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vendredi 30 octobre 2015

Heureux coup d’arrêt pour la charte sur les langues régionales




Le Sénat met son veto

Cette charte européenne des langues régionales est malheureusement une ancienne histoire, puisqu’elle date de 1992, la même année que le sinistre traité de Maastricht, porteur de la monnaie unique et l’espace Schengen. Déjà, en 1999, quand la France, alors gouvernée par Lionel Jospin, n’avait pu la signer qu’en l’accompagnant « d’une ‘déclaration interprétative’ qui en limitait la portée afin de ne pas déroger à nos principes constitutionnels ». En effet, il y a plusieurs années, le Conseil d’Etat avait émis un jugement défavorable sur ce texte européen. Depuis, la ratification est bloquée car elle nécessite une réforme de la Constitutions, et donc le vote identitique de l’Assemblée et du Sénat puis une majorité des trois cinquièmes du Congrès. Pourtant, François Hollande en avait fait la promesse.

L’an dernier, l’Assemblée Nationale, avec sa majorité de gauche hostile à la nation et toujours partante pour l’affaiblir au détriment de l’Europe et des collectivités locales, a voté une proposition de loi visant à la ratifier. Il y a quelques jours, quelques petites manifestations ont eu lieu pour soutenir la ratification : à Arles, dans un cortège de 2000 à 3000 personnes, on croisait le PS, Christian Estrosi, et Marion Maréchal Le Pen. Le FN n’a décidemment aucune cohérence dans son positionnement : outre le 180° économique, il est jacobin à Paris et régionaliste en région, en somme, aussi politicien que le PS et les ex-UMP qu’il dénonce. Mais le Sénat a bloqué cette idée funeste en coupant court au débat.

Une idée totalement funeste

samedi 6 juin 2015

Charte européenne des langues régionales : Hollande nourrit la guerre contre le français

Bien sûr, c’était une de ses promesses de campagne. Il y a 18 mois, Jean-Marc Ayrault, avait annoncé sa ratification, mais François Hollande avait préféré se concentrer sur l’économie. Lundi, dans une lettre à un député breton, il a relancé la ratification de la charte européenne des langues régionales.



Nouveau délire européen

En 1992, les euros béats nous avaient vendu le principe de subsidiarité, selon lequel l’UE serait sensée gérer les domaines dont elle s’occuperait mieux que les Etats. Déjà, on peut contester cela car en général, l’UE est juge et partie. Et surtout, pourquoi donc l’UE se mêle des langues régionales parlées dans les pays membres ? Chaque pays a une culture différente et un rapport différent à la question régionale. Et, comme le notait Laurent de Boissieu, « le Conseil constitutionnel a(vait) donc logiquement jugé qu’une telle reconnaissance de minorités linguistiques porterait ‘atteinte aux principes d’indivisibilité de la République, d’égalité devant la loi et d’unicité du peuple français ». Ceci impose au gouvernement de passer par la lourde procédure d’un Congrès pour faire une loi constitutionnelle.


Le français attaqué sur tous les fronts

jeudi 8 mai 2014

Européennes : pourquoi je ne voterai pas pour le Parti Socialiste (billet invité)


Considérations d’un militant PS désabusé

Billet invité de Guillaume Lelong, secrétaire fédéral délégué à la communication du PS17. Vous pouvez aussi le retrouver sur Twitter.

« Choisir notre Europe », tel est le slogan de la prétendue gauche qui se targue de faire enfin ce qu’elle promet depuis au moins 30 ans. Une fois encore on nous annonce l’Europe Sociale, l’Europe Solidaire et nombre de citoyens écoutent ces belles phrases sans naïveté aucune en étant bien résolus à s’en contre-foutre.

J’ai pour ma part faillit m’y intéresser une dernière fois. Ma bonne conscience militante m’avait amené à accepter dans un premier temps de faire campagne pour le PSE sans me leurrer pour autant, puisque mon côté gaulliste m’invite à être plus que suspicieux vis-à-vis de cet étendard du parti de l’étranger qu’est l’UE. C’est la raison pour laquelle j’ai entrepris de faire des recherches à minima sur Martin Schulz (candidat à la présidence de la Commission), et Isabelle Thomas (candidate PS à sa réélection pour la région Ouest où je vote) afin de voir s’ils étaient défendables.

De prime abord mon optimisme fut grand. Dans la liste d’Isabelle Thomas nous trouvions Emmanuel Maurel, leader de l’aile gauche du Parti Socialiste pour lequel sa bonne foi dans ses propos est certaine. Aussi me disais-je que ces élections sont sûrement la dernière chance pour l’UE, laquelle si elle continue ainsi, finira dissoute par la violence populaire qui monte, qui monte…

L’un des thèmes cruciaux était à mon sens le traité transatlantique. C’est donc sur ce point que j’ai fait un focus mais pas seulement.

lundi 3 février 2014

Les dangers de la charte des langues régionales


La semaine dernière, l’Assemblée Nationale a adopté le texte visant à ratifier la charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Par-delà un exposé des motifs qui fait honte à notre représentation nationale, ce texte représente une véritable menace pour notre République.


Une véritable menace

Les promoteurs de cette charte essaient de nous faire croire qu’il s’agit seulement d’une défense de notre patrimoine régional, de nos traditions. C’est une idée à laquelle le bayonnais vivant à Paris que je suis, fortement conscient du fait que la richesse de la France vient aussi de la richesse de ses cultures régionales, pourrait être sensible. D’ailleurs, c’est un peu la manière dont le débat d’Europe 1 a (malheureusement) tourné. Après tout, je ne suis pas contre l’apprentissage des langues régionales et la préservation de ces identités régionales. En revanche, préserver l’unicité de la République et de ce ciment qu’est le français m’apparaît essentiel, d’autant plus qu’il est attaqué de tous côtés.

Car comme le note David Desgouilles dans un papier que je vous recommande vivement, c’est justement ce dont il s’agit ici. Dans le préambule, il est dit « que le droit de pratiquer une langue régionale ou minoritaire dans sa privée et publique constitue un droit imprescriptible ». Du coup, malgré certaines précautions, David souligne que « la Cour Européenne des Droits de l’Homme pourra très bien reconnaître à un justiciable de voir se dérouler son procès en occitant, ou à un couple armoricain de voir célébrer son mariage en breton ». Rien n’est sûr, mais cela reste une possibilité. Et cette manière de faire, assez sournoise et typique de cette construction européenne, a plutôt tendance à confirmer cette crainte.

Honte sur l’Assemblée !

vendredi 24 janvier 2014

Le français, pris en tenaille entre les langues régionales et l’anglais


Mercredi a débuté à l’Assemblée Nationale l’examen du texte destiné à permettre la ratification de la charte européenne des langues régionales. Une initiative de plus contre la nation, avec l’alliance traditionnelle entre l’Union Européenne et les régions. Un projet auquel il faut absolument s’opposer.



L’Europe et les régions alliées, contre la nation

Pas besoin d’être un complotiste paranoïaque pour mettre en parallèle les initiatives du gouvernement pour promouvoir l’usage de la langue anglaise à l’université ou à la maternelle et sa promotion des langues régionales. Tout se passe comme si, pour certaines personnes, dans le futur vers lequel il faudrait tendre, l’anglais remplacerait en partie le français dans les métropoles ouvertes sur l’international, comme Paris – direction déjà prise aujourd’hui – et si les anciennes langues régionales, qui étaient tombées en désuétude, seraient à nouveau les langues d’échange dans le reste du territoire.

C’est à croire en effet qu’une certaine élite (qui vient plutôt de la gauche, du fait de son internationalisme et de son hostilité innée vis-à-vis de la nation), le français pourrait être une option pour nos compatriotes qui vivraient alors sur un territoire dont l’unité nationale et républicaine aurait été dépecée par l’Europe et les régions. Bien sûr, les textes en cause sembleront anecdotiques par rapport à cette vision d’un futur anti-national, mais il faut bien admettre qu’ils s’inscrivent dans une tendance de long terme dont l’issue pourrait bien être la mise à mort de l’idée nationale par l’europe des régions.

Mobilisation générale