Affichage des articles dont le libellé est ING. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est ING. Afficher tous les articles

mercredi 1 juillet 2015

La sortie de l’euro : une opportunité pour la Grèce




Le drame, c’est le maintien dans l’euro

Fin 2010, la banque ING s’était essayée à une estimation des conséquences de la fin de l’euro. En France, sur trois ans, le PIB baissait de 10% et le taux de chômage atteignait 14%. ING prévoyait une « pression à la baisse des prix et des salaires mais aussi une détente très marquée sur les taux d’intérêt à 10 ans (…) en deça de 1% ». En Espagne, le chômage atteignait 25,5%, Jean Quatremer parlant de « coût apocalyptique de l’éclatement de la zone euro ». Dans un cas où seule la Grèce sortait, ING prévoyait une baisse de son PIB de 7,5%. Sur trois ans, le PIB Grec reculait de 10%, le chômage atteignant 18%. Ce qui est frappant avec le recul du temps, c’est que ce qui était prévu comme apocalyptique en cas de fin de l’union monétaire a été dépassé par ce qui s’est passé avec le maintien.

Les mêmes qui nous disaient qu’une sortie de la monnaie unique serait une calamité pour la Grèce il y a cinq ans nous disent que ce serait à nouveau une erreur aujourd’hui. Mais de même qu’on les contredisait en 2010, le temps a parlé contre eux puisque le maintien dans la zone euro a produit des conséquences bien pires, avec une baisse du PIB de 25%, un recul du pouvoir d’achat de 30% et un taux de chômage de 25% pour Athènes. Quel crédit donner à ces oiseaux de mauvais augure qui ignorent les travaux des économistes qui ont étudié les nombreuses fins d’unions monétaires du 20ème siècle, comme Jonathan Tepper, pour qui « dans presque tous les cas, la transition a été douce (…) la sortie est l’outil le plus puissant pour rééquilibrer l’Europe et créer de la croissance ».

Une bouffée d’oxygène pour la Grèce

vendredi 29 novembre 2013

Nouvelle campagne de désinformation sur le démontage de l’euro





Les incantations de Nicolas Baverez

Il développe un scénario cataclysmique de dévaluations compétitives en chaine, d’implosion des bilans bancaires et de contrôle des changes. Le franc serait dévalué de 20 à 30%, la dette passerait à plus de 120% du PIB, interdisant à notre pays l’accès aux marchés et mettrait les banques et les assurances en faillite. Le pouvoir d’achat serait amputé immédiatement de 20 à 25%. A terme, une baisse de 20% du PIB, un millions d’emplois de moins et un pays à la merci des marchés financiers. C’est le scénario ING, qui a perdu en force en se réalisant en Grèce par le maintien dans l’euro.

Comme d’habitude, les partisans de la monnaie unique ont recours à la peur. D’abord, on note l’incohérence crasse qu’il y a à parler d’une dévaluation de 20 à 30% et d’une baisse du pouvoir d’achat de 20 à 25%. Vu que la France importe un peu plus de 20% de son PIB, une telle dévaluation produirait au pire 4 à 5 points d’inflation en plus, et sans doute moins car certains de nos partenaires commerciaux dévalueraient plus (Italie, Espagne) et les importateurs passeraient une partie de la dévaluation dans les prix (il suffit de voir les prix de vente mondiaux des produits Apple pour s’en convaincre).

Ensuite, la dette serait convertie au démontage. Au pire, plus de 80% de la dette est de droit français (et donc dénominée en monnaie nationale), ce qui assure qu’elle resterait stable. Enfin, des pays plus endettés, comme le Japon, parviennent à se financer sans problème, en utilisant leur banque centrale. Enfin, les 20% de baisse du PIB, c’est ce qui est arrivé à la Grèce pour essayer de rester dans l’euro, et la crise de la zone euro nous a déjà coûté près d’un million d’emplois. Enfin, il est très révélateur que Nicolas Baverez n’évoque aucun des précédents historiques, qui infirment ses écrits.

Quand Le Monde « passe au crible » le programme du FN