mardi 11 août 2015

Bernard Maris développe sa vision du patriotisme

Outre sa déclaration d’amour à une France qu’il regrette d’avoir un peu négligée, avec son ouverture d’esprit et sa culture, Bernard Maris développe sa vision d’un patriotisme, progressiste, ouvert et tolérant, revisitant l’histoire de notre pays, à mille lieues du souverainisme identitaire et décliniste.



Sa vision du génie français

A rebours de Zemmour, pour lui, un aspect de notre génie national est l’amour courtois. Il voit notre pays, qui a réalisé la première transition démographique, comme un éclaireur de l’humanité, démographique, mais aussi dans la condition du couple, de la femme et des enfants. Il y voit « le souhait d’une vie équilibrée, dans une population stable ». Le chapitre sur la galanterie est une réflexion intéressante sur la condition féminine et ce qu’elle dit de la société : « la galanterie est une soumission du (présumé) fort au (présumé) faible. Le ‘respect’, c’est la pratique cruelle de l’ordre mafieux (…) La galanterie est donc, il faut le reconnaître, une des formes de la démocratie (…) Dans tous les cas, c’est une preuve de civilisation. La civilisation commence avec la politesse, la politesse avec la discrétion, la retenue, le silence et le sourire sur le visage ». Il dénonce le communautarisme ou la mise en avant des origines.

Il vante l’équilibre de notre pays, sa diversité (géographique, climatique, humaine – il n’y a pas de français physiquement typique – ou familiale, s’appuyant sur Todd). Il retient de Todd et Le Bras la force du passé et de son héritage, en positif : « du fait de sa diversité, la France est condamné à la tolérance », lui donnant une place à part dans le monde « habitant le centre du monde, dans ce cadeau des dieux entre le monde de la Méditerranée et celui des Barbares, comment les Français n’auraient-ils pas été condamnés à l’exceptionnel et à l’universel ? ». Pour lui, « s’il existe un génie national, il est dans la résolution de cet oxymore : un pays anthropologiquement des plus divers, géographiquement divers, climatiquement divers, tout entier tourné vers l’unité. Citant Todd et Le Bras : « il existe une vie humaine et sociale des profondeurs, indépendante de l’actualité économique et politique mise en scène par les médias (qui échappe) à la perception du monde rétrécie qui sert d’évangile à l’instruction des élites ».

Refus du déclinisme moisi

Maris explique que c’est une phrase de Houellebecq, « on ne doit rien à son pays » qui a été le déclic du livre, le poussant à le défendre, à un moment où sa critique devenait de plus en plus courante. Il passe peu de temps sur « Le suicide français », d’Eric Zemmour, qu’il expédie joliment et assez justement : « malgré ses rodomontades machistes, militaristes, viriles et policières, relève de la pleurnicherie mi-morbide, mi-mièvre ». Il dénonce aussi les inlassables pensums sur la décadence, une constante de notre pays depuis 150 ans. Bizarrement, il soutient que la France appartient sans doute à la droite que la gauche n’a pas de droit naturel sur le pays, mais que la droite a « une vision rhumatismale de la France ». Mais ne montre-t-il pas que la France, ce n’est pas la gauche, la France, ce n’est pas la droite ?

Car quand il soutient que « la gauche est victime de l’Internationale, la droite de la mondialisation », ne s’agit-il pas d’une distinction un peu artificielle quand ce qu’on appelle la gauche est incapable de penser hors de la mondialisation, comme le montre Pierre Laurent ou quand la droite cède à un occidentalisme aux relents religieux qui n’est qu’une forme d’internationalisme ? Ce faisant, Bernard Maris définit une forme de patriotisme progressiste, tolérant et ouvert, avec un léger accent méridional qui n’est pas sans lui donner un certain charme. Son discours optimiste sur la France tranche avec la présentation si négative de notre pays dans la plupart de nos médias et par la bouche de tant de nos éditorialistes. Et s’il tenait ainsi une clé de ce qui pourrait enfin permettre à nouveau un rassemblement sur l’idée patriote ?

En tout cas, je conseille vivement la lecture de ce livre qui montre que, sous les pesanteurs de notre débat national et de notre vie politique, figée pour le moment autour de trois partis impasse, les choses bougent intellectuellement, ce qui sera tôt ou tard porteurs de bonnes nouvelles politiques.

Source : Bernard Maris, « Et si on aimait la France », Grasset

19 commentaires:

  1. @LH,

    1. Sauf que l'amour courtois ne né ni au XXème ni au XXIème, et qu'il a peu de chose à voir avec le féminisme et résulte donc de principes antérieurs à la modernité (L'amour courtois on le trouve chez Chrétien de Troyes : Erec et Enide...)
    2. Si une force politique nouvelle doit naître et prospérer cela ne se fera pas sous 15 jours ou 18 mois. Il suffit de voir le temps qu'il a fallu à Mitterrand pour constituer une force politique et arriver au pouvoir.
    3. De fait, il n'y a qu'une force souverainiste constituée capable de gagner 2017, c'est le FN d'MLP et Philippot.
    4. Je ne vois toujours pas ce que vous reprochez au FN d'MLP, si ce n'est comme précédemment indiqué un désaccord sur des chiffres (immigration) dont personne ne semble d'ailleurs avoir les bons.
    5. La notion de progressisme m'apparaît vide. Je ne vois pas ce que cela veut dire ("mot valise"). Cela fait penser à Michéa et à sa critique de la "gauche" quand il indique que B est mieux que A au seul motif que cette lettre vient après A... le progrès qui progresse.
    6. Le Zemmour est très bon, très argumenté. Je ne saurais dire s'il est dans la veine du "progressisme".
    7. J'aurais bien lu ce livre, également Todd et Lebras, si je ne devais finir d'abord le Parménide et la Somme théologique.

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    1. Anonyme

      Permettez moi de vous répondre sur vos points que je trouve particulier ...
      1- L'amour courtois vous avez raison n'est pas issu du néant mais de notion antérieurs comme le "mythe" du chevalier pendant le haut moyen age puis à la renaissance, et la vague romantique au XVIIIème. On souligne simplement l'importance prépondérante de ces mœurs en France dans l'histoire.
      2- l’avènement d'une force politique peut émerger rapidement. Siriza n'existait pas en 2012. Néanmoins, on ne dit pas qu'elle sera issu d'une émulation soudaine mais la résultante d'un processus ancrée dans le réel qui prend du temps.
      3- Il est facile de spéculer. Mais l'histoire (récente) nous rappelle que les champions d'aujourd'hui ne seront pas forcément les élus de demain. La preuve en 2011 avec DSK et Hollande en 2012. J'ajouterai que rien ne nous dit que le FN mettra en place un programme souverainiste. Car n'oublions pas que les élus (européens dont MLP) du FN ont voté sans sourciller les premiers accords du TAFTA. Le FN dit quelque chose et fait le contraire ...
      4 - voire 3 mais si mes dires ne suffisent pas voila les preuves :

      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/05/29/97001-20150529FILWWW00160-tafta-le-pen-complice-de-l-umps-europeen.php

      http://www.humanite.fr/le-fn-aux-abonnes-absents-sur-le-tafta-575522

      http://www.marianne.net/Traite-transatlantique-le-double-discours-du-FN_a238627.html

      5 - progressiste veut dire instaurer un progrès social par opposition au conservatisme. C'est assez simple, non ? D'un coté, on défend nos idées et en essayant de s'amélioré, de l'autre, on reste sur ses positions et on se garde de tout changement. Si vous ne comprenez pas, cela est normal. C'est la véritable différence originel des partis politiques français avant qu'ils ne se soumettent tous au libre marché.
      6- Je n'argumenterai pas sur Zemmour, Maris aynt déjà fait le travail pour moi. Une histoire de verre à moitié remplie ou vide ...?
      7- Très bonne lecture mais je vous conseille aussi Frédéric Lordon et Jacque Sapir pour l'économie. Après si vous êtes d'humeur historique je vous conseille les livres et vidéos d'Henri Guillemin qui déconstruit les mythes des "grands" homme de notre histoire.

      Celui qui réfléchit sur les choses trouve le bonheur

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    2. @Samson R.

      1. Je n'ai pas contesté l'importance de ces moeurs et ne vois pas quel parti s'y oppose.

      2. En France c'est le FN qui est de fait cette force de contestation de l'euro-libéralisme. La vraie question à court terme c'est quel parti souverainiste, national-républicain, est en capacité de gagner. Pour 2017 je n'en vois qu'un. Après cette date c'est une autre histoire.

      3 et 4. La présence de MLP n'aurait rien changé à l'issue prévue eu égard aux forces en présence. Je renvoie au lien que vous donnez vers l'Humanité et où, sous l'article présenté, se trouve une explication détaillée et précise - avec renvois sur les amendements et votes - manifestement signée par P. Murer, assistant de MLP au Parlement européen.

      Le lien : http://www.humanite.fr/le-fn-aux-abonnes-absents-sur-le-tafta-575522

      5. Tout le monde est pour le progrès social, chaque parti est bien persuadé que sa vision de la société porte un projet instaurant un tel progrès. Si vous avez une définition consensuellement admise, de référence - dictionnaire général, dictionnaire de philosophie, de philosophie politique - je suis preneur. Votre définition me paraît, par exemple, parfaitement compatible avec le néo-libéralisme culturel que décrivent si bien Lasch, Michéa et D-R Dufour.

      7. Je ne lis pas ou plus de livre d'économie. Je lis les articles des excellents auteurs que vous citez, mais qui, il me semble, ont la particularité, outre leur clairvoyance, d'avoir des références variées bien au-delà de l'économie.

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    3. @Samson R.

      En complément :

      https://www.youtube.com/watch?v=YitAGEqDIZ0

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    4. Oui le FN est de tous les partis qui se disent souverainistes celui qui a le plus de probabilités de gagner.
      Mais ceci n'est qu'un constat, rien n'indique qu'une fois au pouvoir il défende vraiment l'intérêt du peuple français.
      Au contraire toutes les affaires que ses quelques élus accumulent poussent à penser que leur aiguillon est le même que les autres qu'ils dénigrent, se dorer la pilule aux frais de la République!

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  2. "Bernard Maris dénonce le communautarisme ou la mise en avant des origines." Tout le contraire de ce que le pouvoir UMP, puis PS ont fait ces dernières années. Comme tu l'écrivais dans l'article précédent sur ce même sujet, ces deux partis ont remplacé, avec force discours, le social par la parité et la l'ethnique, voire par le sociétal, un moyen magique couramment utilisé par les communicants contemporains pour saturer l'espace et escamoter un thème essentiel. Il ne reste ensuite qu'à disqualifier ceux qui réagissent et critiquent en les traitant de conservateurs et de populistes. Autrement dit, le pouvoir choisit l'ordre du jour et la façon dont on en parle. En cela, Hollande est la copie parfaite de Sarkozy. Jusqu'au dégoût.

    DemOs

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    1. La méthode change (un peu) le fond reste.
      Le traitement de l'immigration, de la ghettoïsation et du communautarisme sont effectivement les mêmes. Remplacer Vals par Sarkozy et Hollande par Fillion est tout devient clair.

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  3. Les potes à Poutine, FN et Sapir, peuvent saluer les performances de l'économie russe :

    « La crise actuelle n’est pas seulement une question de conjoncture, elle est structurelle, estime aussi Igor Nikolaïev, directeur de l’institut d’analyse stratégique FBK. Elle vient de notre dépendance critique aux hydrocarbures, de l’inefficacité des institutions, du manque de réformes, de l’augmentation continue des budgets militaires… La preuve en est que, jusqu’à l’année dernière, lorsqu’il n’y avait pas de sanctions et que les prix du pétrole étaient raisonnables, la croissance était déjà atone. »

    http://mobile.lemonde.fr/economie/article/2015/08/11/la-russie-s-enfonce-dans-la-recession_4720725_3234.html?xtref=acc_dir&utm_medium=Social&utm_source=Twitter&utm_campaign=Echobox&utm_term=Autofeed

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  4. https://fr.news.yahoo.com/video/viande-lappel-f-hollande-pour-182800031.html


    mais qui dit qu'il n'y a que le FN qui est "souverainiste" ou "protectionniste", ces mots devenus grossiers et soi disant extrémistes. Mais oui le président de la république soi même fait appel au patriotisme et demande d'acheter français, vous voyez bien que tout arrive...sous les applaudissements.

    voila toute la classe politique énamourée momentanément par les produits de notre beau pays...

    et pourtant il y a moins de deux ans, l'état (donc le même président) décidait de transférer 25 milliards sur les recettes publiques à des entreprises au titre de la compétitivité à l'international....sous forme d'aides aux charges sociales....25 milliards pour lutter contre un euro aux pâquerettes et des coûts de production, ici et là (en zone UE) 5 fois moindres que les coûts français...

    résultat paraît il : 100 000 emplois créee (dixit Karine berger) soit 250 000 € l'unité... non, nous ne rêvons pas, voici le prix de l'emploi pour répondre au soutien de notre passoire échangiste.....

    outre le fait que l'INSEE est allé chercher ses chiffres on ne sait où, puisqu'il est quasiment impossible de tracer le résultat du transfert, un peu comme le CIR d'ailleurs, il est notable de se concentrer sur l'énormité du prix de la "compétitivité", quand les fenêtres et les portes du pays sont grandes ouvertes à l'échange des marchandises...

    250 000 € euros serait donc le coût d'un emploi, et ce sont ceux qui acceptent sans broncher ce résultat, qui nous serinent à longueur d'année le coût exhorbitant de nos fonctionnaires de base à 25 ou 30 000€ pièce...

    pas de rapport avec le billet de Mr Herblay ?

    vu d'où je suis,
    - j'entends un président qui appelle au patriotisme de la consommation quand ça l'arrange

    et je lis un résultat chiffré issu de la "concurrence libre et non faussée" de l'internationalisation payé par le contribuable/consommateur/travailleur (dans le désordre..)

    dans ce vaste foutage de gueule, tout le monde peut bien sortir les théories qu'il veut, la réalité est que nous nous rendons dépendants d'une vaste fumisterie d'envergure avec l'UE d'abord...

    que celui qui veut l'encense et la soutienne......c'est tout..

    Stan



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    1. Mais y'a il un journaliste qui a demandé au gouvernement pourquoi l'Etat commande les uniformes de l'armée au Bangladesh et les voitures de police en Allemagne si le président souhaite que l'on achète français ?

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    2. teoneo

      je n'ai rien inventé, il semble que la "mousse" de la comm fasse partie des breloques de la pensée sous les ors de la république

      Stan

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  5. Stan a raison, la France c'est aussi la saloperie oligarchique française privée et énarchique qui file un putain de paquet de pognon au MEDEF pour rien :

    « 100 000 emplois créés selon l’Insee pour 25 milliards d’aides aux entreprises. Ca fait quand même 250 000 euros par emploi. C’est beaucoup », juge-t-elle. « Beaucoup »

    http://www.marianne.net/karine-berger-100-000-emplois-crees-25-milliards-aides-aux-entreprises-100236006.html

    Les merdes du gros patronat français méritent d'être pendus par les couilles, ce sont des véritables ordures incompétentes et d'une malhonnêteté sans borne. Le gouvernement "français" est coupable de haute trahison vis à vis du peuple français.

    Le combat est européen, peuples de France, Espagne, Grèce, Italie, Portugal...pendons haut et court les pourritures qui oppressent et humilient les peuples. Viva la revolucion !

    Ils veulent asservir le peuple, ils auront la guerre ! Et ce sera très moche.

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    1. anonyme 18:36

      j'assume personnellement être plutôt dans un mouvement de non coopération non violente modérée et réfléchie, ou carrément je militerais volontiers pour une reprise en main négociée des outils de souveraineté que nous avons donné à bruxelles...

      je suis un peu atypique en pensant que ce que nous vivons est un système de cavalerie financière à grande échelle, de celle des réseaux de multinationales qui remontent à maman "maison mère" les richesses crées par des employés de toute nations........avec la complaisance des dirigeants politiques qui n'ont pas la moelle d'empêcher le mouvement ou carrément jouent le jeu pour protéger leurs propres gamelles

      De fait ce ne sont plus des armées, ni des kommandaturs qui codirigent et copilotent dans les" lands" de l'UE, mais à l'image de la grèce, ce sont des institutions supra nationales et leurs comptables détachés en costumes-cravate gris qui vont s'ingèrer sans bruit et donner les directives aux dirigeants du cru..pour la meilleure administration des groupes et financiers privés et au détriment des citoyens locaux qui ne sont déjà plus que des variables d'ajustement sur la ligne "charge sociale"....


      Stan

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    2. @ Stan.

      Pour ce qui concerne le terme "cavalerie" pour les pratiques financières actuelles de l'UE, la question ne se pose pas.
      (déf. wiki : la cavalerie est un processus financier où de nouveaux emprunts servent sans cesse à rembourser les emprunts antérieurs). Pour le système de, comment dire ? heum ... de pilotage ? de management ? de commandement ? on retrouve aujourd'hui le même profil de dirigeant partout, dans les institutions internationales, comme dans la plupart des entreprises. Marc Rameaux l'a fort bien décrit dans un de ses articles parus sur le blog de Laurent il y a quelques jours. Des dirigeants âpres au gain, n'ayant aucun état d'âme, serviles avec les forts et ignobles - en y mettant les formes selon les cas - avec les faibles. Un beau ramassis de porteurs d'eau pour les multinationales et les privilégiés.

      DemOs

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    3. DEMOS

      cavalerie n'est peut être pas le mot qui convient, mais je te rappelle que la BCE rachète ou a racheté des montagnes des titres pourris issus des subprimes, pour que les banques puissent dégager des liquidités et contribuer à leur tour à prêter sur les marchés. ou aux états....et ça dure..


      pour le reste d'accord avec toi, j'ai lu ce monsieur rameaux, c'est effectivement très intéressant, en tout cas, j'y retrouve bien mon état d'esprit sur les sujets qu'il a développé

      Idem d'ailleurs sur les textes de Mr Herblay, avec cette nuance que j'ai définitivement décroché de la politique politicienne....


      Stan

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    4. @ Stan

      Une précision sur ce que j'ai écrit qui n'était pas forcément explicite : si la question de la cavalerie ne se pose pas, c'est que, pour moi, c'est bien de cela qu'il s'agit. D'où la question de savoir quand, mais surtout comment tout cela va se terminer.

      DemOs

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  6. @ Anonyme

    Les cas de la Grèce et l’Espagne montrent qu’il suffit de relativement peu de temps pour pouvoir changer les choses. A contrario, je ne pense pas qu’un parti de 43 ans, comme le FN, ait montré une quelconque capacité à atteindre le pouvoir, comme l’ont encore démontré les départementales. Je reproche au FN, son extrémisme, sa démagogie et son amateurisme (et vous renvoie à mes papiers sur le sujet). J’ai consacré 4 longs papier sur le Zemmour, que je n’ai pas trouvé excellent.

    @ Samson R

    Merci.

    @ Démos

    Très juste

    @ Stan

    L’enfumage, la seule chose qui reste au PS, à l’UMP, mais aussi largement au FN

    Je pense que nos dirigeants ne savent plus ce qu’ils font (papier à venir sur notre société, dans les prochains jours)

    @ TeoNeo

    Des points que j’ai souligné plusieurs fois, notamment pour les achats de voitures

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  7. Si il y a une élégance du geste française, de la courtoisie, on la trouve dans les danses baroques. C'est proche de la finesse des art gestuels de la Chine, d'une élégance du corps et de la noblesse peu égalée dans le monde. La grâce des poignets, des bras, du regard, c'est une forme du génie artistique français, un génie incarné comme le flamenco des espagnols, loin des zombies comptables et juristes qui écrasent le peuple vivant dans sa chair, alors dansons et méprisons les zombies allemands qui veulent étouffer nos corps vivants dans la choucroute de leur épargne rancie et triste :

    https://www.youtube.com/watch?v=0CufiBOh6mc

    https://www.youtube.com/watch?v=vhg7ND0_yiA

    La beauté de la vie ne doit plus être confisquée par les rapaces comptables. Revolución de la vida !

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  8. @LH,

    1. Vous comparez des corps électoraux différents, structurés différemment. En France il m'apparaît évident que le FN MLP/Philippot incarne cette réaction populaire face à l'euro-libéralisme.

    2. MLP est à la tête de ce parti depuis 2012, soit la date à compter de laquelle les électeurs ont commencé a se tourner vers son parti. Comme avec le plafond de verre vous exposez à mon sens un point de vue qui n'a reçu aucune démonstration.

    Pour rappel, le score de 25% aux départementales - 1er parti de France - est une simple mesure. Le plafond en la cause, c'est 100 %, soit le score maximal pouvant être obtenu lors d'une élection. Une mesure ponctuelle n'est pas un plafond, c'est une mesure, un résultat.

    3. Je ne vois pas en quoi le FN MLP/Philippot est extrémiste, démagogique ou ferait preuve d'amateurisme. Sauf erreur de ma part, je n'ai pas vu passer de définition des notions suivantes dans vos papiers : extrême, extrémisme, extrême droite, xénophobie, amateurisme. Ces définitions, accompagnées d'éléments de fait précis, nous permettraient de débattre sereinement quant au fait de savoir si le parti de MLP et Philippot entre ou non dans les cadres relevés ci-dessus.

    4. Afin de me soumettre moi-même à la proposition énoncée je propose la définition suivante du mot définition, issue de la référence ATILF :

    A.
    1. Détermination des limites d'un objet; résultat de cette action. Synon. délimitation, contour. La définition, la mesure et le partage de l'espace (HUYGHE, Dialogue avec visible, 1955, p. 179).
    B. LOG., usuel. Opération mentale qui consiste à déterminer les limites et le contenu d'un concept.

    Bien cordialement.

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