samedi 13 juillet 2013

Bac, bourses au mérite : les mauvais signaux du gouvernement





Le baccalauréat en soldes

Chaque année ou presque, les statistiques du baccalauréat s’améliorent, presque comme par magie. On pourrait se réjouir de la hausse de niveau que cela devrait indiquer, mais personne ne le fait car tout le monde sait que cette augmentation de la réussite au bac est le fruit d’une baisse des exigences pour l’avoir. Nous devrions finir par amener 80% d’une génération au bac, mais ce sera parce que le thermomètre aura été trafiqué. Pour preuve, les études internationales PISA sur le niveau des élèves indiquent au contraire une baisse des performances des jeunes Français.

Les statistiques sont confondantes. En 1990, le taux de réussite de la filière générale était de 75%. Il atteint 92% cette année (86% pour le bac technologique et 78% pour le bac pro). En 90, 0,8% des élèves avaient la mention très bien et 5% la mention bien. Cette année, en filière générale, c’est la bagatelle de 10,5% des élèves qui ont obtenu la mention très bien ! Tout indique que les standards ont été largement abaissés pour augmenter le taux de réussite des élèves, année après année.

Bien sûr, cela n’enlève pas au baccalauréat son caractère républicain. On peut aussi juger que le taux d’échec reste (inutilement) important. Néanmoins, ce relâchement des standards pose plusieurs problèmes. Tout d’abord, on peut se demander si cela ne participe pas à une entreprise plus générale d’attaque contre le principe même du bac. Ensuite, cela envoie le signal que l’exigence de l’école est sans cesse abaissée, ce qui ne pousse sans doute pas les élèves à faire des efforts.

Un bien mauvais message

En effet, on peut s’interroger sur la pertinence de cette baisse continue des exigences quand celles du monde professionnel ne cessent de progresser, comme l’illustre d’ailleurs le discours sur la compétitivité ou la mondialisation, qui nous imposerait de faire plus d’efforts. Quel drôle de monde nous construit cette éducation nationale (pilotée par la gauche comme la droite) où les élèves seraient toujours soumis à moins de pression, moins de contraintes et une notation toujours plus souple alors qu’une fois sur le marché du travail, le monde qu’ils affrontent est toujours plus dur.

A force de vouloir faire de l’éducation nationale un ilôt au service des enfants, qui ne devraient surtout jamais être brusqués, ne les prépare-t-on pas à un choc extrêmement violent quand ils quitteront ce nid douillet ? Naturellement, je ne pense pas qu’il faille rendre plus dure l’éducation nationale pour l’adapter au monde professionnel qui l’est de plus en plus, pour la plupart des métiers. Mais, il faut souligner ce grand paradoxe qu’il y a à sans cesse adoucir l’enseignement de nos enfants tout en laissant la dureté de la concurrence libre et non faussée se renforcer partout ailleurs.

A ce titre, le gouvernement envoie à nouveau un bien mauvais signal en annonçant la suppression des bourses au mérite. Bien sûr, le dispositf concocté par Valérie Pécresse avait de grosses limites et méritait d’être réformé (puisqu’il ne concernait que quelques centaines d’étudiants). Mais il est malheureux que Geneviève Fioraso décide de l’abroger purement et simplement au lieu de le réformer. On assiste à nouveau à une forme de refus du mérite et du travail, symptomatique d’une certaine gauche, qui pousse la contradiction jusqu’à totalement accepter la mondialisation.

Ce gouvernement, comme le précédent, continue une politique délétère dans l’éducation nationale. Il poursuit dans ce ramollissement des standards académiques et le refus du mérite alors même qu’il jette des jeunes toujours moins bien préparés dans le bain d’une mondialisation toujours plus dure.

23 commentaires:

  1. Laurent, le BAC ! Quelle foutaise ?, bientot on va avoir une réussite à 100%, celà ne veut plus rien dire !!!
    Comment peut on objectivement annoncer un BAC avec 21 sur 20 ?
    Les gens sensés ne comprennent pas ? Expliquez moi ?
    Le plus grave, c'est qu'il en devient ainsi dans toutes les filières !!!
    Excusez moi, je n'ai plus grande confiance dans les politiques, et encore moins dans les experts qui se contredisent tous ????
    Ils ne savent plus réfléchir, ils raisonnent en fonction de leur iédologie inspirée par leurs intérêts personnels...
    Pourquoi la FRANCE ne réussit elle pas mieux ? tout simplement, parce que des FONCTIONNAIRES pensent et décident mais, PARCEQUE les ENTREPRISES n'ont plus confiance dans leur crédibilité ....

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    1. "les ENTREPRISES n'ont plus confiance dans leur crédibilité ...." C'est parce que les entreprises sont étouffées par l'euro surévalué , la croissance zéro et l'absence de perspectives : FAUTE DE "fonctionnaires qui pensent et décident" justement ! en d'autres termes qui planifient...

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  2. "Quel drôle de monde nous construit cette éducation nationale (pilotée par la gauche comme la droite) où les élèves seraient toujours soumis à moins de pression, moins de contraintes et une notation toujours plus souple alors qu’une fois sur le marché du travail, le monde qu’ils affrontent est toujours plus dur."

    c'est en effet le paradoxe majeur, mais qui peut s'expliquer :la méritocratie, même imparfaite, obligeait des enfants de l'oligarchie à faire leurs preuves. A partir du moment où les diplômes sont distribués si largement qu'il sont perdu toute signification distinctive, le seul critère pour l'attribution des place est les relations familiales. La massification scolaire ramène à la loi d’airain de l'héritage dont l'école républicaine nous avait légèrement écarté. D'ailleurs dans le même temps où l'on multiplie les diplômes, les mêmes proclament que les diplômes ou les concours ne sont pas significatifs et qu'il faut revenir à des critères plus souples - c'est-à-dire à la cooptation.

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    1. C'est certainement la tentation d'une partie de la droite, particulièrement celle de Sarkozy (avec sa discrimination positive incompatible avec le principe des concours, la tentative de réforme de l'accès aux grands corps en sortie de l'ENA (remarquez toutefois qu'elle a été au final rejetée par les grands corps...), la nomination de préfets hors cursus honorum...)

      Mais ce n'est quand même pas le seul moteur. Bourdieu et compagnie ne veulent pas explicitement desservir les classes moyennes ou les classes populaires.

      Simplement, ils assouvissent leurs petites rancoeurs, se font mousser professionnellement sur un thème qui ne peut qu'être porteur auprès de tous les parents d'élèves, ou tout bêtement refusent d'ôter leurs lunettes idéologiques (ce qui peut arriver à tout le monde, sur tous les sujets...).

      La sociocratie, opium des intellectuels.

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  3. Je ne partage pas du tout votre analyse.
    D'abord, un constat, un quart d'une génération n'atteint pas le niveau du bac, ce qui reste important si l'on considère les sommes qui sont mises dans l'éducation. Deuxième constat, le bac est désormais un examen de fin d'études, il ouvre sur des filières, il ne dégage plus une élite. Il n'est pas anormal en soi que 90% des élèves qui le présentent le réussissent - le contraire serait inquiétant. Cela signifie que le travail d'orientation a été fait en amont. A ce titre, le rôle des bac pro et technologiques a été important. Cela diversifie les niveaux, mais il est difficile de parler de baisse. Troisième constat, la montée en puissance des mentions indique une modification de la notation. Les très bonnes notes ne sont plus données parcimonieusement - ce qui en soi n'est pas un mal.

    Il faut lire ces données autrement. Le bac amène une classe d'âge à un certain niveau qui prépare à des filières professionnelles (BTS, DUT). C'est sa nouvelle fonction. En ce sens il fonctionne plutôt bien - même s'il y a du déchet. Ce sont les mentions qui permettent de dégager les élites (classes préparatoires). L'obtention d'une mention constitue une émulation vers le haut. Les élèves ne sont pas dupes, c'est cela qu'ils visent. On ne peut donc pas parler d'une baisse de niveau.

    Les études PISA montrent tous ces phénomènes. Les 10% qui réussissent le mieux sont dans les élites au niveau international. Ce sont les 25% du bas du tableau (ceux qui n'accèdent pas au bac) qui sont très faibles. Le problème c'est moins le bac lui-même que la grande divergence des niveaux.

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  4. Pour réussir dans la mondialisation point n'est besoin du bac ni d'aucun diplôme il faut du bagou ou savoir taper dans un ballon en mangeant hallal ou faire l’idiot dans des film naze c'est le syndrome Drucker , Michel l'amuseur et Jacques le prof de médecine ; qui connait Jacques Drucker co-inventeur du vaccin de l'hepatite B

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  5. Je reconnais que cet article pose des questions qui doivent être posées mais pour ma part, je n'arrive pas à avoir un avis très tranché. Il y a notamment un argument qui est évoqué par Léonard qui consiste à dire que le taux élevé de réussite provient d'une orientation correctement réalisée. Et cet argument est conforté par le fait que pour la première fois depuis longtemps (je n'ai pas les données exactes, je répète ce que j'ai entendu à la radio) la proportion de bacheliers (généraux + techno + pro) dans une classe d'âge est en baisse (il me semble à 73 %, en baisse de 3 points). Donc, il n'est pas exclu que la baisse de niveau dans le secondaire évoquée dans l'étude PISA aboutisse à moins de bacheliers dans les années à venir (oui, il faut quand même attendre que les collegiens et lycéens arrivent à l'âge du bac pour juger de la correspondance entre niveau et accession au diplôme).

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  6. Bonjour,

    Je remarque que la baisse de niveau au lycée se répercute évidemment sur les classes préparatoires aux grandes écoles, avec en mathématiques série S la disparition du calcul intégral et des équations différentielles qui sont extrêmement importants en maths/physique en sup/spé.

    Le manque de méthode apprise en amont implique une marche bien plus grande à passer entre terminale et prépa, et donc,
    soit des élèves de prépa encore plus surchargés de travail, soit un programme de prépa amputé, voire les deux.

    Un travail remis à plus tard qui répugne_je pense_ certains élèves intéressés par la recherche (constat que je fais après discussion avec certains d'entre eux), et des élèves en école d'ingé qui sont littéralement explosés, et qui honnissent tellement les matières scientifiques qu'ils préfèrent se réfugier dans les électifs non scientifiques "nature" de type économie, banque (tant que le niveau en maths exigé n'est pas trop élevé).

    Par ailleurs, je fais mes dernières années d'études en Suède, et j'ai été surpris de voir que nombreux élèves niveau master (en robotique) ne connaissent pas du tout le théorème de ... Thalès qui fait quand même parti de la base en géométrie...

    Je pense que c'est ce vers quoi nous tendons dans les matières scientifiques, c'est-à-dire, un programme ultra-généraliste qui n'enseigne aucune méthode (j'appelle cela l'invasion du blabla littéraire dans la science), qui refuse toute spécialisation car elle discrimine trop les élèves par leur niveau de compréhension.

    Ainsi, vous ne faites plus du tout de maths (ou autre matière) au lycée. Vous en faites uniquement en filière spécialisée post-bac.

    Le bac généraliste (s'il n'est pas supprimé prochainement car trop cher) devrait tuer la classe prépa (les grandes écoles suivent) car à trop faire général, on n'apprend rien.

    Au final, on tend logiquement vers un système à l'américaine où seuls les riches veulent et peuvent se payer une école à haut niveau intellectuel.

    L'argent seul ne sert à rien si à côté on tue la méthode et le contenu. Le bac généraliste les supprime. M'est avis que le bac généraliste est une absurdité qui intrinsèquement conduit à notre situation actuelle et à votre constat, Mr Pinsolle.

    A force de vouloir l'égalité (uniformisation) républicaine, on tire logiquement le niveau par le bas. Les élèves les moins bons en terminale mais ayant les mêmes résultats à peu près que les meilleurs, seront généralement giclés lorsque le niveau en post-bac augmentera. On ne fait que décaler le "problème" de différence de niveau à plus tard.

    Cordialement,
    GB

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    1. Détrompez-vous, on a besoin de généralistes, de gens qui peuvent s'adapter à tout.

      Une longue carrière de plus de quarante ans depuis le tout début de l'informatique m'a appris qu'avec les super-spécialistes il y a toujours quatre étapes:

      1 - On en manque cruellement et on en forme de plus en plus.
      2 - On en a suffisamment et leur salaire commence à stagner.
      3 - Ils courent les rues.
      4 - On en trouve plein les caniveaux et ils sont au chômage sans aucun espoir d'en sortir. Ou bien leur "savoir-faire" est du domaine public, ou bien les fonctions correspondantes ont été tout simplement automatisées. Le pire est qu'ils sont incapables de se remettre en cause, se considérant à vie comme des "spécialistes de haut niveau" méritant un très haut salaire. J'en connais plusieurs exemples dans ma propre famille.

      Si vous saviez ce qu'était payé, il y a vingt ans, le moindre gugusse capable de brancher une prise Ethernet sans se pincer les doigts !

      Sancelrien

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    2. Je continue. J'ai travaillé quelque temps dans une mairie et j'ai connu ( et je connais toujours ) la dame qui s'occupe de la "Maison des Chômeurs".

      Elle m'a toujours dit que pour recaser les gens elle n'a PAS D'ECHEC avec ceux qui présentent deux caractéristiques :

      1 - Etre prêts à travailler ( en clair : mouiller leur chemise ),
      2 - Etre prêts A SE REMETTRE EN CAUSE.

      Sancelrien

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    3. Vous avez tout compris Sancelrien , j'ai été longtemps copain avec un super spécialiste du DBOMP il en parlait toujours les larmes aux yeux

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    4. @ Sancelrien et patrice lamy

      Je suis d'accord. C'est d'ailleurs ce que ne cesse de répéter mon école d'ingé "généraliste dans son domaine".

      La super-spécialisation est évidemment une arme à double tranchant (soit un bon job, soit rien).

      Je ne demande pas à ce que le lycée soit super-spécialisé.

      Mais il me semble que sans aller dans l’extrême, on pourrait retrouver des classes de lycée avec moins de matières inutiles (tpe et consort) et plus de méthode (que ce soit en science, comme en français d'ailleurs), sans liquider les programmes et le contenu, qui devra être appris plus tard notamment pour les futurs ingé et chercheurs.

      J'ai l'impression qu'on sacrifie les futurs élèves de ces filières sur l'autel de l'égalitarisme (qui se traduit par le "généralisme" et la baisse de niveau des programmes au lycée).

      Au final, ceux qui veulent du niveau dès le lycée pour mieux préparer leurs études supérieures se paieront les grosses écoles si bien sûr, ils ont du fric.

      Cordialement,
      GB

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  7. méditation : la FRANCE recherche la croissance : désespérément ....
    Constat : les énarques et leurs amis, croient (moi aussi j'y crois) à la recherche, ils mettent l'accent sur la recherche !
    Le problème qui se pose, c'est que les entreprises ne sont pas prêtes à créer les entreprises innovantes ???
    Pourquoi ?
    - deux raisons - Leurs charges sont trop élevées (10 de plus que nos voisins)
    - manque de main d'oeuvre du fait de la carence de l'éducation nationale dans le domaine de la formation professionnelle....
    Conclusion :
    Des bacs totalement dévalorisées
    Les trouvailles de nos chercheurs qui ne trouvent pas d'entrepreneurs !!!
    Les entreprises qui ne trouvent pas de main d'oeuvre...
    TELLE EST la FRANCE !!
    La faute a QUI ?
    A L'éducation nationale
    C.Q.F.D.
    ET LES EXPERTS Inexpérimentés !!!!
    TRISTE FRANCE !!!

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    1. Rien à voir et pitoyable, désolant de voir comment un lecteur de ce blog peut continuer à être subjugué par la propagande néolibérale... Vous ne comprenez pas ce que vous lisez? On croule sous les chômeurs dont une bonne partie sont bel et bien formé et ne demanderait qu'a travailler, vous êtes à des km des pbs réels.

      Il y a certaines causes bel et bien françaises, comme le rappelle souvent Olaf, à ces pbs d’innovation, notamment, la présence d’un management catastrophique non formé à la recherche qui vient le plus souvent d’écoles d’ingénieur et se recrute par cooptation. Ça c'est vrai et ça pourrait être surement amélioré, par exemple en utilisant bien mieux les docteurs plus formés à la recherche qui sont en France sous utilisés et méprisés... (les fondateurs de google par exemple se sont rencontré durant leurs thèses)
      Mais le fond du Pb comme le répète patiemment le propriétaire des lieux, reste la mondialisation néolibérale, ses intrinsèques dumpings sociaux et fiscaux et le manque de protection de notre modèle dans ce bazar. Vous me faites bien marrer avec vos charges, (qui ne sont d'ailleurs que des compléments de salaires, on peut tous se mettre au salaire chinois aussi pour être compétitif, j’espère bien que vous serez le premier pour montrer l'exemple... et le pire du délire néolibéral c'est que si on suit cette recommandation tout le système s'effondrera de lui même par manque de demande globale!), je bosse en RetD Photovoltaique, pensez ce que vous voulez mais devant le dumping chinois on pouvait réellement rien faire, j'ai vu de belles start-up se casser la gueule et ce n’était même pas due a des différences de charges ou de salaires... Bref, ce qui bloque c'est surtout la médiocrité de nos élites et leur incapacité à protéger notre modèle économique face à la vague destructrice de la mondialisation. Par conséquent SVP arrêtez de taper sur le peuple de France et de vouloir absolument remettre en cause tout ses acquis et arrêtez aussi de vouloir détruire ce qui fait un des spécificités de notre pays à savoir ses services publics (qui même si ils ont parfois des insuffisances font globalement le job), ILS NE SONT PAS LA CAUSE DES PROBLEMES ACTUEL. Si nos élites se décidaient enfin à défendre notre modèle social et notre devise républicaine, elles le pourraient !

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    2. Deux solutions simples et de "bon sens" : baisser les charges et améliorer la formation professionnelle.
      Quand on y pense, le monde est simple, vu par Gilco.

      Juste une remarque pour finir, CQFD signifie : ce qu'il fallait démontrer. Or, vous ne démontrez rien du tout.

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  8. Si ils mettent de côté les équas difs et intégrales multiples c'est mal barré car c'est la base de la physique. J'ai eu de très bons profs maghrébins de maths, dont un était un extra terrestre, écrivant au tableau des équations en même temps avec les deux mains et nous ayant expliqué la classification des intégrales divergentes ou convergentes selon la théorie des ensembles.

    Pour l'innovation en France, encore faudrait il payer ceux qui la font...

    Je viens encore de trouver de très bonnes idées, mais ça sera pour la boite allemande où je suis.

    Pas question de revenir innover en France avec un management de merde, une paye pourrie, aucune récompense pour les bonnes idées juteuses.

    La France se contrefout de ses ingénieurs innovants, c'est ça le réel. Pas la peine de faire des discours sur l'innovation quand on se fout de la gueule de ceux qui la font.

    olaf

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    1. Les politiciens parlent d'innovation comme ils nous font de beaux discours sur l'écologie ou des promesses pour faire baisser le chômage. La politique à ce niveau de médiocrité est uniquement un monde des apparences, de communication.

      Je reprends un exemple récent : comment peut-on respecter le Sénat, vénérable institution à ce qu'il paraît, qui a invité Dominique Strauss-Kahn pour l'entendre parler d'économie. Double insulte à l'intelligence et à la morale.

      Alors, franchement, croyez-vous que ce sont ces hommes et ces femmes-là qui ont bafoué et qui continuent à bafouer la démocratie, qui feront avancer quoi que ce soit dans le bon sens ? Ce sont juste des rentiers qui sont obsédés par la préservation de leur capital.

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  9. "Bien sûr, cela n’enlève pas au baccalauréat son caractère républicain." : sans vouloir être méchant, qu'est-ce que ça signifie ? Le baccalauréat a-t-il un caractère spécialement républicain ? Il a quand même été créé sous sa forme moderne par un empereur et a traversé divers types de régimes... On ne met pas l'adjectif "républicain" un peu à toutes les sauces, ce qui fait qu'il ne signifie plus grand-chose ?

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  10. @ léonard

    Pour l'avoir passé il y a peu, j'ai pu constater à quel point le bac ne vaut plus rien, même en l'ayant avec la mention très bien. Avoir une mention ne prépare en rien à la classe préparatoire, et tout ceux qui ont une mention ne font pas partie de l'élite, loin de là. Il faut absolument réformer cet examen pour qu'il prépare effectivement mieux aux études supérieures. Comment peut-on maintenir un examen où on peut avoir 21 sur 20 ? C'est juste ridicule et c'est leurrer les élèves sur leur niveau. A la facilité des épreuves s'ajoute en plus une notation laxiste, qui fait et j'en sais quelque chose que l'on peut avoir 19 en langues au bac en étant moyen ( j'ai commencé à 6 en prépa !)
    Cordialement
    Antoine

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    1. Mon cher Antoine, mon fils qui veut être ingénieur et ma fille qui veut être agricultrice ont tous les deux passé leur bac. Il est évident qu'ils n'y ont pas mis la même stratégie et que leur niveau soit différent. Il n'est toutefois pas anormal que l'un et l'autre puissent se prévaloir de cet examen là car il sanctionne un passage de leurs études. Et tant pis si ma fille n'est pas si douée que ça en anglais, avec les vaches, elle se débrouille très bien.
      En tant que prof de collège, ma grande fierté n'est pas tant ces élèves brillants qu'on a pu envoyer dans les grandes écoles (il y en a partout et il ne nous doivent pas grand chose) que ces élèves bons, moyens ou même initialement faibles qui reviennent nous voir avec leur diplôme de meilleur apprenti ou meilleur ouvrier de France. Cela ça a du sens. Cela signifie qu'on leur a donné l'envie de la réussite et du travail bien fait.

      La question du bac est très secondaire, celle des "élites" ne se pose pas (sinon celui de l'apprentissage d'une certaine modestie qui manque singulièrement dans nos classes prépas). La question est celle des autres. Comment donne-t-on l'envie de l'exigence, du travail et même de la réussite à ceux pour qui la réussite scolaire ne va pas de soi. Travailler là-dessus serait déjà bien.

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  11. @ J Halpern

    Totalement d’accord avec votre commentaire.

    @ Anonyme

    Bien d’accord, cela vient de la gauche comme de la droite.

    @ Léonard

    Je pense quand même que la baisse continuelle des exigences au baccalauréat n’est pas un bon signal. Faire progresser le taux de réussite en améliorant le niveau, oui, mais, en baissant les standards, non. En revanche, d’accord pour dire qu’il y a un gros souci sur le bas du tableau.

    @ Rieux

    La baisse de la part d’une classe d’âge est artificielle. De mémoire, cela vient du fait que l’an dernier, ils avaient réduit le nombre d’années en bac pro ou en bac techno et donc, deux classes d’âge avaient passé le bac, gonflant artificiellement le taux de l’an dernier.

    @ GB

    Cela fait plaisir de vous lire. Bien d’accord, il me semble que chaque année, on réduit les programmes, procédé bien peu satisfaisant.

    @ Sancelrien

    Oui, mais je crois que le point de GB est que l’on ne cesse de baisser les standards.

    @ Gilco56

    Le problème, c’est surtout la mondialisation anarchique et une construction européenne catastrophique.

    @ Olaf

    Il y a beaucoup de choses à faire pour promouvoir l’innovation.

    @ Démos

    Bien d’accord

    @ Anonyme

    Caractère républicain par opposition au contrôle continu. Une mention TB vaut la même chose dans tous les coins de France, alors qu’on pourrait se poser la question si on supprimait le bac.

    @ Anoine

    C’est justement tout le problème

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  12. "Caractère républicain par opposition au contrôle continu. Une mention TB vaut la même chose dans tous les coins de France, alors qu’on pourrait se poser la question si on supprimait le bac." : donc ça veut dire "caractère égale" ou "égalitaire", pas "républicain" (car je rappelle que "république" et "égalité" ne sont synonymes ni dans le dictionnaire, ni dans la réalité, on le constate bien depuis plusieurs décennies...).

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  13. @ laurent,
    je partage, mondialisation anarchique, construction européenne catastrophique ONT CONDUIT à l'injustice, l'inégalité et la laxisme.
    Il n'y a pas que le protectionisme et la sortie de l'euro qui changeront la face des choses !!!
    L'égalité de tous devant le travail, la retraite etc... est tout aussi indispensable ???
    J'en suis archi convaincu !!!!

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