lundi 15 avril 2024

N’est-ce pas Bruno Le Maire qui devrait être licencié ?

Après la séquence contre notre modèle social (qui serait trop cher), puis celle contre les chômeurs (qui choisiraient l’inactivité), l’exécutif s’attaque aux fonctionnaires, dont ils veulent faciliter le licenciement. Mais s’il y avait un fonctionnaire à licencier, ne serait-ce pas ce ministre de l’économie, qui enchaine fiasco sur fiasco, le dernier en date étant la révision à la hausse du déficit public ?

 


Un bilan économique absolument calamiteux

 

Dossier après dossier, Bruno Le Maire semble se prendre les pieds dans le tapis tellement souvent. Il voulait provoquer un « effondrement de l’économie russe » ? Sa croissance est plus forte que celle de la France et l’UE, malgré les innombrables mesures de sanction qu’il a orchestré avec ses collègues européens… Il trouvait le mécanisme de fixation des prix de l’électricité aberrant en 2021 ? Il a laissé faire la perversité de ce système qui programme des hausses de tarif totalement déconnectées de l’évolution globale des coûts de production, générant plus de 40 milliards de marge en 2023 selon la Cour des Comptes, renonçant à suivre l’exemple ibérique, malgré son succès… Il a soutenu que la France avait particulièrement bien soutenu son économie pendant la crise sanitaire ? Bien de ces aides n’étaient que des aides temporaires de trésorerie. Quelques années après, leur remboursement pousse le nombre de faillite de PME plus haut qu’en 2008-2009, révélant les défauts de conception de son plan de soutien à l’économie…

 

Sur l’inflation, on se souvient également de ses nombreuses déclarations hasardeuses, minimisant sa montée dans un premier temps, excluant un « mars 2023 rouge » quelques semaines avant d’être contredit par une envolée sans précédent depuis 40 ans des produits de grande consommation. Il a également annoncé de manière prématurée la baisse de l’inflation. Ces erreurs de prévision sont d’autant plus effarantes qu’une part importante de la poussé inflationniste en France est venue de prix administrés, qu’il validait… Pour couronner le tout, celui qui est en charge des finances publiques se révèle tout aussi incapable de prévoir le niveau du déficit public. Il a fallu attendre février 2024 pour apprendre que le déficit 2023 a atteint 5,5% du PIB au lieu de 4,9%... Et ce mois-ci, il a fini par admettre que le déficit 2024 atteindra 5,1% du PIB au lieu de 4,4%, malgré deux plans d’économie de 10 milliards chacun, les détails du nouveau devant être annoncé dans les prochains jours, après un premier plan annoncé il y a quelques semaines !

 

Dans la série de ses promesses hasardeuses, voilà qu’il essaie de faire passer la pilule de l’austérité qui se met en place en promettant un « élan économique puissant en 2025 et en 2026 ». Pourtant, avec les mesures d’austérité qui se multiplient, c’est bien l’inverse qui se profile : un nouveau recul de la croissance. En effet, l’évolution des dépenses publiques a un lien direct avec la croissance et leur recul a un effet récessif, quand leur croissance a un effet expansif. La prévision d’un élan économique puissant dans les deux ans sera donc la nouvelle prévision hasardeuse de ce ministre qui ne semble même pas comprendre les mécanismes basiques économiques, 7 ans après son arrivée à Bercy. C’est sans doute ce qui explique son incapacité à arrêter l’émission de Bons du Trésor indexés sur l’inflation (OATi) avant le rebond inflationniste, une erreur de gestion dont le coût se mesure en dizaines de milliards… Et pour couronner le tout, ses prévisions budgétaires sont d’une qualité très médiocre, même à très court terme.

 

Pire encore, ce ministre incompétent se comporte comme s’il était une lumière en économie, ne manquant jamais d’assurance en lui pour asséner jugement ou prévision. Il s’avance également à découvert, jouant un petit jeu personnel dans l’ambition de se placer pour 2027, au point de grandement agacer l’Élysée, comme l’ont rapporté les médias. En fait, Macron aurait dû le limoger après le fiasco des prévisions budgétaires, d’autant plus que ces prévisions n’étaient pas très complexes. C’est son excès d’optimisme, dénoncé par la plupart des experts, qui explique ce piteux écart. Mais en macronie, les incompétents ne semblent devoir être recalés que quand sonne l’hallali médiatique. Bruno Le Maire est relativement épargné, au moins par les grands médias, malgré son bilan calamiteux. Il faut croire que son côté politiquement correct passe avant les innombrables preuves de son incompétence économique.

 

Pourtant, ce fiasco était le prétexte parfait pour l’exfiltrer du gouvernement après 7 trop longues années, en le marquant du sceau de l’échec et d’un bilan peu flatteur. C’était aussi le moyen pour Macron d’incriminer un autre que lui de notre situation budgétaire. Mais il faut croire que Macron préfère garder cette « figure » de LR pour continuer son travail de sape. Pire, ne dit-on pas que certains petits chefs, eux-même peu compétents, préfèrent s’entourer de médiocres pour tenter de briller individuellement ?

3 commentaires:

  1. Et rappelons-nous aussi :
    - Prof de français qui n'a jamais eu un élève de sa vie ;
    - Élevé hors-sol à Neuilly, il a été mis ministre de l'agriculture alors qu'il n'a jamais vu une vache de sa vie et ne sait pas convertir un hectare en m².
    - Auteurs de croûtes romanesques, cet analphabète scientifique est aussi une crasse en littérature.

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    1. B. LMR fait très bien le boulot pour lequel il a été choisi. Les riches n'ont jamais été aussi riches et n'ont jamais payé aussi peu d'impôts. En plus il est capable de tout justifier comme les emprunts indexés sur l'inflation. Sans scrupule et sans vergogne. L'idéal pour le pdt.

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    2. En réalité sous le cabinet Macron / Le Maire les impôts ont bel et bien augmenté, à commencer par la hausse brutale de 20% de la CSG au tout début de la présidence Macron.
      Et ça continue de plus belle:
      recettes fiscales nettes de l'état en 2022 = 292 milliards
      recettes fiscales nettes de l'état en 2023 = 332 milliards
      Et ce n'est pas seulement le 60% de français non assujettis à l'impôt sur le revenu et bénéficiaires d'allocations diverses et variées qui finance tout cela

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