lundi 16 mars 2015

Pierre Moscovici, l’homme qui fait détester la politique

Bien sûr, il n’est pas le seul, et il y en a d’autres dont on pourrait dire la même chose, notamment celui qui a précédé François Hollande, ce conférencier de luxe, en affaires avec Bernard Tapie. Mais Pierre Moscovici est a minima un prétendant sérieux au titre du pire homme politique.



Faites ce que je dis, pas ce que je fais

Il ne fallait sans doute pas s’attendre à autre chose d’un « übersexuel » qui trouvait le moyen de dénoncer la peoplisation de la vie politique tout en parlant de sa vie privée dans Gala. Déjà, il était assez stupéfiant, pour ne pas dire davantage que celui qui, comme ministre de l’économie, a soutenu pendant un an que la France atteindrait 3% du PIB de déficit en 2013, puis annoncé que cela serait atteint en 2015, avant que cela ne soit à nouveau repoussé de deux ans, soit nommé au poste du commissaire européen justement en charge du contrôle des engagements budgétaires des pays ! Un exemple du caractère arbitraire et sans scrupule de cette construction, dont les règles s’appliquent à géométrie variable. 

Quelques mois après sa nomination, voici un des pires contrevenants des règles budgétaires européennes qui se retrouve en position d’abitre des ministres des finances européens. Pas illogiquement par rapport aux règles de Bruxelles, voici celui qui était encore ministre à Bercy il y a un an, dire que « l’effort de la France n’est pas suffisant ». Soit il n’a aucun amour propre, ce que l’interview à Gala infirme totalement, soit il est d’un cynisme tout mitterrandien, capable de dire une chose et de faire le contraire. Pour Marianne, « certains jours, il est bien difficile de distringuer les pastiches signés du ‘Gorafi’ et les vraies informations ». Moscovici, c’est un peu le cancre de la classe qui prend la place du professeur.

Le prototype de la gangrène UMP-PS

Au printemps 2008, j’écrivais que « Pierre Moscovici illustre bien les carences des deux partis majoritaires que sont le PS et l’UMP : ce ne sont plus que des franchises électorales, des véhicules pour les ambitions de notables ou de jeunes loups (…) l’absence de projet collectif, remplacé par les ambitions personnelles, sape toute discipline et toute dignité dans cette quête de pouvoir qui est le seul point commun des dirigeants ou apprentis dirigeants ». Car, aussi diplômés qu’ils soient, ces pseudos dirigeants n’ont ni convictions ni compétences, comme l’a bien démontré Moscovici quand il était en charge de l’économie à Bercy. Ils ne sont là que pour se servir et se réaliser à titre purement personnel.

Il y a quelques années, leur comportement était sans doute moins indécent. Ils semblaient avoir un certain respect pour l’Etat et les fonctions qu’ils occupaient. Aujourd’hui, ces êtres concentrés sur leur nombril, qui semblent se croire dans une vulgaire émission de téléréalité, ne semblent plus avoir le moindre surmoi pour les retenir quand ils dépassent les limites. D’où l’interview schyzophrène et indécente dans Gala, digne du confessionnal de TF1. D’où sans doute également cette lettre en anglais envoyée à Michel Sapin au sujet du budget de la France, alors que le français est tout de même une langue officielle de l’UE, qui lui avait valu le prix, bien justifié, de « la carpette anglaise » en décembre dernier.

Pierre Moscovici est sans doute un des pires pantins de cette classe politique, aussi superficiel, ridicule et inconséquent que le pire candidat de téléréalité, capable de dire et faire tout et son contraire sans la moindre gêne. La seule différence, c’est que leur situation semble plus stable finalement.

3 commentaires:

  1. Vous aviez encore des illusions sur Pierre Moscovici et toute cette classe dirigeante interchangeable! Vous êtes pathétique, Laurent! La constance dans vos illusions. Cette UMPS qui fait le même politique en tout point. Celle qui prend ses ordres à Bruxelles, Berlin et Washington. Celle aussi qui vient de prendre une nouvelle claque en politique étrangère puisque John Kerry vient de reconnaître, enfin, comme nos 4 députés qui sont allés voir l'affreux tyran sanguinaire Bachar El Assad, par réalisme politique et non par droits de l'hommisme et autre philosophie politique néoconservatrice. En ce domaine comme en tout autre François Hollande met ses pas dans ceux de Nicolas Sarkozy et de sa désastreuse guerre libyenne, lui qui voulait bombarder la Syrie et son affreux dictateur, nous aurions eu un même résultat si, déjà, les US sous pression russe n'y avaient renoncé, ce fût le premier camouflet de politique étrangère de Fabius et Hollande. Nous aurions la Libye en pire, avec Daech à Damas.
    Ne vous plaignez pas, Laurent, vous préférez le maintien au pouvoir de cette caste oligarchique plutôt que le risque FN version MLP. Vous allez contribuer en 2017 à la réélection de François Hollande.

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  2. @ Laurent Pinsolle

    Quant on partage les idées des gens que l'on combat petit à petit on s'isole d'autant que l'on n'accepte pas des idées nouvelles sous prétexte " qu'une théorie ne se justifie que par l'exemple concret’’ auquel cas la théorie d'Einstein n'existerait pas, ni même celle de Galilée et le soleil tournerait toujours autour de la terre.

    En économie il en est de même la théorie économique issue de la lutte de classe, avec le résultat qu’on lui connait, attend celle qui va la remplacer.
    Quant on vous propose :
    L’ECONOMIE est la coexistence de « L’économie PATRINONIALE » (tous biens meubles et immeubles, parts sociales, épargnes, reconnaissances de dette, valeurs boursières et tout actif non monétaire) et de « L’Economie REELLE » ; deux économies distinctes à ne pas mélanger.

    Chacune de ces deux économies à ses propres flux ‘’ financiers’’ strictement réservé à elles et, entre ces deux types d’économie, se créent un flux qui est obligatoirement dans les deux sens et en valeur égale pour s’annuler.
    Nous avons, en simultané ou léger différé, un débit de « l’économie réelle » qui devient crédit de « l’économie patrimoniale » quand intervient l’acquéreur d’un patrimoine et un débit de « l’économie patrimoniale » qui devient crédit de « l’économie réelle » quand intervient le vendeur du patrimoine.

    La caractéristique du flux financier entre « Economie Réelle » et « Economie Patrimoniale » est de devoir être toujours équilibrée.

    La caractéristique du flux financier interne de « l’Economie Réelle » est de se faire en simultané avec la circulation d’un bien ou d’un service, de ‘’main en main’’.

    La caractéristique du flux financier interne à « L’Economie Patrimoniale » est de se faire en simultané avec la circulation d’un patrimoine de ‘’main en main’’.

    La monétisation n’existe que dans ‘’l’économie réelle’’,

    La monnaie qui circule dans « l’Economie Patrimoniale » n’est que le passage furtif de la monnaie provenant de « l’économie Réelle ». Il faut veillez à l’équilibre des flux entre ces deux économie comme il doit se veillez à l’équilibre de notre balance commerciale dans « l’Economie réelle ».
    Chacun comprendras que tout flux financier qui n’est pas fait en simultané d’une circulation d’un bien, d’un service, d’un patrimoine est un flux à proscrire.

    Quant est pris en considération que les flux financiers, dans « l’économie réelle », prennent naissance avec trois monétisations.
     Monétisation des ‘’temps d’activités’’ ‘’d’efforts et compétences’’ des producteurs.
     Monétisation des ‘’temps d’inactivités’’ de citoyens
     Monétisation des dépenses pour usages mutuels et collectifs, des biens et services
    Pour déterminer le prix d’un bien ou d’un service.

    Il devient alors normal de considérer que tous flux qui accompagnent une circulation d’un bien ou d’un service, soit interdit si ces flux sont privés de
     Monétisation des dépenses pour usages mutuels et collectifs, des biens et services
     Deux monétisations qui matérialisent notre vie sociétale de solidarité citoyenne.

    l’ECONOMIE n’est pas la complexité que l’on prétend et peut être rationnelle.

    Dans ‘’ l’économie Réelle’’ :

    Entre les nations : le prix d’échange des biens et services doit se faire avec l’unique
     Monétisation des ‘’temps d’activités’’ où s’exercent ‘’efforts et compétences’’ des producteurs.

    Dans la nation : pour satisfaire le niveau social décidé souverainement, la circulation
    Des biens et des services doit se faire au prix cumulant les trois monétisations
     Monétisation des ‘’temps d’activités’’ ‘’d’efforts et compétences’’ des producteurs.
     Monétisation des ‘’temps d’inactivités’’ de citoyens
     Monétisation des dépenses pour usages mutuels et collectifs, des biens et services

    En récidivant votre pensé : « ce sont de longues litanies théoriques, sans le moindre exemple concret » vous continuer à vous isoler.

    Unci TOÏ-YEN

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  3. @ Anonyme

    Où ai-je écrit que j’ai la moindre illusion. Dès les débuts du blog, j’ai montré que je n’en avais aucune et cela remonte à plus de 20 ans. En revanche, je persiste à penser que le FN est sans doute encore pire

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