mercredi 1 mai 2013

Madame Fioraso, il faut durcir la loi Toubon, pas l’assouplir !


C’est un projet qui déchire le Parti Socialiste : la ministre de l’enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, souhaite assouplir la loi Toubon pour permettre d’augmenter la part d’enseignement en anglais dans nos universités. Un projet dangereux qui va à contre-sens de ce qu’il faut faire.



L’invasion du « globish »

La globalisation n’est pas seulement économique. Elle est aussi culturelle et s’appuie sur l’anglais. Comme le souligne Claude Hagège, « imposer sa langue, c’est imposer sa pensée ». La langue est un élément essentiel de l’identitié d’un peuple puisqu’il s’agit de son moyen de communiquer. Une langue façonne la pensée, la culture, l’identité de la personne qui la parle et plus largement de la communauté à laquelle il appartient. C’est un élément essentiel de l’identité nationale.

Et même si la France fait de la résistance contre la culture étasunienne, grâce aux lois protectionnistes de son industrie musicale et cinématographique, l’anglais ne cesse de pousser son influence dans tous les compartiments de notre vie : au travail, où certaines multinationales françaises vont même jusqu’à l’imposer dans les réunions, y compris quand elles ne rassemblent que des français, dans l’enseignement, où une proportion grandissante de cours est donnée dans la langue de Shakespeare, mais aussi dans notre vie courante, dans la publicité ou les produits que nous achetons.

Cette invasion linguistique est aussi bien véhiculée par la gauche internationaliste, qui trouve tellement pratique de pouvoir communiquer avec tous les peuples du globe, que par la droite des affaires qui y voit un moyen de faire des économies d’échelle. Le tout est défendu par une partie des élites mondialisées, pour qui l’anglais (ou plutôt, sa variante internationale, le « globish ») est devenue la deuxième langue maternelle, au point d’inscrire leurs enfants dans des écoles bilingues.

Aller plus loin que la loi Toubon

Mais laisser faire cela, ou même l’encourager, comme souhaite le faire la ministre, pose deux problèmes. Non seulement, il s’agit d’une forme de trahison à l’égard de la patrie, dont la langue est un élément constitutif essentiel. Mais ensuite, il s’agit d’une erreur stratégique majeure : le français reste une langue importante à l’échelle de la planète et l’anglais pourrait bien perdre de son influence dans un monde devenu multipolaire, où les Etats-Unis ne seront plus aussi dominants.

En outre, quel intérêt y-aurait-il pour des étrangers à venir étudier en France si c’est pour vivre dans une bulle globalisée où tout le monde ne parle qu’anglais ? Du coup, il importe de défendre mordicus cet élément essentiel de notre identité qu’est le français, comme le font les Québecois. Madame la ministre fait totalement fausse route. Plutôt que d’assouplir la loi Toubon, il faut au contraire la durcir pour éviter les absurdités du type du slogan « Motion and emotion » de Peugeot, quand BMW fait l’effort de parler de « Plaisir de conduire », ou tous les noms de produits anglicisés.

Aujourd’hui, au contraire, plutôt que d’ajouter en petits caractères une traduction en français des slogans publicitaires en anglais, pourquoi ne pas carrément les interdire ? Les marques ne perdront rien à parler la langue de leurs consommateurs… De même, on peut se poser la question des dénominations des produits vendus en France. Enfin, même s’il ne s’agit pas forcément d’imposer une pratique en toutes circonstances du français dans toutes les entreprises et toutes les enceintes scolaires, nous devons veiller à ne pas nous transformer en annexe de la globalisation anglo-saxonne.

Madame la ministre, l’intérêt de notre pays, ce n’est pas de démanteler une loi Toubon qui ne va pas assez loin dans la protection de notre identité pour faciliter l’usage de l’anglais dans nos universités. C’est, au contraire, aller plus loin dans sa défense dans tous les moments de notre vie.

28 commentaires:

  1. Merci de faire passer cet important message.

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    1. http://www.petitions24.net/contre_la_loi_esr_fioraso_parce_que_pour_la_langue_francaise

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  2. La langue et la démocratie, déjà un enjeu pendant la Révolution française.

    « La monarchie avait des raisons de ressembler à la tour de Babel; dans la démocratie, laisser les citoyens ignorants de la langue nationale, incapables de contrôler le pouvoir, c'est trahir la patrie... Chez un peuple libre, la langue doit être une et la même pour tous. »

    Barère Avril 1793

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  3. Je suis en partie d'accord. Il faut protéger notre langue en France.

    En revanche, ayant pu constater le niveau désastreux des jeunes français en anglais lors de plusieurs voyages à l'étranger (comparé aux allemands, hollandais, suisses...), il me semble essentiel et stratégique de renforcer l'enseignement de l'anglais et d'élever le niveau d'exigence.

    Mathieu

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    1. Mathieu : « ayant pu constater le niveau désastreux des jeunes français en anglais lors de plusieurs voyages à l'étranger (comparé aux allemands, hollandais, suisses...)»

      Et alors ? La grande majorité des Français n’aura jamais besoin de parler anglais et ne compte pas s’installer à l’étranger. La politique en France devrait plutôt tendre à ce que chacun puisse vivre, travailler, se former et s’informer dans la langue maternelle, en mettant à la disposition de la population toutes les ressources utiles, ce qui est parfaitement faisable quand on est un pays de 64 millions d’habitants. L’apprentissage des langues étrangères (notez le pluriel) à un niveau élevé serait réservé à ceux qui en ont réellement besoin (une toute petite minorité, si la politique que j’ai indiquée est mise en œuvre), sont motivés pour une raison ou une autre, ou ont un talent particulier pour les langues. Pour la plupart des gens, se mettre un idiome étranger dans le crâne est un calvaire, y compris en Europe du nord. Dans les pays anglo-saxons, on ne demande pas à l’ingénieur de connaître tel idiome en plus de sa langue maternelle, il peut se contenter d’être un bon ingénieur.

      Justement, que n’imitons-nous les Anglo-saxons, au lieu de toujours citer en exemple Hollandais, Scandinaves, Allemands etc.? J’observe d’ailleurs que ces derniers ont pour langue maternelle une langue germanique, c'est-à-dire de la même famille que l’anglais, et que pour eux l’apprentissage de l’anglais est beaucoup plus aisé. D’autre part, dans ces pays, l’anglais occupe une place considérable — plus que considérable: quasi exclusive — dans les médias: radio, télévision, cinéma, musique de variété. Tout cela se fait incontestablement aux dépens des cultures nationales : p.ex., on ne chante plus guère en néerlandais, et les programmes de cinéma dans ces pays est une longue liste de titres exclusivement anglais. La part de culture nationale dans la consommation culturelle y est, pour une grande part de la population, très proche de 0,0%. Contrairement à ce qui est affirmé ici et là, comme quoi cette situation ne présenterait aucun danger, je constate au contraire ce que je n’hésite pas à appeler une véritable apocalypse culturelle — sans qu’il y ait des morts bien entendu, mais les cultures européennes, du moins dans quelques petits pays d’Europe du nord (la France et l’Allemagne p.ex. ont tout de même les reins plus solides), risquent très concrètement de disparaître à terme. La meilleure maîtrise de l’anglais dans ces pays par rapport à la France s’explique donc surtout par ce facteur, outre la parenté des langues et la plus grande nécessité pour eux d’acquérir une langue seconde. Cette situation est-elle réellement enviable? Faut-il les imiter et accorder aux produits culturels anglophones cette même place démesurée, au point d’écarter toute autre culture étrangère, et au point même de lui faire supplanter la culture française?

      (à suivre)

      Torsade de Pointes

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    2. (suite et fin)

      D’autre part, pourquoi les connaissances linguistiques autres que l’anglais n’entrent jamais en ligne de compte dans ce type de comparaisons entre pays? D’après une étude, la connaissance de l’espagnol serait chez les jeunes Français meilleure que la connaissance de l’anglais. Même si cet état de fait n’a finalement rien d’étonnant vu la parenté de l’espagnol et du français, par quoi il est beaucoup plus facile pour un Français d’apprendre l’espagnol que l’anglais ou l’allemand, il reste que cette nouvelle est proprement effarante, eu égard aussi à la propagande permanente, asphyxiante en faveur de l’anglais, et je suis sûr que cette nouvelle n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd chez les autorités tant françaises qu’européennes. D’où peut-être cette pression accrue dans le sens de l’anglais, langue à laquelle est dévolu le rôle de ciment de l’empire euro-atlantique en gestation, du futur bloc occidental. On peut observer d’ailleurs que le même mouvement d’anglicisation a lieu dans tous les pays d’Europe : en Italie récemment, en France maintenant, en Europe du nord depuis un certain temps déjà. Ce n’est évidemment pas une pure coïncidence. L’université de Maastricht — ville hautement symbolique — dispense tous ses enseignements en anglais depuis maintenant plusieurs années; qu’on ne me dise pas que cela ne représente pas une perte de domaine, une catastrophique contraction de la logosphère du néerlandais local. Je frissonne à l’idée qu’une telle situation puisse quelque jour prévaloir en France.

      Torsade de Pointes

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    3. Bien d'accord pour l'ue d’évidence la promotion de l'anglais par ses valets est comme la promotion de la régionalisation c'est a dire un moyen a terme de faire disparaitre l'idée de nation .En France quantité de personnes parlent l'Espagnol l'Italien le Portugais les langues du Vietnam les langues Arabes etc apparemment l’étranger n'est qu'anglais (de fait Merglish) pour ceux qui écoutent encore France Inter que nous pourrions appeler Interglish la chanson n'est plus que bouillie Anglosaxonne alors qu'il existe si nous voulons aller voir ailleurs de superbes chansons Italiennes sans compter la chanson a texte Française

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    4. Sur les Neerlandais plus rien ne m’étonne Rotterdam sera sans doute la première ville d'ue a appliquer la charia

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  4. Ca me parait très accessoire, et mettre des réglementations pointillistes à tout bout de champ est un peu ridicule. Parler plusieurs langues est une bonne pratique pour le cerveau. Faut tout de même pas être parano, avant d'avoir un risque d'être formaté par une langue étrangère il faut la parler, la lire et l'écrire pendant longtemps au quotidien et si possible dans le pays de cette langue, et même dans ce cas je ne suis pas sûr qu'il y ait un quelconque formatage.

    Je suis depuis plusieurs années en Allemagne, j'ai passé du temps en Hollande, Angleterre, j'ai pas un seul instant l'impression d'être formaté par ces langues. Ma mère vit en France depuis plusieurs années, elle a toujours un accent anglais et fait quelques fautes de français. Les exemples de mauvaise compréhension de l'anglais donnés par Hagège sont un peu bidons et en français ou en allemand on trouve beaucoup d'exemples de phrases ambiguës.

    Autrefois beaucoup parlaient le latin et-ou le grec, ça ne les a pas empêchés de parler et d'écrire correctement le français.

    Le vrai problème c'est la dégradation de l'enseignement du français mais aussi du calcul, et ce n'est pas ces interdictions qui amélioreront la situation :

    http://www.humanite.fr/education/tribune-la-gauche-et-leducation-par-jean-robelin-517062

    http://ragemag.fr/jean-robelin-lecole-garderie-est-en-marche/

    http://www.atlantico.fr/decryptage/pourquoi-francais-ne-savent-plus-compter-et-pourquoi-c-est-grave-michel-vigier-685828.html

    Ce n'est pas demain que l'anglais globbish va disparaitre et les classes les plus nanties continueront de le faire apprendre par leurs enfants qui auront un avantage par rapport à ceux qui ne le parlent pas. Pas seulement, pour les affaires internationales mais aussi dans le domaine de la recherche scientifique publique et privée.

    Que des publicitaires fassent des slogans en anglais ne fait que montrer leur aspect snobinard franchouille des classes branchouilles, ridicule et neuneu, mais de quoi faire des lois pour ça. Il y a pas mal d'enfants français qui s'appellent Kevin, Kevina, Michael... On ne peut pas légiférer sur la connerie à tout bout de champ, non plus.

    La meilleure défense du français c'est qu'il soit correctement enseigné et pas par des clowns amphigouriques qui appellent un ballon un "référentiel bondissant". Commençons par virer ces tartuffes de l'éducation nationale et des IUFM, payés par nos impôts, qui font n'importe quoi depuis des décennies, les envoyer dans un cirque, après on y verra plus clair. Ce sont eux les responsables de la dégradation du français, pas l'anglais, l'allemand, le latin, le chinois...

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    1. @Olaf,
      dans l'ensemble, vous avez raison à propos de la qualité de l'enseignement du français. Je fustige comme vous le snobisme des élites truffant leur discours d'anglicismes dont elles ne maîtrisent toujours pas le sens, en mauvaises anglophones qu'elles sont...
      Mais pour le français, il faut tirer le signal d'alarme, et orienter les dépenses pour qu'il soit enseigné correctement. Mais vous savez bien comment ça se passe quand il y a des restrictions budgétaires: il faut choisir ce qui est essentiel de l'accessoire. Or la loi Fiorino tend à imposer l'usage de l'anglais dans l'enseignement supérieur, donc ça veut dire qu'à budget constant, le risque n'est pas mince que la place du français à l'école, au collège et au lycée se délite un peu plus encore. D'ailleurs, le bachelier d'aujourd'hui possède près de 3 années de français en moins que son homologue des années 80! Alors ajoutez à cela l'anglais, et vous verrez le désastre pour l'élève français, qui sera ni bon dans sa langue ET ni bon en anglais (difficile de maîtriser une autre langue quand on ne connaît pas sa propre langue...).


      CVT

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    2. La loi Fiorino :)))

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  5. @Laurent Pinsolle,
    merci pour ce coup de gueule! Du fond du coeur...
    Je ne suis donc pas le seul fou pour constater que les slogans en anglais envahissent notre vie quotidienne... D'ailleurs, les magazines français branchés sont quasiment tous rédigés avec des textes anglais entrecoupés de mots français (je songe aux féminins, ou à des mags de gauche bobo...)
    Ironie du sort, le gouvernement vient de nous refaire une nouvelle version (j'allais écrire "remake"...) de l'arroseur arrosé. La semaine dernière, un nouvel accroc s'est produit entre le premier ministre, JM Ayarault et A.Montebourg, à propos de la "silver economy": le chef du gouvernement, excédé par l'usage incessant d'anglicismes dans la dénomination des projets ministériels, a pris la mouche et a rappelé à ses ministres (très souvent mauvais en anglais, d'ailleurs...) que le français est la langue de gouvernement. Il a aussi fustigé le fait que nos ministres et leurs conseillers et autres communicants, ne soient plus capables d'exprimer dans notre langue une vision articulée de la société, ou des notions toutes simples de la vie quotidienne...
    C'est dire à quel point nos dirigeants se sentent éloignés du peuple: ils ne veulent plus parler dans la même langue qu'eux, et préfère celle de leurs maîtres anglo-saxons...
    Je pense que nous avons surtout à faire une inversion des valeurs: l'anglais devient un marqueur social comme jadis le français l'était avant la Troisième République. Pour moi, derrière la question fondamentale de l'âme du pays, il faut voir dans cette décision une politique de classe, qui est aussi défendue par l'UMP: ainsi, ce n'est pas un hasard si V.Pécresse, ancienne ministre de l'Enseignement Supérieur, avait proposé en une loi similaire en son temps, ou que des crapules comme Copé ou Ferry militaient pour le tout-anglais dès l'école primaire. C'est une politique de classe moyenne favorisée par la mondialisation...
    J'ai un point de vue qui pourrait sembler cynique, mais pas forcément incohérent: puisque ces propositions Fiorino n'amèneront pas un surcroit significatif d'étudiants étrangers dans les universités et grandes écoles françaises (qui y viennent souvent pour parfaire ou pratiquer le français...), peut-être faut-il voir un moyen de faire financer une onéreuse formation anglo-saxonne, à l'"oeil", sur le dos des Français, au détriment de l'enseignement et de la maîtrise de notre propre langue. C'est d'abord à ce problème-là que devrait s'attaquer le gouvernement: l'illettrisme a repris du poil de la bête, puisqu'un 1/4 des jeunes adultes de 18 ans sont soit illettrés, soit ont d'énormes difficultés pour lire, écrire et compter! Et pendant ce temps, nos dirigeants au pouvoir créent les conditions qui justifieront un exode encore plus massif de nos élites...


    CVT

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    1. @CVT

      « ces propositions Fiorino… » écrivez-vous.

      Hum hum hum ! Besoin de vacances ? ; )

      YPB

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    2. @YPB,
      effectivement, j'ai mangé "de loi"...

      CVT

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    3. Re-hum : Fioraso, pas « Fiorino » (même s'il intervient parfois sur ce blog…).

      Tout humour cette fois mis à part, je suis bien d'accord avec vos interventions, comme avec la protestation de Laurent Pinsolle.

      YPB

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  6. Ce qui a fait le plus de tort à la langue française ce sont des nouvelles méthodes d'enseignement pseudo progressistes. Les méthodes d'enseignement, c'est comme les OGM, on ne balance pas ça dans la nature sans les avoir bien testées. L'urgence c'est de rétablir les bonnes méthodes, sans elles, l'allongement de la durée des cours est inutile.

    Ceci dit l'anglais, originaire d'un dialecte d'immigrés allemands, est très proche du français du fait que la langue du pouvoir anglais était le français une partie du moyen âge. Le vieux français est proche grammaticalement parfois de l'allemand par le positionnement du verbe en fin ou début de phrase.

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  7. Il est toujours temps de signer la pétition contre l'inique loi Fioraso:

    http://www.petitions24.net/contre_la_loi_esr_fioraso_parce_que_pour_la_langue_francaise

    La fille à Roseau

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  8. Vous oubliez, Laurent, un domaine important dans lequel les anglo-saxons nous imposent leur pensée par les mauvaises traductions d'anglais ou de globish : c'est le domaine numérique.C'est à elles que j'attribue une partie de mes difficultés à manier mon ordinateur; si votre génération a moins de difficultés, c'est peut-être parce qu'elle est déjà en partie globalisée. Peut-on espérer récupérer un jour là aussi notre souveraineté, par un moteur de recherche et un système d'exploitation français qui remplaceraient Google et Microsoft ?

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    1. @Jean-Pierre Castro,
      ah, les joies du Bull-Micral, des Thomson MO5 et TO7 :-)))... En gros, d'une informatique à la française. C'est bel et bien fini, tout ça. Il aurait fallu y croire, mais les gouvernements successifs depuis la fin des années 80 y ont renoncé, alors que nous avions (et avons encore) d'excellents informaticiens...
      La tentative de créer un concurrent UE de Google va dans ce sens, mais elle est déjà au point mort, un peu comme le projet Galiléo...

      CVT

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    2. Voyez LinuxFr.org pour remplacer micromou ; pour vos recherche utilisez des metamoteurs genre Copernic par exemple

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  9. Jean-Pierre Castro

    faut pas déconner, google est un très bon moteur de recherche. La France avait de très bons innovateurs qu'elle a soit ignorés soit laissés partir ailleurs pour maintenir son aristocratie de bras cassés en place du public. Maintenant, elle en paye le prix.

    Maintenant, c'est l'heure du bilan.

    Je n'ai pas de difficultés à manier mes ordis que je gère en français, en anglais ou en allemand, y compris sur mon réseau de domicile avec 4 machines connectées en WLAN.

    De me démerder en 3 langues et demi, l'espagnol, ne m'a pas empêché de produire.

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  10. À une époque, on se moquait des Algériens qui recrutaient des enseignants égyptiens uniquement parce qu'ils parlaient l'arabe, sans se préoccuper de leurs compétences techniques ou pédagogiques. Dans quelques années, on se moquera peut-être des Français qui recrutent des universitaires (ou des étudiants...) uniquement parce qu'ils parlent anglais...

    Antoine

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    1. Ce n'est pas pareil Antoine. Les algériens ne parlent pas l'arabe classique. Entre un libanais et un algérien la communication est pratiquement impossible.

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    2. Les algériens ne parlent pas l'arabe classique et les Français ne parlent pas l'anglais. La situation est donc comparable...

      Nos Universités seront peuplées de brillants anglophones mauvais physiciens, mathématiciens, chimistes ou économistes...

      Antoine

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    3. Non car ce n'est pas à l'université que vous devenez un parfait anglophone et les maltais qui étudient en anglais du plus jeune age ne sont pas non plus de parfait anglophones. La situation n'est pas comparable. les algériens parlent un dialect arabe, si vous voulez c'est comparable à l'imposition du français aux brétons, provençaux et autres langues desormais presque mortes.

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  11. @ Léonard,

    Merci pour ce rappel.

    @ Mathieu

    L’un n’exclut pas l’autre. On peut protéger notre langue tout en améliorant l’enseignement des langues étrangères.

    @ Torsades

    Point de vue très intéressant qui remet en question les présupposés ambients. On part du principe qu’il faut maîtriser des langues étrangères, mais cela n’est pas forcément indispensable.

    @ Olaf

    Même si cela n’est pas inutile, il faut faire respecter le fait que le français est la langue officielle de notre pays. Le formatage par les langues existe, cf papier de Hagège. On ne voit pas les choses de la même manière selon que l’on raisonne en français ou en anglais. C’est logique.

    D’accord sur l’enseignement du français. Ce n’est pas parce que l’on éradiquera l’invasion du globish que cela sera suffisant.

    @ CVT

    Je suis bien d’accord.

    @ YPB

    Merci

    @ JP Castro

    Pas faux…

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  12. Je réfute au anglo-saxon de l'ouest de se faire appeler "américain" l'Amérique c'est le Canada, le Mexique, les États-Unis entre autres. "Étasuniens" serait plus adapté.
    Leur hégémonie a assez durée, soulevons nous contre ces gens sans histoire ni culture. La France elle a un vécu, une histoire, un passé, une culture, une langue formidable et une société que bien de démocraties nous envie.

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  13. Article et commentaires patriotards a la c...

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