mercredi 23 octobre 2013

La désinformation sur l’euro continue


Jean-Yves Archer vient de publier coup sur coup deux tribunes, une dans Atlantico, une autre dans Les Echos, pour dire tout le mal qu’il pense du démontage de la monnaie unique, idée soutenue par neuf « prix Nobel d’économie ». L’occasion de démonter ses arguments.




Un saut sans parachute ?

Commençons par le plus facile. Pour les Echos, Jean-Yves Archer affirme que le démontage de la monnaie unique européenne reviendrait à un « saut sans parachute ». L’image est habile, anxiogène, en somme la dernière ligne de défense des partisans de la monnaie unique : faire peur en affirmant que le retour à des monnaies nationales provoquerait une catastrophe. Nous avons droit à tous les arguments habituels, à savoir explosion de la dette, baisse de la valeur de l’épargne. L’auteur affirme même que nous n’en tirerions aucun bénéfice commercial du fait de l’achat de composants.

Premier point, habituel avec les défenseurs de la monnaie unique européenne, c’est l’absence d’exemples tirés de l’histoire pour illustrer leur propos. Il nous promet les dix plaies d’Egypte en s’appuyant sur un discours qui ne repose sur aucun fait concret. Car le problème, c’est que les fins d’union monétaire sont des choses relativement banales puisque pas moins de cent ont été terminées lors du 20ème siècle, et l’avis des économistes (notamment Jonathan Tepper) est unanime : la fin d’une union monétaire provoque très peu de perturbations et permet aux économies de rebondir rapidement. Le cas de la Tchécoslovaquie est très parlant, comme le reconnaît François Lenglet dans son livre.

Plus en détail, l’explosion de la dette est un fantasme puisque notre dette serait convertie en nouveau franc, de même qu’elle avait été convertie en euro avant, car elle est essentiellement de droit français. Sur la perte de l’épargne, cela est faux. Le prix des produits français restant stables, la valeur de l’épargne serait stable. Bien sûr, le prix des produits importés monteraient, mais pas ceux des produits italiens ou espagnols. Enfin, il est tout de même ubuesque de dire que la dévaluation ne permettrait pas d’augmenter les exportations, fait économique empiriquement et théoriquement incontestable.

Le problème du rachat de nos entreprises

Point qu’il développe particulièrement dans son papier pour Atlantico, et plus difficilement contestable, le fait que la baisse de la valeur du franc risquerait de provoquer une vague de rachat des entreprises françaises par des entreprises étrangères. Le point est logique : si la valeur de nos entreprises baissaient d’un coup de 20%, on peut imaginer que cela intéresserait les acheteurs chinois ou étasuniens. Mais on peut le contester. D’abord, il ne faut pas surestimer l’ampleur potentiel du phénomène : toutes les entreprises de Suède et de Grande-Bretagne n’ont pas été rachetées après leur dévaluation.

Ensuite, un Etat peut toujours mettre en place des règles de protection permettant d’éviter les OPA ou les rachats non souhaités. L’Italie, par exemple, a refusé le rachat d’Alitalia par Air France il y a 5 ans. Ce que les Italiens ont fait, nous pouvons le faire. Et, dans le cas des entreprises qui exportent, une dévaluation serait sans doute compensée par une hausse des cours, du fait de la plus grande compétitivité coût et que les revenus extérieurs génèreraient plus de francs. Enfin, le redémarrage économique produirait une amélioration globale des comptes et donc des cours de bourse.

Comme toujours, des tribunes de défense de la monnaie unique continuent d’être publiées sans réponse. De manière intéressante, leur seule ligne consiste à prédire une catastrophe en cas de démontage. En fait, la catastrophe est sous nos yeux depuis trois ans et demi, du fait de l’euro.

22 commentaires:

  1. Laurent, ton analyse est juste sauf sur un point. Jacques Sapir m'a dit que seul 15 à 20% de notre dette actuelle était de droit français. Pour la rembourser j'ai plutôt cru comprendre qu'il misait sur une courbe en J.

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    1. C'est le contraire : seul 15 à 20% de notre dette est de droit international et donc, elle seule, serait revalorisée autant que la nécessaire dévaluation soit les 25% souhaités par Sapir.

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    2. Bonsoir,
      Notre dette est détenue à 65% par des non résidents.
      Le retour au franc nous permettrait de convertir l'ensemble de notre dette en franc. C'est le droit international ...
      Nous n'avons pas de dette aligné sur une devise étrangère, mais nous avons une partie de notre dette en devise étrangère.
      Donc un retour au franc n'a pas d'impact sur notre dette.
      Bien à vous.

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    3. si, ça aurait un impact, tout simplement parce qu'on devrait quand même encore emprunter, et que là les créanciers qui voudraient encore prêter se vengeraient avec des taux d'intérêts plus élevés. Ce qu'on gagnera en dévaluation de la dette envers les créanciers étrangers on le perd en partie dans la surcharge d'intérêts sur les emprunts futurs à partir de la date de la dévaluation. On ne répondra que non, car on empruntera à la BDF, pourtant j'avais cru comprendre que NDA an co disent qu'ils voudraient la BDF seulement pour les financements des investissements... car ils ne sont pas fous, c'est pas bon d'emprunter pour tout à la BDF. Or on aura toujours besoin d'emprunts pour du structurel tant qu'on ne réforme pas nos systèmes. Je ne crois pas une seconde que la dette se résoudra seulement par un gain compétitif des exportations. Bref, à mon avis l'euro doit être combattu car c'est un instrument de pression au service d'un projet fédéraliste, et beaucoup moins sur son aspect économique en tant que tel, en tout cas pour la France, avoir une monnaie au niveau actuel ou 10 à 20% dessous ne change pas grand chose pour notre pays, on gagne a l'export, perd à l'import, c'est pas si fondamental que ça, par contre pour des pays du sud c'est autre chose. Moi un franc au niveau de l'euro m'irait bien, allez, 10% de moins, disons proche du dollar. En attendant de retrouver le franc, et donc de mettre à bas le projet fédéraliste, faisons les réformes pour libérer l'économie, le poids de la fiscalité etc. Soyons UKIP plus que FN pour résumer.

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    4. Il suffit de regader l'historique de la balance commerciale française pour remarquer que les derniers bon chiffres correspondent a un Euro faible (en dessous du dollar en fait). Ca fait donc toute la difference.

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  2. Mais qui est donc Jean-Yves Archer? Un économiste stipendié comme bien d'autres qui ne doit sa notoriété que d'être publié dans un journal à la solde du système.

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  3. La désinformation sur l'euro et plus généralement l'Europe a de beaux jours devant elle, compte-tenu de la manière dont Bruxelles subventionne, aux frais du contribuable, les organes de presse européistes :

    http://www.nytimes.com/2013/10/16/world/europe/european-union-faulted-for-limiting-voices.html

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  4. On en apprend tous les jours :

    http://blogs.telegraph.co.uk/finance/ambroseevans-pritchard/100025855/frexit-fever-reaches-heart-of-french-establishment/

    même si le monsieur travaille aussi pour un think-tank britannique.

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  5. C'est vrai que la sortie de l'euro serait une catastrophe, mais pas pour les peuples européens.Qui a intérêt à conserver cette monnaie unique si ce n'est les banques et en particulier celles qui contrôlent les banques centrales ?
    Il est grand temps de faire apparaître la réalité du fonctionnement du système bancaire international.
    Je ne saurais trop recommander la lecture du livre "les secrets de la Reserve Fédérale" d'Eustace Mullins pour ceux qui veulent remonter aux origines.

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  6. Mercredi 23 octobre 2013 : Eurostat publie les chiffres de la dette publique du deuxième trimestre 2013.

    La Grèce, l’Italie, le Portugal, l’Irlande, la Belgique, Chypre, la France, l’Espagne, le Royaume-Uni sont en faillite.

    La dette publique de ces Etats atteint des sommes inimaginables.

    La question est donc :

    « QUAND vont avoir lieu ces défauts de paiement ? »

    1- Médaille d’or : Grèce. Dette publique de 316,969 milliards d’euros, soit 169,1 % du PIB.

    2- Médaille d’argent : Italie. Dette publique de 2076,182 milliards d’euros, soit 133,3 % du PIB.

    3- Médaille de bronze : Portugal. Dette publique de 214,801 milliards d’euros, soit 131,3 % du PIB.

    4- Irlande : dette publique de 204,495 milliards d’euros, soit 125,7 % du PIB.

    5- Belgique : dette publique de 397,851 milliards d’euros, soit 105 % du PIB.

    6- Chypre : dette publique de 16,906 milliards d’euros, soit 98,3 % du PIB.

    7- France : dette publique de 1912,205 milliards d’euros, soit 93,5 % du PIB.

    8- Espagne : dette publique de 943,410 milliards d’euros, soit 92,3 % du PIB.

    9- Royaume-Uni : dette publique de 1422,213 milliards de livres sterling, soit 89,6 % du PIB.

    http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/2-23102013-AP/FR/2-23102013-AP-FR.PDF

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  7. Pour donner un portrait succinct mais révélateur de ce qu'est Jean-Yves Archer, j'avais pubvlié sur le site de LinkedIn des Anciens de l'ENA un commentaire critique sur une apologie dithyrambique de JY Archer sur Descoings lors de son décès, le comparant à un "homme des Lumières" (on n'a pas tardé à voir qu'il n'éclairait pas grand chose mais que la note d'électricité était salée!).
    Qu'a fait le Sieur Archer? Il a écrit à la présidence de mon université pour demander des sanctions au motif de lèse Decsoings...
    Voilà.

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    1. Voyez le côté positif des choses… Archer s'est signalé lui-même comme un triste sycophante par cette intervention indigne. Il y a des gens qui ne peuvent s'empêcher d'étaler publiquement leur bassesse, c'est ainsi.

      YPB

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  8. Les plaies d'Égypte sont au nombre de dix, pas de sept :)

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  9. @ Guillaume

    Exactement : c’est environ 85% de notre dette qui est de droit français. Et il y a sans doute de la marge de manœuvre sur les 15%. De plus, en cas de démontage de l’euro, le nouveau franc restera sans doute ne se dépréciera pas tant que cela. C’est surtout le mark qui va monter et d’autres monnaies baisseront plus que nous.

    @ Anonymes

    Merci pour ces rappels. Le Frenchxit me semble néanmoins peu probable avant 2017.

    @ Cliquet

    Très juste

    @ BA

    Merci pour ces rappels. Mais il y a d’autres issues : politique de croissance, monétisation et un petit peu plus d’inflation qui permettrait de s’en sortir sans chaos.

    @ Claude

    Merci pour cette triste information.

    @ Anonyme

    Merci

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  10. Jacques Sapir a répondu à l'article paru dans Les Échos : http://russeurope.hypotheses.org/1639

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  11. Le Parlement européen exige une rallonge d'un milliard pour 2014.

    Et 3,9 milliards pour le budget 2013.

    Une nouvelle négociation difficile va s'ouvrir entre les élus européens et les gouvernements de l'UE.

    Le Parlement exige parallèlement des Etats le déblocage de 3,9 milliards d'euros destinés à abonder le budget 2013. Il a lié l'octroi de ces fonds à son vote définitif sur le budget pour la période 2014-2020.

    "Nous avons besoin de ces 3,9 milliards d'euros pour payer les factures qui auront été présentées avant le 30 octobre, sinon la Commission ne pourra pas honorer ses engagements et le budget sera exécuté en déficit", a averti M. Lamassoure.

    Au total, les Etats membres auront été contraints d'augmenter leurs contributions nationales pour ajouter 11,6 milliards d'euros au budget 2013.

    Ces sommes seront toutefois insuffisantes pour régler toutes les factures présentées par les Etats cette année, a averti la Commission européenne. Le solde, qui pourrait s'élever à 20 milliards d'euros, sera réglé sur les fonds du budget 2014.

    "Les députés sortants ne laisseront pas à leurs successeurs une Union européenne en cessation de paiement", a assuré Alain Lamassoure.

    http://lexpansion.lexpress.fr/economie/le-parlement-europeen-exige-une-rallonge-d-un-milliard-pour-2014_409206.html

    Non mais je rêve !

    Le Parlement européen exige que les Etats donnent tous ces milliards d'euros supplémentaires à l'Union Européenne !

    Mais les Etats européens sont déjà surendettés !

    Donc les Etats européens surendettés vont devoir emprunter tous ces milliards sur les marchés internationaux, pour pouvoir ensuite donner cet argent à l'Union Européenne !

    L'Union Européenne, c'est un suicide collectif.

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  12. Bonjour,

    C'est hors-sujet mais l'actualite m'y incite... Je laisse parfois des commentaires et j'avais mentionne depuis 1 an a 1 ou 2 reprises l'affaire Snowden etc... Je suis un peu etonne que vous n'en parliez pas plus (a moins que d'autres le fassent autour de NDA ?), meme si je me souviens d'un post a propos de l'avion de Morales (ce qui etait bien le moins).

    Il me semble que c'est un point qui pourrait etre utile. En effet, PS&UMP etant tres atlantistes ils ne reagissent pas ou tres mollement (comme on le voit depuis 2 ans... et meme depuis wikileaks). Cela vous laisse le champ pour denoncer leur demission/vassalite et defendre a la fois la souverainete francaise (et europeenne) mais aussi les libertes individuelles. Ce dernier point vous permettrait de sortir du registre souverainiste et de toucher aupres de publics attaches a la democratie. Cela donnerait une touche plus "moderne" et montrerait que vous n'etes pas un parti avec une unique obsession (l'euro et l'UE).

    Donc il me semble que c'est une opportunite d'avoir un discours different de l'UMP-PS, sans tomber dans l'anti-americanisme primaire, tout en diversifiant la thematique et en parlant d'un sujet "branche" qui peut vous faire connaitre...

    Evidemment, ce n'est pas gagne, car a lire certains commentaires sur les sites de journaux, certains pensent la aussi que "TINA", et sont prets a laisser les USA agir a leur guise en se drapant d'un pseudo "realisme".
    (Je precise que je ne suis pas du tout anti-americain, mais il n'y a aucune raison de s'en remettre au gouvt US a ce point, d'autant que si ce dernier etablit des gardes-fous (guere respectes) ce ne sera que pour les citoyens US..)
    Bien sur, il est difficile de trouver une solution, mais je suis assez scandalise/effraye que bcp (journalistes et autres) finissent par trouver cette situation "normale" et qu'il n'y a qu'a s'y faire...

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  13. Question pour Laurent :
    Excusez moi mais a chaque fois que les adversaires de la sortie de l'euro évoquent une dévaluation, ils évoquent un chiffre de 20%...

    Pourtant il m'avait semblé que J. Sapir parlait d'une dévaluation de 2% du Franc.
    De ce que j'en ais compris, nos adversaires ne présentent jamais les choses dont ils parlent, et la dévaluation présentée semble toujours biaisée et surévaluée pour les raisons suivantes (d'après ce que j'en ai compris du papier de Sapir) :

    - D'abord ils semblent systématiquement utiliser le rapport Franc/Mark (-20%) et non le rapport de référence Franc/DollarUS (-2%).
    - Ainsi le FRANC se dévaluerait de 2% par rapport au DOLLARUS,
    - le MARK se réevaluerait de 18% par rapport au DOLLARUS,
    - et donc effectivement le FRANC de -20% par rapport au MARK...

    - Or l'étalon monétaire est bien le DOLLARUS, et non le MARK ou l'EURO. Le papier Atlantico semble être inexact : l'"avantage" pour les émergents serait alors de 2%, et non de 20%...

    La motivation présentée pour la sortie de l'euro est ainsi toujours biaisée par rapport à l'Allemagne, présentée en filigranes comme une "amérique de l'europe", avec le rêve idoine du capitalisme triomphant...

    Motivation biaisée par rapport à l'Allemagne, puisque présentée comme une reprise de souveraineté monétaire qui ressortirait de l'intégrisme nationaliste pur et simple, donc xénophobe etc... alors qu'il s'agit plutôt de faire re-converger les économies vers des modèles propices a l'entraide et tenant compte des réalités et spécificités économiques de chaque pays...

    A votre avis, je suis sur la bonne voie ou je me plante déjà sur les chiffres ?

    Merci d'avance ^^

    Age

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  14. Vous aimez le capitalisme débridé, vous êtes fasciné par l'innovation et vous n'avez pas peur de faire des cauchemars. Alors, un conseil, lisez l'article de Clive Hamilton intitulé : "Pour éviter de réduire les émissions de CO2, Bill Gates et les milliardaires rêvent de géo-ingénierie" sur le site Reporterre.


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  15. Arnaud Montebourg :

    « L’Europe est la seule région au monde qui, cinq ans après la crise financière, n’a pas retrouvé la croissance. L’euro est trop cher! S’il y avait une baisse de 10% du taux de change par rapport au dollar, nous augmenterions notre richesse nationale de 1,2%, on créerait 150 000 emplois et on réduirait le déficit de 12 milliards. Et si l’euro baissait de 20%, on comblerait le déficit extérieur, créerait 300 000 emplois et réduirait d’un tiers le déficit ! ».

    http://www.frontnational.com/2013/10/euro-arnaud-montebourg-sur-la-bonne-voie/

    http://www.franceinfo.fr/economie/le-vrai-du-faux/arnaud-montebourg-dit-il-vrai-sur-l-euro-fort-1186609-2013-10-23

    Citation du deuxième article : « Arnaud Montebourg ne dit pas comment il compte faire pour faire baisser le taux de change de l'euro de 10%. Et ça, c'est un autre vrai problème. »

    On ne peut être que d’accord c’est un vrai problème mais qui serait résolu si la France sortait de l’euro sans crier gare. Malheureusement il ne faut pas compter sur la nullarde classe politique actuellement au pouvoir mettre en œuvre une telle mesure.

    Saul




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  16. Les pays européens sont en faillite.

    L’Union Européenne est en faillite.

    Il ne reste plus rien de réel : la seule chose qui reste de réel, ce sont des dettes, des montagnes de dettes, qui s’empilent au-dessus de montagnes de dettes, qui s’empilent au-dessus de montagnes de dettes, qui s'empilent au-dessus de montagnes de dettes, etc.

    Jeudi 24 octobre :

    Cette affaire de la cessation de paiement de l’Union Européenne à la mi-novembre montre l’extrême fragilité de ce château de cartes.

    L’Union Européenne n’est qu’un château de cartes, qui tient encore grâce aux contribuables des 28 Etats, à qui on demande ENCORE de payer une rallonge de 3,9 milliards d’euros en urgence.

    Et ce n’est pas la première rallonge que les contribuables doivent payer cette année : lisez cet article :

    Le Parlement Européen exige une rallonge d'un milliard pour 2014.

    « Au total, les Etats membres auront été contraints d’augmenter leurs contributions nationales pour ajouter 11,6 milliards d’euros au budget 2013. »

    http://lexpansion.lexpress.fr/economie/le-parlement-europeen-exige-une-rallonge-d-un-milliard-pour-2014_409206.html

    Mais il y a un tout petit problème : ces 11,6 milliards d’euros pour pouvoir finir l’année 2013, les Etats européens surendettés ne les ont pas.

    Donc les Etats européens surendettés vont devoir emprunter ces milliards sur les marchés internationaux, et après ils pourront donner cet argent à l’Union Européenne.

    Donc les Etats européens surendettés ne veulent pas obéir à cet ordre, que leur donne le Parlement Européen.

    Le Parlement Européen exige que les Etats européens surendettés paient une rallonge pour que l’Union Européenne ne soit pas en cessation de paiement mi-novembre : cette situation est ubuesque.

    En Europe, des montagnes de dettes continuent à s’empiler les unes au-dessus des autres.

    Mais les montagnes de dettes ne peuvent pas monter jusqu’au ciel.

    Il arrive toujours un moment où tout s’effondre.

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  17. @ Anonyme

    Très juste. Je pourrais en parler plus. Disons que je préfère parler de sujets que je maitrise et où j’essaie d’apporter une valeur ajoutée et que ce n’est ni le sujet que je connais le mieux ni celui où j’ai le plus à dire, mais je devrais en parler plus.

    @ Age

    Vous avez complètement raison. C’est tout à fait cela. Les partisans de la monnaie unique confondent (ou font semblant de confondre) la parité franc / mark et la parité franc / euro.

    @ Démos

    Je sais qu’il y a quelques projets effarants dans les tuyaux.

    @ Saul

    Il a raison, mais il appartient à un gouvernement et un parti qui n’a jamais rien fait pour corriger le problème et qui a ratifié tous les traités qui nous ont amené là.

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