samedi 11 avril 2020

Face au coronavirus, Macron est un amateur autoritaire et menteur


Suivant la vision proposée par The Economist, Macron serait le champion de l’ouverture face à la candidate du repli et la fermeture incarnée par Marine Le Pen. Mais sa très mauvaise gestion de la crise sanitaire du coronavirus fracasse cette posture de communication. Le champion se révèle amateur, le libéral apparaît autoritaire et celui qui devrait être transparent multiplie les mensonges.




La triste défaite sanitaire de notre pays


Cette crise dresse un triste portrait de la France. Après avoir laissé fermer des usines qui les produisaient, et été incapable d’anticiper et de s’organiser pour passer assez tôt les commandes de masques ou préparer les tests nécessaires, notre exécutif a tenté de cacher ses manquements par des mensonges, comme l’a méthodiquement rapporté Médiapart. Mais la réalité les a vite rattrapés et ils mentent à nouveau en présentant leurs changements de position comme de simples ajustements aux évolutions des connaissances de la science. Problème, entre temps, nos soignants (et bien d’autres) sont trop souvent montés au front sans équipement, au prix de leur vie pour certains. Une sinistre hécatombe a lieu dans les EHPAD, dont la réalité chiffrée n’est apparue qu’en avril ! Au final, comme le disait un médecin, on aurait presque l’impression que notre pays n’est plus un pays développé.


Pour qui prend un peu de recul sur ces derniers mois, le portrait du président que dessine la gestion de cette crise est vertigineux tant il est en contradiction avec sa communication de candidat. Alors que l’Allemagne s’activait dès janvier pour être en position de tester un maximum de citoyens, il semble que rien ne se soit véritablement passé en France avant la semaine du 9 mars. C’est sans doute ce qui explique les trois annonces des 12, 14 et 16 mars, l’exécutif tâtonnant pour savoir quoi faire et ajustant sa copie au fur et à mesure, jour après jour. Pourtant, dès fin janvier, l’OMS ou The Economist étaient très clairs sur l’urgence de la situation et les priorités. Et le refus de repousser le premier tour des municipales mi-mars était totalement aberrant en l’état des connaissances de la science.



En somme, Macron nous a mal préparé, envoyant ses troupes sans plan et sans équipement. Quand on est un tel chef pour ses troupes, il est bien cavalier d’évoquer la guerreRien d’important ne semble avoir été fait pour commander des masques, des tests ou des respirateurs avant mi-mars au moins, exposant gravement toutes nos premières lignes au virus, comme le montre cruellement le nombre de cas parmi les soignants ou les personnels d’EHPAD… Et, ironie de l’histoire, ce supposé champion du nouveau monde a bien tardé pour développer des solutions s’inspirant des pratiques asiatiques sur la base des nouvelles technologies, qui arriveront aussi plus tard en France qu’ailleurs



S’il est un domaine où il a eu moins de retard, il faut le reconnaître, c’est dans la mise en place de mesures de confinement volontiers autoritaires, avec toutes les sanctions attenantes. Derrière la fable de l’ouverture, il ne semble plus rester que l’autoritarisme, qui s’illustre également par un refus maintes fois exprimé de toute critique de son action, nouveau signe d’autoritarisme. Pour couronner le tout, le camp de l’ouverture devrait théoriquement être celui de la vérité et de la transparence. Là encore, cette crise révèle un Macron à l’exact opposé, opaque et menteur. Quand l’exécutif tarde à commander les masques, ou à organiser des tests à grande échelle, il ne dit pas la vérité et prend ouvertement les Français pour des imbéciles en disant que ce ne serait pas utile, en s’abritant derrière des scientifiques.



Le 180° réalisé par le pouvoir sur ces deux sujets est proprement lunaire. Mi-mars, les masques étaient inutiles et les tests n’avaient d’intérêt que pour les cas graves. Aujourd’hui, devant l’évidence des résultats des pays qui ont mieux anticipé que nous (en suivant des avis qui étaient connues dès fin janvier), la majorité change radicalement de discours, sans même admettre qu’elle change de stratégie en invoquant une évolution (imaginaire) des positions scientifiques. La majorité ajoute mensonge sur mensonge, ce qui rend sa parole forcément douteuse. Heureusement, les Français en ont conscience, 77% pensant que le gouvernement ne dit pas la vérité dans un récent sondage.



Un petit exercice est ici très révélateur. Imaginons deux secondes que Marine Le Pen ait géré la crise du coronavirus exactement de la même manière que Macron. Nul doute que le ton de bien des média serait beaucoup plus dur à l’égard de l’exécutif : les qualificatis d’amateur et de menteur n’auraient-ils pas fleuri dans des éditoriaux au vitriol ? Et puis, est-il si évident que Le Pen aurait été moins bonne ?

4 commentaires:

  1. Macron est un bon à rien entouré de très mauvais.

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  2. Le Pen aurait-elle fait pire? Aurait-elle fait arracher les deux yeux aux Gilets Jaunes? Aurait-elle fait introduire le virus Covid-19 dans plus de la moitié des maisons de retraite? Aurait-elle mis toute la population en prison à domicile?

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    1. Qui peut prétendre savoir ce qu'aurait fait cette girouette ? Il y a bien des gens qui réclament aujourd'hui qu'on combatte l'islamisation de la France après avoir défendu mordicus, parfois même les armes à la main, l'intégration au même pays d'un territoire peuplé de 9 millions de musulmans... Les gens sont bizarres parfois, avec leur manque de cohérence.

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