lundi 21 septembre 2020

Cette bulle financière qui finira par exploser

Bien sûr, alors que nous traversons cette année une crise sanitaire et une crise économique comme nous n’en avions pas vécues depuis des décennies, un tel pronostic peut sembler déprimant. Malheureusement, tous les signes d’une bulle complètement folle sont réunis, entre planches à billets mal dirigées, spéculation boursière extravagante, illustrée par Tesla, et vague de fusions-acquisitions…

 


Le retour du grand casino financier

 

L’incroyable déconnexion entre l’économie réelle, qui subit sa récession la plus sévère depuis plus de 70 ans, et des marchés financiers, revenus à leurs plus hauts en quelques mois ne peut pas être saine. Bien sûr, il y a tristement un sens à cette déconnexion, qui est aussi celle des 1% par rapport à tous les autres : cette crise aussi est profondément inégale et touchera beaucoup moins l’élite que le peuple. Et les plans de soutien à l’économie sont tout aussi inégaux, tel ce plan de soutien français qui oublie la demande pour se concentrer sur l’offre, ou qui ne consacre qu’à peine 1% de ses moyens à la relocalisation de l’activité… Malheureusement, tout ce qui est fait contribue à faire gonfler plus encore la bulle financière qui était déjà inquiétante en début d’année, rendant un krach inévitable.

 

Le meilleur exemple de cette bulle financière est probablement l’action Tesla, cette tulipe du 21ème siècle. Après la publication des résultats du premier semestre, l’action n’avait pas bronché, malgré l’écart délirant entre la valorisation de l’entreprise et ses résultats. Même en projetant une forte croissance, et la vente de 1 à 2 millions de voitures à moyen terme (contre moins de 500 000 cette année), Tesla devrait valoir dix fois moins au bas mot. Portée par la division par 5 de l’action, et l’entrée alors prévue dans l’indice S&P500 qui aurait renforcé la demande, elle a pris encore 60%, atteignant une capitalisation boursière de 464 milliards, près de trois fois la valeur de BMW, Daimler-Benz et Volkswagen réunis, qui vendent plus de 15 millions de voitures et font plus de profits que Tesla de chiffre d’affaires.

 

Las, l’entrée dans le S&P500 ne s’est pas réalisée, faisant retomber le cours de l’action de plus de 30%. Mais, depuis, l’action a repris 30%, le tout en trois semaines ! La valeur de Tesla a ainsi été multipliée par 8 en un an, alors même que l’entreprise ne fait plus de croissance et que ses marges sont sous pression du fait de la concurrence. L’envolée de son cours en bourse est d’autant plus irréaliste que cette concurrence va considérablement se renforcer dans les 12 prochains mois avec le lancement d’une dizaine de modèles allemands et de la nouvelle marque du coréen Hyundai, Ioniq. Bref, même si Tesla a réussi à être rentable quatre trimestres de suite (par la vente de droits carbone seulement), rien ne semble justifier sa valorisation, si ce n’est des plans sur la comète complètement farfelus.

 

Il y a malheureusement bien d’autres symptômes de l’exubérance irrationnelle des marchés financiers, ceux, classiques, qui annoncent en général un krach prochain. The Economist pointait il y a peu que le montant des introductions en bourse allait battre des records en 2020, « une fête comparable à 1999 », veille du krach de la bulle Internet… On peut également noter la vague de fusions-acquisitions, PSA-Fiat-Chrysler, les offres en cours de Gilead, prêt à acheter une BioTech pour un montant équivalent à son chiffre d’affaires, ou l’OPA de Nvidia sur ARM… Il faut dire que la politique des banques centrales, entre taux au plancher et injections massives de liquidités, nourrit largement cette bulle : elle augmente la demande de placement, tout en réduisant l’attractivité des obligations et des monétaires.

 

Tesla est un bon candidat pour être l’étincelle qui déclenche le krach, d’ici un ou deux ans, si le constructeur ne parvient plus à croître et à défendre ses marges face à la concurrence. Des centaines de milliards de valorisation pourraient disparaître en quelques jours. Pas sûr que injections d’amphétamines des banques centrales parviennent alors à calmer une telle explosion…

3 commentaires:

  1. Toutes les conditions sont là pour une nouvelle crise financière. En fait, elle aurait déjà dû avoir lieu depuis longtemps mais les banques centrales, en injectant d'énormes liquidités, empêchent la crise d'éclater. Mais plus on la retarde, plus elle risque d'être violente. J'ignore quand et comment tout cela va finir mais il est clair que cette situation ne pourra pas durer éternellement.

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  2. ça doit craquer. ça va craquer. on lit ça depuis des années. et ça tient. krack boursier krack bancaire krack obligataire krack monétaire. krack krack krack. qué patience il faut !

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