vendredi 22 novembre 2013

OGM : The Economist plus féodal que libéral


Après la Californie, les partisans d’un étiquetage des produits contenant des OGM ont perdu une nouvelle bataille dans l’Etat de Washington. Malheureusement, les lobbys de soutien des OGM ont beaucoup plus d’argent. L’occasion pour The Economist de montrer qu’il est plus féodal que libéral.



La victoire de l’opacité

Il est tout de même incroyable que le pays qui se veut celui de la liberté résiste à la simple information des consommateurs. S’il est légitime d’indiquer les ingrédients ou la composition nutritionnelle des produits, on ne voit pas bien pourquoi il faudrait leur cacher la présence d’OGM, d’autant plus qu’il y a des polémiques scientifiques sur leur innocuité. Après tout, si les consommateurs ne veulent pas en consommer, c’est leur choix. Jusqu’à présent, les Etats-Unis résistent. Après la Californie l’an dernier, un nouveau référendum a été perdu par les soutiens d’un étiquetage, dans l’Etat de Washington.



Il faut dire que les lobbys OGMs n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère, dépensant la bagatelle de 25 millions de dollars en campagnes publicitaires, trois fois plus que les soutiens de l’étiquetage. Monsanto était logiquement le premier contributeur… De manière habile, ils n’ont pas cherché à faire la promotion des OGMs mais ont plutôt soutenu que la mesure n’était pas nécessaire, qu’elle risquait d’augmenter le coût de la nourriture et qu’il y avait trop d’exemptions, comme le rapporte The Economist. L’autre camp insistait logiquement sur le simple besoin d’information du consommateur.

Défenseur des oligarques plus que libéral

The Economist, journal qui se prétend libéral, penchait clairement contre l’étiquetage, comme l’indiquait le titre de son papier d’avant le vote « Signes dangereux pour des choses sûres ». Le journal, que l’on a connu plus équilibré, même sur le sujet des inégalités, développe un argumentaire à sens unique disant que les OGM permettraient d’améliorer les rendements, d’économiser des pesticides, qu’il n’y aurait pas de risque et qu’elles permettraient de lutter contre la famine. Pourtant, un vrai libéral devrait forcément être en faveur de l’étiquetage, qu’il soit favorable ou non aux OGMs. Mais sur ces dossiers, les lobbys savent bien défendre leurs intérêts, que ce soit aux Etats-Unis, ou en Europe.

Ici, The Economist prend de facto partie contre l’information des consommateurs (jugeant sans doute qu’ils sont trop stupides pour juger). Outre le fait qu’il y a quand même suffisamment de signaux d’alerte sur les OGMs, l’hebdomadaire britannique révèle du coup qu’il est davantage sensible à la défense des intérêts des multinationales qu’à l’information des consommateurs et des marchés. Ce faisant il montre la dimension féodale de ce néolibéralisme cynique et à géométrie variable, qui réclame des efforts aux petits et veut protégrer les gros. En cela, le néolibéralisme trahit le vrai libéralisme.

Quel que soit ce que l’on pense des OGMs (je pense qu’il faut être très prudent, en séparant le mauvais grain des études commanditées par les industriels du secteur), on devrait soutenir l’information des citoyens et des consommateurs. Il n’est pas normal de ne pas pouvoir savoir ce que l’on mange.

27 commentaires:

  1. C'est ridicule, il n'y pas de débat sur le danger des OGM, il y a maintenant plus de 600 publications qui prouvent l’innocuité de ces produits:
    http://gmopundit.blogspot.fr/p/450-published-safety-assessments.html
    Idem pour l'environnement, les OGM sont un vrai progrès. Mais il faut chercher pour avoir les bonnes études, par celle financé par Carrefour et Auchan qui usent du marketing de le peur depuis 15 ans.

    L'étude de Séralini est une farce, on peut tirer des conclusions inverses des mêmes données:

    http://www.bacterioblog.com/2012/09/23/les-ogm-sont-bons-pour-la-sante/

    Quand vous traitez une problématique scientifique il ne faut pas prendre comme source un "scientifique" qui travaille pour un laboratoire de phytothérapie issu d'un mouvement sectaire.

    Ensuite la loi devait imposer un étiquetage obligatoire, ce qui n'est pas libéral. Hors personne n'a prouvé le moindre effet des OGM, ni différence de qualité. Cet étiquetage est donc purement irrationnel, comme les étiquetages religieux. L'imposer à tout les producteurs et clients est donc doublement inacceptable:
    - sa présence renforce l'idée fausse que les OGM seraient dangereux ou au moins différent, ce qui est factuellement faux
    - augment le cout de production de tous les aliments, sans aucun apport concret pour le consommateur
    Si un client veut des produits sans OGM, c'est à lui d'assurer le surcoût, comme celui qui veut manger sans porc ou sans viande.

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    1. Bien sûr que l'étiquetage est une mesure libérale : du vrai libéralisme, qui suppose l'information du consommateur. Si les OGM font peur, cela fait partie de la réalité que le marché doit prendre en compte - sinon c'est de l'escroquerie, plus du commerce ! De plus s'opposer à l'étiquetage - comme en général à la diffusion de l'information développe la méfiance, ce qui à terme réduit les transactions au détriment de tout le monde.

      Sur le fond je n'ai aucune certitude car nous manquons de recul sur les dangers de ces cultures. Mais ce qui est sûr c'est qu'elles privatisent un bien collectif - le génome, créant de dangereuses situations de monopoles qui nécessitent de nouvelles régulations publiques.

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    2. Sur les étiquettes, on a plein de produits non dangereux comme la quantité d'eau, de sel, de sucre. On devrait alors les supprimer aussi. Si on supprime les OGM, c'est parce qu'on veut vendre en dépit de ce que les consommateurs pensent.

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    3. @J.Halpern: quand j'achète un produit agricole conventionnel je ne finance par la certification des produits biologiques. Si je veux un produit bio je paye la certification. Si le client veut un produit sans OGM il a tout loisir d'exiger des certifications, et bien entendu des les payer. Si les OGM étaient toxiques ils seraient interdit.

      Le sucre et le sel ne sont pas sans danger.

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    4. Le vendeur a le devoir d'informer sur le produit qu'il vend, et en particulier sur la composition du produit qu'il vend.
      Ce n'est pas une exigence particulière relative à une demande spécifique de la clientèle, c'est une nécessité de base.

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  2. Le fait est que les OGM ne sont pas nouveaux, il faudrait dédiaboliser le débat :

    "A partir du début du XXème siècle,l’homme a pu par la mise en contact de la plante avec des rayonnements puissants (rayons X, rayons gamma…) ou des produits chimiques spécifiques (colchicine) augmenter la taux de mutations et donc générer des mutations artificielles, identiques en tous points dans le principe aux mutations naturelles: c’est la « mutagenèse » qui a été et est toujours une source importante de biodiversité pour imaginer de nouveaux croisements qui, par les techniques classiques de reproduction sexuée, permettent ensuite de fixer de nouvelles variétés."

    http://alternatives-economiques.fr/blogs/godard/2012/10/10/ogmelements-de-reflexion-sur-lamelioration-des-plantes/

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  3. Cher Laurent,
    chaque fois que vous ou NDA abordez un sujet lié à l'écologie, malgré l'estime que je porte à votre mouvement, je suis atterré.
    Comment un parti héritier du général peut-il, entre les rapports des académies des sciences et les charlataneries des obscurantistes verts, pencher pour les arguments bidonnés de ces derniers.
    Vous imaginez De Gaulle refuser d'exploiter le gaz de Lacq, de créer Elf Aquitaine, de construire des centrales nucléaires, de concurrencer les américains dans le domaine des biotechnologies ?
    Vous imaginez De Gaulle disant au peuple français : ayons peur de toutes ces technologies, endettons-nous et achetons tout à l'étranger.
    Triste époque quand les héritiers du générai cèdent face aux délires ultra-réactionnaires des écolos.

    Thierry44

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    1. Aux partisans des OGM. Je trouve vos propos inquiétants et dénués de bon sens... On sait très bien que les OGM sont soutenus par de puissants lobbys qui n'ont rien à faire de la santé publique (tous comme les ondes des téléphones portables). Comment peut-on prétendre que ces produits soient inoffensifs alors que des études sérieuses (ne vous en déplaise), ont montré le contraire. L'homme joue beaucoup trop à l'apprenti sorcier. Souvenons-nous de l'affaire des farines animales. PS. Les ogm, le tout nucléaire (Fukushima, Tchernobyl), l'alimentation trafiquée, c'est cela votre vision paradisiaque de l'avenir de l'humanité ? Faire de la terre une poubelle ?

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    2. C'est quoi le bon sens? Pétain? La terre ne ment pas?
      Pour toutes ces technos, la démarche rationnelle est de faire un rapport bénéfices/risques, ce que la nouvelle religion millénariste refuse de faire.

      Thierry44

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    3. @JSS: puissant lobby? Vous pouvez nous mettre en perspective le CA de Monsanto, du marché des semences et celui de Carrefour et Auchan qui financent les mouvements anti OGM?

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    4. A lire : http://www.wikistrike.com/article-inde-250-000-agriculteurs-se-suicident-a-cause-des-ogm-de-monsanto-120670018.html

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    5. Wikistrike, les toilettes sèches du web, c'est pas parce que c'est écolo que ça pue pas et que ça n'a pas de reflet brun.

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  4. @ Karg se

    Tout d’abord, même si les OGM étaient un progrès, je ne vois pas au nom de quoi il faudrait que les citoyens ne soient pas au courant qu’ils en consomment. Rien ne le justifie. On connaît la composition des produits. Pourquoi pas les OGM ? Je vous signale qu’on étiquette aussi des substances qui ne posent aucun risque.

    Ensuite, je serais curieux de savoir comment ont été financées les études que vous évoquez et quels sont les liens des scientifiques qui les ont réalisées avec les industriels du secteur. Séralini a le mérite d’avancer de manière transparente, lui. Et il a pointé de nombreuses limites des études que vous évoquez (durée trop courte…etc). Le bilan scientifique est loin d’être unanime.

    En outre, il peut y avoir des effets de latence et des problèmes multifactoriels.

    Enfin, comme je l’avais montré, le principal intérêt des OGM est surtout de remplir les poches des multinationales qui les produisent.

    Comme si Carrefour et Auchan poussaient de tout leur poids contre les OGMs…

    Cher Thierry,

    Notez que les gaz de schistes, j’ai pris une position équilibrée, soutenant l’exploration. Sur les OGMs, ce que je réclame, c’est de la transparence, des tests sur longue durée, un renversement de la preuve (montrer l’innocuité à long terme et non demander à démontrer la nocivité), et éviter la cross fertilisation. Enfin, je pense qu’il faut se méfier des lobbys qui défendent essentiellement leurs intérêts.

    Je crois au progrès mais je pense qu’il faut se méfier car l’avidité peut parfois passer avant tout, la santé de l’homme, de la planète et conduire à des comportements risqués (cf affaire de la vache folle).

    @ JJS

    Merci.

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    1. 1- Il faut d'abord prouver que l'OGM serai différent du produit conventionnel. Du blé n'est pas de l'eau, et le sel n'est pas du sucre. Un grain de maïs OGM est aussi proche d'un non OGM que deux OGM de variété différente sont proche l'un de l'autre.

      2- 600 études financés par l'industries? Combien d'études anti OGM financé par des multinationales de la grande distribution et des fondations réactionnaires, comme la FPH.Vous n'avez qu'a lire les affiliations des auteurs.

      3- Effet latent? ça n'existe pas en biologie, il suffit d'augmenter la dose pour observer un effet rapide et immédiat, c'est ce qu'on fait quand on nourri des animaux de labo avec un aliment très riche en OGM. Et c'est sans aucun effet. Multifactoriel? quels autres facteurs?

      4- Non les OGM rendent d'immense service aux agriculteurs, c'est pour ça qu'ils sont des dizaines de millions à en planter, du farmer US qui plantent 2000ha aux paysans indiens qui pirates les semences Monsanto pour un demi hectare de coton.

      5- Oui, Carrefour a financé et orchestré les travaux de Séralini, ils avaient même préparé une campagne de pub sur mesure qui est arrivé dans la presse quelques jours après la publication de la bouse de GES.

      6- Scientifiquement parlant, je peux vous prouver la toxicité à long terme de l'oxygène. Il faut interdire la respiration? Si on pratique des tests cellulaires sur des légumes courant comme le brocolis, le choux, les haricots, ils sont considérés comme toxique (mutagène, terrotogène et cancérigène), doit on les interdire? Personne ne peut prouver une absence de risque, c'est impossible, c'est un non sens scientifique. Vous devez abandonner ce raisonnement, il n’entraîne que des exigences sans limite de test et d'étude, ce qui ne sert à rien puisque les OGM sont sans effet.

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    2. 1- si les consommateurs veulent savoir s'ils consomment des OGMs, pourquoi le leur refuser ?

      2- Monsanto et consorts ont largement les moyens de financer les 600 études que vous évoquez. Et le pire est que cela est rarement transparent, contrairement à l'étude de Séralini

      3- Effet rapide. Sur les cancers, il semble assez clair que tout ne se passe pas immédiatement. Multifactoriel : l'exposition à de nombreux autres produits chimiques qui peuvent aussi avoir une influence sur la santé (cf ce qui se passe pour les signes de la puberté chez les enfants aux Etats-Unis)

      4- C'est ridicule de dire que les OGMs n'auraient que des effets positifs et qu'il n'y aurait aucun effet négatif. L'effet positif certain, c'est sur les comptes de Monsanto & Co.

      5- Tant mieux que quelques industriels s'impliquent alors. Malheureusement, il y a plus d'argent du côté des partisans aux Etats-Unis.

      6- Je dis simplement qu'il faut mieux mesurer le risque et qu'aujourd'hui, on le mesure sans doute mal, à trop court terme et que les lobbys semblent avoir trop d'influence dans le processus.

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    3. 1- Il s'agit pas d'autoriser ou pas l’étiquetage, mais de le rendre obligatoire. C'est là la nuance.

      2- C'est faux, 600 études, c'est du délire. Vous n'avez absolument aucune preuve que Monsanto ai financé ne serai ce que 1% de ces études. Séralini n'a rien de transparent, il ne veut toujours pas dévoiler ces données sources, ni l'adresse du labo qui a réalisé les manips. Mais c'est un secret de polichinelle vu que le labo en question est celui d'un de ces anciens étudiants (merci Médiapart)

      3- C'est faux, tout les produits cancérigènes ont des effets à court terme. Il suffit de six semaines chez le rat pour observer des effets près cancéreux avec le tabac:
      http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/2727995

      Je ne vois pas ce que viens faire l'effet multifactoriel vu que d'une part les OGM ne sont pas chimiquement différent, et d'autre part que ces fameux effets reste sans aucune base scientifique. L'EFSA c'est cassé les dents il y a peu en essayant de tirer quoique ce soit sur les pesticides dans les aliments.

      4- Il n'y a aucun effet négatif connu. C'est de la pure mythologie. C'est comme l'euro, vous avez réussi à ne plus croire aux mensonges des médias, faites de même sur ce sujet.

      5- Et alors? Les entreprises ont le droit de défendre leurs produits face à des illuminéés et de réactionnaires.

      6- Le risque c'était en 1994. Aujourd'hui c'est de la stupidité.

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    4. 1- Il s'agit d'imposer la transparence, ce qui me semble la moindre des choses. Pourquoi faudrait-il cacher l'emploi d'OGM ?

      2- Séralini a dit qui avait financé son étude, contrairement à d'autres. J'ai vu suffisamment d'études soulignant les dangers des OGMs pour avoir un doute raisonnable, connaissant de plus les pratiques des lobbys et le fait que l'Etat ne s'interpose pas pour créer la transparence sur le sujet. Désolé, mais je n'ai pas le temps d'étudier 600 études sur les OGMs (qui n'est qu'une affirmation non sourcée de votre part). Vous avez une preuve de ce que vous avancez ?

      3- 6 semaines chez les rats, il faut mettre cela en rapport avec l'espérance de vie de ces animaux. Cela peut aussi dépendre des types de cancers, des types d'agents chimiques.

      Sur les causes multifactorielles, le lien que je vous ai indiqué est intéressant. Il faudrait creuser, même si cela est difficile.

      4- Je crois que le principal bénéfice des OGMs, c'est pour les bénéfices des multinationales qui les produisent. Et il serait tout de même fort de café de prétendre à une parfaite innocuité quand on voit le passif de Monsanto

      5- à moins qu'elles ne défendent que leurs intérêts...

      6- votre attitude dogmatique et sans mesure est en soit inquiétante. Croyance dogmatique (mais honnête à défaut d'être mesurée) dans le progrès ? Défense bien comprise des intérêts d'entreprises ?

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    5. 1- Parce qu'ils n'ont rien de différent du reste. On précise sur un morceau de viande qu'il contient de la viande non hallal? C'est pas à l'état d'imposer des classifications reposant sur des croyances

      2- C'est faux, ça été révélé par divers procédés. D'autre part vous accusez 600 études d'êtres bidons, sans avancé la moindre preuve. Vous avez des noms? Vous exigez des preuves, j'en ai plus de 600.

      3- Ca dépend de rien, ça suffit pour mettre en évidence n'importe quoi. Les tests à long terme sont censé tester des effets de faible dose de substance toxique pour savoir combien on peut tolérer. Avec les OGM il n'y a pas de toxicité, quelque soit la dose ou le mélange d'OGM. C'est factuel. On peut tester sur 500 générations de tortue de Galapagos, on ne verra rien.

      4) http://www.marklynas.org/wp-content/uploads/2011/02/farmer-suicides.jpg

      5) Il n'y pas que Monsanto and Co qui défendent les OGM. Demandez vous pourquoi quelqu'un comme Marc Lynas a changé de camp.

      6- Le dogme c'est refuser une technologie qui a fait ces preuves. Vous m'accusez de conflit d'intérêt? Commencez par démontrer que les 600 publications sont mensongères, ce qu'on a largement démontré pour les travaux de GES:
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Long_term_toxicity_of_a_Roundup_herbicide_and_a_Roundup-tolerant_genetically_modified_maize

      « Je me suis senti d’autant plus déçu, pour ne pas dire trahi, quand j’ai pris conscience, apres lecture et discussions avec des experts, à quel point cette annonce impliquait ce qui me semble être - je le dis sans animosité - des brèches *graves* de déontologie scientifique, avec trois conséquences inacceptables : un effilochage des liens de confiance entre les scientifiques et la société; la fragilisation du lien de confiance entre les scientifiques eux-mêmes; et accessoirement le risque, par effet boomerang, de desservir la cause pour laquelle les auteurs de l’étude luttent. »

      — Cedric Villani, 48

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  5. Pendant le haro sur les OGM, la France participe et soutient gaiement, le tout avec nos impôts, au démolissage des fonds marins et de leur biotope :

    http://www.penelope-jolicoeur.com/2013/11/prends-cinq-minutes-et-signe-copain-.html?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+BlogPenelopeJolicoeur+%28BlogPenelopeJolicoeur%29&utm_content=Netvibes

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    1. Intermarché est bien plus efficace que Monsanto pour défendre son business.

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  6. Les OGM sont de toutes façons un progrès très relatif...
    Je ne vois pas ce qu'elles apportent à l'agriculture, il n'y a pas vraiment de problèmes de rendements avec les plantes à gènes naturels. La défense des profits de multinationales est bien le cadet de nos soucis quand il s'agit de produire des choses à l'utilité si relative.
    Il y'a tellement d'autres idées à explorer du coté de l'agriculture aller chercher des plantes sous copyright.

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    1. Vous êtes un agriculteur indien qui doit faire 8 à 15 traitements insecticides par an, à la pompe à dos, contre les ravageurs du coton? Essayez, vous allez comprendre pourquoi ils plantent des OGM (plus de 90% du coton indien).

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  7. Le libéralisme vente la concurrence pure et parfaite qui a pour objectif la transparence de l'information. Voilà tout est dit. À non, les libéraux n'existent pas, à part peut-être les théoriciens de cette idéologie. II est claire que les dirigeants d'entreprise ne souhaitent pas un système libéral, mais veulent seulement profiter des bons côtés, et il en est de même pour l’interventionnisme. Ils ne veulent pas payer d'impôt c'est contraire au libéralisme, mais ils veulent bien qu'ont les sauvent quand ils sont en faillite.
    La seule idéologie à laquelle ils adhérent, ces celle de l’argent et du pouvoir.
    Concernant les lobbies, nous aussi en France on peut se poser des questions, notamment sur celui de la pharmaceutique, ultra-puissant. Ils mettent beaucoup d'argent pour mettre au point des génériques mais peu pour la réelle recherche. Et comme la montrer le livre d'Even et Debré, les médicaments sont en grands partis là pour faire du fric.
    Et le travail est colossal pour retrouver un système économique un rien sensé. Vite vite qu'on retrouve un interventionnisme ciblé, et intelligent. Là encore les théories de Schumpeter nous feraient un bien fou, dénonçant une réalité sans fausse note. Refus du socialisme, dénonciation du libéralisme.

    http://enfantdelapatrie.blog4ever.com/schumpeter-face-a-la-crise

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  8. Je note avec surprise que cette question de l'étiquetage des produits - avec ou sans OGM - conduit certains internautes à exprimer des critiques caricaturales, des jugements de valeur sans aucun argument. Etre favorable l'étiquetage des OGM signifierait que l'on est écologiste (bouh !) et cela suffirait à clore le débat.

    Vous oubliez que si le risque est incertain, leur innocuité n'est pas démontrée. Mais ce que l'on sait, c'est que les OGM sont tolérants aux herbicides, qu'ils sont incapables d'exclure le recours aux pesticides, qu'ils remplacent d'autres plantes dans la nature ou affectent les espèces naturelles en milieu ouvert, qu'ils usent rapidement les sols, que la promesse de nourrir tous les humains grâce aux la culture des OGM est une vaste blague.

    En outre, la question des OGM a des dimensions environnementale, économique, sociale et bien sûr politique. Les OGM permettent aux multinationales de s'approprier les espèces et les semences - à racheter chaque année par les paysans - de légitimer la mise à l'écart (à mort) des semences anciennes. Ils ont conduit à la ruine, voire au suicide de centaines de paysans, comme en Inde, ont soumis à des multinationales, comme Monsanto, des millions d'agriculteurs aux Etats-Unis et dans le monde.

    Alors, pour "faire passer la pilule", qu'on ne nous refasse pas le coup du nucléaire, quand certains dirigeants ou scientifiques éclairés faisaient passer les opposants au nucléaire pour des arriérés, des rétrogrades en comparant le nucléaire à l'électricité. Les OGM ne sont pas une panacée et nous avons tout à fait le droit, si ce n'est le devoir d'être vigilant et critique d'autant que la science n'a pas fini de faire des "progrès" à l'exemple de la biologie de synthèse.

    Il y a, dans ce domaine, de forts enjeux économiques et très peu de démocratie (cf. le site de piècesetmain dœuvre.com).

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    1. Vous racontez n'importe quoi, vous n'y connaissez rien sur le sujet, c'est affligeant. Vous avez déjà lu des vrais travaux sur le sujet?

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  9. @ Olaf

    Il faut que je fasse un papier sur le sujet

    @ TeoNeo

    Très juste.

    @ Enfant de la patrie

    Bien d’accord.

    @ Démos

    Totalement d’accord également.

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