Non, mais
de quoi je me mêle !
Il est tout
de même assez stupéfiant que personne ne se pose la question : pourquoi
donc l’UE se mèle des langues régionales parlées dans les pays membres ?
Selon le principe de subsidiarité, l’UE serait sensée gérer les domaines dont
elle s’occuperait mieux que les Etats (principe contestable sur le fond, mais
aussi la forme puisque l’UE est juge et partie). Et comment justifier qu’elle soit
mieux à même de gérer la question des langues régionales ? Chaque pays a
une culture différente et aussi un rapport différent à la question régionale.
Par conséquent, une charte unique est totalement injustifiée.
Et
comme le note bien Laurent de Boissieu dans une note détaillée et engagée sur
son blog, « en réalité, cette
charte a pour objet de permettre la reconnaissance de minorités (ou ‘groupes’
de locuteurs à l’intérieur des ‘territoires’ dans lesquels ces langues
régionales sont pratiquées) jouissant de droits collectifs, notamment le ‘droit
imprescriptible’ de pratiquer une langue régionale minoritaire non seulement
dans la ‘vie privée’ (ce qui est bien entendu le cas actuellement) mais
également dans la ‘vie publique’, c’est-à-dire dans les relations avec les
administrations et les services publics ».
L’alliance
UE – régions contre les Etats