mardi 7 février 2017

Après Fillon

Bien sûr, on ne peut pas encore préjuger du devenir de la nouvelle star des Républicains, qui avait écrasé par surprise les primaires de son camp à l’automne. Sa conférence de presse d’hier pourra-t-elle relancer la campagne mise à mal par les questions autour de l’emploi de membres de sa famille comme assistants parlementaires de celui qui voulait être le Thatcher français.



Deniers publics et responsabilité


Il faut remercier l’AFP pour avoir synthétisé de manière si claire, complète et simple, toutes les affaires qui embarrassent l’actuel candidat des dits Républicains. Il ne faut pas oublier que l’affaire de l’emploi de membres de sa famille comme attachés parlementaires, n’est pas isolée. D’abord, celle de la caisse des sénateurs de l’UMP, qui lui aurait redistribué 21 000 euros de frais non dépensés par le groupe. Ensuite, se pose aussi la question des plus de 750 000 euros qu’il a touché depuis 2012 au titre de sa société de conseil, qui est peut-être la raison de son dilettantisme parlementaire sur la période, lui dont la participation aux commissions se situe au quart de la médiane de l’Assemblée

Mais le gros morceau du scandale actuel porte sur les plus de 900 000 euros de rémunérations touchées par sa famille comme attachés parlementaires. Fillon y a répondu habilement en évoquant les 3600 euros nets que cela représente pour sa femme, une somme qui ne semble pas choquante, lui permettant de passer outre un niveau de rémunération très élevé sur la fin. En revanche, les 3000 euros nets pour ses enfants, encore étudiants, sont des indemnités de stage peu conventionnelles. Et il est tout de même légitime qu’on lui demande des comptes sur l’utilisation de telles sommes, provenant de deniers publics, quand il décide de les donner à des membres de sa famille.

Bien sûr, on peut aussi penser que les médias en ont fait beaucoup sur cette affaire, mais ne leur en aurait-on pas tenu rigueur de ne pas en parler ? Il est possible que l’on ne voit jamais complètement clair dans cette affaire : emballement médiatique disproportionné autour de l’emploi légitime de la femme d’un candidat comme assistante parlementaire, à la manière du roman de David Desgouilles, ou politicien pris la main dans le pot de confiture, se servant au lieu de servir, ce que pourrait indiquer son absentéisme au parlement depuis 2012, pas moins important que celui de Marine Le Pen, qui donne une perspective moralement problématique aux revenus de sa société de conseil ? Une illustration de la formule du Général de Gaulle, « je n’aime pas les miens parce qu’ils aiment trop l’argent » ?

Un esprit taquin pourrait voir dans le dur traitement que François Fillon dit vouloir imposer aux fonctionnaires un lien avec son comportement de profiteur de la République : après tout, s’ils se comportent comme lui, cela ne mériterait-il pas plus de rigueur ? Faut-il aussi voir dans sa déclaration sur un « Etat en faillite » en 2007, un lien avec le fait que sa femme touchait 10 000 euros par mois comme attaché parlementaire de son suppléant, tout en déclarant à une journaliste britannique qu’elle n’avait jamais occupé ce poste, pour lequel elle avait pourtant déjà été deux fois rémunérée… Faudrait-il avoir abusé personnellement de cette dépense publique pour vouloir tailler dedans à la hache ?


Plus sérieusement, même si le phénomène médiatique autour de ces affaires a aussi un aspect effrayant, même si les emplois n’ont pas été fictifs, le comportement de Fillon pourrait bien le disqualifier pour tenir le rôle auquel il aspire aujourd’hui, dans ce gigantesque jeu de massacre qu’est devenue cette campagne présidentielle, cette interminable nuit du 4 août pour Natacha Polony.

31 commentaires:

  1. Il devrait être disqualifié, mais, visiblement, il tient bon et conserve un socle d'environ 20% des électeurs. C'est une spécificité française que des politiciens véreux puissent avoir une longue carrière. La faute au système mais également aux électeurs.

    RépondreSupprimer
  2. Il est pathétique!
    - Je n'ai rien fais de mal
    - Mais je vous demande pardon
    - J'use et abuse de fake news pour mieux m'enfoncer (journaliste uk)
    - Mais élisez moi !

    RépondreSupprimer
  3. Visiblement son seul regret c'est d'avoir dit que "la France était en faillite" sans se sentir concerné!

    RépondreSupprimer
  4. Vous oubliez sa cabane dans la Sarthe largement sous évaluée dans sa déclaration fiscale, sa société de conseil dont il semblait plus s'occuper que de ses mandats dont sa participation effective minimaliste aux travaux pour lequel il a été élu, les clients proches de Poutine concernant son activité de conseil qui entraine des conflits d'intérêts.

    Tout ca fait tout de même beaucoup pour un gars irréprochable...

    RépondreSupprimer
  5. Les médias en font trop? En même temps, Fillon a choisi d'être un personnage public. Et dans de telles circonstances, à l'heure du web et des chaines d'info en continu, cela implique forcément d'être dans l'oeil du cyclone médiatique. Fillon ne l'est pas beaucoup plus que DSK ou Cahuzac. De plus, si on prend la "modernité économique anglo-saxonne" -prônée par Fillon-, on prend avec tout ce qu'impliquent les nouveaux médias (et on gère ça par de la communication de crise, comme l'ont fait Trump ou Bill Clinton).

    Et de toute façon Fillon ne peut s'en prendre qu'à lui-même: il savait depuis un certain temps que Le Canard enquêtait sur le sujet et a fait comme si de rien n'était. A-t-il cru qu'en cas de médiatisation il pourrait se victimiser comme Sarko? Mais dans ce cas il ne fallait pas sortir sa fameuse phrase sur De Gaulle...

    A-t-il sous-estimé l'éventuelle répercussion médiatique d'une accusation concernant un candidat en campagne? Ce serait encore plus grave. Car qui peut croire que, même sans le Sofitel, des révélations concernant DSK n'auraient pas atteint la campagne de l'ex-prez du FMI?

    A-t-il confondu la base électorale de LR avec l'ensemble du pays? Une bonne partie de cette dernière pense qu'il n'est pas grave qu'un politique soit corrompu s'il donne "du résultat". Sauf qu'à l'heure où les LRPS sont à la fois "sans résultat" et avec un certain nombre de figures de premier plan touchées par les affaires le "reste du pays" est moins conciliant. Dans tous les cas Fillon apparaît comme un symptôme des élites déconnectées du peuple. C'est pour cela que, coupable ou pas, sa réaction aurait tendance à le disqualifier pour diriger le pays.

    JZ

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ne vous inquiétez pas pour ce que ces andouilles appellent leur "noyau dur", ils savent très bien ce qu'ils veulent, c'est à dire une destruction de pas mal de choses dans ce pays pour avoir leurs saletés de baisses d'impôts.

      Et ils voteront pour n'importe qui qui le leur promettra.

      Supprimer
  6. F.Fillon essaie désespérément de noyer le poisson "ce n'est pas illégal mais les Français ne l'entendent plus ainsi donc toutes mes excuses". Mais les Françaises et les Français ne sont pas des crétins. Ils ont parfaitement intégré qu'employer son épouse ou sa progéniture comme assistant parlementaire n'est pas illégal. Donc stop avec cela...car le problème c'est l'effectivité ou la fiction des emplois tenus par son épouse et ses enfants. Alors il est clair que F. Fillon ne va pas aller sur ce terrain, le peu de fois où il l'a juste touché du bout du gros orteil, il s'est piégé (et hop ! il a mis les enquêteurs sur les emplois de ses enfants). Ce sera à l'enquête de dire aux Françaises et Français s'il y a ou non emploi fictif. Et les Françaises et les Français n'attendent plus grand chose de F. Fillon mais attendent beaucoup de l'enquête.
    Il s'excuse mais perso' qu'en ai-je à faire de ses excuses quant avec une morgue incroyable il me dit qu'il va démonter la sécu' et qu'il va flinguer des postes de fonctionnaires, flinguage qui risque d'avoir des répercussions à long terme sur mon quotidien (je pense notamment à mettre ma progéniture en école privé car.... Il vit dans un autre monde si bien qu'il a perdu toute notion de l'éthique (relis Aristote ou Kant cher François). Il ne touche plus sol.Il ne se rend même plus compte qu'il paye grassement et indécemment son épouse avec les deniers publics constitués d'une grande partie des impôts et taxes payés par les Françaises et Français et que dans le même temps insidieusement il insulte une partie de la population française (les fonctionnaires), toujours insidieusement il dit aux Françaises et Français que ce sont de gros assistés etc...
    Je me demande au final :
    n'est-ce pas plus grave de ne plus toucher sol au point de ne plus voir cette dichotomie entre le discours et les actes et le fait de voler sciemment et consciemment ?
    Bonne après-midi
    Sylvie

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. "Je me demande au final :
      n'est-ce pas plus grave de ne plus toucher sol au point de ne plus voir cette dichotomie entre le discours et les actes et le fait de voler sciemment et consciemment ?"

      Excellente question, excellente façon de problématiser le comportement de F. Fillon.
      Du coup, comme vous parlez de Kant, une de ses citations :
      “Ce tribunal que l’homme sent en lui est la conscience”
      Bonne (fin d')après-midi
      L'Anonyme du jour

      Supprimer
  7. Attaqué par Fillon, l'ex-directeur de La Revue des deux Mondes se défend.

    EXCLUSIF. Michel Crépu, ex-directeur de La Revue des deux Mondes, dont Penelope Fillon fut salariée, réagit aux propos de François Fillon l'accusant d'avoir ostracisé son épouse.

    L'Express : Penelope Fillon a été "conseillère littéraire" de La Revue des deux Mondes en 2012 et 2013, rémunérée à ce titre 100 000 euros. Elle y a officiellement publié deux notes de lecture. Mais devant les enquêteurs, elle a dit qu'elle avait "retrouvé une dizaine d'autres notes par miracle", révèle le JDD...

    Michel Crépu : J'ai en tout et pour tout reçu deux notes de lectures signées "Pauline Camille", censé être le pseudonyme de Penelope Fillon. Elles m'ont été transmises par la secrétaire de Marc de Lacharrière. Les dix notes auxquelles fait allusion Penelope Fillon existent peut-être, je n'en sais rien. Mais ce qui est sûr, c'est que je n'en ai pas été destinataire. J'imagine mal qu'elles se soient toutes perdues au moment d'arriver dans ma boite mail ... Je n'ai jamais refusé de publier la moindre note de Penelope Fillon. Je suis donc très curieux de savoir où elles ont été retrouvées et quel est ce "miracle" auquel il est fait allusion.

    L'Express : A part ces deux notes de lectures, Penelope Fillon a-t-elle joué un rôle dans la revue?

    Michel Crépu : Non, aucun. Lorsque Marc de Lacharrière m'a informé qu'elle "s'ennuyait" et allait publier des notes dans la revue, j'étais plutôt heureux, car je me suis dit que grâce à ses origines britanniques, elle allait ouvrir nos sommaires à des sujets d'histoire ou de littérature en liaison avec l'Angleterre, un pays que j'aime beaucoup. Mais rien de cela n'est advenu. Je ne l'ai jamais rencontrée, je ne lui ai jamais parlé, je n'ai jamais reçu le moindre mail directement de sa part. En tant que "conseillère littéraire", elle ne m'a jamais fait la moindre suggestion ou envoyé un quelconque rapport de tendance. Elle n'a participé à aucune de nos conférences de rédaction mensuelle.

    L'Express : François Fillon aurait dit aux enquêteurs que vous "auriez pris en grippe" son épouse. Est-ce vrai ? 

    Michel Crépu : C'est grotesque. Comment voulez-vous prendre en grippe quelqu'un que vous n'avez jamais vu et avec qui vous n'avez eu aucun échange ! Ce serait un prodige de la nature ! Prendre en grippe, cela suppose une évolution dans des relations, qui se seraient dégradées avec le temps. Il n'y a rien eu de tout cela. C'est un mensonge éhonté. Si François Fillon est capable de mentir avec un tel aplomb sur sur ce point, cela signifie qu'il est capable de proférer d'énormes mensonges sur d'autres sujets. Je dois dire que cela me choque profondément venant d'un ancien Premier ministre.

    http://www.lexpress.fr/actualite/politique/exclusif-attaque-par-fillon-l-ex-directeur-de-la-revue-des-deux-mondes-se-defend_1876429.html

    RépondreSupprimer
  8. Sinon une petite idée d'où vient l'affaire ?

    Ou c'est être un complotiste façon chinois du FBI que de trouver que le timing et l'enchaînement des événements semblent merveilleux pour profiter à certains ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Quel intérêt de savoir d'où ça vient? Les boules puantes venues d'un "ami" de son camp ou du camp d'en face ont toujours existé en politique. De toute manière cela ne dédouane aucunement Fillon. Qui, en plus, savait que Le Canard s'intéréssait au dossier.

      JZ

      Supprimer
    2. Si ça vient de réseaux liés à un autre candidat, ça permettrait de le plomber aussi.

      Car Fillon est pourri mais moins que Macron. Donc plus vous tapez sur Fillon, plus vous faites monter Macron.

      Rappelons quand même à la décharge de Fillon qu'il a voté non à Maastricht.
      Et que s'il s'était trouvé quelques Français en plus pour faire le même choix que lui, on serait peut-être un peu moins dans la merde.

      Donc peut-être qu'il a tapé dans la caisse. Mais ça nous a certainement coûté moins cher que les "honnêtes" (c'est-à-dire dont les turpitudes sont tues) qui ont voté oui à Maastricht.
      Eux sont les vraies ordures.

      Supprimer
    3. @ Banzaï:

      Sauf que Fillon n'a pas vraiment ensuite été fidèle à ses convictions de l'époque. Il est devenu un exécutant de la ligne Merkel comme les autres. Cela fait monter Macron? Mouais. L'origine de la dynamique Macron est selon moi du côté bobo ou apparenté (PDG de start up progressiste, public de grandes villes social-libéral modéré...). Le fait que Collomb ait été un de ses premiers soutiens tend selon moi à le prouver. Et de toute façon pour moi Fillon et Macron sont idéologiquement bonnet blanc et blanc bonnet. Le premier serait Thatcher, l'autre Blair. Une feuille de papier à cigarettes les sépare en somme.

      JZ

      Supprimer
    4. 1) Non il n'a pas été fidèle à ses convictions en sacrifiant sa carrière politique.
      Dans le même temps une majorité de la population n'a pas été fidèle à la France en votant oui en 1992 puis continuellement pour les partis maastrichtiens.

      2) Quel rapport avec la "dynamique Macron" ?
      Si Fillon baisse, la place pour le 2nd tour devient plus accessible. Par exemple pour qui réunit le vote "bobo ou apparenté".

      3) "Et de toute façon pour moi Fillon et Macron sont idéologiquement bonnet blanc et blanc bonnet."

      Manifestement le système n'a pas le même avis que vous si on en croit leur traitement médiatique respectif.

      Pour ma part sur le plan éco je vois Fillon comme le candidat du MEDEF et Macron comme le candidat des Goldman Sachs & co (les financiers US si vous voulez).

      Ce qui est une différence essentielle si un jour on décidait de reprendre notre destin en main.
      Reprendre une entreprise basée en France des mains d'un Français qui ne servirait pas la France semble bien plus aisé que de reprendre une entreprise aux mains des financiers US, c'est-à-dire découpée en morceaux et expédiée aux 4 coins du monde.

      Supprimer
    5. Err. : lire "Non il n'a pas été fidèle à ses convictions en NE sacrifiant PAS sa carrière politique."

      Supprimer
    6. @ Banzai:

      Sauf que ce que vous dites ne change rien: un Chevènement a été bien plus fidèle à ses convictions que Fillon. J'ai le sentiment que certaines attaques contre Fillon sont plus liées à son soutien à Poutine qu'à un programme économique parfaitement synchrone du consensus européiste/social-libéral. C'est du Schroder et la médiacratie adore Schroder. Et je crois que vous faites passer Fillon pour NDA. Déjà, on fait mieux rayon patriotisme que le MEDEF. Au rayon de l'internationalisation et du hors sol, ils en connaissent un rayon. Et qui plus est Gattaz a plutôt dit récemment du bien de Macron. Surtout, je ne vois rien chez Fillon qui ressemble ne serait-ce qu'à un vague vernis de patriotisme économique vu dans la vitrine de Sarkozy ou Montebourg. Et si Fillon baisse ça favoriserait Macron ? Fillon a un avantage: sa base électorale (retraités) est la plus assidue au vote et la moins volatile du corps électoral. C'est un avantage par rapport à Macron pour lequel les intentions de vote à ce stade apparaissent moins "solides". Du coup il n'a pas forcément besoin de faire un score Sarko 2007 pour avoir une chance d'être au second tour.

      JZ

      Supprimer
    7. 1) "un Chevènement a été bien plus fidèle à ses convictions que Fillon"

      Le parcours de Chevènement est bien plus glorieux que celui de Fillon. Et alors ?
      (notons que Chevènement avait 15 ans de plus que Fillon et une carrière politique déjà bien accomplie derrière lui. Plus facile alors de rester fidèle à ses convictions).

      2) "J'ai le sentiment que certaines attaques contre Fillon sont plus liées à son soutien à Poutine qu'à un programme économique parfaitement synchrone du consensus européiste/social-libéral."

      Bof. L'européisme c'est laisser l'Allemagne nous la mettre profond au niveau éco. Je ne crois pas que ce soit le plan de Fillon.

      3) "Et je crois que vous faites passer Fillon pour NDA."

      Non. NDA assume ses convictions avec constance en les faisant passer en priorité sur sa carrière.
      NDA a aussi un programme éco bien plus favorable aux classes populaires françaises.
      Et un programme qui défend sans ambiguïté la souveraineté de la France.

      Mais il n'a aucune chance de gagner en 2017.

      4) "Déjà, on fait mieux rayon patriotisme que le MEDEF."

      Sans blague ?

      5) "Et qui plus est Gattaz a plutôt dit récemment du bien de Macron."

      Il dirait du bien de l'assassin de ses enfants s'il pensait que ça pourrait être bénéfique pour son business un jour...

      Il préférerait sans doute Fillon. Mais si c'est Macron, il s'agit de ne pas le fâcher.

      6) "Surtout, je ne vois rien chez Fillon qui ressemble ne serait-ce qu'à un vague vernis de patriotisme économique vu dans la vitrine de Sarkozy ou Montebourg."

      Vous croyez que couper notre économie de l'économie russe est dans les intérêts de la France ?

      7) "Et si Fillon baisse ça favoriserait Macron ?"

      Ça abaisse la barre de qualification pour le 2nd tour.
      Donc ça favorise en effet les candidats qui auront de mal à faire mieux qu'une vingtaine de %.

      "Du coup il n'a pas forcément besoin de faire un score Sarko 2007 pour avoir une chance d'être au second tour."

      Nous sommes donc d'accord.

      Supprimer
  9. A propos de l'emploi fictif de Penelope Fillon, le Canard Enchaîné écrit à la une :

    « Les enquêteurs n'ont trouvé aucun indice matériel, mais la trace de ses indemnités de licenciement : 45 000 euros ! »

    Edition à paraître mercredi 8 février :

    Le Canard enchaîné révèle que la femme de François Fillon a touché 45.000 euros d'indemnités de licenciement de la part de l'Assemblée nationale.

    "Les flics n'ont trouvé aucun indice matériel du travail de Penelope, mais la trace de ses indemnités de licenciement", écrit le journal sur son compte Twitter et sur sa une au titre mordant : "Une preuve de plus que Fillon sait encaisser !".
    Ce montant de 45 000 euros risque de faire augmenter la facture totale de l'argent touché par Penelope Fillon en tant qu'attachée parlementaire. Et l'information intervient alors que l'avocat de François Fillon estime que l'enquête du parquet financier sur les soupçons d'emploi fictif contient des "irrégularités".

    D'après l'hebdomadaire, Penelope Fillon a perçu en août 2002 « 16.000 euros d'indemnités de licenciement, soit l'équivalent de cinq mois de salaire », alors qu'elle avait retrouvé un mois plus tôt un emploi auprès du suppléant de François Fillon, Marc Joulaud.

    "Elle va cumuler deux salaires durant un peu plus d’un mois. Bien plus efficace que Pôle emploi !", ironise le journal. 

    "A l'époque, la législation ne prévoit pas un tel niveau d'indemnités de licenciement pour un collaborateur parlementaire", affirme encore Le Canard.

    Ces indemnités portent sur la période 1998-2002, pendant laquelle Penelope Fillon a été rémunérée comme assistante parlementaire de son époux (165.686 euros net de salaires sur cette période, selon le site internet du candidat Fillon).

    Par ailleurs, en novembre 2013, quand son époux a mis fin à son dernier contrat à l'Assemblée, Penelope Fillon aurait touché d'après l'hebdomadaire "29.000 euros" d'indemnités de licenciement pour 17 mois de travail (rémunérés 65.839 euros net, selon le site internet de François Fillon).

    Que savait-elle ?

    Dans ce nouvel article, Le Canard s'interroge aussi sur ce que savait Penelope Fillon. "Penelope savait-elle qu’elle était si grassement rémunérée ? La question a été posée lors de la conférence de presse. Question balayée par Fillon", rappelle le journal.

    "Si elle a dit aux enquêteurs qu’elle ne se souvenait plus d’avoir signé son contrat de travail, vérification faite, c’est bien sa signature qui figure au bas du contrat signé avec son mari. A l’insu de son plein gré ?", conclut l'article. 

    http://www.bfmtv.com/politique/penelope-fillon-a-touche-45-000-euros-d-indemnite-de-licenciement-de-l-assemblee-1098389.html

    RépondreSupprimer
  10. Dernière news :
    Pénélope occupait deux emplois à plein temps simultanément...

    RépondreSupprimer
  11. Le parti Les Républicains a choisi de se noyer, entraîné vers le fond de l'océan par le boulet Fillon.

    Le parti Les Républicains est en train de se suicider, en ce moment même.

    C'est un gigantesque suicide collectif.

    C'est une noyade collective.

    http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/02/07/35003-20170207ARTFIG00230-penelope-fillon-aurait-touche-45000-euros-d-indemnites-de-licenciement-selon-le-canard-enchaine.php

    RépondreSupprimer
  12. Up
    La fille cumulait étude au barreau, stage avocat et emploi à temps plein au sénat.

    On attends le prochain feuilleton...

    RépondreSupprimer
  13. Une boule puante de plus :

    http://bfmbusiness.bfmtv.com/france/les-liens-entre-francois-fillon-et-axa-au-coeur-d-une-nouvelle-polemique-1098224.html?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Twitter#link_time=1486480077

    RépondreSupprimer
  14. @ JZ

    Très juste.

    @ Sylvie

    En effet, ces affaires sont contradictoires avec son programme. D’accord sur la gravité car autant la malhonnêteté est factuelle et il est possible de sanctionner ceux qui sont malhonnêtes autant il est difficile de changer quand toute une classe politique flotte, il est difficile de trouver une issue.

    RépondreSupprimer
  15. J'attends avec impatience le moment où les acteurs de cette campagne médiatique visant à dénigrer François Fillon se verront contraints d'appeler à voter pour lui au second tour de l'élection présidentielle pour faire barrage à l'extrême droite.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Soyons sérieux deux minutes. Pour éteindre l'incendie, Fillon aurait tout à fait pu indiquer tout de suite que, aussi condamnables qu'elles paraissent à l'opinion, certaines pratiques sont monnaie courante au parlement. C'est ce qu'a sous-entendu sous couvert d'anonymat une jeune députée LR à la presse suisse. Cela aurait sans doute alimenté le "tous pourris" -et provoqué un grand déballage LRPS déplaisant pour les partis de gouvernement-. Mais ça aurait amené le débat au-delà de son cas particulier. Au lieu de ça il a cru que l'incendie s'éteindrait de lui-même et a mis une éternité à ajuster sa comm' de crise. Il ne peut s'en prendre qu'à lui-même. S'il est au second tour contre Marine? Ce ne serait pas la première fois que boboland appellerait à voter pour un candidat sur lequel pesaient de sérieux soupçons au nom du barrage au FN. Le cas Chirac prouve d'ailleurs qu'il ne sert à rien de pleurer contre de supposés "complots contre machin d'untel". Si Fillon est un vrai animal politique, il s'en tirera. Vous n'allez pas nous faire croire qu'un politique qui a duré n'a pas déjà donné ou reçu des coups bas ! Arrêtons de faire passer de vieux routards de la politique pour des victimes, ils savent très bien se victimiser eux-mêmes !

      JZ

      Supprimer
    2. "S'il est au second tour contre Marine? Ce ne serait pas la première fois que boboland appellerait à voter pour un candidat sur lequel pesaient de sérieux soupçons au nom du barrage au FN."

      Ce n'est certes pas la première fois mais cela aura encore plus de saveur cette fois-ci. Après tout ce tintamarre médiatique pour pas grand chose, le "boboland" pourrait bien finir par voir en Fillon l'ultime rempart contre la destruction de cette admirable construction européenne qui nous assure paix, liberté et prospérité depuis 70 ans.

      Et se dire que le sauvetage de l'UE vaut bien une messe...

      Supprimer
    3. Pas grand chose? Au minimum ce pas grand chose est une Aquilino Morelle. Contre qui rien n'a été trouvé judiciairement mais ne pouvait que "payer" le symbole du cireur de chaussures. Et dans l'état actuel de l'opinion une faute symbolique vaut sanction. Et si ce que vous dites a effectivement lieu? Cela ne fera que conforter ma thèse d'un FN allié objectif du maintien du statu quo LRPS.

      JZ

      Supprimer
  16. Mercredi 8 février 2017 :

    L’ex-assistante parlementaire de Marc Joulaud redit n’avoir pas travaillé avec Penelope Fillon.

    Jeanne Robinson-Behre, ancienne assistante parlementaire de Marc Joulaud, qui fut employeur de Penelope Fillon et suppléant de François Fillon, assure n’avoir pas travaillé avec elle. Ce qui « ne veut pas dire qu’elle ne travaillait pas », affirme mercredi 8 février Mme Robinson-Behre dans une interview au quotidien Le Courrier de l’Ouest.

    Le fait d’employer un membre de sa famille n’est pas interdit au Parlement, le problème est de savoir si la femme de François Fillon occupait réellement sa fonction d’assistante parlementaire. L’hebdomadaire doute fortement que c’était bien le cas. Penelope Fillon aurait été très bien rémunérée – 831 440 euros brut au total – alors que la réalité de son travail est mise en doute.

    A cette somme il faut ajouter deux années de travail de Penelope Fillon oubliées par le palmipède, entre 1986 et 1988, rémunérées 33 639 euros net (soit environ 40 000 euros brut), selon la déclaration mise en ligne par le candidat lundi soir. Total : 871 440 euros bruts.

    Dans son édition de mercredi, le journal satirique affirme que l’épouse de François Fillon a touché à deux reprises des indemnités de licenciement de l’Assemblée nationale : 16 000 euros en 2002, et 29 000 euros en 2013. Total : 45 000 euros d'indemnités de licenciement.

    Rappel :

    « Je n'ai jamais été l'assistante de mon mari », déclarait Penelope Fillon en 2007.

    VIDÉO - L'émission Envoyé Spécial annonce la diffusion jeudi soir d'extraits vidéos inédits d'une interview de l'épouse de François Fillon à un quotidien britannique en 2007, où elle confie qu'elle n'assistait pas son mari dans ses fonctions.

    Les propos remontent peu après la nomination de François Fillon à Matignon en mai 2007. Penelope Fillon accorde alors au Sunday Telegraph une interview dans laquelle, interrogée sur sa vie quotidienne, elle affirme n'avoir «jamais été l'assistante» de son mari, avant d'ajouter : « Je ne me suis pas occupée de sa communication non plus ».

    http://www.lefigaro.fr/politique/2017/02/02/01002-20170202ARTFIG00011-je-n-ai-jamais-ete-l-assistante-de-mon-mari-declarait-penelope-fillon-en-2007.php

    RépondreSupprimer
  17. Mercredi 8 février 2017 :

    Le Canard Enchaîné :

    Titre de l'article : « Quinze ans de labeur et pas une trace. »

    Penelope Fillon n'a pas reçu que des salaires, mais aussi, en deux fois, 45 000 euros d'indemnités de licenciement.

    Mais, pour les enquêteurs, toujours pas la moindre trace de travail : ni mail, ni notes, ni agenda. Pas même un SMS.

    Source :

    Le Canard Enchaîné, page 3.

    RépondreSupprimer
  18. Dimanche 12 février 2017 :

    La décision du parquet national financier (PNF) sur l’affaire Fillon devrait intervenir cette semaine. Selon nos sources, le PNF opterait pour des poursuites contre les époux Fillon. Même les proches de l’ancien Premier ministre semblent désormais écarter l’hypothèse d’un classement sans suite.

    Après dix-sept jours d’enquête et d’auditions, deux scénarios seraient à l’étude : soit l’ouverture d’une information judiciaire, confiée à un ou des juges d’instruction ; soit une citation directe devant le tribunal correctionnel.

    Dans le premier cas, l’information serait ouverte contre personnes dénommées et non "contre X" ; il appartiendrait alors aux magistrats instructeurs de convoquer les intéressés pour les mettre en examen.

    Dans le second cas, le calendrier s’annonce serré. Au plus tôt, une citation directe pourrait donner lieu à un procès dans un délai de onze jours. L’audience pourrait durer plusieurs jours et le délibéré avant la décision, plusieurs semaines. Quasi inenvisageable, donc, avant le 17 mars, date butoir pour le dépôt des candidatures à la présidentielle. Ensuite, la justice peut choisir (ou non) d’observer une "trêve électorale" et s’interdire toute poursuite avant le scrutin.

    http://www.lejdd.fr/Politique/Affaire-Fillon-decision-de-justice-imminente-846569

    RépondreSupprimer
  19. Le gourou François Fillon, c'est le gourou Jim Jones.

    18 novembre 1978 : dans la ville de Jonestown, au Guyana, suicide collectif de 914 personnes, membres de la secte « Le Temple du Peuple ». Leur gourou était un certain Jim Jones.

    Février 2017 : en France, le gourou François Fillon entraîne 199 députés de la secte « Les Républicains » dans un suicide collectif.

    Le 14 février 2017, quelques membres de la secte protestent. Ils disent qu'ils ne veulent pas mourir, mais le gourou François Fillon leur répond :

    « Il n'y a pas de solution alternative meilleure », a énoncé François Fillon devant les élus, rejetant toute idée de renoncement et de plan B. « Le retrait de ma candidature créerait une crise majeure à l'intérieur de notre famille politique, et ensuite cela poserait le problème de notre effacement de la campagne présidentielle avec tous les risques que cela représente », a-t-il ajouté. « J'ai pris ma décision, je ne reviendrai pas dessus ».

    http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/02/14/35003-20170214ARTFIG00154-fillon-demine-le-debut-de-fronde-parlementaire.php

    RépondreSupprimer