Après
le dérisoire congrès des Républicains, qui ont tout de l’UMP, sauf le nom,
signe de la superficialité de notre époque politique, c’était
le tour du PS de se réunir samedi et dimanche. Là encore, pas de véritables
surprises, si ce n’est un combat de postures où les différends idéologiques
sont dérisoires.
Des
frondeurs en carton
Déjà, le
vote des motions montrait que le PS n’était pas prêt à un véritable débat.
Martine Aubry avait choisi de rejoindre la motion du premier secrétaire,
Montebourg et Hamon étaient aux abonnés absents, laissant un Christian Paul
guère incisif porter une voix alternative. La
ligne eurolibérale a reçu 70% des voix, si l’on compte les près de 10% de la
motion de Karine Berger. Le débat, ce n’était pas pour maintenant. On en
vient à questionner la sincérité de ces frondeurs, dont la rébellion dérisoire
se calme toujours à l’approche des échéances électorales, préférant
la cohésion pourvoyeuse de places plutôt que le débat sur une ligne politique
qui n’a pourtant rien à voir avec ce qu’ils disent défendre.
Bien sûr, Montebourg
et Matthieu Pigasse ont fait l’événement : « Hébétés,
nous marchons droit vers le désastre. C’est la démocratie qui est cette fois
menacée (…) L’absurde conformisme bruxellois est devnu une gigantesque fabrique
à suffrages du FN (…) Au fil des alternances, les Français votent en conscience
pour la rupture ou le changement mais s’aperçoivent que la politique économique
– donc européenne – qui s’ensuit est toujours la même ». Ils
plaident pour une baisse des impôts sur les ménages en Europe. Mais quelle est
la crédibilité d’un actionnaire du Monde,
le
défenseur le plus acharné des politiques européennes, ou du ministre de
l’économie au pouvoir jusqu’en août 2014 ?
Un grand
cirque politique