mercredi 7 octobre 2015

Intempéries, faits divers et information




Déluge de non information

Avec quelques jours de recul, on peut se demander quel était l’intérêt de consacrer jusqu’au trois-quart des journaux télévisés du dimanche soir et encore une part très importante de ceux d’hier et d’avant-hier aux conséquences des intempéries. Bien sûr, un tel événement est traumatisant et marquant. Ces informations pourraient également permettre une prise de conscience des problèmes d’aménagement du territoire ainsi que sensibiliser les pouvoirs publics à agir. Mais tous les reportages étaient-ils vraiment utiles ? N’y avait-il pas aussi une forme de voyeurisme inutile dans cet étalage de destructions et de drames humains ? Bien sûr, certaines personnes n’étaient pas mécontentes de passer à la télévision, et ainsi rassurer proches et famille, mais qu’apportait véritablement ce déluge d’information ?

Ce que cela dit de notre société

Ce qui est également frappant dans cette obsession de la réaction et du direct, c’est ce déluge d’infos peu contextualisées, un peu brutes, comme si on plaçait des caméras dans les lieux qui font l’actualité, les transformant en vaste téléréalité. La démultiplication des médias, l’instantanéité toujours plus forte de l’information pousse à une surenchète effarante dès qu’un événement marquant se produit. Les télévisions, les radios, les sites deviennent des torrents d’information souvent uniforme et sans la moindre perspective, puisqu’il faut toujours réagir plus vite que le voisin. Et ce déluge de réactions ne laisse naturellement peu ou pas de place pour l’analyse au long court et le débat dans la durée, qui finissent souvent dans des vignettes trop courtes pour permettre une véritable réflexion.


Bien sûr, la révolution technologique des dernières décennies a sans doute contribué à cette déformation de nos canaux d’information. La réactivité actuelle est sans doute fascinante et grisante. Mais ne donne-t-elle pas une vision à courte vue de notre monde, ne contribut-elle pas à la myopie de nos sociétés ?

22 commentaires:

  1. Il était à mon avis urgent de faire oublier le bombardement de l'hôpital par l'OTAN...

    RépondreSupprimer
  2. Fait divers avec plusieurs dizaines de morts et des dizaines de millions d'Euros de dégâts ?

    En tous cas, c'est pas la faute de l'UE, c'est tout simplement l'exemple de ce que peut faire l'état francais qui a une complète souveraineté concernant l'aménagement du territoire.

    C'est peut être pour ça que vous ne voudriez pas qu'on en parle trop...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. L'urbanisation n'est pas géré par l'Etat mais par les collectivités locales depuis les lois de décentralisation. Comme on l'a vu à la Faute sur Mer.

      Cette réforme de la décentralisation fait partie du même paquet idéologique post-68ard visant à affaiblir l'Etat.

      Mauvaise pioche pour le troll eurolibéral.

      Supprimer
    2. Raté, les préfets ont leur rôle a jouer dans la prévention, les PLU, le fonctionnement et l'organisation des collectivités territoriales dépendent de l'état et des législateurs, donc pas de l'UE.

      Gros souverainotroll, renseigne toi.

      Supprimer
    3. Le maire est responsable de l'aménagement urbain (cf code général des collectivités territoriales)

      Supprimer
    4. benju7 octobre 2015 19:31

      C'est pas un problème uniquement d'aménagement urbain, mais de l'ensemble d'une région. Le bétonnage des communes et territoires en amonts affecte ceux en aval, donc c'est pas un maire d'une seule commune qui va résoudre les problèmes hydrologiques de tout un département ou région.

      Faut vraiment être complètement crétin pour pas comprendre ça.

      Supprimer
  3. Les intempéries habituelles (épisode cévenol, rien d'extraordinaire, il y en a tous les ans, quoique localisés aléatoirement), si possibles mélangées à un peu d'agitation sur le "changement climatique", les épidémies fantasmées (grippe aviaire, qui en fait n'était qu'un virus muté comme tous les ans), le "terrorisme", la pseudo-sécurité routière... : tout cela les arrange bien évidemment. C'est autant de temps de cerveau disponible en moins pour s'occuper du chômage, du mondialisme, de la technocratie, de la paupérisation, de la destruction des indépendants face aux grands groupes... Bref autant de temps en moins pour parler des vrais problèmes de fond.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. sans parler du problème crucial des droits des mineurs...

      Supprimer
    2. Mais oui, Tilo121, retourne parler de ta copine Nadine Morano !

      Supprimer
    3. Je ne suis pas Tilo121, mais je pense effectivement que les questions d'immigration ont un peu plus d'importance que la branlette sur les droits des mineurs.

      Supprimer
    4. Pour un bobo bas de plafond, tout ce qui n'est pas spectaculaire sur TF1 est de la "branlette".
      Par contre, bien sûr, tous tes pseudo-philosophes fumeux qui crachent sur Onfray et avec lesquels tu te gargarises (à te lire, tu es un pestialiste et un zexpert en connasseries), ça bien sûr, ce n'est pas de la branlette.

      Supprimer
    5. "Son apologie de Charlotte Corday (La Religion du poignard, Galilée, 2009) est décrite par l’historien Guillaume Mazeau comme « un medley de textes qui relèvent eux-mêmes d’interprétations et de compilations, pour la plupart écrites au xixe siècle… Or l’“auteur” ne s’interroge jamais sur leur nature. Cette paresse de la pensée conduit Onfray à paraphraser, durant de longues pages, des récits tout simplement apocryphes, issus… de la droite la plus conservatrice".
      Ca, c'est de la grosse branlette et, en plus, ce n'est même pas de toi, tocard.

      Supprimer
  4. @ Axel

    Je ne pense que cela ait joué du tout.

    @ Rodolphe

    Je pense que c’est notre société dans sa globalité qui produit cela

    RépondreSupprimer
  5. Laurent,

    Tu écris que "puisqu’il faut (pour les télés, radios) toujours réagir plus vite que le voisin."

    Plusieurs raisons expliquent la stratégie des médias, de leurs patrons et vous pouvez placer ces raisons dans l'ordre que vous voudrez :

    1. les fais divers qui prennent de plus en plus de place occultent la réalité économique, sociale, politique, environnementale ... (cf. commentaires de Rodolphe Dumouch),

    2. les médias sont formatés pour accueillir des messages courts, simples (simplistes) qu'un enfant de six ans doit, paraît-il pouvoir comprendre,

    3. la production des journaux, écrits ou télévisuels, doit coûter le moins cher possible (cf. la casse des journaux régionaux de France 3 il y a quelques années), d'où la multiplication des micro-trottoirs en bas de l'immeuble où l'on tend le micro à des gens qui n'ont rien à dire (euh, oui, je comprends pas pourquoi il a fait ça, c'est une famille sans histoire, le monsieur me saluait chaque matin ...) et des enquêtes dans les mêmes endroits à interroger les mêmes méchants qui font des trafics en tout genre,

    4. les journalistes sont sous la coupe des patrons de presse, qui choisissent le contenu de leur journal et, of course, ceux qui les écrivent,

    5. les journalistes, qui se rebifferaient, auraient toutes les "chances" de se retrouver à Pôle Emploi sans aucune chance de retrouver un job dans une environnement difficile,

    6. la plupart des "journalistes-vedettes" sont issus de milieux favorisés, qui ne mènent pas la vie des gens dont ils parlent, ce qu'on ne leur demande pas d'ailleurs.

    Bref, si vous voulez être bien informé, il vaut mieux fuir la propagande-rouleau compresseur de la télé, publique ou privée, comme les journaux bien pensants, n'est-ce pas Joffrin, et développer votre esprit critique et celui de vos enfants en élargissant votre horizon aux canaux alternatifs (blogs, magazines, livres). C'est le seul moyen de rester éveillé et rebelle.

    DemOs

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. "les fais divers qui prennent de plus en plus de place occultent la réalité économique, sociale, politique, environnementale "

      Les crues sont donc un fait divers et pas un problème environnemental, politique, économique et social...

      Les souverainistes sont totalement muets sur l'écologie, et quand les problèmes arrivent, ils parlent de faits divers. Ça montre toute la stupidité de ce moment nombrilocentré sur ses archaïsmes.

      Supprimer
    2. Anonyme 7 octobre 2015 22:20

      Bien que tu sois tu sois aussi borné que de mauvaise foi, je vais, dans un geste de bienveillance, t'expliquer que la différence entre un fait divers et une question environnementale ou autre tient à la différence de traitement de l'information, à la nature de la question (intréêt général ou chien écrasé ?) et surtout au questionnement et aux réponses qu'ils appellent.

      Dire qu'une crue a fait tant de morts en interviewant les voisins est une information sans intérêt. Dans ce cas, comme le jour où l'un d'entre nous deux disparaîtra, que ce soit victime d'un accident en parapente et en glissant dans sa salle de bains, cela ne présentera aucun intérêt pour nos concitoyens. Désolé de heurter ta sensibilité de midinette !

      A contrario, parler des crues en posant des questions sur les responsabilités, les erreurs, les déficiences en recherchant des solutions a une portée générale et collective qui rend la question un tout petit peu plus intéressante et utile que le témoignage de René Duchmol, qui connaissait assez bien la sœur de la cousine du voisin dont la maison a été inondée.
      Il me semble que c'est si clair que, même les patrons de presse doivent connaître la différence, tout du moins ceux qui s'alignent sur Ici Paris et Voici.

      DemOs

      Supprimer
    3. Anonyme 7 octobre 2015 23:57

      Contrôle tes instincts, dugland, et arrête d'écrire des mots dont tu ne connais pas le sens. Tu as abusé de notre bienveillance sur ce site et je m'aperçois qu'il est inutile d'expliquer quoi que ce soit à un(e) imbécile dont l'indigence des écrits et la vulgarité ne justifient que l'indifférence. Te mépriser serait te faire trop d'honneur.

      DemOs

      Supprimer
    4. Pour sûr qu'il ne comprend pas la moitié des mots qu'il écrit et qu'il recopie le plus souvent des torchons de la presse mainstream.
      Bien sûr que les crues ne sont que des faits divers et non des "problèmes climatiques". Mais faire comprendre au veau anonyme la différence entre la météo et le climat, c'est trop pour ses neurones.

      Faire comprendre qu'un évènement ponctuel n'a aucune signification en soi et que l'évolution climatique ne peut être caractérisée que par de longues séries statistiques (30 ans minimum), c'est difficile pour un crétin qui vit dans l'immédiateté télévisuelle.

      Et qu'est-ce que je me suis marré quand anonyme-ploutocrate dénonce le bétonnage, lui qui est pour la "modernité économique" et défend les "zinvestisseurs"...

      Supprimer
  6. Tu écris que "puisqu’il faut (pour les télés, radios) toujours réagir plus vite que le voisin", MAIS CE N'EST PAS SEULE RAISON, LOIN DE LA.

    DemOs

    RépondreSupprimer
  7. Le bel Herblay a décidément la censure facile, et étrangement sélective.

    RépondreSupprimer
  8. http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/francois-hollande/11917960/Back-an-integrated-EU-or-quit-Francois-Hollande-warns-Britain.html

    RépondreSupprimer
  9. @ Démos

    1- Je ne pense pas qu’il y ait d’occultation volontaire
    2- Oui
    3- Pas faux…
    4- Pour certains médias sans doute, mais pas pour tous (voir ce que fait Elise Lucet sur France 2)
    5- Pas systématique. Certains font une belle carrière

    Mais attention à garder un contact avec la réalité médiatique et ne pas s’enfermer dans des mondes parallèles marginaux

    J’ai supprimé le commentaire insultant

    @ Anonyme

    Vous êtes prévenu : pas d’insulte

    RépondreSupprimer