'est pas ma tasse de thé, mais il a raison sur ce point sauf qu'il ne s'attaque pas à la fiscalité de l'immobilier actuelle qui freine la mobilité en incitant à la sédentarité ceux qui sont propriétaires et en incitant un accès à la location ou à la propriété trop coûteux.

      Le gouvernement brasse du vent, fait du ripolinage et de la com pour faire croire à l'Allemagne et à la commission qu'il est sur la bonne voie. L'Allemagne et la commission font semblant de croire que c'est le cas. Tout le monde enfume tout le monde.

      Le problème c'est le gouvernement allemand et une grande partie de la population allemande qui ont été tellement traumatisés par l'état central nazi, puis par l'état central communiste à l'est, qu'ils ont une aversion pathologique envers une intervention forte, budgétaire et monétaire, de l'état dans l'économie. C'est ca le premier problème de l'économie en Europe, la névrose anti-étatique allemande.

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    2. L'incantation de la "mobilité" est du brassage de vent... et à priori, ça marche.

      On se retrouve à pinailler sur la "mobilité"... mais la mobilité pour aller où ?

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  5. "Ah ! ça ira, ça ira, ça ira ! Les aristocrates à la lanterne, Ah ! ça ira, ça ira, ça ira ! Les aristocrates on les pendra !" Ca vous dit quelque chose.
    Que ces infâmes socialistes et leurs technocrates aussi bien rémunérés qu'inutiles continuent à mépriser avec arrogance et bonne conscience les gueux, un jour viendra où ils leur rendront la monnaie de leur pièce.

    DemOs

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  6. Ce monsieur de la BdF part d'un questionnement valable, mais quand il s'agit de trouver la variable à ajuster il va bien sur faire payer les plus faibles....Révoltant en effet

    Puisqu'on parle de banque centrale pourquoi pas régionaliser plutôt les taux d’intérêt ?

    L'effet attendu serait de faciliter l'investissement dans les régions à fort chômage et de freiner la spéculation immobilière dans les régions plus attractives.

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  7. Sur le coût de la vie plus faible à la campagne : il faudrait aussi tenir compte du fait qu'à la campagne les familles ont besoin de 2 voitures et doivent rouler beaucoup plus.

    Sur le chômage des jeunes peu diplômés, soi-disant victimes du niveau du SMIC qui serait trop élevé : on oublie toujours de dire que l'embauche des chômeurs indemnisés et des allocataires de minima sociaux (RSA et ASS), c'est à dire des vieux, est subventionnée. Comme les jeunes n'ont droit à rien pour vivre, même pas au RSA, leur embauche ne donne droit à aucune subvention (on ne pourrait pas la financer grâce aux économies réalisées sur leur indemnisation, de même qu'on ne peut pas tondre un œuf)

    C'est là le principal handicap des jeunes sur le marché du travail, mais le sujet est tabou.

    Sur la mobilité résidentielle, là aussi on raconte n'importe quoi. La faible mobilité serait cause de chômage ? Au contraire c'est le chômage qui ralenti la mobilité. Les campagnes n'arrivent pas à attirer les cadres parce que la femme du cadre devrait abandonner son travail en ville et n'aurait aucune chance d'en retrouver un à la campagne.

    Pareil pour la fiscalité de l’immobilier : il ne servirait à rien de la baisser, puisque nous sommes en situation de pénurie et qu'il est interdit de construire les logements qui manquent. Donc si on baisse la fiscalité de l’immobilier les prix s’ajusteront automatiquement à la hausse.

    Ivan

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    1. Le problème n'est pas l'interdiction de construire...

      Mais le fait que tout soit centralisé, du coup la demande de logements s'exerce intensivement sur des zones restreintes là où il devient impossible de construire (pour des questions d'hygiènes, de respect de l'environnement).

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    2. Le principal handicap des jeunes -et des moins jeunes- sur le marché du travail, c'est qu'il n'y a pas de travail.

      C'est quand qu'on s'attaque aux causes ? au lieu d'entortiller les conséquences ?...

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    3. @ Abd_Salam

      Il y a un rapport entre l'interdiction de construire et le fait que les jeunes et les moins jeunes ne trouvent pas de travail.

      La pénurie de logements propulse les loyers à des niveaux démentiels. Une fois qu'ils ont payé leurs loyers beaucoup de ménages n'ont presque plus rien pour vivre : pas de sortie, pas de restaurant, impossible de se nourrir ailleurs que dans les hard discounts, hors de question d'acheter autre chose que des biens manufacturés chinois premier prix, etc

      C'est à mon avis la première cause de chômage structurel dans notre pays.

      Ivan

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    4. La première cause du chômage dit structurel est la guerre des riches contre les pauvres :

      Investir à l'étranger, faire bosser des Hongrois, Chinois, Marocains...

      On peut pas construire deux fois, ou trois fois au même endroit.
      L'interdiction de construire n'est pas la cause du problème, c'est la conséquence.

      1) la conséquence d'une tradition ultra-spéculative sur la pierre ;

      2) le caractère centralisateur de la société française... qui fait que où il est INTERESSANT de construire, l'offre est bloqué par l'absence de terrain !

      Sinon, on peut construire tant qu'on veut en Corrèze... et dans d'autres déserts industriels.
      Mais l'intérêt pour les investisseurs est très limité.

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    5. @ Abd_Salam

      "On peut pas construire deux fois, ou trois fois au même endroit"

      Si c'était possible, ce serait interdit. Tout ce qu'il serait possible de faire pour résorber la pénurie est interdit : hauteurs limites de construction, densités maximales d'occupation de sols, zones entière inconstructibles...

      "où il est INTERESSANT de construire, l'offre est bloqué par l'absence de terrain"

      Même objection. S'il n'y avait pas de terrain, il n'y aurait pas besoin d'interdire de construire dessus pour être certain que la pénurie de logements ne sera pas résorbée.

      "Sinon, on peut construire tant qu'on veut en Corrèze..."

      C'est loin d'être le cas pour toutes les campagnes, même les plus reculées (et je ne parle pas des parcs naturels) mais admettons que ce soit celui de la Corrèze.

      Si tous ceux qui proposent cette solution commençaient par y aller aux-mêmes au moins ils libéreraient les logements qu'ils occupent en ville pour les autres, mais je ne comprends pas comment vous pouvez accepter, en tant que citoyen français censé jouir de la liberté de circulation et d'installation dans votre propre pays depuis la Révolution, qu'on ose vous dire que vous n'avez qu'à aller à la campagne si vous voulez résider en ville.

      Et le démantèlement déjà très avancé de l'assurance vieillesse ne fera qu'empirer les choses à l'avenir. Plus question de libérer le logement qu'on occupe en ville pour aller à 60 ans s'installer dans sa maison de campagne, et à 67 ans beaucoup auront renoncés, donc la situation pour les jeunes et les pauvres va devenir encore plus horrible.

      Ivan

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    6. @ Ivan,

      Ne me répondez pas !

      Si c'est pour m'expliquer que vous n'avez pas envie de comprendre.

      Pour ma part, j'ai bien compris votre message, le système a tort à vos yeux, il a toujours tort, et il a tort à 150 % et rien d'autre.
      J'ai compris votre point de vue, inutile de vous fatiguer à vous répéter.

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  8. Ivan

    Il ne s'agit pas de baisser la fiscalité de l'immobilier, il s'agit de changer l'assiette fiscale.

    Désolé, mais on peut habiter hors des grandes métropoles dans des villes de taille petite ou moyenne, 11000 à 30000 habitants, sans avoir besoin de 2 voitures par famille. Dans des villes de cette taille, il y a tous les moyens de transports en commun nécessaire et les trajets personnels peuvent se faire à pied ou en vélo aussi.

    L'un des atouts allemands, c'est que l'activité économique est bien mieux répartie et pas concentrée dans des très grandes métropoles où l'immobilier explose. C'est toute une politique d'aménagement du territoire qui défaille en France.

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    1. Ok changer l'assiette fiscale sans baisser la fiscalité de l'immobilier, mais je ne vois toujours pas pourquoi cela devrait favoriser la mobilité.

      Ivan

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  9. Le premier mécanisme par lequel le chômage freine la mobilité s'est manifesté dés le début. Quand il n'y a pas assez de travail pour tout le monde le piston devient décisif.

    Plus question de débarquer dans une région où on n'a ni famille, ni relation ni ami et d'espérer trouver du travail, alors que cela ne posait aucun problème avant 1974. Les jeunes d'aujourd'hui sont la moins mobile des générations qu'on a jamais eu, à cause de cela.

    (Bien entendu ce n'est pas en baissant le SMIC pour les jeunes qu'on les aidera à déménager plus facilement)

    On pourrait aussi reprocher aux entreprises et aux collectivités rurales qui se plaignent d'avoir du mal à embaucher des cadres parce qu'il faudrait aussi recruter leurs conjoints de vouloir absolument un candidat hautement diplômé et expérimenté, c'est à dire un homme qui a presque toujours déjà fondé une famille, au lieu de donner leur chance aux jeunes.

    D'un autre côté les études nécessaires pour avoir une chance de trouver un travail correct sont maintenant tellement longues que quand ils arrivent sur le marché du travail les "jeunes" diplômés sont souvent déjà en couple.

    Ivan

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    1. Cette idée de "mobilité" me semble néfaste, dans la mesure où elle tend à fabriquer des nomades de l'asphalte, ballotés d'une ville à une autre et d'une zone bétonnée à une autre, dans des logements exigus, à extraire les gens de leur région,de leur environnement et de leurs relations pour mieux les isoler. Bref, la "mobilité", vantée par tous les bobos-faux-intellectuels est un sous-produit du bougisme post-68tard mis au service du "management" et de la manipulation mentale des populations.

      Ce n'est pas un hasard si les"Enfoirés" vomissent "bouge-toi" dans leur dernier navet que les mérdiats ne cessent de diffuser à longueur de semaine. La propagande continue et les épaves du show-biz sont recyclées pour le plus grand profit de la propagande mondialocrate. "On n'a rien volé" ajoutent ces ringards : eh bien si, ils ont volé, les 3/4 ont mis leur fric en Suisse.

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    2. Sans oublier que s'il y a "mobilité", c'est parce qu'il y a crise. L'obligation de mobilité est un symptôme de crise ; prétendre en faire une solution est hilarant.

      Cela dit, la "mobilité" est aussi prônée par différents courants de droite, hein ! Rodolphe.

      Moins les rentiers et les grands patrons investissent -localement, pour investir et installer leurs usines en Hongrie ou en Chine-, et plus il y a de régions sinistrées !
      Régions qu'il faudrait fuir !
      Comme si d'ailleurs il y avait vraiment des gisements d'emplois ailleurs. Trop "lol" !

      Se démerder avec les conséquences, ce n'est pas s'attaquer aux causes.

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    3. Que la mobilité soit un des principes du dogmatisme libéral ou qu'elle soit un élément qui favorise le Système, elle a pour effets de déstabiliser les hommes et les femmes, de les isoler et de rompre les solidarités sociales. Mais là encore, nos bien-aimés dirigeants et nos pseudo-intellectuels méprisent et ringardisent ceux qui résistent à leurs diktats et entendre vivre et penser autrement, ceux que leur propagande distillée à longueur de journées n'a pas réussi à soumettre.

      DemOs

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  10. La mobilité n'est pas récente, c'est depuis le XIX ème siècle avec la migration des populations agricoles vers les villes et la mécanisation de l'agriculture. Avec 7 milliards d'humains sur la planète, c'est la tendance partout vers l'urbanisation des populations, pas la peine de nier ce fait et se cacher derrière son petit doigt. Toute l'histoire montre qu'il y a toujours eu des grandes migrations, ça n'a rien à voir avec un complot du SYSTEME comme l'imaginent les abrutis qui commentent ici et qui rêvent à un passé idyllique qui n'a jamais existé.

    Il n'y a quasiment aucun chômage pour les gens diplômés en France, le chômage concerne les non diplômés. En revanche, ceux qui s'obstinent à rester dans un désert économique, en espérant y trouver un boulot tout en ayant pas de diplômes, se condamnent eux mêmes à la misère.

    Il n'y a pas de baguette magique et il n'y en a jamais eu. Ceux qui le croient ne font qu'empirer la situation des miséreux en entretenant des illusions comme le fait le FN pour mieux s'approprier le pouvoir et l'argent.

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    1. L'abruti, c'est pas plutôt celui qui confonds des mouvements migratoires -donc qui ont réellement existés- avec un souhait de "mobilité" ?...
      qui n'est rien d'autre qu'un voeux pieux à défaut de solution véritable !

      Une "mobilité" qui irait de nul part vers rien, car il n'y a pas de gisements d'emplois dans certaines régions françaises plutôt que d'autres...
      S'il y avait une solution REELLE dans le fait de se ruer vers une autre région, les gens n'auraient pas attendu que des intellectuels à deux sous leur soufflassent l'idée !

      Comme dans les épisodes historiques que vous rappelez !

      Je me permets de vous poser la question : je devrais quitter mon désert économique pour me rendre dans quel eldorado ?

      Allez-y, soyez un peu concret, que l'on voit un peu qui se cache derrière son petit doigt !
      Ce serait bien que le mot "mobilité" ne serve plus de paravent qui cache en fait un vide sidéral en terme de réflexion et de solution concrète.

      La solution n'est peut-être pas de crier "mobilité" comme un mantra... montrez-nous que cela n'est pas qu'une astuce rhétorique !

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    2. La mobilité concerne surtout les métiers recherchés.
      Pour les bureaux d' études, l' utilisation d' informaticiens ou dessinateurs marocains ou indiens est répandu en France.

      Oui , car après les Call center , ce sont les métiers de l' ingénierie qui émigrent. Et ce sont les donneurs d' ordre ( principalement CAC 40 ) qui exigent le low-cost.

      Sans oublier qu' on fait directement sous traités des chantiers BTP à des boites portugaises qui déplacent leurs salariés en France.

      On ira jusqu' au bout de cette logique où bientôt des francais partiront en Roumanie travailler.
      Un copain roumain embauchai par une multinationle dans l' ouest de la Roumanie me parle du boom des usines et des prix doux de l' imobilier ( grosse maison à moins de 100 000 € ).

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    3. @ Abdel,

      Soyez gentil, ne répondez pas des propos intéressant mais qui n'ont rien à voir avec le sujet.

      Le sujet est la "mobilité pour tous" en guise de solution au chômage de masse !
      pas la mobilité contrainte ou souhaitée par les gens dont les compétences sont recherchée(s -surtout à bas prix, certes-.

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    4. @ Anonyme15 mars 2015 12:48

      Bravo pour l'invention de l'eau tiède.
      N'importe quel ignare sait que la question de la mobilité peut se poser à lui et qu'il ne restera pas toute son existence là où se trouvent ses racines, sa famille et ses amis, comme il comprend que les politicards et les affairistes se foutent du sujet comme de leur première chemise.
      Celui-là, le neu-neu, qui ne veut pas bouger, ne comprend pas ces promoteurs de la liberté économique, qui jouent au Monopoly, qui ont détruit l'industrie française (la sidérurgie, ça te dit quelque chose, ducon ?), qui ont délocalisé tout ce qui pouvait l'être, qui ont libéralisé les mouvements de capitaux, qui geignent parce qu'en France, Monsieur, les impôts sont confiscatoires et qu'on tue l'initiative et la libre entreprise (vive les entrepreneurs individuels salariés-exploités), qui nous prennent pour des abrutis en nous serinant à longueur d'antenne qu'il n'y a pas d'autre solution (TINA).

      Hé ben, mon gars, je vois une catégorie de gens, qui devraient faire de la mobilité, c'est tous ces enfoirés, qui nous donnent des leçons de morale et d'austérité en se servant. Ils devraient dégager de notre vue avant que nous leur indiquions la direction.

      DemOs

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    5. @ Abdel15 mars 2015 18:19
      Il a raison, notre interlocuteur, dans le fond. Les Portugais et les Polonais qui viennent travailler en France en sont la preuve.
      La solution, je l'ai trouvée : les Alsaciens et les Lorrains vont travailler en Andalousie, les Bavarois en Bretagne, les Siciliens dans le Bad Wurtemberg, les Catalans en Flandre occidentale ...etc ... etc ... et tout ira bien. Nous ferons tous de la mobilité en restant à l'intérieur de l'UE. Pour le moment, car, au rythme auquel vont nos éminences, viendra un jour où les patrons chinois ou bangladais viendront nous chercher ou nous enverront leur boulot. Je suis là tout à fait sérieux. Question d'échelle de temps.

      DemOs

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    6. Mon intention était de signaler que même les métiers dit "de connaissance" sont mis en concurrence.
      Les chômage de masse ne sera pas résolu par la mobilité .:

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  11. @ André

    Plus le temps passe, plus je commence à me poser la question de la pertinence de l’ENA. A minima, il faudrait revoir les règles de fonctionnement concernant le pantouflage

    @ Anonyme

    Non, car la République doit être une et indivisible. Bien sûr, le coût de la vie est plus élevé à Paris, mais les salaires y sont également plus élevés… Et cela pose le problème de l’unicité de la République, outre le fait d’ajouter une nouvelle touche de complexité semblable à celles que les énarques ne cessent d’accumuler, incapables qu’ils semblent de raisonner globalement.

    @ Abdel

    Merci pour l’information

    @ Démos

    Pas d’accord sur cette idée de loyer fictif, qui me semble encore extraoridinairement complexe, mais aussi injuste pour ceux qui font l’effort d’acheter. Bien d’accord en revanche sur le SMIC régional

    @ Bip

    100% d’accord. C’est le genre de raisonnement qui aboutit à des monstres bureaucratiques tout en réduisant le citoyen à la condition de membre d’une communauté de plus en plus petite

    @ Ivan

    Merci pour vos commentaires. Bien d’accord sur la mobilité : c’est exactement ce qu’a démontré The Economist aux Etats-Unis. Après, cela n’est pas une fin en soi pour moi.

    @ Anonyme 10:09

    Outre le fait de n’être ni à la hauteur de la situation ni souhaitable, le FN n’est qu’un leurre inéligible par une majorité, comme on le constate depuis plus de 42 ans…

    @ Anonyme 14:03

    Pas d’accord sur la mobilité. On doit pouvoir passer sa vie au même endroit si on le souhaite, près de sa famille et de ses amis.

    @ AbdSalam

    Bien d’accord sur la mobilité

    @ TeoNeo

    Bien vu

    @ Rodolphe

    Bien d’accord sur la mobilité

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  12. Racontez pas d'histoires, la taxe sur le loyer fictif existe dans divers pays et en partie en France avec l'impôt foncier. Si on suit votre "logique", alors il faut supprimer l'impôt foncier en France. Vous êtes vraiment un idéologue complétement obtus.

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  13. La nouvelle tour de la BCE a coûté 1,3 milliard d'euros.

    Mercredi 18 mars 2015 :

    A Francfort, la BCE claquemurée face à une foule d’activistes.

    La BCE, qui travaille déjà dans ses nouveaux locaux depuis fin novembre, avait à l’origine prévu de faire les choses en grand pour fêter l’inauguration de la nouvelle tour. Histoire de marquer le coup, alors que la construction du bâtiment a mis huit ans et coûté 1,3 milliard d’euros, pour permettre à l’institution la plus puissante de la zone euro d’opérer dans ses propres locaux.

    Mais les gardiens de l’euro ont dû revoir leur plan face à la détermination des manifestants à tout faire pour vouloir gâcher la fête. Résultat, une cérémonie réduite au strict minimum sera tenue en présence de Mario Draghi, le président de la BCE, l’ensemble des gouverneurs de banques centrales de l’Union Européenne, faisant office de représentants de leurs nations, également l’ancien président de la BCE, Jean-Claude Trichet, le maire de Francfort et le ministre de l’économie du Land de Hesse.

    Seule une poignée de journalistes a été invitée à se joindre au pince-fesses : des grandes agences de presse et une équipe de la télévision locale. La plupart des autres journalistes doivent ainsi rester dehors.

    http://www.lesechos.fr/monde/europe/0204232265682-ca-se-passe-en-europe-a-francfort-la-bce-claquemuree-face-a-une-foule-dactivistes-1103170.php

    Chaque siècle a sa forteresse.

    Chaque siècle a sa Bastille.

    Le XVIIIe siècle a eu la forteresse de la Bastille, à Paris. Le 14 juillet 1789, la foule en colère a pris d'assaut la forteresse de la Bastille. Elle l'a détruite. Aujourd'hui, il n'en reste rien.

    Le XXIe siècle aura la tour de la BCE, à Francfort. La foule en colère prendra d'assaut la tour de la BCE. Elle la détruira. Il n'en restera rien.

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