samedi 28 décembre 2013

Non à la charte européenne des langues régionales


Il y a quinze jours, en déplacement en Bretagne, le premier ministre, Jean-Marc Ayrault a annoncé la prochaine ratification de la charte européenne des langues régionales et minoritaires, promise par François Hollande. Encore un mauvais coup de cette mauvaise europe contre les Etats-nations.



Non, mais de quoi je me mêle !

Il est tout de même assez stupéfiant que personne ne se pose la question : pourquoi donc l’UE se mèle des langues régionales parlées dans les pays membres ? Selon le principe de subsidiarité, l’UE serait sensée gérer les domaines dont elle s’occuperait mieux que les Etats (principe contestable sur le fond, mais aussi la forme puisque l’UE est juge et partie). Et comment justifier qu’elle soit mieux à même de gérer la question des langues régionales ? Chaque pays a une culture différente et aussi un rapport différent à la question régionale. Par conséquent, une charte unique est totalement injustifiée.

Et comme le note bien Laurent de Boissieu dans une note détaillée et engagée sur son blog, « en réalité, cette charte a pour objet de permettre la reconnaissance de minorités (ou ‘groupes’ de locuteurs à l’intérieur des ‘territoires’ dans lesquels ces langues régionales sont pratiquées) jouissant de droits collectifs, notamment le ‘droit imprescriptible’ de pratiquer une langue régionale minoritaire non seulement dans la ‘vie privée’ (ce qui est bien entendu le cas actuellement) mais également dans la ‘vie publique’, c’est-à-dire dans les relations avec les administrations et les services publics ».

L’alliance UE – régions contre les Etats

Le journaliste note que « le Conseil constitutionnel a donc logiquement jugé qu’une telle reconnaissance de minorités linguistiques porterait ‘atteinte aux principes d’indivisibilité de la République, d’égalité devant la loi et d’unicité du peuple français ». Cette charte porte en elle une possible et scandaleuse remise en question du fait que le français soit notre seule et unique langue officielle puisqu’elle pourrait permettre l’emploi d’une autre langue sur certains territoires, comme cela se passe aujourd’hui en Catalogne, où le catalan s’est petit à petit substitué à l’espagnol dans la communauté régionale.

On retrouve avec cette charte la traditionnelle alliance entre cette europe et les régions pour dépecer les Etats-nations qui lui font encore de la résistance. Cette remise en question est d’autant plus importante que l’Europe est actuellement secouée par une vague de régionalismes menaçant l’unité nationale, en Espagne et en Grande-Bretagne notamment et que rien n’est fait pour empêcher la progression de l’anglais comme lingua franca de l’espace européen. Il est révoltant que l’Union Européenne fasse une telle propagande contre les langues officielles des Etats qui la composent.

Encore une fois, après l’épisode de la loi Fioraso, le Parti Socialiste se fait l’agent d’un projet totalement anti-républicain et qui revient à déconstruire ce qu’est la France. Comme les Verts, dont la nouvelle secrétaire vient de déclarer vouloir la dissolution de la nation, il est devenu un ennemi de la France.

56 commentaires:

  1. @Laurent Pinsolle,
    pour un Bayonnais, vous me surprenez :)): vous n'êtes pas un défenseur acharné de l'identité basque?
    Plaisanterie mise à part, après la grave bévue sur le rapport raciste (oui j'insiste!) sur la fin de l'intégration, le premier ministre Ayrault se montre sous son vrai jour: un fieffé anti-républicain, et surtout, un féodal militant pour le retour aux langues régionales.
    Ce nouvel oeuf pourri, pondu par Jospin et ses séides, et confirmé par Sarkozy (en 2008, les langues régionales ont été inscrites explicitement dans la Constitution) a été un os jeté aux revendications corporato-poujado-égoïstes des Bonnets Rouges bretons, qui ont fait montre du peu de cas qu'ils faisaient de la solidarité nationale, en refusant de payer un impôt qui a été voté il y a maintenant quatre ans de cela.
    La faiblesse insigne de ce gouvernement face aux revendications catégorielles et corporatistes risque de mettre en péril l'unité de la France, car elle installe non une forme d'anarchie, mais plutôt d'anomie. Surtout que les revendications régionalistes sont souvent portées par les pires sectaires qui existent dans ce bas-monde: qui peut penser que des gens qui refusent une communauté de vie, de valeurs et de destin avec le reste des Français seront des gens plus ouverts à la culture des autres pays européens?
    Dans l'absolu, les langues régionales ET minoritaires (avec ce texte funeste, la Seine-St Denis pourrait théoriquement tenir des conseils municipaux en arabe...) sont praticables en toutes circonstances, sauf dans le domaine publique, légal et politique. A l'instar de la religion, les langues régionales doivent rester dans le domaine du privé. Cet revendication est exactement du même acabit que celle des musulmans qui ne respectent pas la séparation entre sphères privée et publique. En gros, notre espace politique n'a plus rien à voir avec la république: il est saturé de revendications corporatistes et individualistes totalement contraires à la cohésion du pays, et le grand tort du PS, c'est de donner suite à de telles demandes plutôt que de le refuser, ou mieux, de les combattre.
    Effectivement, le PS est l'ennemi de la République, aussi dangereux dans ces idées que le FN, qui lui n'est pas au pouvoir...

    CVT

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    1. Pas de panique, il est question de langues REGIONALES, et non de langues "migratoires".
      Aucune région de France n'a l'arabe ou le turc pour langue historique ou identitaire/particularisme régionale. ;-)

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    2. @Abd_Salam,
      à l'heure où les socialistes entendent faire voter les immigrés, franchement, j'ai quelques doutes sur vos propos lénifiants. Au nom de la sacro-sainte égalité des cultures, on a bien proposé dans le funeste projet de réforme de l'intégration l'apprentissage des langues des pays d'origine! De la à la proposer comme langue de la république, il n'y a qu'un pas...

      CVT

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    3. Mes propos ne font que présenter ou expliquer les articles de la chartes européennes des langues régionales.
      Les autres "projets", comme le vote des étrangers, ou l'enseignement des langues d'origines, ou peut être dans un futur très proche la proposition que les langues "migratoires" soient traitées à égalité avec les langues régionales n'est pas dans la charte européenne des langues régionales.
      On verra bien ce que l'avenir nous réserve !

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  2. Mais le PS représente le parti dominant de l'espace girondin. Il est donc vain de lui demander de défendre les valeurs républicaines puisque les régions qui votent pour lui les combattent depuis la révolution française.
    Le réveil jacobin se fait par le FN, aujourd'hui à près de 70 000 militants. Réveil inexorable parce que le bassin parisien a le taux de natalité le plus élevé.
    jard

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    1. Il me semble que marine le pen est favorable au langue régionales. par ailleurs dans le bassin parisien la Seine Saint Denis a le taux de natalité plus important de France mais l'ensemble n'est pas le taux de natalité plus elevé.

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    2. @ Jard,
      Vous êtes victime d'intoxication historique.
      Aucune région de France n'a combattu les valeurs de la république lors de la révolution...
      Les Vendéens et Normands pour ne citer qu'eux s'étaient révoltés contre les commissaires politiques qui au lieu d'inventorier ou de confisquer les biens des nobles et de l'église pour le compte de l'état, s'occuper davantage d'enrichissement personnel ! sans parler de l'opposition à la politique de la terreur.
      Les vainqueurs qui ont écrit l'histoire ont dépeint certaines régions comme anti-révolutionnaires, et tout ce qui peut aller avec. Les vaincus sont toujours dépeints comme étant les méchants.

      l'ironie de l'Histoire, c'est que les descendants dans certaines régions reprennent la propagande en guise d'identité régionales.

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    3. @Abd_Salam,
      c'est vous qui êtes victime d'un intoxication historiques: l'ouest de la France sous la Révolution a refusé les lois républicaines dès l'instant qu'il s'est agit de conscription! Même lors de la mise en place du clergé civil (cf l'affrontement prêtres jureurs contre prêtres réfractaires) par les Révolutionnaire, les Chouans n'ont pas moufté! Par contre, dès qu'il s'est agit de se battre contre les puissances étrangères qui voulaient réinstaller la monarchie absolue, alors là, l'Ouest s'est soulevé contre la Convention, en faisant appel à notre plus mortel ennemi historique, j'ai nommé la Perfide Albion...
      Bref, vous aussi, vous écrivez l'histoire comme cela vous arrange!


      CVT

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    4. J'aurais dû me douter que ma présentation résumée de l'histoire me vaudrait des remarques...
      J'ai voulu dire que les régions n'étaient pas comme on a voulu le faire croire exclusivement réactionnaires et anti-républicaines.
      Les désaccords portaient sur les modalités d'un nouveau régime (pour tenter à nouveau de le dire brièvement sans passer en revue tous le aléas historiques).
      Certains ont voulu faire croire que des dissensions et guerres civiles ont opposées des pures monarchistes et des pures républicains. C'est cela que j'ai voulu contesté.
      Les lignes de partages étaient plus compliquées.

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  3. Comme toujours dès qu'il s'agit de l'Europe, les faux-nez et les fusils à tirer dans les coins sont de mise.
    On veut faire disparaitre les nations et, sous couvert du respect des minorités (qui la plupart du temps ne demandent rien) on veut simplement faire disparaître les langues nationales.
    Les socialistes sont de mauvais perdants et, lorsqu'ils sentent que l'opinion change de camp, ils sont toujours prêts à faire des mauvais coups. Démocrates lorsqu'ils sont dans l'opposition, le pouvoir les rend autoritaires et l'idée de le perdre semble précipiter les choses.

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  4. Attention à ne pas tomber dans un jacobinisme trop dogmatique.

    Les langues et cultures regionales font aussi partie de l'histoire et de l'identité francaise. La relation entre les regions et la nation n'est pas forcément une opposition, cela peut aussi etre une complementarité. Par exemple, les regions participent d'un "esprit de terroir" qui peut etre un moteur important de la relocalisation de l'économie que nous appelons de nos voeux (Natacha Polony avait d'ailleurs interpelé NDA lors d'une emission sur ce point).

    Bien sur, le regionalisme est parfois (souvent ?) un peu malsain lorsqu'il s'agit de se soustraire à l'égalité ou la solidarité républicaine ou de combattre de facon manicheenne un Etat pretendument oppresseur, mais il a aussi ses bons cotés lorsqu'il s'agit de valoriser un attachement presque charnel à un territoire et des traditions "non-delocalisables" face à un capitalisme marchand prompt à tout "globaliser".

    Efforcons nous donc à faire la part des choses et à adopter un jugement nuancé et non partisan sur ses questions sensibles. Le choix du referendum est en ce sens tout à fait judicieux puisqu'il donne le dernier mot au peuple souverain sur la maniere dont il concoit son identité et l'organisation du territoire. D'ailleurs, j'estime que lorsque l'on est democrates, meme lorsqu'on projette de faire campagne pour le NON, on ne peut pas vraiment s'opposer au principe d'un referendum, ne pensez-vous pas ?

    Talisker.

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    1. Je ne vois pas en quoi les langues régionales peuvent combattre le capitalisme en Espagne, par ailleurs le choix du référendum n'est pas sérieux car je pense que la majorité des français n'iront pas voter.

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    2. Par exemple, si un chef d'entreprise par "regionalisme catalan" decide de maintenir son usine à Barcelone malgré des salaires plus élevés, de privilegier les sous-traitants locaux meme si plus chers, et de valoriser les circuits courts, alors je trouve que cela est positif.

      En fait, à partir du moment où celui-ci ne se reclame helas pas d'un "patriotisme espagnol", je trouve que cette solution est largement un moindre mal par rapport à ce qu'il delocalise l'usine en Lettonie ou utilise des contractants chinois de maniere à optimiser ses profits.

      Je n'ai pas d'avis definitif sur la charte des langues regionales, et je vois bien sur l'instrumentalisation qui peut etre fait de la region par les ennemis de l'etat-nation, mais je me dis aussi qu'il ne faut pas non plus tomber dans un jacobinisme trop primaire, car identités regionales et identités nationales peuvent parfois se completer efficacement contre un danger commun : la mondialisation deracineuse et uniformisatrice.

      A debattre sereinement.

      Talisker.

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    3. Si vous n 'avez pas d'avis, c'est surtout parce que vous n'avez pas compris la charte en question.
      Vous semblez rester focalisé sur le titre seulement ! y'a écrit "langues régionales" alors vous trouvez que c'est à-priori positif !

      Le propos de la charte est seulement d'ajouter une pratique obligatoire des langues régionales ! rien d'autres. Il s'agit non pas de préserver les langues régionales et qu'elles soient utilisées par les locuteurs régionaux, mais de rendre obligatoire l'usage des langues régionales par les états (services administratifs, collectivités territoriales).

      Talisker, vous êtes le seul à partir dans un débat tout autre qui consisterait à opposer "identité nationale" et "identité régionale" (quand elles existent encore).

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    4. @Abd_Salam,
      encore une fois, il n'y a pas d'identité régionale en France, en tant qu'identité politique. Elle n'est plus que culturelle...
      Attention, vous vous laissez abuser par le fait qu'il y a un côté sympathique, mais regardez la surcharge de travail que cela va occasionner, surtout à l'heure où on demande de restreindre les budgets de l'administration: très peu de personnes, en dehors des militants purs et durs, réclameront des formulaires TRADUITS en langue régionale, dont on sait qu'elles ont pour caractéristiques de ne pas être standardisées!
      Mon expérience personnelle sur cette question m'incite à penser que les régionalistes sont des factieux, des séditieux et surtout des falsificateurs: le breton tels qu'on essaie de l'imposer dans les écoles de l'ouest n'est pas une langue comprise des plus anciens bretonnants! Et je ne parle pas de l'occitan, dont il existe plusieurs variantes qui ne sont pas mutuellement intelligibles! Comment peut-on vouloir fragmenter à ce point le pays et y trouver un progrès?


      CVT

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    5. @ CVT,
      Je n'ai jamais dit que j'étais favorable à la charte sur les langues régionales...Vous devriez lire plus attentivement ma réponse à Tasliker.
      D'autre part, j'ai justement expliqué que de manière assez ironique quand on demande à l'état de faire des économies, l'application du principe d'une multiplicité de langues officielles provoqueraient des dépenses que j'ai énumérées : obligation d'avoir au moins un fonctionnaire locuteur du patois par service dans chaque région, formulaires bilingues, panneaux bilingues, etc.

      J'ai par ailleurs souligné que la charte des langues régionales visent à affaiblir les états, voir à effacer le nations locales pour tenter de créer une nation européenne.

      Attention par contre, en français les suffixes en "phone" et en "ant" donne un sens précis :
      anglophone = de langue maternelle anglaise.
      anglicisant = francophone (par ex) qui parle anglais (y compris éventuellement mieux qu'un anglophone)
      angliciste = expert de la langue anglaise, et qui étudie (pour pondre des thèses) ; dans la pratique on croit que "angliciste" désigne n'importe quelle personne qui étudie/apprend l'anglais.

      Je pense que les personnes que vous appellez anciens "bretonnants" sont des "bretonophones" plutôt ^^
      (si on respecte la règle de français)

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  5. D’évidence la ratification de la charte fait partie dans ce contexte particulier de la cinquième colonne des européistes mais dans un contexte purement français le texte de Talisker est intéressant , je suis donc partagé

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    1. Avec les langues régionales vous aurez l'arabe maghrébin et le turc, ce qui pose problème c'est ce biais antieuropéen de Pinsolle. C'est pas l'UE qui est responsable de la situation espagnole et du fait qu'en France s'il y a référendum sur ce sujet la majorité des français n'iront pas voter et donc laisseront les minorités s'exprimer.

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    2. @ Patrice Lamy,
      Non, la réponse de Talisker ne sert à rien... il joue malgré lui le rôle de l'idiot utile.
      La charte des langues régionales a des visées malsaines, il ne s'agit pas de protéger ou de rendre pérennes les patois qui existent encore, mais d'obliger les états a employer les patois qui survivent, ce qui affaibliraient l'état.
      Rendez-vous compte, l'état aurait juste l'obligation de répondre aux citoyens dans la langue régionale du citoyen !
      Cela implique des dépenses supplémentaires, notamment pour des formulaires qui devraient pour chaque région être bilingues (français/alsacien ou français/breton ; par ex), l'état devrait pourvoir un poste par service réservé à un fonctionnaire qui parle le patois du coin ! pour répondre à l'OBLIGATION d'avoir une multitude de langues officielles !
      Cette charte ne réponds a aucun problème, mais en provoque seulement.
      On peut regretter la manière dont le français a été imposé comme langue nationale, mais c'était inévitable et nécessaire.
      Préserver le patrimoine des régions ne passent pas par rendre OBLIGATOIRE (en plus du français) l'usage des langues régionales !

      @ Fiorino,
      Un avis différent n'est pas un biais. Votre affirmation par contre est un biais de raisonnement, ne pas voir que les raisonnements de Monsieur Pinsolle sont objectifs car vous n'êtes pas d'accord avec lui !

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    3. @ Abd
      Mais je suis d'accord avec Laurent Pinsolle sur le fond, mais le problème de l'Espagne c'est pas à cause de l'UE. Les Catalans ont obtenu plus que les basques.

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    4. @ Fiorino,
      J'entends bien, mais ma remarque reste d'actualité !
      Ne parlez pas de biais... surtout l'horreur du "biais anti-U.E.", c'est le biais à la mode de nos jours, les autres n'ont plus des avis différents, ce qu'ils disent est motivé par l'ignorance, l'incompréhension ou un biais...

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  6. Une langue régionale pour faire quoi? Défendre des langues qui ont produit de grandes œuvres (littéraires, musicales, ...) et plus beaucoup parlées, ça peut avoir du sens.

    Mais ressusciter des langues que quasiment plus personne ne parlent et qui n'ont aucun intérêt du point de vue des œuvres culturelles, je vois pas bien l'utilité...

    En tout cas, le fait que ça vienne de nos "zélites" européistes qui considèrent la nation comme une ennemie ne peut qu'inspirer de l'inquiétude...

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    1. @ Bip,
      La charte ne vise pas à défendre des langues, mais à les rendre obligatoires à égalité avec le français !
      L'état aurait rien de moins que l'obligation d'utiliser les langues régionales dans les régions : panneaux bilingues, fonctionnaires bilingues, formulaires bilingues, etc.
      Comprenez bien, l'état ou les collectivités auraient l'obligation de répondr à l'oral ou par écrit aux citoyens qui s'adressent officiellement aux services public dans la langue dans laquelle la requête a été formulée !

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    2. Je peux utiliser "promouvoir" si tu préfères.

      Mais je voulais généraliser à des langues comme le latin ou le grec qui ne sont peut-être plus suffisamment enseignées alors qu'il y a du sens à vouloir les préserver.

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    3. @ Bip,
      là, c'est largement plus que "promouvoir"... rendre obligatoire, c'est plus de la promotion, c'est marche ou crève ^^
      Et surtout, faut bien comprendre que ça ne vise pas à préserver un patrimoine vivant -qui survit péniblement en France-, il s'agit de contraindre les états membres à avoir plusieurs langues officielles !

      On peut être pour ou contre, ce qui m'agace ce sont les "promoteurs" qui présentent les choses d'une manière pour en fait obtenir autre chose !
      On se sert de tromperie rhétorique pour parvenir à ses fins en obtenant le soutien de personnes qui seraient contre le véritable projet ! un comble.

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    4. N.B. : et je répéte, il ne s'agit pas de préserver le latin ou le grecque, le breton ou la langue d'oil, il s'agit de recréer une tour de babel pour favoriser une recréation de régions morcelées ou "autonomes"...
      L'U.E. préférant s'adresser à des régions non-souveraines pour effacer les nations ! pour que seul l'U.E. soit un état au final.

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  7. @ CVT

    Bayonnais, mais français avant tout.

    @ Jard

    Analyse très toddienne, mais le FN reste sous un solide plafond de verre

    @ Fiorino

    Il faut noter que Louis Aliot défile avec un bandeau catalan…

    Je n’ai jamais dit que l’UE est responsable de la situation espagnole, qui s’explique par le franquisme. En revanche, il y a une alliance de facto entre l’UE et les régions contre les Etats-nations

    @ Cliquet

    Il est possible que ce projet ne passe pas. Il faut d’ailleurs en parler au maximum pour l’éviter.

    @ Talisker

    Bien d’accord sur les langues régionales. Elles font aussi partie de notre patrimoine (je suis bien placé pour le savoir), mais ce texte les met sur un pied d’égalité avec le français, ce qui est en contradiction complète avec ce qu’est notre République.

    Je serais bien d’accord pour un référendum, mais je doute que le gouvernement s’y risque. Il risquerait trop de perdre.

    @ Abd

    Merci

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  8. ça ne me gène pas spécialement, étant pour le fédéralisme (français, pas européen). Mais attention, je fais une grande différence entre langues régionales et langues étrangères, pas question d'avoir des papiers de la République sous-titrés arabe (ou anglais d'ailleurs).

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    1. Le fédéralisme serait un long poison pour la France, les "Etats français" pouvant se définir comme ils l'entendent. De toute façon à coup sûr fédéralisme + disparité culturelle = tension séparatiste. Regardez la Belgique, l'Espagne, même l'Ecosse malgré une unité linguistique avec l'Angleterre.

      Levelche

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  9. Personne n'a semblé relever une erreur importante que personne n'a semblé relever ici, qui est que la Charte n'émane non pas de l'UE, mais du Conseil de l'Europe, organisation intergouvernementale, première des grandes organisations européennes d'après-guerre, complètement indépendante de l'UE.
    Fondée sur la coopération volontaire entre les États, elle respecte pleinement la souveraineté des États membres.

    La Charte a été signée et ratifiée, volontairement, par une partie de ceux-ci (comme la presque totalité des conventions et accords signés sous l'égide du Conseil de l'Europe).

    Voyez par vous-mêmes :
    http://conventions.coe.int/Treaty/Commun/QueVoulezVous.asp?NT=148&CM=8&DF=28/12/2013&CL=FRE

    Rien ne contraint la France à la ratifier. D'ailleurs, l'image de la Francophonie, qui défend le pluralisme linguistique, sortirait peut-être renforcée par une ratification par la France (cœur historique de la Francophonie), qui justement a longtemps semblé se détourner de ce même pluralisme linguistique sur son territoire.

    Les tensions régionalistes vécues par certains pays n'ont par ailleurs que peu à voir avec la Charte, et sont bien plus dues à l'histoire, à la culture et à la politique interne de ces États (voir l'Espagne par exemple, dont les problèmes ne datent pas de la Charte).

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    1. La charte ne promeut pas le pluralisme linguistique !

      La charte vise a affaiblir l'assise nationale d'un gouvernement. Ne nous trompons pas de débat.

      Y'a surement des choses à faire par rapport aux patrimoines des régions, mais la charte en question ne s'occupe pas de ça.

      La charte vise a rendre obligatoire l'usage des langues régionales par les fonctionnaires de l'état et les fonctionnaires territoriaux, car l'état aurait l'obligation d'employer les langues régionales en vertu du principe que les langues régionales seraient des langues officielles -donc d'usage obligatoire par l'etat-.

      Le débat n'est pas pour ou contre défendre et valoriser les patrimoines régionaux, mais : pour ou contre la multiplication des langues officielles ?

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  10. Une chose est de favoriser l'apprentissage des langues régionales - en ce domaine on a souvent été régressif inutilement - une autre est de les rendre obligatoires dans la vie publique et administrative. On s'ouvre à des problèmes dont on n'a pas conscience. Qu'en sera-t-il en matière de litiges entre deux parties qui n'emploient pas la même langue ? Quelle place pourra-t-on donner dans certains secteurs de l'administration pour des fonctionnaires qui ne sont pas locuteurs de la langue régionale (je pense ici à la justice) ? Quelle conséquences sur le recrutement ? Quel coût cela aura-t-il ?

    Visiblement, le gouvernement n'a pas réfléchi à toutes ces questions de fond et semble parti la fleur au fusil sur un projet qui, s'il présente un aspect sympathique amène à des problèmes inextricables. S'il n'est pas mauvais que les enfants sachent rimer quelques mots dans la langue régionale, il ne faut pas non plus se précipiter pour faire n'importe quoi.

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    1. C'est exactement ce que préconisait le rapport sur l'intégration d'ailleurs l'arabe maghrébin et le turc son langue minoritaires donc ils vont pouvoir demander des papiers administratifs en arabe, turc etc.

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  11. @ Abd_Salam

    "l''état devrait pourvoir un poste par service réservé à un fonctionnaire qui parle le patois du coin ! pour répondre à l'OBLIGATION d'avoir une multitude de langues officielles !"

    Permettez moi de compléter entre parenthèses :

    l''état (et les collectivités territoriales) devrai(en)t pourvoir un poste (au moins) par service réservé à un fonctionnaire qui parle le patois du coin ! (même si le service ne compte qu'un seul poste) pour répondre à l'OBLIGATION d'avoir une multitude de langues officielles !"

    On voit comment un fonctionnaire de l'éducation nationale pourra se voir refuser une mutation au motif qu'il ne maîtrise pas la ou les langues régionales ou minoritaires retenues dans l'académie de l'affectation qu'il a demandé, comment un maître auxiliaire pourra être maintenu au chômage pour le même motif, comment des familles qui déménagent en cours d'année, généralement pour des raisons professionnelles, pourraient ne plus avoir d'autre choix que l'enseignement en langue régionale.

    Ce n'est pas parce que la France s'engage à ouvrir des postes d'enseignement (préscolaire, primaire, secondaire, supérieur et technique) pour toutes les matières en langue régionale à partir de certains seuils que le rectorat cessera de retenir ses propres seuils contre l'ouverture de classes en français.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Charte_europ%C3%A9enne_des_langues_r%C3%A9gionales_ou_minoritaires

    Ivan

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    1. Le souci est que beaucoup de gens passent à côté de la question de la charte européennes des langues régionales...

      Ils semblent croire que l'objectif est de valoriser les régionalisme, et que la question est d'enfin avoir un vue positive des langues régionales.

      Alors que le sujet est la multiplication des langues officielles et des nombreux problèmes posées soit immédiatement soit qui se poseront à long terme...

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    2. La dessus je suis d'accord la multiplication des langues permet d'imposer le merglish il ne faut surtout pas prendre les europeistes pour des imbéciles ; ceux ci sont dans la logique du mondialiste Attali c'est a dire une hyper classe et une sous classe de consommateurs décervelés parlant le merglish peut être est ce déjà le cas .

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  12. @ Levelche

    Très juste

    @ Anonyme

    Merci pour ce rappel. Il est à espérer que le gouvernement n’y parvienne pas. Bien d’accord que la charte en elle-même n’est pas responsable des tensions actuelles, mais elle va contribuer à les amplifier.

    @ Abd Salam

    Merci pour ces précisions.

    @ Léonard

    La légèreté de ce gouvernement est stupéfiante.

    @ Ivan

    Merci pour la précision

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    1. Laurent,
      Le danger de ce référendum s'il n'est pas couplé avec celui du droit de vote aux immigrés c'est que la participation soit trop basse et quand c'est le cas ça bénéficie au oui en général.

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    2. @ Fiorino,
      Si la charte en question remportait un "oui" dans le cas d'un référendum, ce serait uniquement par tromperie : présenter la charte comme une reconnaissance sympa et anodine des patois (qui existent déjà) !

      Alors que la question serait : pour ou contre le fait que la français soit la seule langue officielle de l'état français ?

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    3. Le vrai combat n'est plus la , c'est le merglish qui se pratique déjà a Bruxelles et si nous laissons faire mettra tous le monde d'accord .

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    4. Mais relativisons en 1an nous sommes 200 millions de plus sur la planète a cette allure la langue parlée n'aura bientôt plus d'importance

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  13. @ Fiorino

    La question n'est pas pour ou contre le droit de vote des étrangers aux élections locales puisque les ressortissants UE et EEE l'ont déjà. La France ne réserve pas le droit de vote à ses citoyens (il y aurait des arguments pour et contre) mais pratique une discrimination entre les résidents étrangers selon qu'ils sont ou non ressortissants de l'UE ou de l'EEE.

    C'est un tout autre débat.

    Ivan

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    1. Je ne vois pas quel pourraient être les arguments en faveur d'une dilution de la souveraineté en partageant le droit de vote entre citoyens et invités ?

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  14. Merci Pinsolle pour cet article.
    Je voulais déjà commenter plus tôt ce sujet, mais je manquais de temps.

    Pour ma part j'apprécie la diversité des patois. Mais aujourd'hui il est clair qu'ils sont utilisés (instrumentalisés) comme base de l'identitarisme régionaliste.

    Premièrement, les langues régionales sont des langues construites et artificielles. Le briton continental, que beaucoup appellent « breton », fut standardisé par un comité dans le cadre de son apprentissage en Bretagne proposé par le gouvernement de Vichy. Et ce comité était composé entre autre d'antijuifs, de nazillons, de néopaïens et bien-sûre d'anti-français. D'ailleur, le drapeau briton, que l'on a si souvent vu chez les bonnets-rouges (aucun drapeau français au passage), a été imaginé par l'odieux Morvan Marchal, collaborateur des nazies. On aurait aussi pu parler de l'ultra-synthétique occitan … Bref, le seul but de ces langues artificielles est de porter des revendications francophobes.

    Deuxièmement, souvent, les régionalistes accusent Paris d'avoir imposé sa langue à tout le pays. Mais la langue française apparut peu à peu à Paris, car, de par, l'importance historique de cette ville, des gens de tout le pays y affluaient. Il s'y est alors formé un koinè. Et certes ce koinè, qui est devenu le français, a un fond d'oïl, mais il ne faut pas négliger les apports des patois lors de son extension à tout le territoire national. De plus, les régionalistes disent qu'il nous faut réintroduire les langues régionales dans le paysage pour réparer cette prétendue injustice jacobine. Mais alors pourquoi pas réimplanter le gaulois ou le latin populaire, qui justement furent supplantés durant le haut Moyen-age par le briton en basse-Bretagne ou par les parlers germaniques en Alsace et nord-Lorraine ? L'Alsace a été celte puis latine avant d'avoir été germanique !

    Troisièmement, deux identités à égalité pour un individu ce n'est pas possible, il y a toujours une identification plus forte que l'autre. Plutôt que de favoriser ces machins à diviser que sont les langues régionales, pourquoi ne pas promouvoir les accents ? Ils apportent cette touche de diversité tout en maintenant le lien linguistique entre tout les Français. Et préférablement que de pêcher de nouveaux mots anglais, on pourrait enrichir notre lexique par des mots de patois franciser. Exemple : « Baconel » (du normand) à la place de l'anglicisme ''Bacon'' ; une « quenaque » venant de ''knack'' (alsacien) pour saucisse de Strasbourg ; le verbe « trisser » (vosgien) qui n'a aucun équivalant est qui veut dire précisément éclabousser par un jet fin (une trissette) ; « Chmiquer » (vosgien/alsacien franciser) pour « chercher à sentir (odorat) » etc … On pourrait trouver des centaines d'exemples. Mais il faut que leurs emplois soit national pour garder en cohésion. Ainsi les patois vivraient davantage à travers notre parlure commune ! Ce qui contrarierait fortement les régionalistes, eux qui ne cherchent qu'à diviser.

    Bref, l'Alsacien et un peu Vosgien que je suis se sent aussi proche d'un Bayonnais ou d'un tout autre Français et même d'un Wallon, d'un Québécois et d'un Acadien (ou Français du Canada comme disait de Gaulle) que du voisin en son département. Et inépuisablement plus que d'un Germain ou d'un Allemand (ce qui n'empêche pas la coopération et l'amitié internationale). La langue est quand même un marqueur important d'identité. De toute façons la Catalogne et la Flandre le prouve bien … Ne parlez pas de la Suisse, car son cas est particulier : on doit y rajouter le paramètre de la mentalité/tradition issue du protestantisme illustré par le récent référendum du rattachement du Jura bernois au canton du Jura … mais c'est un autre sujet.

    Levelche

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    1. Désolé pour les fautes de frappe ...

      Levelche

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    2. "diversité des patois"
      Tout est dit...
      Ces patois sont des langues à part entière, souvent plus anciennes que le français, qui n'est jamais que le patois de la ville d'origine des colonisateurs.
      Cette "Weltanschauung" ringarde est assez attristante.

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  15. @ Fiorino

    Je pense que dans le climat actuel, ce sera non, d’autant plus que les enjeux apparaîtront vite aux Français.

    @ Levelche

    Merci pour tous ces rappels

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  16. L'Europe considere que toutes les particularités entres les pays sont un obstacle à la paix et au commerce mais lorsqu'il s'agit des régions voila que ces mêmes europeistes adoptent un raisonnement inverse....
    Je soupçonne que derriere le concept de nation, c'est l'Etat en tant régulateur potentiel de l'économie qu'il veulent abattre .

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  17. Le catalan ne s'est pas "substitué" à l'espagnol, pour la bonne et simple raison qu'il a toujours été la langue parlée par le peuple catalan (et valencien, baléar ou roussillonnais). Relisez les ouvrages d'Elisée Reclus, par exemple : "à Valence, le peuple parle limousin".
    C'est la bourgeoisie qui a pris conscience, comme Mistral chez nous, de l'importance de cette langue menacée par l'exode rural et le centralisme linguistique bourbonien, ce qui a abouti à la Renaixença et au dictionnaire de Pompeu Fabra.
    En reprenant à son compte les pires arguments des franquistes, votre journaliste montre surtout qu'il ne connait RIEN à la question.

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  18. Attention à bien utiliser le juste sens des mots.

    le Breton, le Basque, le Catalan, l'alsacien, le flamand, le gallo, le basque, le corse, le créole...... sont des langues MINORISEE et non minoritaire.

    Hommes politiques de tous bords, assumez vos responsabilités directes dans l'effacement des identités qui fondent la France. La France disparaîtra sans la reconnaissance de ce qui fait son socle, les identités régionales.

    Bloavezh mat deoc'h holl

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  19. Cette charte des langues montre la contradiction fondamentale de l'union européenne. Cette union avait pour but d'égaliser les niveaux de vies afin de créer une unité et d'éviter les guerres. Aujourd'hui, c'est tout l'inverse qui se passe, non seulement, les niveaux de vies de la plupart des pays européens ont été tirés vers le bas, mais en plus, on attise les diversités à l'intérieur même des pays. Tout ça est loin de conduire à l'unité que nous faisait miroiter l'union européenne il fut un temps...

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    1. En Suisse on parle 4 langues et il n'y a pas de guerre, en France on ne parle qu'une seule langue et on frôle souvent la guerre civile.

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