vendredi 3 mai 2013

Jean-Luc Gréau nous conte la Grande Récession


Jean-Luc Gréau est un des meilleurs chroniqueurs de la crise économique que nous traversons et qu’il avait anticipé dès 2005. Aujourd’hui, il nous offre dans un nouveau livre essentiel son journal de bord de la crise, qui nous fournit tout autant des constats robustes que des solutions pour en sortir.



Le film de la crise

Ce livre est composé de papiers publiés entre l’été 2008 et l’hiver 2012 dans la revue Le Débat, ainsi que de textes inédits, ce qui fournit à la fois un compte-rendu des évènements que nous traversons depuis cinq ans et une remlse en perspective. Les papiers plus anciens ont un grand intérêt car non seulement ils n’ont rien perdu sur le fond (où l’on voit que les débats restent les mêmes et que nos dirigeants ne résolvent rien) mais ils permettent aussi de mieux saisir les étapes du développement de la crise.

L’auteur commence par souligner que « dérèglementation il y a eu, certes, mais qui n’a pas laissé place à un chaos, comme se plaisent à le dire tant de commentateurs. Un système complexe, ancré sur différentes institutions, dont les banques centrales indépendantes et les agences de notation fournissent les éléments les plus visibles, a pris la place de l’ancienne organisation qui soumettait les économies à une réglementation poussée, y compris dans les pays de grande tradition libérale ». Pour lui, « l’action publique (est) devenue incongrue depuis sa mise en jachêre au profit de la gouvernance économique par les marchés financiers et des banques centrales affranchies de la tutelle étatique ».

Il rappelle que les premiers signes de la crise sont apparus dès 2006, avec une tension sur les marchés, aboutissant à des mini-krachs, et le niveau extrêmement élevé de logements invendus. Mi 2007, Bear Sterns (qui fera faillite 9 mois plus tard) et BNP Paribas décident de fermer deux fonds et la BCE doit injecter en urgence 50 milliards d’euros de liquidités pour éviter le blocage des marchés, faisant dire à Jean-Luc Gréau que « les banques centrales agissent aujourd’hui comme les Etats en temps de guerre. De même que ceux-ci créent de la monnaie pour subvenir aux besoins exceptionnelles suscités par les combats, les banques (le font) pour éviter l’asphyxie des marchés du crédit ».

Une crise de la globalisation et l’anarchie financière

Il dénonce la globalisation financière en soulignant qu’il en résulte « un système de créances et de dettes croisées qui solidarise les deux rives de l’Atlantique, d’une manière d’autant plus dangereuse que les parités des monnaies en jeu varient au gré du marché des changes ». Il plaide pour un système financier beaucoup plus encadré et cloisonné.  Il développe l’exemple de la banque allemande IKB, qui avait pris conseil auprès d’UBS pour aller placer l’épargne de ses clients sur le marché immobilier hypothécaire étasunien, la poussant vers la faillite. Ce faisant, il note que l’accumulation d’excédents peut aussi poser des problèmes en imposant d’investir sur les marchés étrangers.

Pour lui, « il semble que la titrisation ait agi comme un mécanisme global de déresponsabilisation des acteurs, qui disséminant et dissimulant les risques à la fois, a opacifié les marchés ». La principale cause de la crise vient bien de cette coupure du lien entre le prêteur et le prêt qu’il consent. Et « il n’existe aucune raison objective de recourir à la formule des CDO quand les marchés des dettes représentées par ces titres fonctionnent normalement ». La spéculation a transformé les prêteurs et les investisseurs en parieurs. Jean-Luc Gréau développe de manière remarquable la thèse des esprits animaux des marchés, soulignant les risques que fait peser la concurrence sur ces mêmes marchés, en poussant à des comportements risqués et moutonniers qui accentuent les cycles économiques.

Dans une interprétation moderne des esprits animaux, il cite Paul Volcker : « trop de liquidités sur le marché peut encourager les investisseurs à prendre trop de risques, par un enchérissement des prix des actifs, dans la croyance qu’il y aura toujours un acheteur de bonne volonté. A un certain stade, la liquidité ou sa perception peut elle-même encourager un trading plus spéculatif ». Il dénonce la démission des politiques, notamment sur les normes comptables au G20 d’avril 2009, qui ont laissé les banques évaluer leurs bilans comme bon leur semble. Il dénonce aussi « l’absorption du modèle de compréhension de l’économie productive par le modèle d’évaluation de la sphère des paris financiers ». Comme Joseph Stiglitz, il dénonce la connivence entre les banques et les Etats, qui auraient troqué « le premier, la souscription sans réserves des emprunts publics par les banques, le second, la garantie que les autorités étatiques ne mettraient pas d’obstacles au déroulement de l’aventure financière ».

Sur les banques centrales, il note que la Fed se bat pour impulser la création d’emplois alors que la BCE « multiplie les soins palliatifs aux banques commerciales menacées de cessation de paiement ». Il dénonce le laxisme des banquiers centraux pendant la bulle et conclut : « on pourrait soutenir raisonnablement que s’ils avaient été soumis à la tutelle des gouvernements, ils n’auraient peut-être pas commis autant d’excès, ou alors d’une autre nature ». Il dénonce le développement des activités de trading des banques, qui peuvent alors créer de l’argent pour spéculer et les agences de notation, qui n’ont pas vu venir la crise asiatique, ni le krach de bulle internet, ni la crise du crédit hypothécaire aux Etats-Unis, ni la crise des dettes souveraines en Europe, réagissant à chaque fois avec retard sur les marchés. Pour lui, « les agences de notation illustrent au plus haut degré l’échec du projet d’ordre spontané, issu de l’intérieur même des marchés financiers, qui accouche aujourd’hui d’un désordre organisé ».

Aux racines de la crise : une crise de la globalisation

Pour lui, la crise actuelle est une crise de la déréglementation venue dans les années 1980 (tant financière que commerciale). En simplifiant, il souligne que ceux qui ont pris un crédit qu’ils ne pouvaient pas rembourser se sont sacrifiés pour faire fonctionner l’économie, tout en permettant les excès délirants de la finance : « en s’endettant encore plus, après l’entrée en concurrence de l’Occident avec une Asie émergente laborieuse et ambitieuse, ils (les classes populaires et moyennes) ont empêché que la stagnation salariale observée dans la plupart des pays industrialisés provoque l’arrivée d’une récession majeure, voire d’une dépression ». Et, dans les pays les plus excessifs (comme aux Etats-Unis ou en Espagne), cela a abouti à une bulle, qui finit tôt ou tard à exploser.

Il souligne que la crise actuelle est une crise industrielle, puisque sur les 17 millions d’emplois détruits dans les pays de l’OCDE en deux ans, 10 millions étaient industriels ! Il souligne que « l’on plaide pour un renforcement de notre compétitivité sans faire le moindre diagnostic préalable sur les responsabilités éventuelles de la parité monétaire, du libre-échange, de l’excès de charges pesant sur la production, de la faiblesse capitalistique de notre tissu d’entreprise ». Il dénonce les « Etats parasitaires » comme l’Irlande ou l’Estonie où l’Etat devient « l’agent d’une sorte de moins-disant fiscal et social, qui vise à donner un avantage comparatif au territoire en réduisant la contribution des entreprises au-delà de ce que nécessite leur développement proprement dit ».

Il décrit un monde passé à un « marché de l’acheteur (…) avec la mise en concurrence croissante des territoires de production sur le critère des coûts du travail et de la matière grise », et non du consommateur, qui n’en profite pas vraiment (son pouvoir d’achat a tendance à baisser). Il dénonce également l’alignement trop systématique des dirigeants des entreprises sur les intérêts des actionnaires : « un troc s’établit entre les parties prenantes : dopage de la valeur des titres pour les représentants du capital, rémunérations indues pour les managers ». Il conclut en critiquant les « préjugés idéologiques et (la) paresse intellectuelle » de nos élites politiques, à quelques exceptions près.

Avec « La Grande Régression », Jean-Luc Gréau propose un excellent livre, résumé historique de la crise mais aussi synthèse pédagogique et robuste de ses raisons. Je reviendrai dans un second temps sur son analyse de la crise de la zone euro et sur les propositions qu’il formule.

Source : Jean-Luc Gréau, « La Grande Récession (depuis 2005) », Folio actuel (poche)

14 commentaires:

  1. Je m'étonnais un peu que vous n’ayez encore évoqué ce livre tout à fait intéressant et particulièrement précieux pour la simplicité limpide de son expression.

    On ne peut pas tout faire (ni tout lire) à la fois, je vous l'accorde bien volontiers...

    Outre les points que vous mettez justement en avant, il y a chez Gréau quelques concepts de la plus grande valeur aussi utiles à solliciter pour penser notre monde qu'heureusement mobilisables pour leur efficacité en contexte polémique.

    Je pense, par exemple, à la justesse d'une de ses expressions favorite, "l'expérience néolibérale", qui désigne le processus à l’œuvre depuis plus d'une trentaine d'années. Expérience néolibérale, cela dit à la fois l'aspect pseudo-scientifique des justifications, le caractère d'apprentis-sorciers de ceux qui l'ont mise en œuvre et aussi, et, et c'est tout aussi important, qu'un bilan des résultats peut et doit être réalisé et que si celui-ci est mauvais, il faut logiquement conclure à l'échec de la tentative et y mettre un terme.

    Emmanuel B

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  2. Vendredi 3 mai 2013 :

    Zone euro : récession pire que prévu en 2013, PIB en baisse de 0,4%.

    La zone euro connaîtra cette année une récession plus importante que prévu, avec un Produit intérieur brut se repliant de 0,4% (contre -0,3% prévu jusqu'ici) et un chômage au-dessus de 12%, selon les nouvelles prévisions économiques de la Commission européenne publiées vendredi.

    Pour l'année 2013, les pays d'Europe du sud vont voir leur PIB baisser davantage que prévu.

    Pour l'année 2013, le PIB de la France va baisser de 0,1%.
    Le PIB de l'Italie va baisser de 1,3%.
    Le PIB de l'Espagne va baisser de 1,5%.
    Le PIB de la Slovénie va baisser de 2%.
    Le PIB du Portugal va baisser de 2,3%.
    Le PIB de la Grèce va baisser de 4,2%.
    Le PIB de Chypre va baisser de 8,7%.

    Sur son blog, l'économiste Yanis Varoufakis souligne l'importance historique du document de la Bundesbank publié dans le journal Handeslblatt. Ce document de la Bundesbank montre que l'Allemagne est en train de suivre une Grande stratégie :

    l'Allemagne souhaite créer une nouvelle monnaie, qui réunirait tous les pays situés à l'est du Rhin et au nord des Alpes.

    http://yanisvaroufakis.eu/2013/04/27/intransigent-bundesbank-mr-jens-weidmanns-surreptitious-campaign-to-bring-back-the-greater-deutsch-mark/

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  3. Le journal des économistes de Radio Courtoisie
    Delamarche Froment
    La crise économique mondiale n'en est-t-elle qu'a ses débuts
    http://www.youtube.com/watch?v=OJZOUfUj_jY&feature=player_embedded

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  4. Pour descendre encore d'un étage dans les fondements de la crise et toucher aux questions d'énergie..

    http://ragemag.fr/ivan-illich-une-pensee-a-contre-courant/

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  5. Ce qui est un peu maboule, c'est qu'avant Maastricht il y a eu de gros projets de coopérations thématiques comme la CECA, Airbus...

    Et après, il n'y a plus rien sur ce plan de l'économie réelle, comme un plan énergétique solaire ou autres :

    http://www.dailymotion.com/video/xzjkrq_guillaume-duval-angela-merkel-mene-une-politique-qui-est-contraire-aux-interets-des-allemands-eux-me_news#.UYPt28qPPKU

    Merkel est elle prêtre à délester une part de l'épargne allemande en sortant de l'Euro ?

    Nous avons vu :
    -
    que la faiblesse des autres économies de la zone euro affectera de moins en
    moins l’Allemagne, avec la baisse du poids de la zone euro dans les
    exportations de l’Allemagne ;
    -
    qu’une appréciation du « mark » en cas d’explosion de l’euro affecterait peu les
    exportations de l’Allemagne en raison de la
    faiblesse de leur sensibilité au taux
    de change réel ;
    -
    mais qu’
    une
    appréciation du « mark » ferait apparaître une perte
    considérable (de 600 à 900 Mds € probablement) sur les avoirs extérieurs
    bruts en euros de l’Allemagne
    .
    Ce risque portant sur les actifs extérieurs
    (dont la taille croît considérablement
    depuis 1998, voir graphique 8b plus haut)
    pourrait porter l’Allemagne à accepter
    une relance concertée, des investissements européens, des interventions de
    la BCE et de l’ESM, au cas où la survie de l’euro serait menacée
    .
    Certains disent cependant que l’Allemagne serait même prête à accepter cette
    perte pour éviter d’avoir à garantir de fait l’énorme dette publique des autres pays
    de la zone euro
    (graphique 9)


    http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=69827

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    1. @Olaf,
      d'accord avec vous, mais j'apporterais une nuance: Airbus et Ariane (pour ne prendre que ces deux exemples...) étaient des projets INTERNATIONAUX et inter-étatiques, au même titre que le Concorde, avion franco-britannique: ils sont le résultat de projets hors cadre de l'UE (ou plutôt CEE...), impulsé par les Français!
      C'est le type même de coopérations qui sont désormais empêchées par l'UE, qui fidèle à sa tactique du coucou et pour justifier son existence, se mêle de tout et de rien, en transformant des projets d'intérêts industriels en globiboulga technocratique et politicard, comme ce qu'il s'est passé pour le projet Galiléo, concurrent du GPS américain...

      Sinon, je suis assez d'accord avec vous sur l'Allemagne: ceux qui voudraient lui faire payer l'addition (vieux refrain d'entre-deux-guerres) s'illusionnent: elle n'en a pas les moyens, et c'est peut-être cela qui risque de déclencher la fin de l'euro...


      CVT

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  6. @Laurent Pinsolle,
    petit hors-sujet: les éléctions muncipales en Grande-Bretagne ont eu lieu aujourd'hui, et il y a eu une percée historique de UKIP, le parti de Nigel Farage! Après le résultat en Italie de Beppe Grillo, et le refus du parlement chypriote d'avaliser le plan de sauvetage de la Troïka, c'est la troisième gifle que vient de recevoir les partisans de l'UE!
    David Cameron n'est apparemment pas assez eurosceptique aux yeux des Britanniques... Le Royaume-Uni n'a jamais été aussi éloigné de l'UE que ce soir!

    CVT

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    1. L'UKIP attire les dingos de type Anna-Marie Crampton et Farage même s'il est souvent très drôle au parlement de l'ue ne propose que le tatcherisme ; NDA devrait prendre ses distances avec celui ci , ce genre de personnages disparaissent aussi vite qu'ils sont arrivés et entrainent ceux qui les ont suivis .

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    2. @patrice lamy,
      je suis parfaitement conscient que UKIP est un parti à côté duquel les Tories font figure de gauchistes :))), mais ce n'est pas la question...
      Je déteste profondément l'idée être d'accord avec des gens comme Farage, mais sur la question de la souveraineté, il a entièrement raison: le libéralisme (dogmatique ou keynésien) ou le socialisme n'ont de sens que pour des états souverains!
      A charge pour chaque pays de faire la politique qui lui convienne aux intérêts de ses citoyens. Farage ne dit pas autre chose! Sinon, d'un point de vue économique, je suis son ennemi juré :-), mais sur la question européenne, Farage est pour moi un allié objectif, comme jadis les communistes étaient les alliés objectifs des gaullistes pendant les Trente Glorieuses...

      CVT

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    3. Nous sommes d'accord en fait !

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  7. La politique de la FED est une aberration qui leur pétera à la figure dès qu'elle s'arrêtera.

    Pas 36 solutions, baisser les dépenses publiques et réformer pour être compétitif et innovant. Le reste... ce n'est que gagner du temps avant de continuer a sombrer doucement.

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  8. JeanP

    L'austérité ça peut aussi péter au nez, voir l'histoire du nazisme. En même temps, il y a des dépenses publiques discutables. Mais les états les moins endettés avant la crise sont ceux qui sont les plus mal maintenant car c'est la dette privée qui a provoqué cette crise dans ces pays et aux USA où les prélèvements fiscaux n'étaient pas non plus exorbitants. La relance concertée est sans doute la seule et dernière solution, dans des vrais projets d'investissement, pas des TGV n'importe où par exemple.

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  9. @ Emmanuel B

    Pas mal d’autres livres à venir… J’ai du stock de résumés. Très bon point sur l’expérience néolibérale. On pourrait même parler de seconde expérience néolibérale pour souligner que la première avait déjà échoué.

    @ BA

    Merci pour les liens.

    @ Ovide

    Merci pour le lien.

    @ Olaf

    Il me semble que la 2nde opinion est plus forte. D’accord sur Airbus et Ariane.

    +1 sur le commentaire à JeanP

    @ CVT

    Très bonne nouvelle en effet. Le château de cartes est de plus en plus instable…

    @ JeanP

    Baisser la dépense publique aujourd’hui, c’est entrer en dépression économique, comme on le voit depuis 3 ans en Europe. Nous le disions il y a 3 ans. Et une partie des avocats les plus farouches de l’austérité en sont revenus (FMI, UE). « Réformer pour être compétitif » : par rapport au Bengalais où le SMIC est à 30 euros / mois, ou, sans aller plus loin, aux pays d’Afrique du Nord ou d’Europe de l’Est où le coût du travail est 80% plus bas que chez nous ? Comment fait-on ?

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  10. Seuls présidentiables , qui peuvent faire sortir la FRANCE , de cette Union européenne , en déclin et décadente : 1° Marine LE PEN , qui rétablira la peine de mort , le franc français et abrogera la stupide loi du mariage pour tous et ses conséquences catastrophiques , en matière de filiation . 2° Jean-Luc MELENCHON , un Alexandre LOUKACHENKO , à la française , qui pourrait demander l ' adhésion de la FRANCE à l ' union douanière FEDERATION DE RUSSIE / BELARUS / KAZAKHSTAN , puis en 2015 , avec la TURQUIE , l ' UKRAINE et la MOLDAVIE , l ' adhésion à la future Union eurasienne . 3° Nicolas DUPONT-AIGNAN qui demandera , pour la FRANCE , une situation d ' indépendance , en EUROPE , un simple maintien dans l ' Association Economique de Libre Echange , AELE , comme la SUISSE , la NORVEGE et l ' ISLANDE . La FRANCE redeviendra alors plus riche , car elle conservera les avantages de l ' EUROPE , tout en se débarrassant de ses inconvénients : ne plus payer pour les canards boiteux , que sont les nouveaux entrants , comme la CROATIE . Il faut dire : STOP à l ' élargissement de l ' UNION EUROPEENNE , OUI à son rétrécissement , avec le retrait de la FRANCE , du ROYAUME-UNI et peut-être , de l ' ALLEMAGNE FEDERALE .

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