samedi 5 janvier 2013

Comment remettre de l’ordre dans la finance ?


Après avoir étudié les raisons qui justifient une réforme de la finance, puis les principes de cette réforme et enfin le contenu qu’elle pourrait prendre, il est essentiel de se poser la question de comment mener cette réforme. Est-il possible de la mettre en place en France seulement ? Faut-il passer par l’Europe ? Quelles sont les mesures essentielles pour la rendre possible ?

Première étape : la démondialisation financière

La première condition à toute réforme est de sortir du système financier mondialisé car il est illusoire de vouloir changer les règles qui régissent le système financier en restant intégré au système actuel. Comme je l’avais précisé dans le papier sur les principes d’une telle réforme, il convient de re-compartimenter la cale mondiale avec des cloisons étanches. Cela suppose donc un retour au contrôle des changes car l’anarchie dans les mouvements de capitaux est un puissant obstacle à la réforme. Si la France mettait en place les réformes vues hier en conservant la liberté de circulation des capitaux, les capitaux fuiraient hors de France (c’est ce qui a fait échoué la taxe Tobin en Suède).

C’est d’ailleurs ce qu’ils font largement aujourd’hui en Europe où Londres, la Suisse ou le Luxembourg attirent une grosse partie des capitaux français, allemands, italiens ou espagnols en recherche d’une fiscalité plus clémente, agissant comme des parasites fiscaux, comme l’explique The Economist. Mieux, la liberté de circulation des capitaux est gravée dans le marbre des traités non seulement pour l’UE, mais aussi à l’extérieur et ne peut être réformée qu’à l’unanimité de ses membres, formant un verrou extrêmement solide pour imposer définitivement la mondialisation financière.

Pourtant, la crise de 2008 démontre l’intérêt d’instaurer des cloisons étanches entre les marchés financiers. Si nous étions moins connectés avec les Etats-Unis, alors nous aurions été protégés de la crise des subprimes. Car ce que les partisans d’une mondialisation anarchique oublient de dire, c’est que quand on mondialise, on mondialise aussi les crises. Et les pays moins intégrés aux marchés financiers internationaux (comme la Chine) se sont en partie protégés de la crise. Mieux vaut donc conserver des marchés financiers beaucoup plus indépendants les uns des autres.

L’Europe : obstacle ou aide ?

La question ne se pose même pas concernant l’UE. C’est un obstacle à toute véritable remise en question de l’organisation monétaire et financière actuelle. Il serait illusoire vouloir ne serait-ce que réformer des traités dont tellement d’articles sont contraires à l’esprit de la réforme qui est aujourd’hui nécessaire. Le seul moyen sera de dénoncer les traités existants. Et à partir du moment où un pays reprend le contrôle de sa banque centrale, un pays peut parfaitement mener la politique qu’il souhaite, comme le montrent les exemples de l’Argentine, de l’Islande ou de la Malaisie à la fin des années 1990. Tout ceci montre que la France n’est pas trop petite pour décider par elle-même.

Cependant, quand on n’est pas partisan de l’autarcie, il faut bien constater que notre activité est forcément en partie conditionnée par celle de nos voisins. Il y a donc un intérêt à promouvoir un modèle financier stable, démocratique et juste par-delà l’hexagone. Et s’il sera bien entendu très difficile (voir impossible) de faire entendre raison à la Grande-Bretagne, en revanche, nos voisins allemands, italiens et espagnols ont une conception de l’économie de marché où la finance n’est pas l’alpha et l’omega du développement, et dont les capitaux fuient, comme nous, à Londres, Genève ou Luxembourg. Du coup, il doit être possible de construire une réglementation européenne restreinte.

Fondamentalement, cela revient à peu près au shéma de Frédéric Lordon, qui recommandait l’établissement d’une ZEF (Zone Européenne Financière), protégée du reste du monde par un contrôle des changes. L’établissement d’une telle ZEF à quatre aurait d’immenses avantages. Tout d’abord, ce serait le 2ème marché du monde en terme du PIB. Débarassé des parasites qui empêchent toute entrave au laisser-faire, Paris, Berlin, Rome et Madrid pourraient alors mettre en place des règles où la finance serait mise au service de l’économie productive. Et le contrôle des changes imposerait un retour des capitaux placés dans les parasites fiscaux européens. Notre épargne ne profiterait plus à la Grande-Bretagne et la Suisse. Et en contrôlant strictement les flux avec les autres pays, cela nous permettrait de nous protéger des crises venues d’ailleurs (comme la crise des subprimes).

Vers un nouveau Système Monétaire International

Il faudra également revenir sur la privatisation des bourses, qui ne permet pas un contrôle démocratique des marchés. Les bourses sont des services publics qui doivent rester nationaux. Bien sûr, on pourrait imaginer un partenariat entre les bourses des pays membres de la ZEF, qui ne devrait pas être restreinte à seulement quatre pays européens. Elle pourrait également être le cadre de gestion d’un euro monnaie commune, qui serait alors protégé des aléas de la globalisation financière. Les parités monétaires pourraient être fixes et révisables, la monnaie étant quelque chose de trop sérieux pour en confier l’évaluation à des marchés irrationnels et exubérants.

Mieux, cette ZEF pourrait convenir non seulement à l’Europe scandinave mais également être proposée à la Russie. Libre aux partisans de l’anarchie financière (Grande-Bretagne, Irlande, Luxembourg, Suisse…) de conserver leur modèle, mais sans le faire accepter aux autres pays européens au nom de l’Europe. Ils profiteront de ses avantages mais en subiront toutes les conséquences. Et si la France parvient à s’allier à construire cette ZEF, cela sera aussi un moyen de peser bien plus efficacement pour une restructuration du système monétaire et financier international et proposer une alternative au modèle globalisé et néolibéral défendu par Washington et Londres.

On peut imaginer que la Russie, la Chine et l’Amérique du Sud pourraient être ouverts à un modèle qui laisse à chaque nation sa souveraineté et ne lui impose un modèle taille unique pour la planète qui ne leur est guère favorable. La constitution d’un tel bloc serait sans doute la meilleure opportunité pour mettre fin au privilège du dollar, en promouvant un panier de monnaies de réserve alternatives qui pourraient alors tailler des croupières au billet vert dans sa zone d’influence. Toutes ces raisons me font penser que l’Europe peut donc avoir une grande utilité car c’est par son biais que l’on pourrait peut-être aller aussi loin (mais naturellement, en sortant de l’ordre juridique actuel de l’UE).

La construction d’un nouveau modèle monétaire et financier est essentiel tant il est mauvais actuellement : anti-démocratique, instable, déresponsabilisant et injuste. La France, seule, peut revenir à un système plus sain mais parce que nous ne vivons pas sur une île coupée du monde, et parce que cela a toujours été la vocation de notre pays, l’Europe, une autre Europe, peut nous permettre de pousser la révolution monétaire et financière au-delà de l’hexagone, pour notre bien, et celui de toute la planète.

20 commentaires:

  1. Comment remettre de l'ordre dans l'économie française :

    Les premiers perdants sont les chômeurs. En retardant le lent et inévitable déclin de l’industrie, on gèle des emplois et des ressources dans des activités improductives, ce qui coûte cher en matière de croissance. L’essor des services, qui pourrait créer des emplois d’avenir, est retardé par le manque d’investissements, le poids de la fiscalité qui ne pèse guère sur l’industrie car elle a obtenu ses niches fiscales, et la lourdeur administrative qui pénalise les start-ups, sans vraiment décourager la grande industrie qui ressemble de plus en plus à une administration.

    http://www.telos-eu.com/fr/politique-economique/la-competitivite-est-aussi-un-business.html

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  2. @ olaf
    Le texte donné de Telos en lien est une vaste fumisterie, reprise en boucle sur les blogs éco comme celui de Bouba Olga. J'aime beaucoup le commentaire laissé par le dénommé Arthur, tout en finesse :
    "Une petite question en passant : le jour où, grâce aux conseils judicieux de toux ceux qui ne se laissent pas abuser par le fétichisme industriel, nous ne produisons plus du tout d’acier ou de voitures, mais des coiffeurs, des banquiers et des webmasters dans ce qui sera devenu un gigantesque Disneyland et que ceux qui produisent l’acier ou les voitures nous disent ok,on va vous en vendre mais d’abord tournez-vous qu’on vous enc…, on fait quoi , on se tourne ?"

    Je vais en faire un papier chez moi

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    1. L'auteur de l'article est confus Facebook ou faire tourner la City c' est de l' informatique qui n'a rien a voir avec le "service" mais bel et bien avec l'industrie cette informatique consomme en France quasiment 10% de l’électricité produite

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    2. Je crois qu'il est idiot de penser que les emplois de service vont remplacer les emplois industriels les deux types d'emploi vont décroitre remplacés par des machines sauf a la marge c'est déjà les cas plus besoins de conducteurs de métro ni de caissière de supermarché dans les hôpitaux ou il fallait deux costaux pour déplacer un corps un fille de 45kg le fait etc ...
      C'est inéluctable le travail va disparaitre et c'est tant mieux

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  3. RST

    Alors l'état doit nationaliser toutes les boites qui calanchent ?

    C'est ça la soluce ?

    Vous êtes prêt à payer plus d'impôts pour ça ?

    Je crois que la fumisterie c'est votre aveuglement. D'ailleurs vous y connaissez quoi à l'industrie, est ce que vous y travaillez, est ce que vous faites de l'innovation ?

    Y a plein de gens qui parlent doctement de l'industrie et des sciences sans y travailler, sans en avoir un échantillon sur eux, comme disait Coluche.

    Parce que si on nationalise Gandrange, alors pourquoi pas Peugeot et tout ce qui se casse la figure ?

    L'industrie en termes de main d’œuvre décroit, c'est inéluctable. J'y travaille, et c'est mon job de faire moins cher et mieux avec des automates entre autres.
    Je parle de ce que je connais très bien, et c'est pour cette raison que je ne travaille plus en France et ne veux plus y travailler.

    La France a un train de retard sur ce plan, qu'elle n'est pas prête de rattraper vu la méconnaissance qu'elle entretient.

    En 2011 la France ne comptait que 34.500 robots, contre 62.300 en Italie et 157.200 en Allemagne et 29.900 en Espagne.

    http://www.atlantico.fr/decryptage/robots-pourraient-etre-sauveurs-industrie-francaise-robin-rivaton-592468.html

    Si on suit votre raisonnement, revenons à la charrue pour créer des emplois.

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  4. @ Olaf
    Même si je n'aime pas trop votre ton et si vous mélangez tout, je vais vous répondre.Je travaille effectivement dans l'industrie, dans un secteur où les entreprises françaises sont parmi les leaders mondiaux que ce soit en terme de recherche et développement (indispensable dans le secteur en question) ou dans l'industrialisation.
    Et pour préciser les ordres de grandeur, je ne parle qu'en millions d'euros ou de dollars.
    Ca vous va ? J'ai le droit de m'exprimer maintenant ?

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  5. Ce qui m'agace chez Laurent Pinsolle c'est l'europe l'europe l'europe dont la France n'a que foutre n’étant que pour partie sur le continent européen

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  6. RST

    Je n'aime pas non plus votre ton, voyez vous. Car c'est vous qui enclenchez le mauvais ton avec le terme de fumisterie sur des points qui méritent d'autres qualificatifs que le roulement d'épaules, votre premier argument qui n’impressionne personne et vous ridiculise au plus haut point.

    Ce que vous faites dans votre boite, je n'en sais rien car vous n'en dites rien. Quelle est votre connaissance du domaine d l'innovation ?

    Pour ce qui est de mélanger tout, vous avez certainement des compétences.

    Que votre boite se démerde éventuellement bien en RD, ca n'est certainement pas de votre fait et ne reflète pas la tendance française qui est en train de se planter grave.

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  7. Pour revenir à ce qu'écrit Laurent:
    Sur les objectifs que vous définissez, on ne peut être qu'intellectuellement en accord. En ce qui concerne les moyens à employer pour y parvenir, c'est plus délicat.
    Vous avez une vision de l'Union Européenne qui me paraît quelque peu "angélique". pour ma part, je ne fais aucune distinction, sur le plan financier (car c'est de cela dont il s'agit) entre l'UEM et les USA.
    Or, je constate simplement que les USA n'ont pratiquement plus de marge de manoeuvre. Le poids de leur dette publique est effarant, leur déficit est de l'ordre de 10% et ils dans l'impasse au niveau de l'augmentation des impots fédéraux, qui semblent d'ailleurs de plus en plus contestés sur le plan de la légalité. Une coupe sombre dans leurs dépenses publiques ne ferait que diminuer encore l'activité, donc le PIB.
    Il apparait donc prioritaire que ce ce soient eux-mêmes qui réforment leur système financier,à commencer par la FED, mais leur exécutif semble avoir d'énormes difficultés à l'entreprendre. (Voir J Stiglitz "le triomphe de la cupidité)
    La question est donc: "comment nos états, avec ou sans l'UEM, pourraient-ils faire face à un défaut des USA?"

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  8. Dans le prolongement de ce que vient d'écrire Cliquet.
    Le ton angélique de ce billet au sujet des moyens géopolitiques à mobiliser en Europe pour réduire la nuisance financière m'étonne beaucoup. C'est surtout l'alliance France-Allemagne contre le couple infernal EU - RU qui me laisse perplexe.
    Laurent, vous ne cessez d'indiquer que les anglo-saxons monétisent pour réduire leur dette, même si cela ne résout pas loin s'en faut leurs problèmes de compétitivité ; qu'ils ont donc un rapport beaucoup plus sain à l'outil monétaire que par exemple les pays membres de l'UEM. On pense évidemment dans ce cas à l'Allemagne, qui entretient avec la monnaie un rapport qu'il faut qualifier de sadique.
    L'Allemagne est le pays qui a forgé la théorie ordo-libérale, laquelle implique que les marchés financiers soient précisément libres de sanctionner l'exubérance budgétaire, réelle comme fantasmée, des Etats. L'idée que le rapport de force puisse être inversé ne circule dans aucun grand esprit de l'autre côté du Rhin, d'autant plus que depuis la dévaluation salariale des années 2000, ce pays se trouve en position de dominer tous les autres dans la zone euro. Le fait que l'UMPS ratiocine sur les bienfaits de la monnaie unique et choisisse la survie de l'euro plutôt que la lutte contre le chômage en France est du pain béni pour les dirigeants allemands.
    Il n'y a donc aucune chance pour qu'un front franco-allemand s'organise face à l'exubérance irrationnelle des marchés financiers. Les Allemands se servent des marchés pour mater la France !
    Votre raisonnement géopolitique repose sur un pari dont les fondements m'échappent, même si je partage évidemment les objectifs de votre démarche politique. Je comprends qu'il faille contre les marchés financiers et pour le rétablissement du contrôle des capitaux créer un effet de masse, donc qu'il faudra trouver des alliés, mais ce n'est sûrement pas du côté de l'Allemagne qu'il faudra le chercher. L'Allemagne est sur ce plan, comme sur d'autres, redevenue une ennemie de la France. Il ne sert à rien de le nier, quelque soit le déplaisir (ou au contraire la jouissance ?) qu'on y trouve : il faut l'intégrer dans nos plans pour qu'ils ne demeurent pas sur la comète.
    Francis Commarrieu.

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  9. Francis Commarrieu

    L'Allemagne défend ses positions pendant qu'en France on fait de la politique fiction du genre si on faisait ceci ou cela...

    Sauf que c'est pas en faisant des romans à l'eau de rose qu'on change le réel.

    Il y a un moment où il faut agir et pas raconter des histoires.

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    1. Bien d'accord avec vous.
      L'Allemagne agit en Etat pleinement souverain, et qui défend ses intérêts, y compris contre ses "partenaires" en Europe lorsque la situation l'exige.
      Il y a à lui en vouloir de faire encore un peu semblant de les traiter sur un pied d'égalité. Mais cette hypocrisie est sûrement le masque efficace de la domination.
      Il y a à en vouloir au manque catastrophique de lucidité et de courage de nos gouvernants en France, qui ne veulent engager aucun conflit, contre qui ou quoi que ce soit, même quand la situation économique de plus en plus désespérante l'exige.
      Mais c'est à eux qu'il faudrait adresser ce message. J'espère que dans votre esprit, ce n'est pas ceux qui écrivent sur ce blog qui "se racontent des histoires"...
      FC.

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  10. L'Allemagne est devenue ma seconde patrie, et ma seconde langue. Ce n'est pas par hasard, j'y ai trouvé ce que je cherchais et ce que je n'ai jamais trouvé en France malgré mes efforts, où toute réussite sociale m'a été confisquée. Je suis donc devenu en partie allemand, même si j'espère que les français sortent de leurs aveuglements.

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  11. Pourquoi vous ne préconisez pas le retour à l'étalon-or ?

    Et ton projet c'est une sorte de CEE finalement, une Communauté Européenne d'Etats souverains.

    je crois que NDA y gagnerait a dire qu'il veut une nouvelle CEE à la place de l'UE.

    Ça serait plus clair pour ceux qui sont anti-UE et qui pensent que NDA veut juste améliorer l'UE et non pas la détruire ET plus clair pour les européistes qui eux pensent qu'il ne veut aucune Europe.

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    1. NDA a dit a plusieurs reprise qu'il voulait l'europe des nations comme le disait le général de Gaulle mais pourquoi se cantonner a l'europe qui est petite et poussiéreuse ?

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    2. @ Flo Pat

      "Pourquoi vous ne préconisez pas le retour à l'étalon-or ?"
      - la monnaie doit s'ajuster à la production sous peine de déflation ; or il n'y a aucune raison pour que le stock d'or augmente dans des proportions compatibles,
      - une monnaie ne doit pas être "trop bonne" sinon les agents économique préféreront la thésauriser plutôt qu'investir.

      C'est pour ces raisons que l'étalon-or a chaviré après 1914 (et qu'il n'était en vigueur que très partiellement auparavant). Aujourd'hui, ce serait certainement encore pire...

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    3. Pas convaincu du tout.

      La valeur peut varier, pas besoin d'avoir plus d'or. Il faut empêcher les banques centrales de stocker, leurs interdire de refuser d'échanger leur or contre les billets.

      Qu'est-ce que ça peut faire la déflation ? Qu'on paye un bien 10€ ou 1€ si on a le même pouvoir d'achat ?

      l'étalon-or évite la monnaie de singe. Seul l'accumulation d'or, le stockage, est néfaste (il peut être interdit, à par ceux qui enterreront leur or dans le jardin mais bon). Qu'on est pas des Etats ou banques privées qui accumulent l'or ou banques privées. Il me semble que toute monnaie fiat est vouée à créer des désastres, pas l'or.

      Et quand bien même, ok les Etats ne veulent pas faire de monnaies adossées à l'or. Laissons la création de monnaie ouverte au privé pour créer des monnaies étalon-or et que les gens puissent payer avec.

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    4. Les monnaie locale existent comme le "sol violette" en France adossé a l'euro ou le "wir" en suisse geré par la banque WIR crée dans les année 30 et qui fonctionne très bien pour les PME . En France il y a je crois une vingtaine de ces monnaies locales

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  12. Mais je crois que se focaliser sur la finance c'est prendre le problème a l'envers c'est l'intendance qui est bien sur nécessaire mais qui seule est incapable de gagner une bataille car ce qui se passe c'est bien une guerre qui ne dit pas son nom ; les auteurs des 30 piteuses nous ont tellement bourré le crane que les Français ont honte d'eux même ce sera long mais le mot de patriotisme ne fait plus rire et il est temps d’arrêter de regarder ailleurs si l'herbe est plus verte , en clair arrêtons de nous chier dessus cela ira mieux

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  13. @ Olaf

    Si on oublie le libre-échange anarchique, on rate une grosse partie des raisons de notre désindustrialisation. Même Minc samedi matin sur Europe 1 admettait que dans un monde ouvert, il faut s’aligner sur le moins-disant fiscal, social… Cette course sans fin à la compétitivité dans la globalisation est suicidaire.

    RST n’a pas dit qu’il fallait tout nationaliser. Je pense qu’il veut dire qu’il faut créer un cadre différent qui évitera ces plans de licenciement.

    @ RST et Patrice

    Il est bien évident que l’on ne pourra pas s’en sortir uniquement avec des emplois de service.

    @ Patrice et Cliquet

    Je suis pour la sortie de l’ordre juridique européen actuel. Je pense que la France peut parfaitement s’en passer. En aucun cas je pense que ce que je préconise puisse être réalisé par l’UE actuelle.

    En revanche, je crois que l’intérêt de notre pays est de coopérer avec nos voisins et essaie de montrer en quoi cela permettrait d’aider la réforme de la finance.

    Sur la question des Etats-Unis, n’exagérons pas le risque de défaut. Le niveau de la dette fédérale est comparable au niveau de la dette de l’UE, certes avec un déficit deux fois plus important que chez nous, mais les USA sont en croissance, le déficit baisse assez vote et surtout, ce pays bénéficie du soutien de la Fed qui a acheté 27% des bons du trésor à 10 ans.

    @ Francis

    Une fois l’euro démonté, libre à l’Allemagne de ne pas monétiser, mais nous pourrons le faire si nous le souhaitons. Mais cela n’empêche pas de construire ensemble une ZEF. Après, ce n’est pas certain (et c’est bien pour cela que je dis que la France pourra le faire seul), mais cela reste à mon sens une forte possibilité car nos pays n’ont pas une tradition de finance à l’anglo-saxonne et nous pourrions nous entendre (n’oublions pas que l’Allemagne a interdit les ventes à découvert…). D’un côté, il y a la conception anglo-saxonne de la finance, de l’autre, une vision plus régulée continentale.

    Après, d’accord avec le fait qu’il ne faut pas être naïf, ce que la France fait depuis beaucoup trop longtemps.

    @ Flo Pat

    D’accord avec J Halpern. L’or pose beaucoup de problèmes :
    - cela donne un gros avantage aux pays qui en produisent…
    - les ressources d’or sont finies, au contraire de la croissance
    - le cours de l’or est évalué par les marchés, donc cela revient à faire d’une matière première estimée par des marchés irrationnels et exubérants la pierre angulaire de notre système monétaire

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