lundi 24 avril 2017

Les résultats intéressants du premier tour des présidentielles

On peut voir le résultat d’hier de plusieurs manières. Bien sûr, tant le casting de ce second tour que la perspective de l’accession à l’Elysée de l’ancien conseiller et ministre d’un président totalement déconsidéré ne sont guère satisfaisants. Mais en prenant un peu de recul, malgré tout, bien des aspects de ces résultats du 23 avril sont franchement réjouissants.



PS et LR éliminés, pensée unique minoritaire

D’abord, l’élimination des deux partis dont ont été issus tous nos derniers présidents de la République est profondément réjouissante. Voici une juste sanction de la faillite des politiques depuis trop longtemps, même  s’il ne faut pas oublier le tour de prestigiditation de Macron, le fils politique de Hollande, l’héritier de l’aile droite du PS. Mais il est tout de même extrêmement positif de voir les Français renvoyer ces deux partis qui ont pourtant structuré notre vie politique, démontrant une volonté profonde de changement, qui, même si elle ne se réalise pas vraiment le 7 mai, n’en reste pas moins très encourageante, et probablement porteuse de nouveaux grands mouvements démocratiques dans le futur.

Deuxième satisfaction : la mise en minorité de la pensée unique, représentée par Macron, Fillon et Hamon, qui rassemblent moins de 50%, dans une forme de revanche du traité de Lisbonne. Les opposants au TCE ont été majoritaires hier, de peu certes, mais la ligne eurolibérale, même si elle finira sans doute par gagner le 7 mai, ne mobilise pas au premier tout des présidentielles. Et il n’est pas désagréable de constater la faillite des primaires, qui pourraient bien avoir connu leur chant du cygne, les deux vainqueurs de l’automne et de l’hiver se sont dégonflés pendant la véritable campagne. L’importation de la recette électorale étasunienne semble finalement ne pas prendre dans notre pays…

Enfin, ne serait-il pas finalement réjouissant d’assister à la clarification de notre vie politique et à la possible fin de ce faux duel entre deux nuances d’euro-libéralisme ? Après tout, Emmanuel Macron (comme Alain Juppé) est le digne représentant de ce courant de pensée dont la ligne est appliquée depuis plus de trente ans. Et même si le renversement politique de cette ligne n’aura probablement pas lieu en 2017, sa position ne sort pas forcément renforcée de cette élection, quelle que soit l’issue du vote du 7 mai. Car si la bulle Macron n’a pas explosé dans cette campagne du fait de circonstances exceptionnelles, nul doute qu’elle finira rapidement par exploser une fois qu’il sera au pouvoir.

Avec 21,5%, Marine Le Pen progresse peu par rapport à 2012 et recule par rapport aux régionales et aux européennes malgré le discrédit du PS et l’échec des Républicains avec leur programme fou et un candidat encombré de casseroles. Le FN peine toujours à rassembler, toujours pour les mêmes raisons. Et même si le candidat de la France Insoumise fait un score élevé, je ne regretterai pas la non-qualification au second tour de celui qui faisait de la Cinquième République sa première cible alors que l’Union Européenne et les inégalités auraient du passer bien avant. Enfin, il faut noter le beau score de Nicolas Dupont-Aignan, qui triple le score qu’il avait réalisé en 2012, proche des 5%.


Bien sûr, l’issue probable de cette élection présidentielle le 7 mai n’est pas réjouissante, comme l’indique le casting du second tour, entre l’eurolibéralisme assumé qui échoue depuis plus de 30 ans, et une candidate amatrice et rance qui parvient à rendre les idées qu’elle porte largement minoritaire. Mais certains résultats d’hier soir pourraient être fertiles pour une véritable alternance dans le futur.

47 commentaires:

  1. Le FN est en dessous de son potentiel électoral, cependant avec 7.6 millions de voix, il bat un nouveau record. Le 21 avril 2002 était un accident non anticipé alors que cette fois, le FN est arrivé au 2e tour en toute connaissance de cause des électeurs. Je note que malgré un "front républicain" qui s'est reconstitué, ce n'est pas la même ambiance "anti-FN" que l'on a connue entre les deux tours de 2002. Et il y a quand même des fissures dans ce front républicain.

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  2. @Laurent

    Comme je l'ai écris sur mon blog,pour moi c'est le meilleur résultat que l'on pouvait espérer. S'en est fini de la fausse alternance qui dure depuis les année 80. on va vers une clarification du débat public et les libéraux enfin vont devoir assumer les conséquences de leurs politiques.

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    1. "Les libéraux enfin vont devoir assumer les conséquences de leurs politiques"? "Les libéraux" c'est du chacun pour soi et ne se sentent nullement responsable du dogme européiste qui participe a leur bonne "fortune"!

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    2. @Anonyme

      Je parle aux yeux de la population. Ils ne pourront plus dire que ce soit la faute du socialisme, ou du patriotisme ringard, ou que sais-je encore, comme ils ont coutume de faire. Je vois mal les libéraux dire en 2022, la France est en crise à cause du marxisme d'Emmanuel Macron. Le roi sera nu comme dans le conte d'Andersen.

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    3. @yann, les néolibéraux de LR n'assumeront pas la politique de Macron, ils diront (ils le disent déjà) qu'il est de gauche. En 2022, ils se présenteront en alternative.

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    4. Pas du tout. Il sera bien difficile d'arriver avec un programme libéral en 2022 après le fiasco Macron. Ce dernier va attirer à lui une grande partie de LR d'ailleurs. Macron ce sera un gouvernement d'union nationale du centre ultralibéral. La seulement manière pour LR d'exister en dehors de Macron sera de se démarquer de lui en allant chasser sur les terres du FN. Et cela même sur le plan économique. On est dans un cas de figure très différent des trois dernières élections présidentielles. Macron est l'incarnation du système, la seulement alternative en 2022 sera souverainiste de droite ou de gauche suivant les reconfigurations politiques qu'il y aura eu alors.

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    5. @yann, Macron est l'incarnation du système comme l'était Hollande dont il a été le plus proche collaborateur et le ministre des finances. J'ai bien écouté les responsables LR et ils ne vont pas se rallier à Macron (même s'ils appellent à voter pour lui pour faire barrage à Le Pen). Il y aura des ralliements individuels mais l'appareil LR sera dans l'opposition.

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    6. On verra bien ce qu'il en est pour les législatives. Mais je pense réellement qu'il y a eu un tournant à cette élection et qu'il sera bien difficile pour la droite classique de continuer à exister en tant que force réel tout en faisant du libéralisme économique son cheval de bataille. Il n'y aura plus de place pour eux.

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  3. @LH,
    pour moi, c'est vraiment la soupe à la grimace!
    Macron, c'est la capitulation absolue, digne de celle qui nous a menée à la chute de Juin 1940 :-(...
    Si le pays survit à Macron, alors on pourra faire passer les idées de souveraineté et d'indépendance auprès des Français, mais pour le moment, ce n'est pas le choix qu'ils ont fait, loin de là...
    Et après, est-ce qu'ils le veulent et le méritent vraiment? J'ai l'impression que je vais faire comme Candide, je vais aller cultiver mon jardin...

    CVT

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  4. Dans l'effondrement financier et bancaire mondial qui nous pends au nez que fera Macron: il transfèrera les pouvoirs régaliens au privé.
    CVT a raison de vouloir aller cultiver son jardin: il faudra bien manger !

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    1. Il appliquera les clauses européennes transposées en droit français de "bail in" ou sauvetage des banques en pompant les comptes des particuliers.

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  5. Laurent,

    Sortez de votre salon. Il y a une autre réalité que celle d’Internet et de sa blogosphère. Venez voir ce qui est en train de se passer. Venez aux meetings, aux réunions, aux discussions organisées par notre mouvement. Macron n’a pas fait cela tout seul. Il l’a fait avec nous. Et nos rangs grandissent.

    On peut comprendre votre amertume compte-tenu de vos convictions souverainistes.

    Mais attribuer le succès de Macron aux seules circonstances favorables et à la « complaisance des médias », parler de bulle, c’est du déni.

    Non, ça ne sera pas facile. Oui, il y a encore des obstacles. Mais on l’a fait. On est au second tour, alors que bon nombre de commentateurs disaient que ce serait impossible, que nous allions nous effondrer avant.

    Aujourd’hui vous dites que ce n’est qu’une question de temps, que cet effondrement est inéluctable.

    Je ne le pense pas.

    Je pense qu'on va continuer dans le même état d’esprit, et qu'on va continuer d’avancer.

    Amicalement

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    1. Anonyme pro-Macron

      Je ne tiens pas spécialement à être désagréable, puisque vous faites vous-même preuve de courtoisie, mais le fait est que votre message est à ce point consensuel dans sa mise en forme d'éléments de langage préétablis, qu'on se demande s'il ne relève pas d'un publipostage diffusé en masse par un robot…

      "Macron n'a pas fait cela tout seul" : FAIT quoi exactement ? Ratisser large sur la base du programme le plus flou qu'on puisse concevoir, bien qu'extraordinairement convenu pour ce qu'on en connaît ?

      "Mais on l'a fait" : là aussi, FAIT quoi ? Et qui est ce ON ? Les jeunes, les actifs, les milieux modestes ont-ils voté massivement pour Macron ? Ont-ils de vrais motifs de le faire ?

      "Je pense qu'on va continuer dans le même état d’esprit, et qu'on va continuer d’avancer" : AVANCER ? Vers quoi qui réponde aux enjeux de l'époque et qui ne soit pas la bouillie euro-libérale que d'autres nous servent depuis plusieurs décennies comme l'a rappelé Laurent ? Vous croyez vraiment que la répétition de ce mantra suffira à créer durablement l'illusion d'un mouvement, lorsque le programme de Macron n'a rien d'autre à proposer qu'une version relookée de ce qui a déjà échoué ?

      Le discours de rassemblement que vous tenez ne fait que confirmer ce que tous les gens qui ont un peu l'esprit politique ont déjà compris : le macronisme est un pur produit marketing. L'équivalent d'une étiquette "NOUVEAU !" ou "VU À LA TÉLÉ !" collée sur une boîte de conserve. La nouveauté à destination de la ménagère qui fait ses courses, telle que peut la percevoir un publicitaire blasé et en manque d'imagination.

      À supposer qu'on ne dispose pas d'autres éléments de réflexion (la critique de points précis du programme), il suffirait de voir qui se félicite de la réussite de Macron pour comprendre que, pour l'essentiel, le but de son prétendu "mouvement-qui-fait-avancer-les-choses" est justement de ne surtout rien changer. On "avance", certes : vers un peu plus de hollandisme euro-libéral benoîtement décomplexé.

      Le bon côté de la chose est ce que yann a justement relevé dans son post de 09:02 : "Je vois mal les libéraux dire en 2022, la France est en crise à cause du marxisme d'Emmanuel Macron. Le roi sera nu comme dans le conte d'Andersen".

      Je ne doute pas cependant que les macroniens et leurs alliés/ralliés sauront à nouveau dans cinq ans se présenter comme le principal recours face aux "forces du mal" (les méchants souverainistes xénophobes qui veulent nous priver de la "protection" de l'Europe et des bienfaits de l'euro, etc.). La question est de savoir combien de fois on peut faire le même coup à un peuple. J'ai fait savoir à plusieurs reprises sur ce blog ce qui me séparait du FN en tant que citoyen. Ces désaccords persistent. Mais dire aux électeurs qu'ils n'ont pas le choix, parce qu'il y a d'un côté la dictature et de l'autre la démocratie, c'est nier de fait l'existence d'alternatives. Et là où il n'y a plus d'alternatives, il n'y a plus de démocratie.

      YPB

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    2. Quand on pense qu'il n'y a pas si longtemps que cela vous dénonciez le mépris des électeurs du Brexit ... et maintenant vous m'expliquez que je me suis fait piégé comme une ménagère qui fait ses courses.

      Votre coup de gueule me rappelle le pétage de plomb de Bernard Henry Levy a propos du Brexit avec ses "La victoire du populisme, de la démagogie, de la xénophobie, des casseurs, des fachos, de Poutine".

      Désolé, je répondrai pas à vos première questions, ça ne servirait à rien.

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    3. "Désolé, je répondrai pas à vos première questions, ça ne servirait à rien".

      Je n'en suis nullement étonné. Mais vous pourriez le faire pour en convaincre d'autres que moi. Ou pour montrer la faiblesse de mon argumentaire. Mais il faudrait d'abord avoir des réponses qui tiennent un peu la route… Je vais répondre pour le principe, mais j'ai vraiment l'impression de tenter de dialoguer avec les membres d'une secte : si l'on rejette leurs mantras et réfute un peu fermement leurs dogmes (et, en premier lieu, qu'on les désigne pour ce qu'ils sont : des dogmes), c'est la preuve irréfutable à leurs yeux qu'on manque d'ouverture d'esprit…

      Un seul exemple, pour ne pas répéter ce que j'ai déjà dit. Lorsqu'on l'interroge, peu après l'attaque des Champs-Élysées, sur sa politique contre le terrorisme, votre candidat répond sèchement qu'il ne va pas inventer un programme ad hoc en une nuit. L'idée qu'il aurait pu y réfléchir avant, qu'il aurait dû y réfléchir avant, qu'il s'agit d'un prérequis pour qui se présente devant les Français avec la prétention de devenir Président, ne semble pas l'avoir effleuré un instant. Mais si on ose s'en étonner et signaler l'amateurisme et/ou l'ambiguïté qui sont ainsi révélés, c'est forcément qu'on est dans le mépris ?

      Ce flou, loin d'être limité à ce fait particulier, se retrouve partout ailleurs, est constitutif du projet macronien. Un fois ôté, il ne reste plus rien de la prétention d'aller de l'avant et de faire de la politique autrement : il ne reste que du hollandisme qui assumerait un peu plus carrément sa soumission au projet euro-libéral et à la financiarisation de l'économie qui l'accompagne. Macron n'a rien à dire sur le terrorisme, hors de lieux communs (en gros : il va falloir s'y habituer…), parce que le sujet lui est totalement étranger et au fond ne l'intéresse pas, tant qu'il n'est pas intégré à son plan marketing. Autant demander à Pierre Gattaz ou à Alain Minc leur avis sur la question.

      "Mon coup de gueule" dites-vous… Quel coup de gueule ? Où voyez-vous que je sois en colère ? Vous êtes à ce point englué dans la dicature du consensualisme mou et incapable de percevoir l'existence de points de vue réellement alternatifs que toute réfutation un peu vigoureuse vous semble relever de l'agression ? Des gens se rallieront à vous, je n'en doute pas un seul instant. Mais renseignez-vous un peu : pour beaucoup, ce sera la mort dans l'âme et le dégoût au bord des lèvres. Ce n'est pas du mépris de le faire savoir. Juste du réalisme.

      YPB

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    4. Ok, message reçu, merci pour cette leçon.

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  6. "Résultats franchement réjouissants", euh... là franchement je ne comprends pas...
    Pour moi c'est carrément déprimant. Le système gagne à tous les coups et avec des ficelles de plus en plus grosses.
    Macron le Kennedy ou le Trudeau français, ça va être insipide pendant 5 ans. Déjà lors de son discours hier, j'avais l'impression d'écouter mes chefs au boulot lors des conventions annuelles, du vide intersidéral.

    La soirée électorale hier était insupportable, avec les Collomb, Bayrou, Estrosi, Copé, Dati se réclamant du changement et donnant de grandes leçons, hallucinant...

    Le PS est peut être mauribond, mais la droite n'a pas dit son dernier mot, on verra aux législatives.
    ça sent la cohabitation tout ça.

    L'UE, le Medef et l'ensemble du système ont de beaux jours devant eux.
    Les vrais sujets ne sont jamais abordés, les gens se décident sur leur canapé le dimanche aprem en lisant 5 mn les confessions de foi, un Lasalle ou un Poutou font plus qu'un Asselineau, si tout ça c'est réjouissant...

    Et après, on s'étonne que les gens votent pour Lepen, qui fera peut-être plus de 40% au second tour.

    ***Jacko***

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    1. > la droite n'a pas dit son dernier mot

      En 1981, une partie de la Droite avait parié sur l'absence de majorité de Tonton avec le résultat que l'on sait. Faire mentir l'histoire supposerait du côté de LR corriger les effets néfastes de la ligne rhénane dure de Fillon, ligne qui ne parle qu'au noyau dur droitier et pas du tout aux classes populaires. Possible en si peu de temps?

      JZ

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    2. Peut-être pas tout de suite, mais 5 ans, c'est long.

      ***Jacko***

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  7. Il y a quand même quelque chose que je ne comprends pas chez tous ces politiciens professionnels qui s'empressent d'en appeler au front républicain : s'ils se positionnaient sur une ligne souverainiste anti-austérité, et à condition d'éviter les sujets trop clivants, ils feraient un tabac.
    Alors pourquoi ? Ils ne sont vraiment que les valets sans conviction des grands argentiers ?

    Il me semble que toute personne ayant la fibre politique devrait rêver de surfer sur la vague qui enfle, malgré son invisibilité dans les médias.
    On dirait qu'ils se comportent tous comme des fonctionnaires qui se contenteraient d'appliquer des règlements (de l'administration européenne ?)

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    1. "Alors pourquoi ? Ils ne sont vraiment que les valets sans conviction des grands argentiers ?"
      Ben oui. Ils s'en foutent de ce que pensent les gens ou de ce qui est bon pour eux, l'essentiel c'est la sou-soupe et leur "carrière".
      De toute façon, s'ils pensaient autrement, ils n'auraient pas accès aux medias et aux postes réservés divers et variés.

      Ils ne me font pas spécialement penser aux fonctionnaires, mais plutôt aux cadres dirigeants des grosses boites, pistonnés, conscients de leurs intérêts, de ce qu'ils peuvent dire ou pas, le doigt sur la couture du pantalon.

      Le "soft" system à donf.

      Quant aux électeurs, finalement ils ne valent pas mieux que leurs dirigeants.

      Philippe de Gaulle dans son ouvrage : « De Gaulle, mon père » sur "les français sont des veaux" :
      « Il l’a souvent employée quand il les voyait ne pas réagir ou se considérer comme battus avant même d’avoir engagé le fer. Au début de juin 1940, par exemple, à Londres, à l’hôtel Connaught, à voix basse pour ne pas être entendu des convives qui dînent à la table voisine. Il vient de stigmatiser l’armistice au micro de la BBC. Je le vois alors serrer son couteau nerveusement avant de le reposer avec délicatesse. Puis il me souffle: «Ce sont des veaux. Ils sont bons pour le massacre. Ils n’ont que ce qu’ils méritent. »
      Quand j’apprenais l’histoire de France au collège Stanislas et que je m’étonnais de telle ou telle défaite militaire que nous avions essuyée, il me disait: «Les Français sont comme ça depuis les Gaulois. Hannibal qui recrutait des légions pour battre Rome écrivait à son frère Hasdrubal, qui levait des mercenaires en Espagne et dans les pays voisins: « Ne prends pas trop de Gaulois. Ce sont des ivrognes. Ils sont courageux dans l’action, téméraires au combat, mais vite découragés et jamais contents. » César disait à peu près la même chose. Il ajoutait: « Ils sont palabreurs et n’arrivent à s’unir que face au danger. » Tu vois, concluait-il, deux cents ans avant Jésus-Christ, on définissait assez bien les Français d’aujourd’hui. »

      ***Jacko***

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  8. "Mais il est tout de même extrêmement positif de voir les Français renvoyer ces deux partis qui ont pourtant structuré notre vie politique, démontrant une volonté profonde de changement".

    Je ne vois pas ce qui a changé ou est en train de le faire :
    - si on additionne les pourcentages de Macron et Hamon, on retrouve les 25 à 30 % de feu le PS ;
    - LR ex UMP à 20 %, il manque 5% probablement parce que les casseroles de Fillon les lui ont enlevés... C'est très conjoncturel.
    Donc on reste aux niveaux de jadis de l'UMPS lors des présidentielles et législatives.
    - Le FN butte contre ce que vous appelez vous-même le "plafond de verre" ; au second tour la caogulation des cloportes s'autoproclamant "front républicain" en aura évidemment raison. Il continue donc à jouer son rôle d'épouvantail circonscrit permettant au système sa perpétuation.
    - Il reste souvent un espace pour un troisième ou quatrième homme, comme en 2007 par exemple, et là c'est Mélenchon, qui récupère une partie de l'ancienne aile gauche du PS.
    - Sur ce genre de consultation verrouillée par des règles très contraintes, l'électorat se montre sensible aux sirènes de l'oligarchie et des médias, par réflexe conservateur. C'est l'histoire de la grenouille qui préfère être ébouillantée lentement plutôt que risquer de se casser le cou et les pattes dans un saut salvateur.
    Quant à l'espoir dans une politique du pire - Macron va achever de couler la nation qui se réveillera en 2022 voire avant - faut-il rappeler que les réformes néolibérales ont pour but de modifier en profondeur le peuple français (dans sa composition, ses moeurs, son comportement politique)afin qu'il finisse par adorerle veau d'or de l'Europe et du marché global ?
    Rien de bien réjouissant.
    Francis Commarrieu.

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  9. Lundi 24 avril 2017 :

    Après la victoire de l'Allemagne à l'élection présidentielle française, les journalistes allemands savourent leur triomphe.

    Les médias allemands saluent le résultat d'Emmanuel Macron.

    REVUE DE PRESSE - L'ancien ministre de François Hollande était devenu le favori en Allemagne, depuis la révélation des affaires touchant François Fillon.

    De notre correspondant à Berlin

    «L'Europe respire». Bild, le quotidien le plus lu d'Allemagne, est soulagé. «Le scénario d'horreur d'un second tour entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon a été écarté», poursuit le journal en s'attendant à la victoire le 7 mai d'Emmanuel Macron contre Marine Le Pen. «Quel duel! Un homme contre une femme, le libéralisme de gauche contre l'ultra droite, l'espoir contre le repli, plus d'Europe contre le moins d'Europe possible, un ami de l'Allemagne contre une germanophobe», écrit le journal en décrivant le match du second tour : Macron «le favori chic et l'espoir de tous les Européens contre Marine Le Pen, le spectre qui effraie Bruxelles et Berlin».

    À l'unisson, les médias allemands ont presque tous salué le résultat de l'ancien ministre de François Hollande au premier tour de la présidentielle. Depuis la révélation des scandales touchant François Fillon, il était devenu le favori de l'Allemagne.

    http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/04/24/35003-20170424ARTFIG00050-les-medias-allemands-saluent-le-resultat-d-emmanuel-macron.php

    Bruxelles. Juncker, le président de la Commission européenne, félicite Macron.

    « Juncker a félicité Emmanuel Macron pour son résultat au premier tour et lui a souhaité le meilleur pour le second tour », a écrit sa porte-parole Margaritis Schinas sur son compte Twitter.

    Illustrant le large soutien dont bénéficie le candidat d’ « En Marche ! » au sein des institutions européennes à Bruxelles, Federica Mogherini, Haute Représentante de l’Union Européenne pour la politique étrangère, a elle aussi salué sa performance.

    « Voir les drapeaux de la France et de l’UE saluant le résultat d’Emmanuel Macron montre l’espoir et l’avenir de notre génération », a déclaré la diplomate italienne qui, à 43 ans, appartient à la même génération que l’ancien ministre de l’Économie (39 ans).

    http://www.ouest-france.fr/politique/emmanuel-macron/bruxelles-juncker-le-president-de-la-commission-felicite-macron-4946038

    A la Bourse de Paris, les titres du secteur bancaire gagnent près de 8 %.

    La Bourse de Paris a ouvert en hausse, ce lundi. Le CAC 40 a ouvert en hausse de 4,12% au lendemain du premier tour de l'élection présidentielle. Les titres du secteur bancaire prenaient près de 8%.

    A 09h12, l'action Société Générale prenait la tête du CAC 40 (+8,03% à 50 euros) devant Crédit Agricole (+7,68% à 13,39 euros) et BNP Paribas (+6,74% à 66,18 euros) dans un marché en forte progression de 4,12 %.

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  10. La probable victoire de Macron est encore une preuve du retard français vis-à-vis de l'étranger. (rires) Je ne parle bien sûr pas du supposé retard concernant les réformes ultralibérales seriné par l'élite LRPS. Mais du fait de porter au pouvoir Tony Blair 20 ans trop tard: un candidat jeune, dynamique, progressiste, économiquement libéral, porteur d'une "troisième voie" ni droite ni gauche, pro-business... La différence, c'est que Blair était synchrone du contexte économique et géopolitique de son temps : chute du Mur, croissance des émergents, contexte économique mondial favorable, développement de la nouvelle économie (qui d'ailleurs soutenait Macron là où les patrons français de l'ancienne soutenaient Fillon), croyance en la "fin de l'histoire"... Entre temps, nous avons eu le 11 septembre, la crise de 2008, l'avènement d'un monde multipolaire...

    L'amateurisme et l'incompétence des candidats plus synchrones de l'époque (que l'on aime ou pas MLP et JLM) est sans doute en cause. Paradoxalement ces deux-là n'ont pas assez parlé de ce que faisait VRAIMENT l'Europe. Je ne suis par exemple pas sur que la totalité du corps électoral soit au courant du comportement honteux de Berlin vis-à-vis de la Grèce. Ni de ce que signifie réellement le Traité Budgétaire.

    Au fond la roublardise de la bureaucratie UE est de ne pas avoir de visage connu là où la puissance économique du Continent a celui de Merkel. Il n'y a qu'à voir l'inefficacité de la tentative bayrouiste de pointer du doigt Barroso lors des Européennes 2009. Ce mal sans visage est un défi pour les porteurs d'alternative.

    En revanche, il y a un point sur lequel MLP et JLM n'ont aucune excuse: ni l'un ni l'autre n'ont voulu démythifier le second miracle économique allemand. Dire par exemple les effets de l'Agenda 2010 sur le système de santé et les classes populaires.

    Ils ont aussi oublié de dire que, oui, des réformes à la Schroder ont été appliquées en France pour un résultat économique NUL: autoentrepreneur pas si différent des aides Harz à la créations d'entreprise (Sarko), libéralisation des autocars (Macron), réorganisation de l'Agence pour l'Emploi (Sarko), loi El Komri en forme de tentative de "germaniser" notre droit social (Hollande/Valls), combo hausses d'impôts pour les ménages/baisse des charges pour les entreprises (Hollande/Valls/Macron)... Le libéralisme rhénan est déjà là et a déjà échoué en France.

    Il aurait fallu enfin tenter d'opposer au discours médiacrate sur la France en retard un discours sur les deux France: une des services et des grandes villes gagnante de la globalisation, une anciennement industrielle renvoyée au 19ème siècle. Et puis aussi oser dénoncer l'alliance objective entre Babyboomers et socio-libéraux.

    JZ

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    1. Votre réflexion est passionnante, remarquable de finesse.

      Mais je ne suis pas sûr que le fond du problème soit le manque d'informations sur des sujets comme la crise grecque, les limites du modèle allemand, etc. On en a beaucoup parlé (le succès du livre de Guillaume Duval sur l'Allemagne). La question est plutôt de savoir ce que les gens sont prêts à entendre. Et cela inclut aussi les intellectuels et les observateurs "informés" ou prétendus tels qui contribuent à former l'opinion. Il n'y a pas malheureusement que des Emmanuel Todd, des Coralie Delaume, des Romaric Godin ou des Jacques Sapir parmi eux. Ou des Christophe Guilluy, que votre opposition des deux France m'évoque un peu. Il y a aussi des Delhommais…

      Et je n'oublie pas Laurent Herblay et d'autres blogueurs qui interviennent ici, bien placés pour apprécier la difficulté de faire avancer certains débats, de dissiper certains préjugés (le Grec feignant et parasite de l'Europe, tel que la presse allemande l'a présenté, sans que grand-monde en France, à part quelques isolés, s'émeuve d'une rhétorique xénophobe digne du Troisième Reich…). Observez donc la persistance des prescriptions austéritaires, même des années après que les principaux experts du FMI (Blanchard et Leigh) aient fait leur mea culpa sur les calculs qui les avaient initialement légitimés. Je ne crois pas qu'une campagne présidentielle, même de longue durée, pouvait réparer à temps ces carences de la culture économique et politique, compte-tenu notamment du verrouillage entretenu par une certaine presse et une large partie de l'intelligentsia. Mais je me laisse peut-être influencer par un contexte qui n'incite guère à l'optimisme.

      YPB

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    2. Ce que je voulais dire c'est: MLP et JLM auraient dû porter dans le débat des choses que nous savons mais ignorées de pas mal de "Français de la rue" qui n'ont pas le temps de lire Todd ou de consulter d'autres médias que les mass media. Savoir que la presse allemande caricature les Grecs, cela implique d'être hyperpassionné de politique et tout le monde ne l'est pas. Tout le monde ne connaît pas la dureté réelle de l'Agenda 2010, souvent atténuée au journal télévisé. Je ne suis pas non plus sûr qu'une majorité de Français sache que beaucoup de ce qu'ont fait FH et NS n'est qu'un copier-coller de la ligne politique allemande. Tout le monde ne mesure pas non plus la pression mise sur le gouvernement français par Berlin et la Commission. Une partie non négligeable des Français surestime la souveraineté réelle de la France. Et combien de Français savent qu'il est encore reproché en Allemagne à Schroder d'être sorti des clous de la rigueur pour réformer le pays?

      JZ

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    3. Entièrement d'accord avec vous, JZ.

      Cependant, lorsque Marine Le Pen tente de communiquer publiquement – sans maîtrise du sujet il est vrai – sur les méfaits de l'euro en utilisant une documentation que ses économistes lui ont fournie, comment la presse et l'intelligentsia mainstream réagissent-elle ? En fabriquant de toutes pièces l'idée d'un bidouillage statistique, alors que le graphique utilisé était certes orienté et ne prouvait pas irréfutablement la responsabilité de l'euro dans le déclin industriel français, mais ne relevait en aucun cas d'une falsification.

      Les procédés allemands vis-à-vis de la Grèce ont été régulièrement signalés par Romaric Godin dans La Tribune, sans rencontrer guère d'écho ailleurs que dans la presse défendant des thèses économistes hétérodoxes. Ces mêmes procédés, Jean-Luc Mélenchon les a souvent dénoncés, dans ses discours, sur son blog, dans son livre Le Hareng de Bismarck… Résultat ? La presse de droite a fustigé sa germanophobie, ses critiques gauchisantes du "premier de la classe européenne", du "pays qui réussit" ; la gauche a dénoncé son nationalisme et l'a accusé de prendre un virage chevènementiste ou d'emprunter – horresco referens – des accents gaulliens.

      Bref, comment des Français qui, vous le notez, se contentent pour la plupart de quelques sources d'accès aisé pour élaborer leur opinion sur la valeur des idées d'un candidat, auraient-ils pu résister à la pression de l'influence de commentateurs dont les patrons s'appellent Bergé, Dassault ou Drahi ? Lorsque Nicolas NDA, espérant visiblement faire un "coup médiatique", signale publiquement que Serge Dassault a exercé sur lui des pressions pour qu'il se rallie à Fillon, les journalistes lui demandent simplement quel intérêt il trouve à révéler ces faits…

      Tout n'a peut-être pas été dit assez fort durant la campagne par les candidats critiques de l'ordre européen, mais ce qui a été dit n'a été reçu de la plupart des Français que via des analyses et commentaires composés par des intermédiaires (journalistes et "experts" invités par ces derniers pour éclairer le bon peuple) qui étaient très majoritairement vendus – au sens propre du terme – à d'autres intérêts.

      YPB

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  11. La politique que vous souhaitez est portée par Marine Le Pen à cette élection, c'est donc pour elle que vous devez voter. Bien sûr, vous ne le ferez pas, ce qui montre votre incohérence.

    Par ailleurs, tout le monde voit à travers vos dénonciations hystériques, qui vous discréditent. Vous êtes du mauvais côté, comme le sont tous ceux qui diabolisent le FN (ou qui que ce soit d'ailleurs).
    Vous n'êtes rien d'autre que le petit télégraphiste des soutiens de Macron, en vous prétendant gaulliste : ridicule.

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    1. Dans vos tweets, Herblay, vous reprochez à MLP et Aliot de s'adresser aux pieds-noirs.

      Il y a en effet, en France et particulièrement dans le Sud, 1 millions de personnes qui ont été assez secoués par les événements du siècle, et qui y ont laissé des plumes.
      Ce n'est pas principalement de la faute de De Gaulle, certes ; mais mettez-vous à leur place : leur sort n'a pas suffisamment été reconnu par de Gaulle, car à l'époque il ne pouvait pas se le permettre. Donc, une partie d'entre eux lui en veut.

      MLP leur dit qu'elle comprend ce point. C'est toujours mieux que de les traiter de criminels contre l'humanité, que ce soit pour eux ou pour la France. Et c'est nettement moins dangereux vu le contexte.
      Donc vous vous trompez en prenant ce point comme argument contre elle, surtout contre Macron.

      Comparez à présent avec Dominique de Villepin. Lui ne remet pas en cause de Gaulle, et il y a quelques années vous faisiez sa publicité.
      Mais, à cette élection, il s'est rallié...à Macron.

      Donc vous vous êtes fourvoyé avec votre mode de raisonnement qui ne s'occupe que d'aspects secondaires aux dépens du fond.

      Le fond, c'est que MLP, qui sera forcée à une cohabitation avec une assemblée sans doute de droite, et encadrée par les institutions, sera bien moins dangereuse pour la France que Macron.

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    2. Si Villepin voulait marquer une différence avec Fillon, et si vous ne vous étiez pas trompé sur lui, il aurait pu se rallier à DLF...

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  12. Ce résultat du 1er tour est une défaite honorable pour les souverainistes qui ont perdu une bataille mais pas la guerre électorale. En attendant une mue complète des souverainistes de gauche à la JLM en jonction avec ceux de droite de NDA dont il faut saluer la bonne prestation porteuse d'avenir s'il sait lui aussi s'ouvrir à d'autres souverainistes que ceux de droite. Hasta la victoria siempre !

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  13. "combien de Français savent qu'il est encore reproché en Allemagne à Schroder d'être sorti des clous de la rigueur pour réformer le pays?"

    Alors celle là, c'est une énorme perle de n'importe quoi. Le SPD a perdu les élections après Schröder à cause de sa politique de rigueur que Merkel a beaucoup atténuée, raison de ses succès électoraux.

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    1. Expression maladroite mais je persiste sur le fond. J'aurais dû plutôt dire "accepter d'avoir un peu de déficit". Pendant les réformes Schroder les comptes allemands étaient déficitaires. Il a du coup négocié avec Chirac des libertés concernant le Pacte de stabilité. Une partie des élites politiques et économiques allemandes lui reproche encore d'avoir du coup encouragé un voisin qui ne faisait selon eux pas beaucoup d'effort de réduction des déficits. Tout ceci en dit long sur la peur allemande de "payer pour les voisins fainéants" et sur certains dogmes économiques allemands (zéro déficit, excédent, analogie entre l'Etat et un ménage lambda).

      JZ

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  14. "Bien sûr, l’issue probable de cette élection présidentielle le 7 mai n’est pas réjouissante, comme l’indique le casting du second tour, entre l’eurolibéralisme assumé qui échoue depuis plus de 30 ans, et une candidate amatrice et rance qui parvient à rendre les idées qu’elle porte largement minoritaire."

    Cette candidate soi-disant "amatrice et rance" a quand même rassemblé plus de 7 millions six cent mille voix ce qui est considérable. Elle arrive en tête dans près de 50 départements. Les autres candidats souverainistes sont très loin derrière : 6 millions de voix de plus que NDA qui fait un score honorable mais sans plus, et je ne parle même pas du score lilliputien du mégalomane Asselineau qui se voyait déjà à l'Elysée.

    Certes, elle ne sera pas élue cette fois-ci mais, au lieu de regarder sans cesse le plafond de verre, vous devriez plutôt regarder le plancher des vaches.

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  15. @ Moi

    21%, ce n’est pas brillant dans un tel contexte. Quelques fissures apparentes, mais on peut parier que la France Insoumise finira par se prononcer en sa faveur…

    @ Yann

    C’est un peu ce que j’écrivais le 8 mars :
    http://www.gaullistelibre.com/2017/03/peut-on-echapper-une-presidence-macron.html
    Malgré tout, on peut penser que LR dira qu’il n’est pas allé assez loin… Il faut espérer que ce sera une impasse qui les mènera au niveau du PS. Et comme toi, j’espère qu’il facilitera la victoire d’une véritable alternative en 2022.

    @ CVT

    La France est solide. L’expérience Macron finira par être digérée

    @ YPB

    Un grand merci ! Très bon.
    Merci de contribuer au décryptage de l’ultralibéralisme par vos commentaires et d’appuyer mes propos par des commentaires d’une qualité qui tranchent remarquablement avec les posts des trolls eurolibéraux. Pour gagner, il nous faudra l’alliance des bonnes circonstances, des bonnes personnes et d’une bonne pédagogie de nos idées.

    @ Jacko

    Je pense que le système va gagner cette fois, mais que les ferments de sa chute sont là. Et en 1981 comme en 2002, malgré tout, les Français ont confirmé aux législatives leur vote des présidentielles. Je ne crois pas à une cohabitation.

    Merci pour l’extrait. Je crois qu’il y a aussi une part d’inconscience…

    @ JZ

    Bien d’accord. Je pense aussi que bien des sujets sont mal traités par les alternatifs, au-delà du cas allemand. Le protectionnisme, l’euro, l’UE : nous devons être plus pédagogue, faire davantage attention au choix des mots que nous employons.

    @ Francis

    Ce qui change : le FN au second tout, des élections très ouvertes, avec 4 finalistes potentiels, une ouverture à des solutions plus radicales, une volonté de changement plus clairement exprimée.
    L’épisode Macron ne sera qu’un détail à l’échelle de l’histoire de notre belle nation.

    @ BA

    Merci

    @ Anonyme 14h27

    Je ne dénonce pas le fait de leur parler. Je dénonce ce qu’elle dit. Bien sûr, j’ai fait des erreurs. Malgré tout, il était sans doute moins mauvais que Sarkozy…

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    1. "@ YPB

      Un grand merci ! Très bon.
      Merci de contribuer au décryptage de l’ultralibéralisme par vos commentaires et d’appuyer mes propos par des commentaires d’une qualité qui tranchent remarquablement avec les posts des trolls eurolibéraux. Pour gagner, il nous faudra l’alliance des bonnes circonstances, des bonnes personnes et d’une bonne pédagogie de nos idées."

      En effet, vous allez en avoir besoin de pédagogie. Parce que vu de l'extérieur vous passez pour une bande de forcenés qui s'auto-félicitent les uns les autres dans un grand concours d'éloquence où seuls les partisans du franc ont le droit de jouer. Alors continuez de vous congratuler et de vous faire des grandes tapes dans le dos, mais comprenez bien qu'il va falloir trouver une autre méthode que de singer BHL et sa posture vi-à-vis des électeurs du Brexit pour nous convaincre que Joseph Stigltiz et ses 24 pairs ont tort quand ils nous expliquent que la construction européenne est capitale non seulement pour maintenir la paix sur le continent mais également pour le progrès économique des Etats membres et leur pouvoir politique dans le monde, que les évolutions proposées par les programmes anti-européens déstabiliseraient la France et remettraient en cause la coopération entre pays européens, qui assure aujourd'hui une stabilité économique et politique en Europe, que les politiques isolationnistes et protectionnistes et les dévaluations compétitives, toutes menées au détriment des autres pays, sont de dangereux moyens d'essayer de générer de la croissance, qu'elles entrainent des mesures de représailles et des guerres commerciales, qu'au final elle se révéleront préjudiciables à la France ainsi qu'à ses partenaires commerciaux, et qu'il y a une grande différence entre choisir de ne pas rejoindre l'euro en premier lieu et en sortir après l'avoir adopté.

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    2. ... et qu'il faut renouveler les engagements de justice sociale, et ainsi garantir et développer l'équité et la protection sociale, en accord avec les valeurs traditionnelles de la France, de liberté, d'égalité et de fraternité, mais que l'on peut et l'on doit parvenir à cette protection sociale sans protectionnisme économique.

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  16. Maintenant il faut appeler à voter blanc au deuxième tour. Laissons le MEDEF se prendre à son propre piège. La Résistance à 5 ans de plus de l'impasse néolibérale commence dès maintenant! #SansMoile7Mai

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  17. 21% pour Le Pen, c'est pas énorme c'est sûr. Mais en fait comme elle avait de grandes chances de passer le 1er tour, elle ne prenait pas de risque, ce qui explique peut-être son tassement dans les sondages et donc son résultats. C'est pour cela qu'on l'entendait moins sur l'immigration et sur l'Islam. Elle commençait en fait sa campagne du 2e tour comme l'a montré sa sortie sur le Vel d'Hiv. Lorsqu'elle a répondu à Mazerolles sur cette question, ce n'était pas pour minimiser les crimes de Vichy comme l'ont dit les éditorialistes de mes 2, c'était surtout pour montrer (à tort ou à raison) qu'elle prend la vision de De Gaulle en héritage et montrer que LR ne l'est plus car elle s'attendait à ce que Fillon la désavoue (et par conséquent désavoue De Gaulle).
    Son dernier meeting, elle a décidé de revenir sur les thèmes fondamentaux du FN, car elle était peut-être un peu moins sûre d'être au 2e tour et elle voulait récupérer un électorat de droite qui pourrait revenir vers Fillon.

    Son objectif pour le 2e tour est d'atteindre 40% et montrer qu'elle est présidentiable.

    Ensuite pour les législatives, je ne pense pas que Macron gagne la majorité, je pense d'ailleurs que personne ne l'aura. Il y aura énormément de triangulaires et je pronostique:

    100 FN
    150 LR
    100 EM
    100 PS

    Les 100 derniers je ne sais pas.

    Comme Macron n'améliorera pas la situation en restant dans l'UE, il y a une chance qu'il dissous L'AN et fasse des législatives à la proportionnelle au bout de 2 ou 3 ans.

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  18. La puissance du système et impossible de lire toute cette page est ce qui est déterminant.


    Le journalisme majoritaire n'est plus que de la collaboration au système. Affirmation simpliste mais vraie en toute vulgarité comme le résultat d'hier.

    Le système c'est aussi établir: la droite, le centre, la gauche, l'extrême droite et l'extrême gauche. Pourquoi voudriez vous voter pour le diable dans des -extrêmes- préétablis!

    Il serait plus heureux d'abolir le multipartisme. C'est ce qui disent les journalistes mercenaires implicitement.

    Laurent Herblay est optimiste pour une fois avec un tel résultat!

    En apparence, ce que vous dites L.H est vrai.

    Profondément. En Marche c'est le PS plus un tiers du dit centre et pour l'instant un demi quart de LR. La France insoumise de JLM, là je suis L.H c'est le gauchisme avec cet emportement pour la sixième république lorsque la cinquième est déjà neutralisée par l'U.E. Le FN est le parti qu'à fabriqué les socialistes avec l'antiracisme, il a son attachement dans les périphéries mais joue le rôle au mieux du Parti communiste plutôt impuissant du passé.


    La démocratie est malade en France, voilà la réalité. Aucune réjouissance n'est possible.

    François Asselineau s'est fait connaître il y a deux semaines. Le programme de ce haut fonctionnaire de profession se révèle le plus crédible. À part internet qui reste hélas marginal plus que l'on ne croit.

    Asselineau a été ignoré par les médias depuis 10 ans et curieusement ni Emmanuel Todd, ni Jacques Sapir, ni Laurent Herblay n'en n'ont dits mots une fois ou deux et pourtant Sapir, Todd, Herblay et d'autres s'expriment par internet surtout moins Todd.

    La France connaît le pourrissement et celui ci est dangereux.

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  19. La démocratie est malade en France, bien d'accord. En plus l'électorat est divisé en 4 fractions et l'une de ces fractions pourra gouverner par ordonnances.
    Là j'ai un point de désaccord avec Laurent qui défend à fond la 5ième république. Sans aller vers une 6ième on ne peut démocratiquement soutenir cela. Et je ne tirerai pas de plan sur la comète pour 2022, ce qui m'intéresse c'est le court terme et la casse sociale en prévision.
    Il reste un 2ième tour, pour moi ce sera une partie de pêches, il me paraît important qu'il n'y ait pas un plébicite Macron.

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    1. Pas une partie de pêche, un vote blanc collectif et organisé, comme point de départ de l'organisation à la résistance aux 5 longues années qui nous attendent.
      Bien d'accord sur la démocratie, voilà un sujet sur lequel nous pouvons converger.
      Non à la dictature des lobbies mondialistes dont le FN est l'épouvantail ultime!

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  20. "Et même si le candidat de la France Insoumise fait un score élevé, je ne regretterai pas la non-qualification au second tour de celui qui faisait de la Cinquième République sa première cible alors que l’Union Européenne et les inégalités auraient du passer bien avant."

    Pour ma part, je la regrette même s'il était prévisible que le candidat de la France insoumise viendrait buter sur la barre des 20% qui est très difficile à franchir.

    Mélenchon fait mieux que Marchais en 1981 et presque aussi bien que Duclos en 1969. Sa campagne inspirée a été magnifique et, personnellement, j'ai fini par voter pour lui après quelques hésitations pour lui donner un coup de chapeau. Mais au second tour, je voterai Marine Le Pen sans hésitation.

    Quant à sa critique des institutions de la Vème, elles sont justifiées car, si elles ont montré leur utilité dans le passé, elles ne sont plus du tout adaptées à notre époque où la culture démocratique a fortement progressé.

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  21. @ Jauresist

    C’est une position compréhensible

    @ Anonyme

    Avec notre mode de scrutin, je pense que les résultats des législatives seront plus contrastés, mais le shéma actuel, avec 4 grands partis, peut remettre en cause cela.

    @ Anonyme 00h46

    Asselineau a beaucoup de failles et fait des attaques très mesquines sur NDA.

    @ André

    Pas d’accord, la Cinquième nous permet le changement

    @ Marc-Antoine

    C’est juste. Il sera intéressant de voir ce qui se passe aux législatives

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  22. Si le coup du front républicain marche encore cette fois, ce sera la dernière. Après 5 ans de Macron non seulement il n'y aura plus de front républicain, mais MLP gagnera les législatives dans la foulée des présidentielles de 2022.

    Alors que si elle gagne d'un cheveu la présidentielle 2017 avec une abstention record, l'assemblée nationale peut encore être sauvée.

    https://fr.yahoo.com/news/marine-pen-r%C3%A9ussi-perc%C3%A9e-in%C3%A9dite-outre-mer-125832048.html

    Ivan

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    1. >MLP gagnera les législatives dans la foulée des présidentielles de 2022.

      Parce que vous croyez à l'idée de bénéfice automatique du vote sanction, alors même que les exemples 2007 et 2017 prouvent que ce n'est pas le cas. La ligne économique souverainiste de MLP lui aliène la base électorale de la Droite classique (retraités) car contraire à leurs intérêts financiers. C'est cela le vrai plafond de verre frontiste. D'ailleurs il se peut paradoxalement que le FN se retrouve bientôt victime de guerres fractricides Phillipot/MMLP entre tenants d'une ligne plus sociale et tenant d'une ligne identitaire/économiquement libérale. Mais bon, faire des paris sur l'avenir est vain. Qui aurait parié que le discrédit hollandais profiterait à un néo-VGE? Qui aurait parié que la Droite classique se choisisse un candidat à ce point ignorant de ce qu'est la France qu'il ait vu dans le discrédit hollandais l'opportunité de gagner avec un programme Maggie assumé ?

      Pour l'Assemblée vous faites la même erreur que Chirac en 1981 qui avait parié que Tonton n'aurait pas de majorité. Et que fait LR en 2017. Il est d'ailleurs drôle de voir ceux qui dénonçaient la cohabitation comme risquant d'accréditer le bonnet blanc/blanc bonnet la souhaiter.

      JZ

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  23. @ Ivan

    Trois points de plus dans un tel contexte, c’est bien peu…

    @ JZ

    Assez d’accord avec vous

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