mardi 17 décembre 2019

Retraites : la majorité tente de diviser pour mieux détruire

La réforme des retraites promettait d’être un moment difficile pour cette majorité arc-boutée sur son bloc élitaire, sourde aux classes populaires, arrogante et donneuse de leçons, surtout après la fronde des Gilets Jaunes qui a révélé que son profond rejet est majoritaire. Mais à tout cela, les marcheurs ont ajouté amateurisme et communication effarante, comme le montre la démission de Delevoye.



Les sous-doués oligo-libéraux charcutent nos retraites

Bien sûr, l’Elysée espère probablement que le mouvement de grêve s’éteindra de lui-même, peut-être après avoir conclu un accord avec la CFDT, et il est vrai que les grévistes n’auront pas forcément les moyens de poursuivre leur mouvement longtemps. Mais le rejet tellement viscéral que la macronie provoque représente aussi un terreau fertile pour une contestation plus dure et longue qu’attendue. Le corps social est hautement inflammable et les intimidations contre des élus marcheurs, ou leur famille, aussi critiquables soient-elles, sont révélatrices d’un climat explosif. Pire, on ne peut pas dire que la majorité le gère bien, même ses soutiens médiatiques habituels relevant sa mauvaise gestion.

D’abord, les déclarations contradictoires de la majorité, du président à la porte-parole du gouvernement, rendent la réforme à la fois peu lisible et suspecte. L’âge pivot, pourtant remis en cause à un moment par Macron, est-il un gage de sérieux, difficile à abandonner pour la droite austéritaire et anti-sociale qu’est cette majorité, ou une monnaie d’échange destinée à être abandonnée dans un grand théâtre ? Entendre la porte-parole du gouvernement se tromper sur le mécanisme du bonus-malus le lendemain des annonces en dit long sur le niveau de cette équipe. Et que dire des différentes activités que Delevoye avait omis d’indiquer, qu’il est effarant de découvrir à ce stade et dont l’illégalité donne un sentiment de conflits d’intérêt, de légèreté et de manque de professionnalisme de parts et d’autres.

La présentation du projet était assez extravagante. Pour le coup, certains humoristes ont vu juste, notant le ton social du Premier ministre, combiné à un discours sur la responsabilité, dans un « en même temps » très macronien. Mais cette équipe n’a aucune crédibilité sociale. Les 1000 euros de retraite minimum sont un progrès limité, qui avait déjà été voté en 2003 mais non appliqué, et les conditions prévues en limiteraient largement l’impact. Les régimes spéciaux représentent un bouc émissaire commode, mais on peut aussi contester le principe même d’un régime taille unique pour des emplois très différents. En outre, cela ne bouleversera pas les équilibres, et surtout cela permet aussi d’habiller un recul global des prestations d’un discours de « justice » néolibérale, d’alignement par le bas…

Car comme le note bien Henri Sterdyniak, cette réforme consiste d’abord à une réduction des droits par un allongement de la durée de cotisation. Cela pourrait éventuellement se défendre, mais l’habillage et la complexité du système rendent le tout suspect. En outre, le gouvernement semble prêt à réinstaurer des régimes spéciaux quand une population clé s’oppose, comme nous l’avons vu avec les policiers, pour qui ce gouvernement, qui en a tant besoin, a rapidement cédé. Et dans le cas d’une profession comme celle des professeurs, cela provoque une très juste révolte, étant donné que cette profession est déjà particulièrement mal traitée, comme le montrent toutes les études internationales. Enfin, il faut noter, comme Piketty, que cette réforme sort du cadre commun les revenus au-delà de 10 000 euros par mois, probablement pour faire de la place aux régimes de retraite par capitalisation…

Plus globalement, le discours financier est battu en brèche par certains économistes, Henri Sterdyniak ayant souligné que les hypothèses du COR sont contestables : baisse du nombre de fonctionnaires (alors qu’il en manque dans bien des domaines), non compensation de certaines exonérations de cotisations, allant jusqu’à parler de « déficit imaginaire et fabriqué »… En outre, il faut noter qu’à partir de 2024, la dette de la Sécurité Sociale, financée à hauteur de 24 milliards par an par la CRDS, sera remboursée, ce qui libèrera ces sommes dont une partie pourrait être utilisée pour le financement de la Sécurité Sociale. En outre, il y a des moyens de sortir de la logique de baisse des prestations, que ce soit par la réduction de notre déficit commercial ou la refonte des moyens de financement (TVA sociale).

Au global, cette réforme porte trop de stigmates pour calmer la contestation. Comme avec les gilets jaunes, le président voudra tourner la page avec quelques concessions, en pariant sur l’épuisement du mouvement. Mais ce pari pourrait être optimiste. En n’appliquant la réforme que pour les générations nées à partir de 1985 pour les conducteurs, elle n’en concerne que 22%, (contre 39% des agents, ceux nés à partir de 1980) et malgré tout, la mobilisation dépasse largement le cadre de ceux qui sont concernés car les manifestants et grévistes se mobilisent pour les autres. En somme, Macron fait le pari de l’égoïsme, mais des personnes qui n’ont rien à perdre sacrifient leur salaire pour protester contre la réforme. Ce faisant, contrairement aux dires des éditorialistes en marche, ceux qui se mobilisent aujourd’hui le font souvent pour défendre les intérêts des autres, l’intérêt général en somme, malmené par Macron.


Merci donc à vous tous qui vous mobilisez aujourd’hui contre cette mauvaise réforme, décalque paresseux de la grande régression sociale produite par la globalisation et qui sévit dans les pays pourtant dits développés, qui ne se rendent même pas compte que cela déconstruit leur développement. Macron compte sur l’usure pour gagner mais son comportement et celui de son équipe est tellement détestable qu’il aurait tort de sous-estimer la mobilisation qu’il peut susciter contre lui. Comme le dit Natacha Polony dans Marianne, le problème dans cette crise, c’est Macron.

11 commentaires:

  1. je ne suis pas cheminot ni conducteur RATP, je suis plutôt favorable à la suppression de leur régime spécial car à la différence du régime spécial des policiers, des douaniers en uniforme, des gendarmes ou des militaires, je ne suis pas très convaincu ou du moins on n'arrivera pas à me convaincre que leurs conditions de travail le justifie. Néanmoins, je soutiens la grève et les actions que ces catégories mènent, tant que ce n'est pas de la casse. Pourquoi ? Parce que c'est une réforme purement idéologique et comptable. Idéologique car des forces ultra-libérales poussent le gouvernement français à afficher ouvertement sa conviction ultra-libérale notamment en cassant notre système socio-culturel. L'UE et ses institutions n'arrêtent pas de reprocher à la France que les retraites représentent 14% du PIB et c'est trop ! Autre exemple : "privatiser" notre système social en donnant de plus en plus d'importance aux mutuelles et autres assurances avec contrats privés à la clef pour assurer des missions type sécurité sociale, plan épargne retraite, l'assurance dépendance etc...Or, ce type de mesure sera profondément inégales. Car entre la caissière, le maçon, le professeur de médecine, le cadre-dirigeant quel gouffre !!!!! Notre système aussi imparfait soit-il permet d'éviter un emballement de ces inégalités. Et supprimer les régimes spéciaux de la SNCF ou la RATP ne va pas tout bouleverser. En revanche, la retraite à points ou l'âge pivot de départ, là...il y a un souci. PERSONNE AUJOURD'HUI NE PEUT GARANTIR LA VALEUR DU POINT DE FACON ETERNELLE. Les Suédois mais aussi les Anglais en ont fait l'expérience avec les crises financières dont la grosse crise de 2008 ! La Suède, qui gère mieux son argent et son Etat que la France, n'est pas arrivée à arrêter la chute des retraites en 2008. Donc des Suédois ayant perdu pas mal d'argent et qui ne l'ont pas récupéré donc des gens moins à l'aise. Par ailleurs, nous faire travailler plus longtemps, la belle affaire ! Il y a un fléau dans les entreprises françaises même européennes les 50 ans et plus on les remercie. Des pays comme l'Allemagne ou l'Angleterre on a des seniors ayant fait une carrière correcte jusqu'à 50/55 ans et puis à la porte et au petit boulot payés en-dessous du smic français. Et tu ne peux pas t'arrêter à 60/62 ans tu travailles au-delà de 64/65 ans !
    Moi j'ai fait l'expérience de la porte à 51 ans après un parcours de 31 ans. J'ai commencé à travailler à 20 ans après mon BTS en génie électrique. j'ai fait 3 boîtes: la 1ère pendant 4 ans, la 2ème pendant 10 ans et la dernière pendant 17 ans. Au cours de ma carrière, je me suis formé seul ou par le plan formation des entreprises dans lesquelles j'ai bossé. Si bien que j'ai commencé comme technicien et quand j'ai été viré à 51 ans j'étais manager de production. Je me suis formé en informatique-électronique pour arriver à bac +4. J'ai été viré car ma dernière société a été rachetée par un groupe anglo-canadien avec délocalisation à plus de 60% des activités techniques en Angleterre et un transfert certes très limité de certaines tâches touchant à la conception, au marketing et à la com'. J'ai galéré pour me retrouver du travail. Une horreur !!!!!! Dès mon inscription au chômage j'ai demandé à reprendre des études pour me reconvertir dans le secteur maintenance- qualité- sécurité. Refusé car pas prioritaire ! Vous êtes cadre bac +4 dans un secteur porteur: électronique - électricité - connectique etc...Faut juste revoir votre CV et apprendre à vous présenter !!!!!!!!

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    1. I'm from USA i want to testify of a great and powerful spell caster my husband left me and the kids for 2 weeks when i called him he didn't pick up when he came back home the 3 week he told me he wanted a divorce i was so sad i cried all night he left again i was so lonely the next day i was searching for something online when i found a spell caster called Dr Azuka who have helped so many people with their problems so i contacted him with my problems he told me it will take 24hrs and my husband will be back to me i did every thing he told me to do and the next day my husband came back kneeling and begging he canceled the divorce we are now happy together Dr Azuka can help you too email him at (dr.azukasolutionhome@gmail.com) or contact him on whats app +44 7520 636249

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  2. Après 10 mois de chômage, on me propose un stage de 3 mois en ...électricité (condensé du programme théorique du CAP électricien) ! Avec comme condition refus = radiation de pôle emploi ! J'ai fait le stage. La seule utilité : cela a bouché 3 mois de trou sur mon CV. Après le stage, j'ai décidé de financer seul ma formation de reconversion (master I sécurité - qualité - maintenance) tout en faisant des CDD souvent à temps partiel (3 jours dans le semaine) ou en heures décalées (type commencer hyper tôt finir hyper tôt ou travailler de nuit). J'ai fait de la maintenance électrique, du gardiennage etc...J'ai eu mon master après un cycle de 9 mois dont 5 mois de cours et 4 mois de stage. Mon stage j'ai pu le faire lors de mon dernier CDD, la responsable RH a été super dans l'affaire même si après elle n'a pas pu me donner de CDI. Mais elle a validé mon sujet de mémoire, m'a suivie lors du stage, a fait un rapport très favorable à l'appui de mon mémoire. Donc là on en était à 10 mois de chômage, 3 mois de stage pôle emploi (et je dois pas me plaindre car 3 mois c'est beaucoup !!!!) et 9 mois CDD/reprise études soit : 22 mois de précarité. Après il a fallu effectivement que j'apprenne à refaire tout mon CV pour présenter ces 22 mois ! Pour ma chance, il y a avait juste 10 mois de recherche non aboutie de travail ! Après mon diplôme j'ai encore tourné 7 mois en CDD dans mon nouveau secteur puis j'ai trouvé mon actuel CDI à...53,5 ans ! J'ai retrouvé une situation quasi égale au niveau salaire et intérêt du travail que ma situation précédente. En revanche, moi j'ai un âge pivot d'entrée de jeu : je ne partirai pas à 61/62 ans environ mais je compte rattraper ces 29 mois de galère. Donc je partirai plus maintenant vers 63/64 ans ! Ce qui arrange bien mon nouvel employeur. Sachant que j'ai 58 ans il me reste encore 5 à 6 ans à travailler au lieu de 3 à 4 ans.

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    1. Etant donné votre âge, vous relevez du régime actuel et non du système par points qui va être mis en place.
      Si vous avez une période de chômage indemnisée, celle-ci est prise en compte dans votre relevé de carrière et ne devrait donc pas trop vous pénaliser. Vous devriez donc pouvoir partir à 62 ans avec une retraite à taux plein, sauf si vous êtes concerné par l'âge pivot, mais bien sûr vous pouvez faire le choix de continuer à travailler plus longtemps pour améliorer votre pension. C'est bien d'avoir le choix, malheureusement beaucoup de gens ne l'ont pas.

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    2. Bonjour moi,

      Vous avez raison et je sais tout ce que vous m'écrivez. Je sais bien que je ne serai pas concerné par le nouveau système si le gouvernement arrive à faire passer la réforme. Je sais que les 10 mois de chômage + les 3 mois de stage fictif (car c'était quand même ça) seront indemnisés mais moins que lorsque je bossai. Par contre, les 16 mois suivants entre le temps partiel, les CDD, la rémunération au SMIC ou entre le SMIC et le salaire médian toujours à TP, il y a eu de la perte alors pas des sommes folles mais quand même. D'où mon projet de rester un peu plus pour récupérer les pertes. Oui j'ai le choix mais cela reste un choix conditionné pas très volontaire non plus.Si je n'avais pas eu cet accident de 29 mois, oui je n'aurai pas eu à me créer mon âge pivot. Enfin, j'ai donné mon parcours en exemple de ce qui se passe pour beaucoup d'entre nous à partir de 50 ans (et moi encore j'ai réussi à me rattraper aux branches), 50 ans sachant que ce seuil glisse gentiment vers la tranche 47-49 ans (c'est arrivé à une de mes cousines à 48 ans exactement et comme moi elle s'est reconvertie à ses frais, un laps de temps plus long car elle a vraiment cru qu'on lui financerait en partie sa reconversion...Non donc comme moi CDD, intérim en parallèle d'études, des stages etc...). Or, comme je le disais en début de commentaire je suis contre car si moi je passe à travers, mes enfants, mes neveux, nièces elles et eux non ! Et puis je suis aussi contre (pas contre une réforme mais contre celle-là) car elle est vraiment dictée par cet esprit du tout finance, argent et de cette idée que notre système est à bout de souffle, coûte cher, n'est plus adapté etc...je veux bien croire qu'on doit toujours à s'adapter mais delà à pousser mémé dans les orties...Non !
      Bonne journée à vous
      Denis

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    3. 10 mois de chômage + 3 mois de stage. Et ensuite 9 mois de FP/CDD/stage donc 22 mois de précarité et non 29 et 9 mois de pertes ! Je joue les connectés avec mon portable et résultat avec mes gros doigts je tape n'importe comment !
      Denis

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  3. Comme le dit Jacques Sapir, la précarité du travail augmente rapidement depuis les réformes prises sous Hollande et Macron. Si cette évolution se poursuit, il y aura de plus en plus de gens avec des carrières incomplètes. Cette précarité + l'allongement de la durée d'assurance + l'âge pivot à 64 ans vont conduire à des baisses mécaniques des retraites.

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  4. @ Laurent Herblay:

    Le problème de base, c'est d'avoir voulu à la fois :
    -faire quelque chose auquel une majorité de Français est favorable (en finir avec les régime spéciaux).
    -y ajouter le passage à un système à points à la scandinave auquel les Français ne comprennent rien (et qu'ils voient donc en ces temps de défiance vis-à-vis du politique comme suspect).
    Cette stratégie du "proposer deux fois plus que ce qu'on veut faire pour lâcher un peu de lest ensuite" était déjà là sous Sarkozy. Mais au vu de ce que la France est devenue depuis je me demande si cette stratégie n'est pas anxiogène.

    JZ

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  5. A propos des régimes spéciaux, il faut bien comprendre pourquoi les gouvernements veulent les supprimer et pourquoi ce n'est pas une bonne chose pour les assurés, qu'ils appartiennent à un régime spécial ou non.

    Les gouvernements, depuis plus de 25 ans, cherchent à réduire la protection sociale et en particulier le système de retraite par répartition. Or les citoyens ont du mal à accepter ces réformes, et la présence de régimes plus avantageux que le leur rend leur acceptation encore plus difficile.

    Cette volonté de supprimer les régimes spéciaux n'est pas guidée par la volonté de réaliser des économies, car en réalité, si l'on prend par exemple le cas de la SNCF, ça concerne peu de monde, surtout avec la demi-clause du « grand-père » qui va exclure les agents nés avant 1985. Mais c'est la présence de systèmes de retraite avantageux qui pose un problème lorsqu'on veut raboter les retraites de tout le monde. C'est un obstacle pour faire accepter les réformes.

    C'est pourquoi je pense que les gens qui refusent une réforme qui les touche mais acceptent et même réclament la fin des régimes spéciaux font une erreur stratégique monumentale, car la présence de ces régimes spéciaux, en réalité, protège dans une certaine mesure leur propre système.

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  6. Même si je ne devrais pas être impacté par la réforme de la retraite (dont je soutiens certains points et pas d'autres donc avis mitigé et partagé), je sais que je ne partirai pas à 62 ans même si j'ai tout ce qu'il faut. je pense que je partirai plutôt vers 66/67 ans (même pas l'âge pivot proposé par la réforme). Pourquoi ? Car à 51 ans j'ai perdu mon emploi. Pendant un an pour éviter d'être au chômage, même si les cotisations continuaient, je ne voulais pas me retrouver avec un trou sur mon CV et tomber dans le chômage longue durée (devient chômeur longue durée celui ou celle qui arrive à 12 mois de chômage et biensûr au-delà). Par ailleurs, je ne me faisais aucune illusion sur une formation pour réorientation car 4/5 ans avant d'être licencié j'avais bénéficié d'un CIF pour passer un diplôme universitaire (je sais que cela n'aurait pas conditionné l'accès à la reconversion professionnelle mais des exemples comme Denis "vous n'êtes prioritaire" j'en ai vu quelques-uns dans mon entourage). J'ai choisi la cddéisation. Puis après 15 mois de régime CDD, j'ai un cousin qui m'a contacté car avec un excellent ami connu sur les bancs de la fac' et des connaissances pro' ils envisageaient d'ouvrir un cabinet avocat-conseil-consulting et ils avaient besoin d'un manager gestion administrative et comptable. A la condition que comme elles et eux j'investisse des fonds pour la création qui deviendrait XXX et associés. J'ai dit ok et voilà à 52 ans une nouvelle aventure pro' a commencé. Aujourd'hui j'ai 59 ans, notre cabinet tourne très bien. On est parti à 5 on est une dizaine (on pense arriver à une douzaine fin 2020 puis se stabiliser). Pourquoi j'ai décidé de partir plus tard ? Car je veux rattraper les 15 mois de CDD qui ont été des montagnes russes (missions très bien payées puis mission à temps partiel etc...). Ma retraite sera calculée sur les 25 dernières meilleures années donc le cabinet marchant bien, ma situation pro' s'étant stabilisée à la normale, ce que je bosse là compte pour ces 25 dernières années. Puis, j'ai aussi une logique de mettre des sous de côté dans le sens où le jour où je partirai je revendrai mes parts pour pouvoir avoir un peu d'argent de côté non pas pour voyager ou je ne sais quoi mais tout simplement pour que si mes enfants sont obligés de me placer ainsi que mon épouse car nous tomberions dans la dépendance ou faire appel à des aides soignantes et autres aides à domicile, ils puissent taper dans cet argent. Sachant que mon épouse et moi avons déjà revendu notre maison pour revenir en zone plus urbanisée en appartement en rez-de-chaussée, en ayant qu'une seule voiture (pas de 4X4 ou de berline....une bagnole qui s'adapte aussi bien en ville que sur de la distance) etc....
    J'ai de la chance car je peux essayer de planifier et prévoir, je peux décider de partir plus tard etc...par rapport à d'autres mais il y a encore 15 ans en arrière, je vous aurais dit que je ne resterai pas dans la même boîte mais jamais je n'aurais pensé à prévoir tout ça.
    Yvon

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  7. I'm from USA i want to testify of a great and powerful spell caster my husband left me and the kids for 2 weeks when i called him he didn't pick up when he came back home the 3 week he told me he wanted a divorce i was so sad i cried all night he left again i was so lonely the next day i was searching for something online when i found a spell caster called Dr Azuka who have helped so many people with their problems so i contacted him with my problems he told me it will take 24hrs and my husband will be back to me i did every thing he told me to do and the next day my husband came back kneeling and begging he canceled the divorce we are now happy together Dr Azuka can help you too email him at (dr.azukasolutionhome@gmail.com) or contact him on whats app +44 7520 636249

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