dimanche 26 mars 2017

Euro : l’œuvre de salut public de Jacques Sapir




Sortir est raisonnable, rester déraisonnable

C’est l’immense paradoxe du débat sur la monnaie unique. Plus le temps passe, plus les économistes, de droite comme de gauche se prononcent contre cette folie monétaire (on pointe au moins 10 « prix Nobel d’économie » critiques), mais le débat reste paralysé, pour bien des raisons. En premier lieu, l’incarnation de cette position par une Marine Le Pen volage et pas sérieuse, qui multiplie les scénarios alambiqués et peu crédibles, tout en étant incapable de répondre aux objections, accréditant les idées des euro-béats et bétas. Car quand le FN ne sait pas répondre à ceux qui évoquent une baisse du pouvoir d’achat ou une envolée de la dette, comment espérer que nos idées progressent ?

J’essaie depuis des années de combattre les arguments fallacieux des euro-ayatollahs (vous trouverez ici un papier de synthèse de 2013 qui comprend aussi une longue vidéo) mais Jacques Sapir est sans doute l’intellectuel français qui a le plus travaillé sur la question. Il vient de proposer sur son blog un papier de synthèse comprenant des liens vers des papiers thématiques qui permettent de démonter un à un tous les arguments à courte vue des adorateurs du veau d’or européen. Ce papier est absolument remarquable et représente le meilleur effort de synthèse complet, pédagogique, et facilement compréhensible, y compris par des profanes. Toutes les objections y sont traitées ici.

Le premier argument de ceux qui cherchent à faire peur, c’est qu’une sortie de la monnaie unique provoquerait une envolée de la dette. Cela est complètement faux. 97% de notre dette étant émise en droit français, le droit international, à travers la Lex Monetae, stipule que pour cette dette, le changement de monnaie officielle provoque une conversion automatique, contrairement aux allégations mensongères de l’institut Montaigne. Un règlement européen de 1997 l’avait bien mentionné à la veille du passage à la monnaie unique. Comme l’écrit Jacques Sapir, « si le gouvernement français décide de repasser au franc avec un taux de conversion de 1 euro pour 1 franc, il en a le droit pour l’ensemble des instruments juridiques et des contrats émis dans l’ordre juridique français ».

Et à ceux qui pronostiquent une envolée des taux d’intérêts, Sapir rappelle que la présence dans l’euro ne l’empêche déjà pas, et que la position de la France nous protège, d’autant plus qu’il serait toujours possible de jouer sur les règles prudentielles. On peut aussi ajouter que la Banque de France pourrait alors racheter de la dette, comme le fait la Banque du Japon. Enfin, les euro-ayatollahs évoquent une baisse du pouvoir d’achat. D’abord, on peut leur opposer que la baisse de 20% de l’euro n’a pas provoqué cela. Ensuite, il faut noter que les importations ne pèsent que 25% du PIB, et mieux encore que si le franc se déprécierait face au mark, il s’apprécierait face aux monnaies du Sud de l’Europe et qu’au global, cela s’équilibrerait, ce qui est confirmé par toutes les études, comme celle du CEPII.


Je vous invite donc à lire et partager ce papier remarquable de pédagogie de Jacques Sapir. Certes, nous avons perdu la seconde bataille de l’opinion sur l’euro, et il semble difficile de redresser la situation d’ici les élections présidentielles. Mais sur le fond, nous avons raison. Le château de carte monétaire européen finira par s’effondrer. A nous de poursuivre le combat pour le quitter avant.

50 commentaires:

  1. Merci effectivement à Sapir, mais son blog est relativement confidentiel..par contre un rappel salutaire sur ce que disait Mendès-France en 1957...« L’abdication d’une démocratie peut prendre deux formes, soit le recours à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit la délégation de ces pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle, au nom de la technique, exercera en réalité la puissance politique, car au nom d’une saine économie on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale. » on a bien compris que la première phrase était pour De Gaulle, mais la seconde est maintenant réalisée...

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  2. Dans le débat sur la sortie de l’euro, ce sont toujours les mêmes arguments qui sont échangés mais il y a des questions qui sont rarement posées. Par exemple, si un pays (disons l’Italie) sortait de l’euro, la position débitrice de sa banque centrale vis-à-vis de la BCE devrait être réglée dans sa totalité. Soit pour les billets émis en euros par l’Italie : 150 milliards auxquels il faut ajouter le solde de sa balance des paiements courants (Target 2) soit 350 milliards. Au total, c’est 500 milliards que l’Italie devrait payer à la BCE. Et si elle ne peut pas, la perte constatée dans le bilan de la BCE devrait être comblée par les autres pays. Pour la France qui détient 20% du capital de la BCE, cela ferait 100 milliards d’euros à payer.

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  3. "97% de notre dette étant émise en droit français, le droit international, à travers la Lex Monetae, stipule que pour cette dette, le changement de monnaie officielle provoque une conversion automatique"

    Ca c'est bien du Sapir, expert juriste, expert en tout, expert en rien. Les promesses n'engagent que ceux qui y croient.

    Ce sont des décisions juridiques qui décideront au cas par cas ce qu'il en est du libellé des dettes, de nombreux procès en perspective pendant des années donc, dont les conclusions sont loin d'être sûres.

    Par ailleurs, vous évacuez complètement la dette des entreprises françaises dans cette histoire.

    "la baisse de 20% de l’euro n’a pas provoqué cela"

    Ben non, puisque une bonne part des importations françaises viennent de la ZE et que la grosse facture du pétrole a bénéficié d'un prix très bas du baril importé qui ne sera pas éternellement bas.

    La baisse des autres monnaies du sud de l'Europe, Italie, Espagne... n'apportera aucun avantage aux exportations françaises et les français achèteront italien, espagnol, portugais, y compris pour leurs vacances, ces pays sont proches géographiquement.

    Rajouter une couche de spéculation sur les monnaies en mode carry trade, un beau bordel !

    Dernière question, les soldes target 2 et dettes interbancaires des banques centrales, un beau sac de nœud dont personne ne sait comment le démêler.

    Bref, vous et votre fin de l'Euro égotiste, c'est Néron jubilant de voir Rome bruler.


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  4. @Moi:remarque pertinente. En elargissant le sujet, les banques allemandes sont créancières de pres de 800 milliards d'€ soit les 2/3 de la dette bancaires européenne alors que les banques italiennes sont débitrices de 370 milliards et les banques grecques de plus de 300 milliards.
    Je pense que cela n'a pas échappé aux Allemands et, qu'à mon humble avis, ils doivent réfléchir sur une sortie de l'€...
    Cette monnaie est une bombe à retardement

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  5. Concernant vos explications branquignolesques au sujet de l'Euro et de l'industrie française :

    "Premier trucage: on démarre les compteurs en 2001 alors que, vis-à-vis de l’Allemagne, la France ne dévalue plus depuis 1987 et que la période 2001-2016 est marquée par une crise d’ampleur mondiale et des erreurs de politique macroéconomique en Europe à partir de 2011. De plus, on fait comme si le ralentissement économique général observable en 2001 était du seulement à l’Euro, alors que, dans la foulée de l’explosion de la bulle internet, c’est tout le monde industrialisé qui attrape un coup de froid.

    Deuxième trucage : on passe sous silence l’inflexion du début des années 90, sans laquelle on ne comprend rien ni à la situation française (la production industrielle fait du quasi surplace depuis cette époque), ni à la situation de l’Allemagne, qui a du affronter les conséquences de la réunification."

    https://ecointerview.wordpress.com/2017/03/21/le-graphique-bidon-de-marine-le-pen-sur-leuro/

    Tout vos manipulations mensongères sont démontées dans cet article :

    https://ecointerview.wordpress.com/2017/03/21/le-graphique-bidon-de-marine-le-pen-sur-leuro/

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    1. Ha ha ha, Les rigolos d'ecointerview qui ne vivent pas dans le monde réel. Par pitié, un peu de sérieux.

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    2. @ Axel

      Son blog est loin d’être confidentiel. Il était très bien classé dans les classements qui existaient il y a quelques temps.

      @ Moi

      Cela est loin d’être évident. Si les pays européens quittent l’euro, la BCE pourrait bien tout simplement disparaître.

      @ Eurotroll

      Votre refus borné et non argumenté de la Lex Monetae est un peu cours face à l’avis argumenté de Sapir, un texte européen, où l’avis même de banquiers d’affaires… Les dettes de droit français seront toutes converties. Libre à vous de présenter un avis étayé pour le contredire. Vos éructations n’ont aucun poids.

      D’autres fortes baisses de monnaie (la livre sterling ou le yen japonais) n’ont pas provoqué de fort surcroit inflationniste. L’intérêt, c’est de dévaluer face à l’Allemagne pour rééquilibrer nos échanges. Et la spéculation peut être contrée par de nombreuses mesures (contrôle des mouvements de capitaux, taxe sur les transactions financières)

      Bien évidemment, le début des années 1990, avec la réunification, provoque un léger rééquilibrage commercial de la situation, mais les taux trop élevés finissent par pénaliser notre économie, et comme je vous l’ai déjà dit, du milieu des années 90 à 2006, la France ne dévaluant plus, notre production industrielle est stable quand elle progresse de plus de 20% en Allemagne, alors qu’avant, nos productions industrielles évoluaient au même rythme.

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    3. "Si les pays européens quittent l’euro, la BCE pourrait bien tout simplement disparaître."

      Cela dépend si tous les pays européens quittent l'euro en même temps ou si cela se fait d'une façon désordonnée et sur une plus longue période. L'hypothèse d'une sortie d'un ou de deux pays (Grèce et Italie) doit être prise en compte.

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  6. Bref, vivre dans l'euro, sera toujours vivre dans le doute!

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    1. Ah bon, et vous croyez que ceux qui vivent dans une autre monnaie n'ont pas de doutes ?

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  7. Ce gars-là ?

    http://www.lexpress.fr/actualite/politique/fn/jacques-sapir-interviendra-en-video-a-l-universite-de-rentree-du-fn_1828321.html

    http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2017/01/02/31001-20170102ARTFIG00226-jacques-sapir-je-n-ai-jamais-dit-que-je-souhaitais-une-victoire-du-front-national.php

    En tout cas, il est moins sectaire et plus constructif que vous...

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    1. Le problème, c'est qu'Herblay reprend les âneries de Sapir tel un disque rayé.

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    2. Sapir rédige laise parfois des fautes ou des erreurs de détail dans ses articles. Mais ecointerview n'est certainement pas plus crédible.

      Il est pour le moins comique de les voir défendre l'euro en se fondant sur un graphique qui compare la part de l'euro comme monnaie de réserve aujourd'hui à ce que pesaient les monnaies européennes destinées à constituer la future union monétaire... en 1975 ! Ils ont beau jeu évidemment d'en tirer la conclusion que le poids de l'euro s'est accru, puisque la part du dollar comme monnaie de réserve a diminué depuis cette date. Si l'on considère par contre la date réelle de l'entrée en oeuvre de la monnaie unique, un quart de siècle plus tard, il apparaît clairement que l'euro ne pèse pas davantage que l'ensemble des monnaies des pays fondateurs de l'Union monétaire au tournant du siècle. Le graphique en question se trouve ici : https://ecointerview.wordpress.com/2016/03/16/cinq-foutaises-sur-leuro/ (troisième thèse, graphique intitulé : "Evolution of currency reserves as a percent of known allocated reserves").

      Autre exemple : comment prendre au sérieux les accusations de Denis Gouaux relatives à la prétendue "germanophobie" de Sapir lorsqu'on se donne la peine de lire ce qu'ont écrit sur les mêmes sujets des intellectuels allemands souvent de gauche et sans aucun lien avec l'AfD, tels Oskar Lafontaine, Heiner Flassbeck, Jörg Bibow, Wolfgang Streeck ou le défunt Ulrich Beck ? Il faut rappeler surtout la condamnation sans appel de l'union monétaire par l'européiste et libéral Ralf Dahrendorf en décembre 1995 (dans un entretien donné au magazine Der Spiegel) : "L'union monétaire est une erreur grossière, une idée aventureuse, téméraire et inadéquate, qui divisera l'Europe au lieu de l'unifier". Il est paradoxal (ou malhonnête ?) que l'on affecte de l'oublier, ou de voir dans le rappel de cette mise en garde la marque d'une dangereuse germanophobie, alors que beaucoup d'Allemands, y compris parmi les plus europhiles, ne cessent de la méditer.


      YPB

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    3. "Sapir rédige laise parfois des fautes".
      Je voulais dire "rédige vite et laisse parfois des fautes". Moi aussi apparemment, mais je me corrige...

      Pour ceux qui s'intéressent par ailleurs vraiment à la réflexion économique sur l'euro par-delà les préjugés partisans des europhobes ou des europhiles, voir le papier récent de Skouras sur la manière dont l'Allemagne a tiré parti de l'Union monétaire pour profiter des disparités de compétitivité en Europe, ce qui a en retour contribué à encore les renforcer : Thanos Skouras, "Competitiveness and its leverage in a currency union: how Germany gains from the euro 40", RWER, 77, décembre 2016, p. 40-49 (http://www.paecon.net/PAEReview/issue77/whole77.pdf).

      YPB

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    4. " la date réelle de l'entrée en oeuvre de la monnaie unique, un quart de siècle plus tard"

      C'est l'entrée en temps que monnaie fiduciaire, ce qui ne change rien au fait que la France ne dévalue plus sa monnaie par rapport à celle allemande, euro ou pas, depuis 1987 sans que l'industrie française(fétiche d'Herblay et Sapir) n'en pâtisse pendant les nombreuses années suivantes. C'est donc la clé de voûte du discours de Sapir qui ne tient pas la route une seule seconde, c'est plus qu'une légère erreur inattention, c'est une faute d'autant plus lourde qu'il la répète depuis plus de 10 ans.

      "à ce que pesaient les monnaies européennes destinées à constituer la future union monétaire... en 1975"

      Mettez vos lunettes concernant le graphique cité, en 1999 date de départ des transactions financières en Euro, la part de l'Euro dans les réserves de changes internationales est bien du tiers de celle de 2013.

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    5. @ YPB

      Merci pour votre intervention

      @ Eurotroll

      La divergence des productions industrielles démarre dès le milieu des années 1990 (à partir du moment où les effets de la précédente dévaluation sont passés, ainsi que le premier choc de la réunification)

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    6. Anonyme de 17:39

      "Mettez vos lunettes concernant le graphique cité, en 1999 date de départ des transactions financières en Euro, la part de l'Euro dans les réserves de changes internationales est bien du tiers de celle de 2013."

      Vous êtes bien aimable de prétendre m'instruire, mais mettez vous-même vos lunettes. L'article d'ecointerview dit précisément : "L’Euro pèse 2 à 3 fois plus dans les réserves de changes internationales que la somme des 19 anciennes monnaies au milieu des années soixante-dix. L’Euro occupe une place secondaire mais réelle". C'est à ce passage que je répondais. Si les auteurs de l'article avaient voulu prendre comme point de départ 1999, comme vous le faites, qui les en empêchait ?

      Ce que démontre surtout le graphique, c'est que la part de l'euro a certes progressé dans les toutes premières années de sa mise en oeuvre par rapport à celle des anciennes monnaies européennes, mais qu'elle stagne de fait depuis quinze ans. Deux-trois années de progression pour quinze ans de stagnation et même un léger recul depuis la grande crise financière... Le choix d'un graphique qui démarre en 1975 permet de masquer cette réalité en partant de l'époque où les monnaies européennes étaient plus faibles. C'est là que réside la malhonnêteté de l'article. La preuve en est que si vous choisissiez non 1975 ni 1999, mais 1990, lorsque la part relative du dollar a atteint un plancher, vous en tireriez forcément la conclusion que la performance de l'euro est d'une extrême médiocrité...

      Pour le reste, je suis loin de suivre systématiquement Sapir sur l'ampleur du rôle qu'il attribue à l'euro dans le recul industriel français. Mais affecter d'ignorer la littérature économique qui confirme sa critique globale des effets pervers de la monnaie unique et du rôle de l'Allemagne au sein de l'eurozone ne vous rendra pas plus crédible.

      Je constate que votre référence, ecointerview, cite des économistes hétérodoxes critiques du fonctionnement de l'eurozone.

      "Contester le fonctionnement de la zone Euro est légitime, demander sa dissolution n’est pas illicite et, après tout, la recherche internationale n’est pas avare en travaux exploratoires ou critiques inspirés par Keynes, Minsky ou Marx (Lapavitsas, Varoufakis, Marc Lavoie, Sergio Cesaratto…)

      Mais propager l’idée que les malheurs du continent résultent de la malfaisance de l’Allemagne ou d’une caste d’apatrides qui dirigeraient illégitimement chaque pays de l’Euro-zone relève de la paresse intellectuelle ou de la propagande".

      Quiconque a lu Lapavitsas aura du mal pourtant à le trouver moins dur que Sapir sur la critique du rôle de l'Allemagne et des oligarchies gouvernantes... Il a co-rédigé des publications eurocritiques aux côtés de Cédric Durant qui est, à quelques nuances près, aussi sapirien qu'il est possible de l'être, ou de Heiner Flassbeck, qui est depuis des années d'une sévérité cinglante pour le néomercantilisme allemand.


      YPB

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    7. Je précise pour les amateurs de chiffres, et après vérification, un point de mon analyse. La part de l'euro comme monnaie de réserve internationale s'est accrue significativement (de 18 % environ à 25 % environ) en 2002-2003. Il n'a pas connu de fluctuations significatives jusque vers 2009. Il a culminé alors aux alentours de 28 %, avant de décliner jusqu'aux 20 % atteints en 2015 et maintenus depuis (voir https://russeurope.hypotheses.org/5831 et https://piie.com/blogs/realtime-economic-issues-watch/dollars-decline-reserve-currency-and-emerging-multicurrency). Or, les monnaies nationales des pays qui devaient former plus tard la zone euro avaient déjà représenté une part supérieure des réserves internationales au début des années 90. Cela apparaît d'ailleurs clairement même sur le graphique imprécis proposé par ecointerview. Il est par ailleurs parfaitement absurde de prétendre que la part de l'euro ait été en 2013 (où elle descend sous les 25 %) le triple ou même le double de celle de 1999 (18 % environ).

      La relativisation du succès de l'euro comme monnaie de réserve n'est donc en rien une idiosyncrasie europhobe sapirienne et les analyses d'ecointerview sur ce point sont aussi floues qu'elles méconnaissent la littérature économique de base (ou les données du FMI, tout simplement).

      Un ouvrage paru en 2012 notait ainsi à propos de l'évolution de la part de l'euro comme monnaie de réserve internationale :

      "[...] it is evident that that almost all of the euro's gain came in its first four years of existence. Since 2002 the relative positions of the dollar and the euro have barely changed. Even now the euro's percentage of global reserves is less than the 39 percent share attained by EMU's legacy currencies in 1990, though it is higher than the legacy currencies' share of around 20 percent in 1998" (Benjamin J. Cohen, The Future of Global Currency: The Euro Versus the Dollar, Routledge, 2012, P. 127).

      L'européisme de principe des rédacteurs d'ecointerview les aveugle certainement davantage que l'euroscepticisme raisonné de Sapir ne le fourvoie. Et ils n'ont manifestement aucune leçon de méthodologie à lui donner.

      YPB

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  8. "En premier lieu, l’incarnation de cette position par une Marine Le Pen volage et pas sérieuse, qui multiplie les scénarios alambiqués et peu crédibles, tout en étant incapable de répondre aux objections, accréditant les idées des euro-béats et bétas."

    A ce sujet Laurent, tu pourrais aussi remercier ton poto NDA et ton presque poto Mélenchon, qui font à peu près la même chose qu'elle en terme d'alambiqué mais bon...

    Video très intéressante d'Etienne Chouard à propos de Mélenchon, et de ses doutes sur lui.
    https://www.youtube.com/watch?v=QuOn4hrI2VY

    Encore plus intéressante à partir de la 13ème minute :

    - Sur l'intérêt d'aller voter pour aider financièrement le candidat pour lequel on vote : "voter cest pour aider des gens qu'on trouve bien, les aider psychologiquement et les aider financièrement".
    Il va presque me convaincre d'aller voter, au moins au 1er tour :)

    - Sur Mélenchouille : "Mélenchon, ils sont vraiment mous du genou, quand ils disent plan A, plan B, ça ressemble à Tsipras, ça me fout les jetons, j'ai l'impression que l'on va se faire Tsiprassiser, pfou..."
    La suite est encore plus savoureuse.
    Grand soupir de Chouard, désabusé. Ce soupir vient d'ailleurs contredire un peu son envie du début d'interview où il dit qu'il pencherait plutôt pour Mélenchon.
    Il voudrait croire en Mélenchon, mais il a l'honnêteté de penser à l'arnaque de cet ex-sénateur PS de pendant 30 ans.

    - Sur Asselineau.
    "Il faut sortir de l'Union Européenne. Asselineau c'est une voix absolument perdue parce qu'il n'aura pas..., parce qu'il ne passera pas..., le système s'en protège. Il ne passera pas à la télé donc il n'aura pas de voix. Mais c'est pas si perdu parce que ça l'aide psychologiquement et ça lui donne des sous, et parce que c'est cohérent pour sortir de l'UE.
    Et Mélenchon, pourquoi est-ce qu'il passe à la télé, c'est parce qu'il ne met pas en cause l'UE, ni le pouvoir de création monétaire des banques commerciales, donc il n'est pas dangereux pour le système..."

    ***Jacko***

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    1. Chouard dis tellement de conneries, sans compter ses accointances avec le petit facho Soral, que c'en est pathétique.

      http://confusionnisme.info/2015/03/18/le-vrai-visage-detienne-chouard/

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    2. Parfois il peut paraître un peu utopiste, c'est vrai, mais il m'a l'air au moins sincère.
      En ce qui concerne la campagne de dénigrement dont il fait l'objet, notamment par les antifas (ou supposés tels), il en parle dans la vidéo et ne comprend pas pourquoi il est mis au ban de la gauche d'un coup. ça a l'air de le peiner en tout cas.
      Après, les caricatures et les attaques de dénigrement à deux balles, c'est tellement facile...

      ***Jacko***

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  9. Malgré les apparences le combat pour la sortie de l'euro est plus avancé qu'il n'y parait puisque la peur et les mensonges sont les seuls arguments des eurobéats, de leur religion de l'euro et l'Europe à tout prix.

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    1. Le problème c'est que les mensonges viennent des souverainotrolls qui mentent autant que les brexiteurs, et ça commence à se voir beaucoup.

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    2. Alors là, c'est fort de café. Les souverainistes et partisans du Brexit mentiraient. Quant on voit les bobards apocalyptiques des partisans du remain, c'est risible. En outre, vous, vous êtes quoi avec Zeuro qui a été une catastrophe économique et dont les grecs paient le prix ?!! Zeuro n'a apporté qu'une explosion des prix, c'est ça le bénéfice ? Faut-il être menteur pour le nier.

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    3. "Zeuro n'a apporté qu'une explosion des prix"

      Ca s'appelle une hyper-inflation. Ah bon, quand ça vous avez vu une hyper-inflation dans la zone Euro ? Au contraire, les anti-euros se plaignent constamment du manque d'inflation en zone Euro, faudrait vous mettre d'accord avec vos potes souverainotrolls.

      Quant au Brexit, vous n'avez encore rien vu, il n'a pas encore commencé, la GB fonctionne toujours selon les règles de l'UE.

      C'est bien vous qui êtes risible, car complètement incohérent.

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    4. L'indépendant26 mars 2017 à 19:55

      Arrêtez vos bobards à la noix. Vous ne vivez pas dans l'économie réelle. Depuis 2002, le panier de la ménagère a explosé, et ce aussi bien en France, qu'en Italie et qu'en Allemagne. Ca se voit que vous êtes déconnecté de la réalité mon pauvre; un richard qui ne doit pas faire ses courses lui-même...

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    5. "Depuis 2002, le panier de la ménagère a explosé"

      Des preuves ? En Allemagne, le coût de la vie est inférieur à celui de la France, et je vous le répète, il n'y a eu aucune hyper-inflation dans la zone Euro. Donc c'est vous qui êtes complètement déconnecté de la réalité. La seule inflation qu'il y a un peu eu, est celle de l'énergie qui n'a rien à voir avec l'Euro, mais tout avec les cours mondiaux de l'énergie.

      Quand on raconte nawak comme vous le faites, le mieux est de la fermer pour éviter de se ridiculiser.

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    6. L'indépendant26 mars 2017 à 20:37

      Nier la vérité comme vous le faites, c'est cela se ridiculiser. Vous n'êtes qu'un menteur, voilà la vérité. Des chiffres ?
      http://se-preparer-aux-crises.fr/evolution-des-prix-depuis-le-passage-a-leuro-une-catastrophe-pour-le-pouvoir-dachat/
      http://www.nicematin.com/conso-shopping/15-ans-apres-le-passage-a-leuro-les-prix-ont-ils-vraiment-augmente-105734

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    7. Eh bien c'est encore raté, les prix de l'immobilier en France n'ont rien à voir avec l'Euro, ni les prix de l'alimentation qui correspondent à des marchés mondiaux dont l'Euro, comme pour l'énergie, nous a en partie protégé avec une monnaie forte. Donc, encore une fois, vous ne comprenez au agrégats d'une inflation qui reste faible globalement et êtes en mode roue libre.

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    8. L'indépendant26 mars 2017 à 21:32

      Mon pauvre, une fois de plus, vous ne faites jamais vos courses. Preuve en est, votre mauvaise foi quant à la lecture des sources citées concernant le panier de la ménagère et la négation de la réalité. Vous vous prétendez expert en économie, mais vous êtes d'une ignorance crasse. Face à des Charles Gave, des Rosa, des Sapir, des Allais, vous ne faites pas le poids. Même L. Herblais en connait plus que vous en la matière.

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  10. "En premier lieu, l’incarnation de cette position par une Marine Le Pen volage et pas sérieuse, qui multiplie les scénarios alambiqués et peu crédibles, tout en étant incapable de répondre aux objections, accréditant les idées des euro-béats et bétas. Car quand le FN ne sait pas répondre à ceux qui évoquent une baisse du pouvoir d’achat ou une envolée de la dette, comment espérer que nos idées progressent ?"

    Le principal problème, selon vous, est qu'une des principales formations politiques de ce pays défendent la sortie de l'euro ?
    Sortir de l'euro serait donc nettement plus facile si personne d'audible ne défendait cette position ?

    Après vous pouvez parfaitement juger qu'elle ne défend pas cette idée de la manière que vous penseriez efficace.

    Mais ne pas reconnaître son "courage politique" à défendre cette position, qui apparaît majoritairement impopulaire et face à tout ce que le système en place compte de puissance, est une erreur d'analyse.
    De plus, au sein de son propre mouvement cette position fait débat. Ne pas la soutenir dans cette voie en est donc une autre.

    Si elle n'avait pas sorti un graphique pour montrer les dégâts causés par l'euro, vous croyez qu'un des 4 autres l'aurait fait ?

    Arrêter de croire que la sortie de l'euro serait bénéfique à tout le monde est à mon avis le meilleur moyen de comprendre la lutte actuelle.
    La bourgeoisie et la classe moyenne supérieure y ont un immense intérêt. Ces 2 classes sociales sont celles qui possèdent le capital financier et culturel. Et elles sont celles qui fabriquent l'information !

    A partir de là, sur un sujet aussi complexe, difficile de contourner leur lutte acharnée pour avoir une chance de convaincre le reste de la population.

    Ces gens savent que l'euro est la clé de voûte qui soumet la France à leur prédation.

    Ne pas taper bêtement sur le FN pour taper sur le FN est donc plutôt une bonne chose dans la lutte contre l'euro.
    Jacques Sapir, par exemple, ne fait pas cette erreur.

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    1. La majorité des français ne veulent pas sortir de l'Euro car elle très bien compris que le FN, Sapir, Herblay... racontent n'importe quoi, toutes leurs démonstrations sont complètement foireuses.

      Les français ont encore un peu de jugeote contrairement à vous, bête à bouffer du foin !

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    2. Sautez une ligne pour rendre votre signature plus lisible la prochaine fois, svp.

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    3. C'est vrai que les français ont encore un peu de jugeote. La preuve, ils hésitent encore entre Macron et Fillon, avec ou sans vaseline.
      Trop malins les mecs ! Bravo !

      ***Jacko***

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  11. @ Jacko

    Asselineau a aussi des limites, notamment son fétichisme juridique sur l’article 50

    @ Anonyme 17h34

    Bon point !

    @ Bip

    Ne faites pas semblant de ne pas comprendre. Le problème, c’est que la sortie de l’euro est incarnée par une personne incapable d’argumenter sur le sujet de manière solide (malgré les inombrables sources existantes depuis 7 ans) et qui multiplie les scénarios, souvent mal conçus. Il n’y a aucun courage politique à le faire puisque cela a accompagné son progrès dans les votes.

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    1. @ LH

      Vous avez le droit de le penser.
      Mais comme il n'y a personne d'autre qu'elle pour le moment, autant ne pas trop lui taper dessus...

      Surtout qu'au FN, il y a aussi Philippot qui s'exprime beaucoup.
      Et là, je pense que vous n'avez rien à redire sur sa maîtrise du sujet.


      "Il n’y a aucun courage politique à le faire puisque cela a accompagné son progrès dans les votes."

      Certains disent que c'est ce qui empêche par exemple les retraités de droite de voter FN au 2nd tour.
      Et certains sont au FN même.
      Elle a donc le mérite de tenir sur cette ligne.

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    2. Laurent

      Premièrement, je te repose la question : Mélenchon et NDA ne sont-ils pas tout aussi alambiqués que Lepen en ce qui concerne les renégociations ?

      Deuxièmement, dans un autre de tes articles, tu me faisais la même remarque sur le "fétichisme juridique sur l'article 50" et tu me renvoyais à l'un de tes articles passés :
      http://www.gaullistelibre.com/2013/04/de-larticle-50-de-leurope-et-de-lupr.html

      Voici mes remarques :

      Dans ton article critiquant le passage par l'article 50, tu dis :
      "les propos suivants sont attribués à De Gaulle : « Je ne veux pas laisser la France mourir par respect pour le juridisme. 

Ne faites pas du juridisme. Quand on veut en sortir, on en sort, même si les textes ne l'ont pas prévu.

..».

      Tout à fait d'accord si certaines options telles que la sortie ne sont pas prévues et donc nous lient ad vitam eternam.
      Mais là ça tombe bien, c'est prévu par les textes et Asselineau dit clairement qu'il veut en sortir !
      ça n'est donc pas faire preuve de "fétichisme juridique", mais respecter les traités (certains vieux de 60 ans) en initiant l'option de sortie qui est dans l'intérêt de la France.
      C'est annoncer clairement la couleur, de façon sereine, une option prévue par des traités.

      Ce que ne disent pas la clique Mélenchon, NDA, Lepen. Il disent d'abord qu'ils veulent renégocier (NDA ne parle même plus de sortie d'ailleurs).
      La bonne blague ! ça va prendre combien de temps les renégos à 27 (représentants + peuple) ???
      Tu parles de temps mais les 2 ans maxi c'est que dalle à côté.

      De Gaulle dans ton article parlait de bon sens. Désolé mais avec cette optique de renégo, je ne voit pas du tout où est le bon sens.
      Les autres pays n'ont-ils pas également leurs intérêts propres ? Pourquoi d'un coup par l'opération du saint esprit ils voudraient tous s'aligner sur les intérêts de la France, en opposition parfois à leurs propres intérêts ???
      Croire cela, c'est où de la mauvaise foi, ou de la naiveté, ou les 2, mais pas du bon sens en tout cas.

      En annonçant clairement la couleur dans un programme, ça évitera également les phrases attribuées à De Gaulle du style "Trois choses comptent en matière constitutionnelle. Premièrement, l'intérêt supérieur du Pays, ce que les Romains appelaient Salus patria. Cela prime tout, et de cela, je suis seul juge..."
      De cela je suis le seul juge... Et bien je préfère de mon côté que le Président de la République ait reçu un mandat clair du peuple, avec un programme clair, plutôt que de se considérer le "seul juge", surtout en matière de réforme constitutionnelle.

      Et rien n'empêche la France au bout de quelques mois de décider de passer au dessus de l'article 50 si les autres ne jouent pas le jeu (en posant la question via référendum par exemple).
      Là au moins, tout est clair et net et il n'y a pas de loup caché en embuscade, et pas de risque de Tsiprassisation ou de Mélenchonisation.

      ***Jacko***

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    3. C'est vrai que l'existence de l'article 50 ne suffit pas à délégitimer l'option de la résiliation de droit commun, mais qui peut croire que l'UE existera encore 2 ans après l'engagement de l'article 50 par la France, peu de temps après le RU ?

      Qui peut croire que les anglais et les français seront les seuls à vouloir se sauver avant que l'échafaudage s'écroule ?

      Quant à l'Euro il paraît que les allemands (la BuBa) sont paniqués par le problème des target2...

      On ne peut pas exclure que les allemands sifflent la fin de l'Euro par surprise avant même l'élection de François Asselineau.

      Ivan

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    4. @Ivan
      Bien d'accord avec toi, donc ça prendra moins de 2 ans au final.
      Et bien d'accord aussi avec toi sur le sujet de target2 (si tu as des articles clairs et précis à ce sujet d'ailleurs, je suis preneur) et sur la fin de la récré éventuelle sifflée par l'Allemagne avant la France.

      ***Jacko***

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    5. Sur le site de l'UPR :

      https://www.upr.fr/actualite/le-graphique-qui-affole-les-europeistes-target-2-le-retour

      en allemand :

      https://weltenblick.taibaweb.com/2017/02/17/siegfried-von-hohenhau-die-target-2-forderungen-der-bundesbank/

      Ivan

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  12. "En premier lieu, l’incarnation de cette position par une Marine Le Pen volage et pas sérieuse, qui multiplie les scénarios alambiqués et peu crédibles, tout en étant incapable de répondre aux objections, accréditant les idées des euro-béats et bétas."

    C'est exactement ce que dit Asselineau et, comme vous, il est de très mauvaise foi dès qu'il s'agit de MLP.

    Sapir est plus objectif.

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    1. Sapir dit également qu'une période fixée à environ 6 mois entre la négo et le référendum va créer une zone de flou et d'instabilité sur la monnaie (sans possibilité bien entendu de contrôle des changes), et que ça n'est pas tenable.

      Je pense qu'au FN le sujet de sortie de l'UE et de l'Euro a été largement insufflé par Philippot mais qu'il a dû faire la concession de la période de renégo et du référendum au bout de 6 mois pour contenter l'autre aile du FN et pour ratisser plus large en terme d'électorat.
      Cela montre les limites d'un Philippot au FN, et après les élections présidentielles (si perdues), ça risque d'être règlement de compte à OK Coral.

      ***Jacko***

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    2. Ce qui complique le processus de sortie par rapport au Brexit est que la France fait partie à la fois de l'UE et de l'eurozone. Elle est donc beaucoup plus engagée que le Royaume-Uni et doit trouver un chemin pour sortir à la fois de l'un et de l'autre sans trop de "casse". Et quels que soient les scénarios envisagés, ce ne sera pas chose facile.

      Les gens qui prétendent qu'il y a des solutions simples pour sortir de l'euro et de l'UE sont des démagogues.

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    3. @Marc-Antoine
      Personne ne prétend a priori que ça sera simple. Bien d'accord avec toi que ceux qui prétendraient le contraire sont des démagogues.
      Mais certains proposent à mon avis des voies plus claires, plus lisibles et réalistes que d'autres.

      Ceux qui prétendent que la France seule peut renégocier les traités contre tous les autres, que ça va aller vite et que ça va être simple car les autres n'auront pas le choix car on montrera nos muscles, ceux-là aussi sont sacrément démagogues, pour ne pas utiliser d'autres termes.

      ***Jacko***

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  13. @ Bip

    Pourquoi faudrait-il être indulgent avec une personne qui abime ses idées en les défendant bien mal, quand elle ne les tord pas tous les sens, jusqu’à en présenter une mauvaise interprétation (sur l’euro) ?

    Cela ne l’a pas empêché de progresser. C’est donc l’idée idéale, qui l’identifie sans être trop cornérisé.

    @ Jacko

    Pas faux sur JLM et NDA, qui sont trop alambiqués également.

    Bien d’accord que le discours que je tiens n’est pas celui de JLM ou NDA sur l’UE. Deux ans où l’on continuerait à appliquer des traités illégitimes, c’est ouvrir la voie à un retour en arrière, c’est sacrifier 40% d’un mandat. C’est complètement fou. C’est du fétichisme juridique, que Sapir a bien démonté dans une série de papiers sur le droit et la démocratie. Pour moi, il faut quitter l’UE de suite, modifier la constitution pour en retirer tous les aspects favorables au droit européen, de manière à reprendre immédiatement notre liberté juridique. Et il n’y a pas de loup si cela est annoncé dès le début.

    D’accord sur le commentaire de 1:15

    @ Ivan

    Bien d’accord : la France qui part, c’est l’UE qui s’effondre comme un château de cartes probablement. Merci pour les liens sur Target 2

    @ Marc-Antoine

    Je crois que, par rapport à la GB, du fait de l’euro (et de l’absence de politique monétaire indépendante), il faut une coupure immédiate.

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    1. @ LH

      Parce qu'on est d'accord avec elle que l'euro est une mauvaise chose pour la France et qu'il faut y mettre fin ?
      Et qu'on n'est pas si nombreux, et surtout bien faibles, pour se permettre de mépriser l'apport du seul grand parti français à mettre la question de l'euro sur la table ?

      Faire la fine bouche quand on est en position de force, à la limite. Mais dans la situation actuelle, c'est ridicule.
      C'est se condamner à jouer uniquement un rôle politique de témoignage.
      Parce que si on attend quelqu'un de la trempe de De Gaulle pour essayer d'en finir avec l'euro, on n'aura pas assez d'une vie...

      Vous imaginez De Gaulle en 40 refuser l'aide de Daniel Cordier & co pour leur passé d'extrême droite ?
      Ou plus tard refuser l'aide des communistes ?
      Ben c'est un peu pareil.
      Qui est contre l'euro est dans mon camp pour ce combat. Donc je ne vais pas le critiquer sur ce point...

      Car même exploité maladroitement, le graphique brandi est un coup qui fait mal au discours dominant sur l'euro.
      Il a permis à des milliers de gens d'avoir en tête l'idée que l'euro contribue à affaiblir notre industrie au profit de l'Allemagne ! Notamment en provoquant les âneries des "décodeurs" du Monde et les réponses en retour.

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    2. J'ajouterai : en 2005, vous avez passé votre temps à dire que le discours du FN sur le traité était ceci ou cela ou vous avez combattu en priorité le TCE et ceux qui le soutenaient ?

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  14. "Bien d’accord que le discours que je tiens n’est pas celui de JLM ou NDA sur l’UE. Deux ans où l’on continuerait à appliquer des traités illégitimes, c’est ouvrir la voie à un retour en arrière, c’est sacrifier 40% d’un mandat. "

    Vous ne semblez pas bien connaître la position de JL Mélenchon. Il dit que, dès arrivé au pouvoir, il n'appliquera plus les traités.

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  15. @ Bip

    Vu la méthode qu’elle propose, il n’est pas sûr qu’elle réussisse à vraiment en sortir. Ce qu’elle propose rappelle furieusement Tsipras : promettre le changement sans le mettre en place immédiatement…

    Ce n’est pas la même chose d’accepter le soutien de certains que de les soutenir…

    Le graphique qu’elle a sorti n’a eu aucun impact positif sur le débat car elle n’a pas su l’expliquer. Au contraire, cela permet aux eurolâtres d’en rajouter…

    En 2005, c’était un référendum. Là, c’est une présidentielle

    @ Moi

    Malheureusement, la position de Mélenchon est trop complexe à mon goût et manque de clarté il me semble, comme le lui reprochent des personnes venues de la gauche atlernative, comme Aurélien Bernier ou Coralie Delaume, dans Marianne…

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  16. souverainotroll

    "Les dettes de droit français seront toutes converties. Libre à vous de présenter un avis étayé pour le contredire. Vos éructations n’ont aucun poids."

    Vous croyez au père Noël Sapir, c'est très con ces éructations de foi aveugle, comme celles de tous les extrémistes de votre genre :

    "En d’autres termes et, comme cela avait été souligné dès 1959, le concept de lex monetae n’est pas très utile quand « la question est laquelle des deux lois monétaires concurrentes doit prévaloir »[4]."

    http://www.cepii.fr/Blog/fr/post.asp?IDcommunique=507

    Eh ouais, chacun a son interprétation de la Lex Monetae, ça vous en bouche un coin, n'est ce pas ?

    Sapir est un clown prétentieux et obscurantiste qui devrait aller se faire voir chez les soviets.

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