lundi 27 janvier 2014

Bâle 3 : Il faut reprendre le contrôle sur les normes bancaires !


Malheureusement, l’information n’a pas fait la une des grands médias. C’est The Economist qui en a fait un sujet majeur il y a une semaine : dans la petite cuisine de Bâle 3, les normes bancaires ont été assouplies, au point de laisser les banques européennes dangereusement sous-capitalisées.



Un relâchement de la régulation

Ce qui est en jeu est assez technique. Les règles Bâle 2 imposaient théoriquement aux banques d’avoir 8 euros de capital pour 100 euros d’actif. Mais ces règles dépendaient du risque des actifs, à savoir que pour les meilleurs actifs (parfois, en fonction de leur notation), il suffisait d’avoir seulement 20% de ce capital, soit 1,6% de couverture !!! Quand on sait ce qu’il est advenu de certains titres notés AAA… Depuis la crise, le comité Bâle met au point de nouvelles règles, dites Bâle 3. Dans un précédent papier, j’avais déjà indiqué que les lobbys financiers oeuvraient dans l’ombre pour les assouplir.

Il était prévu que les banques soient contraintes d’avoir 3% de capital par rapport à leur actif. Mais alors que trois quarts des banques étasuniennes respectent déjà cette règle, du fait d’une pression plus importante des régulateurs outre-Atlantique, approximativement le même pourcentage ne les respecte pas en Europe. Comme le rapporte The Economist, certains actifs ne seront pas pris en compte et certains dérivés pourront se compenser entre eux. Résultat, la plupart des banques européennes passeraient les tests avec ces règles et n’auront pas à lever les 70 milliards d’euros dont elles avaient besoin.

Ce que cela dit des normes bancaires

Bien sûr, le secteur bancaire européen affirme que cet assouplissement était nécessaire pour éviter un resserrement du crédit sur le vieux continent, qui n’en a pas besoin. Mais le fait que The Economist, qui prend souvent la défense du secteur bancaire contre les volontés régulatrices (notamment la taxe Tobin), critique aussi vivement cette mesure indique qu’elle est sans doute carrément abusive. Soit dit en passant, 3% de capital par rapport aux actifs, cela semble toute de même totalement dérisoire au regard de la crise de 2008. Si les actifs des banques perdent 4%, elles sont en faillite…

Cela en dit long également sur la manière de réguler les banques. Le comité Bâle semble plus prompt à défendre les intérêts des banquiers que de mettre en place des règles solides. On l’a vu en 2008. Et on le voit à nouveau aujourd’hui. Toutes les règles prudentielles doivent réintégrer le cadre démocratique, être discutées et votées au Parlement. Il n’est pas normal qu’une partie de ces règles soient aujourd’hui confiées à un aéropage de techniciens apatrides et irresponsables qui ne semblent défendre que l’intérêt des banques qu’ils sont pourtant supposés réguler et non l’intérêt général.

Parce que ce relâchement de règles, pourtant déjà pas assez contraignantes, est profondément choquant, même pour The Economist, nous devons nous poser la question de la responsabilité de ces règles. Elles doivent retourner dans le champ démocratique et être fixées par les élus du peuple.

30 commentaires:

  1. @LP,

    Tout à fait d'accord. Pas de souveraineté sans maîtrise du crédit et de la monnaie, et sans une capacité de financement de la dette enfin affranchie du marché et des tutelles privés (institutions diverses et variées). Reprise en main des normes bancaires, vous avez bien entendu raison, c'est un impératif. Pour suivre, une BDF réinstallée dans ses prérogatives et sous la tutelle politique du peuple français. Pour finir : L'Elysée et Matignon commandent et Bercy obéit !

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  2. Comment les lobbies bancaires ont-ils vidé les accords Bâle 3 de leur substance ? Voici quelques exemples tirés d'un article de Ruffin sur le site de Fakir du 5 juin 2013 sur les méthodes des financiers : 1. "Michel Barnier, commissaire européen au Marché intérieur, crée en juin 2010 sur le sujet un groupe d’experts sur les questions bancaires composé de 42 « conseillers », dont 34 appartiennent à des banques ou à des fonds d’investissements ! Plus des trois quarts ! HSBC, BNP-Paribas, Unicredit ... etc. Tous sont représentés".
    Et pour ce qui concerne les pressions politiques : " Le plus commode pour l’industrie financière était d’écrire directement la loi. Ainsi, comment est venu à l’Allemand Markus Ferber (du PPE) ses idées d’amendements ? Il avoue franchement : « J’ai tenu une table ronde avec les banques et les compagnies d’assurance », et on lui a remis un petit papier avec un texte pré-rédigé. Et à Sari Essayah (PPE, Finlande) ? La société Assured Guaranty, une importante compagnie basée aux Bermudes, lui a délivré un article de loi clé en main. Et Marianne Thyssen (PPE, Belgique) ? « J’ai présenté mon amendement après une rencontre avec une partie prenante belge : Euroclear », qui est, après Clearstream, la seconde chambre de compensation mondiale, fondée par la banque d’investissement américaine JP Morgan".

    Comment le dit une maxime célébre, on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même. Par contre, question démocratie et prévention des crises systémiques, vous repasserez !

    Demos

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    1. @ Pinsolle
      Le vendredi 24 vous disiez l’économie étant une science humaine le consensus n’est pas possible. Le samedi 25 sur les mesures à suivre pour améliorer notre situation sur quatre propositions deux vous conviennent. Vous voyez il y a un début de consensus. Pour les deux d’autres je vous invite à retourner sur le blog du 25 janvier dans ma réponse et celles faites @Yvan @Raphael @ Halphen, vous y trouverez les arguments pour arriver au consensus, dans la mesure où vous preniez en considération une « économie réaliste » qui colle parfaitement aux observations de notre vie sociétale.
      « L’économie réaliste » en regardant la réalité économique de notre vie sociale, considère que la finalité de notre vie sociale est de produire, pour pouvoir user ou consommer, tous les biens et services qui font besoins à la société et ces biens ou services vont être partagés entre les actifs et les inactifs qui eux-mêmes vont en faire trois sorte d’usage soit familialement, soit collectivement soit mutuellement. Nous voyons déjà que l’outil de production doit être adapté et cohérant avec les partages entre les trois sortent d’usages fait par les actifs et les inactifs.
      Pour arriver à cette finalité : parallèlement à la production nous avons un moyen pour effectuer ces partages soit entre actifs et inactifs soit entre les trois usages fait par eux : c’est la monnaie. Il va de soit que, comme les outils de production, ces partages de la monnaie doivent être adapté et cohérant avec les partages des biens et services. Avez-vous déjà lu cela dans nos manuels scolaires ? Pourtant n’est cela pas que la réalité ?
      Partant de ce principe nous pouvons trouvez aussi un consensus sur le sujet que vous traitez ce Lundi 27 janvier.
      « L’économie réaliste » nous dit que la monnaie n’est que la valeur d’un bien ou d’un service. Si bien que la monnaie devient le revenu de ceux qui produisent les biens et les services qui par solidarité partagent avec les inactifs ; La monnaie partagée sert alors, pour ceux qui la détiennent, à consommer et user les biens et les services et là, la monnaie, via les entreprises jouant d’intermédiaire, va redevenir un revenu pour des producteurs de biens et service ect ect.
      Vous voyer bien que dans ce système la dette ne peut exister, et la présence de banque non plus. Pourquoi ce besoin ?
      D’une part celui qui dans le partage, par les actifs, recoit de la monnaie, n’a pas obligation de tout utiliser : il épargne.
      D’autre part celui qui consomme : peut à un certain moment avoir plus de besoin que le lui permet ses revenus, pour consommer un biens de consommation immédiat, ou amortissable (voiture) ou encore patrimonial (construction de son chez soi) dans ce cas, il suffit que l’épargnant mette son épargne à la disposition de l’investisseur pour que ce dernier satisfasse sont besoin mais il y a des contre partie celui de rembourser le principal au préteur , le remercier de le lui donner cette possibilité, lui assurer de ne rien perdre du fait de l’inflation et payer les frais de fonctionnement du système - emprunt de l’un et prêt de l’autre- et c’est les organismes financier qui ont la charge d’assurer ce fonctionnement.
      Suite ci aprés

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  3. Le seul hic du système ce n’est pas la banque, mais le préteur, au cas où il ne rembourse pas, quant aux banques qui peuvent être accusées de gourmande, le contrôle du partage de ses plus values permet de mettre à jour les excès et de sévir. Ce n’est que dans les cas où les besoins d’investissements pour les consommateurs ou les investissements dans les outils de productions ou des investissements publics, dépassent l’épargne disponible qu’il y a un besoin de créer de la monnaie, qui comme le dit Holbecq à pour obligation d’être remboursée.
    Dans un tel cas, comme précédemment, Le seul hic du système ce n’est pas la banque mais le préteur au cas où il ne rembourse pas, quant aux banques qui peuvent être accuser de gourmande le contrôle des partages de ses plus values permet de mettre à jour les excès et de sévir.
    La banque doit elle être d’Etat ou privés ? Je dirai seulement que les intérêts ne sont une partie de la monnaie qui au lieu d’être utilisée par celui qui paie les intérêts et utilisée par celui qui les reçoit. Ce n’est qu’après avoir partagé cette monnaie ( prélèvement obligatoire) qu’il reste à savoir si c’est une juste rémunération du service, inflation déduite ?
    Le Hic : le remboursement du principal ? « Le réalisme économique » nous dit que l’emprunteur a profité de la production des autres avant d’en avoir les moyens il a donc un devoir de produire pour les autres pendant un certain temps sans consommer pour compenser ce qu’il consomme ( consommé prématurément) pour permettre à l’épargnant de consommer les consommations qu’ils avaient différées ou en cas de création de monnaie de rembourser l’emprunt qui avait servit à payer le actifs qui avaient produits son biens avant d’en avoir les moyens. Ceci n’est ce pas la réalité ?
    Les seuls grains de sable ne sont pas les institutions qui ne sont que des outils mais les individus qui ont des comportements déviants dans ces institutions.
    Unci TOÏ-YEN

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    1. La "monnaie permanente" (monnaie de banque centrale par exemple) n'a pas besoin d'être remboursée. Merci de ne pas me faire dire ce que je n'ai pas dit.

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    2. Sauf que vous dites « Nous nous plaçons évidemment dans l’hypothèse où les soldes primaires (c’est-à-dire sans intérêts) des APU sont équilibrés. »
      Ceci ne signifie t’il pas que l’équilibre est avant le paiement du service de la dette ? et que reste à prévoir ce service de la dette avec excédant ? ou tout au moins sans créer d’autres dettes.
      Pour le fun un exemple courant chez certain économiste.
      Promenade d’un billet
      Une dame se présente à la réception l’hôtel du Lion d’Or et réserve une chambre. Elle verse 50 euros. Le boulanger du village observe la scène. Il attend que la cliente sorte, puis il se lève, se dirige vers l’accueil et s’adresse à l’hôtelier
      « Ne range pas ton billet, Georges, souviens-toi que tu me dois la pièce montée que je t’ai faite l’autre jour ».
      De bonne grâce, l’aubergiste tend le billet de 50 euros au boulanger. Une fois dehors, ce dernier va payer son ami le menuisier qui a réparé son comptoir. Celui-ci s’acquitte alors des 50 euros qu’il devait au garagiste pour sa dernière vidange. En fin de compte le billet se retrouve dans la poche du représentant en savons industriels, qui, vue l’heure, décide de prendre une chambre à l’hôtel du Lyon d’or et paye l’hôtelier avec ce même billet
      Quel est le « coût » de cette « promenade » ? Les 50 euros ont-ils disparu ? Non ils sont toujours là, dans la communauté villageoise. Ils sont dans la caisse de l’hôtel et repartiront demain pour un autre tour, peut-être plus éloigné cette fois. Mais dans tous les cas, l’argent n’a pas disparu, il a circulé. En revanche, tous les acteurs ont travaillé : l’hôtelier, le boulanger, le menuisier, le garagiste et le représentant ; ils ont tous consommé de la matière et/ou de l’énergie. Le travail à faire à été fait, quant aux matières et à l’énergie, elles ne sont plus disponibles. Bien sûr, pris individuellement, chacun a dépensé 50 euros et à ce titre peut dire que « l’autre » lui a « coûté » 50 euros puisqu’il ne les a plus en caisse. Mais si l’on considère les choses globalement, on ne peut que constater que la production n’a « coûté » que du travail, de la matière et de l’énergie, mais pas d’argent ! L’argent est passé d’une main dans une autre, chacun s’est enrichi du travail de l’autre et lui a donné 50 euros en échange pour ne pas rester en dette. Ce qui est à un moment recette, devient dépense à un autre ; c’est la dépense de l’un qui fait le revenu de l’autre. L’argent est transféré, pas consommé. Fortiche ces économistes!!! Ils ont juste oubliés ce qui suit.
      Sauf qu’a chaque changement de main il faut enlever un morceau du billet pour régler les prélèvements obligatoires.
      Unc TOÏ-YEN

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    3. ... et ce morceau de billet revient dans l'économie lors des dépenses des bénéficiaires... ne faites donc pas d'arrêt sur image !

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    4. Donc d'après vous chacun à la fois éteint sa dette et alimenté les caisses de l'Etat des collectivité du chômage, de retraites la sécu .... et rembourser une partie de ces investissement?
      Un peu de sérieux
      ne faite pas un arrêt sur votre image. Sinon vous êtes entrain de faire croire à un système économique farfelu.
      Moi je me contente de dire que cette histoire n'est pas réalité.
      Unci TOÏ-YEN

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  4. Toutes ces règles ne serviront pas à grand chose. La seule qui vaille c'est un "système Monétaire à Réserve Pleine" qui de facto interdit aux banques commerciale de créer la monnaie : http://ecosocietal.wordpress.com/2012/10/02/smart/

    Avec quelques avantages au passage:
    - gel de 2/3 de la dette publique (ceci permettrait d’éviter une dépense annuelle d’intérêts de 30 à 40 milliards d’euros par an)
    - l’augmentation de la masse monétaire émise annuellement de 3% à 5% du PIB est stricto sensu une recette fiscale. On peut donc l’estimer de 60 à 100 milliards par an.
    -

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    1. Si vous je comprends bien : vous proposez le gel de la dette au 2/3 et comme cela nous n’aurons plus la confiance des marchés, nous allons créer de la monnaie pour payer notre déficit annuel récurant (on attend toujours vos solutions pour le supprimer) Si vous faites cela nous n’aurons plus aucun investissement étranger de peur d’être spolié, les finances nationale feront pareil.
      Quand nous achèterons notre énergie ou autre chose, il faudra payer au cul du camion.
      Mais regardez donc la réalité en face ?
      La monnaie n’est qu’un moyen de faire passer une production de la main d’un producteur vers son consommateur. L’emprunt n’est qu’un moyen pour consommer la production des autres avant d’avoir produit son équivalent pour les autres. Voila réalité.
      Vous voulez rompre ce contrat ?
      Bien entendus vous n’y êtes pour rien : seuls les élus en votant des déficit dans leurs budgets sont responsables et responsables de la dette pour ne pas avoir budgétisé le remboursement.
      Hélas c’est le passé, Pouvons nous les faire payer ? Nous devons redresser la barre avec réalisme et non pas avec des idéologies. IL nous faut, vous, comme moi, trouver des consensus réalistes.
      Unci TOÏ-YEN

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    2. Non, vous ne comprenez pas bien ...

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    3. donc vous n'avez pas dit:
      au passage:
      - gel de 2/3 de la dette publique (ceci permettrait d’éviter une dépense annuelle d’intérêts de 30 à 40 milliards d’euros par an)
      Unci TOÏ-YEN

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  5. Un article plein de bon sens:
    " David Graeber : « La façon la plus simple de désobéir à la finance, c’est de refuser de payer les dettes »"
    http://www.bastamag.net/David-Graeber-La-forme-la-plus

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  6. Lundi 27 janvier 2014 :

    Etats en difficulté : la Buba prône une taxe sur le patrimoine.

    La Banque centrale allemande, la Bundesbank, a défendu l'idée d'une taxe sur le patrimoine privé pour les Etats menacés de banqueroute, avant qu'ils ne réclament l'aide de leurs partenaires, dans son rapport mensuel publié lundi.

    Une telle taxe "correspond au principe de responsabilité nationale, selon lequel les contribuables sont responsables des obligations de leur gouvernement avant de réclamer la solidarité des autres Etats", a expliqué la Bundesbank, sans davantage préciser son idée.

    "Mais sa mise en oeuvre est difficile et risquée, a-t-elle ajouté, soulignant qu'elle doit intervenir dans des situations exceptionnelles comme la nécessité d'éviter qu'un Etat ne devienne insolvable."

    Rappel :

    Quels sont les Etats européens insolvables ?

    1- Médaille d’or : Grèce. Dette publique de 317,310 milliards d’euros, soit 171,8 % du PIB.
    2- Médaille d’argent : Italie. Dette publique de 2068,722 milliards d’euros, soit 132,9 % du PIB.
    3- Médaille de bronze : Portugal. Dette publique de 210,965 milliards d’euros, soit 128,7 % du PIB.
    4- Irlande : dette publique de 204,696 milliards d’euros, soit 124,8 % du PIB.
    5- Chypre : dette publique de 18,403 milliards d’euros, soit 109,6 % du PIB.
    6- Belgique : dette publique de 393,603 milliards d’euros, soit 103,7 % du PIB.
    7- Espagne : dette publique de 954,863 milliards d’euros, soit 93,4 % du PIB.
    8- France : dette publique de 1900,848 milliards d’euros, soit 92,7 % du PIB.
    9- Royaume-Uni : dette publique de 1431,399 milliards de livres sterling, soit 89,1 % du PIB.

    http://www.romandie.com/news/n/UEEtats_en_difficultla_Buba_prune_taxe_sur_le_patrimoine_RP_270120141455-17-441059.asp

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  7. Il y a peut-être plus simple. Les états d'un côté n'exercent aucun contrôle sur les banques mais de l'autre ce sont eux qui ont fait passer les lois obligeant les citoyens à recourir à leurs services.

    Si les citoyens n'étaient pas contraints par les lois de recourir aux services des banques (vente forcée) celles-ci pourraient-elles encore se permettre de traiter leurs clients comme elles le font, et jouer comme cela sans filet (ou si peu, 1,6% de couverture) avec leur argent ?

    Quelle est la légitimité, et la crédibilité, de l'état à imposer des normes contraignantes aux banques pour les empêcher d'abuser des pouvoirs qu'il n'aurait jamais dû leur donner ?

    Ivan

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    1. Je n'arrive pas à saisir votre solution plus simple.
      Pourriez- vous nous en faire part.
      Il semblerait que se soit le citoyen qui serait contraint et forcé par les banques à emprunter?.
      Unci TOÏ-YEN.

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    2. Je n'ai pas bien saisi votre solution plus simple.
      Pourriez-vous nous en faire part
      D'après vous le citoyen serait contraint et forcé de recourir aux banques?
      Unci TOÏ-YEN

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    3. Ce n'est plus le blog de Laurent Pinsolle, c'est devenu le blog d'un certain citoyen.

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    4. Le citoyen n'a pas le droit de toucher son salaire en liquide, et les transactions en liquide sont plafonnées.

      Ivan

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    5. Dans sa jeunesse mon père à travaillé des années sans avoir de compte bancaire. Même les prestations sociales pouvaient être reçues en liquide en se rendant au guichet, voire, versés par le facteur !

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    6. La législation sur les transferts d'argent ne vaut pas mieux.

      Pourquoi coûtent-ils aussi cher ? Parce que vous devez obligatoirement passer par un organisme financier agréé par l'état qui contrôle votre identité, la fiche, et enregistre toutes vos transactions.

      Or techniquement un transfert d'argent ne devrait quasiment rien coûter. Un exemple :

      1) vous achetez une carte téléphonique prépayée,

      2) vous grattez le numéro à 16 chiffres et le transmettez par SMS à une autre personne, théoriquement n'importe où dans le monde,


      3) L'autre personne téléphone à l'opérateur et recharge son crédit de 5 Euros

      4) Vous avez donc effectué un transfert d'argent d'un montant de 5 euros pour le prix de l'envoi par SMS d'un nombre à 16 chiffres.

      Aucun transfert ne devrait coûter plus que cela, quels que soient la distance et le montant.

      Ivan

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  8. @ Anaximandre

    100% d’accord. Et pour aller plus loin, réforme de la finance radicale pour mettre fin à la spéculation, avec le passage éventuel au 100% monnaie ou au néochartalisme.

    @ Démos

    Tristement révélateur

    @ Un citoyen

    Je ne vois pas bien le rapport avec mon papier, une nouvelle fois.

    @ A-J Holbecq

    Bien d’accord sur le fait que Bâle 3 ne servira pas à grand chose. Je suis d’accord pour dire que la mise en place d’un système monétaire à réserve pleine est sans doute une des options pour l’avenir, car elle permet d’interdire aux banques commerciales de créer de la monnaie. En revanche, je ne suis pas favorable au gel de la dette publique pour deux raisons :
    - économique : en monétisant à hauteur de 5% du PIB, cela n’est absolument pas nécessaire pour relâcher la pression financière sur l’Etat (économie de 40% des intérêts en 5 ans). Ensuite, le choc que cela provoquerait pourrait avoir des conséquences néfastes temporaires qu’il vaut mieux éviter pour des classes populaires et moyennes déjà mises à mal par la crise
    - politique : je crois que cela n’est pas vendable politiquement et il faut une majorité pour changer les choses

    @ BA

    C’est l’option chypriote.

    @ Ivan

    Quelques idées sur la question (désolé, c’est un peu long, mais la question n’est pas simple) :
    http://www.gaullistelibre.com/2013/01/pourquoi-remettre-de-lordre-dans-la.html
    http://www.gaullistelibre.com/2013/01/pourquoi-remettre-de-lordre-dans-la_2.html
    http://www.gaullistelibre.com/2013/01/les-principes-dune-remise-en-ordre-de.html
    http://www.gaullistelibre.com/2013/01/une-proposition-de-remise-en-ordre-dans.html

    Pas faux sur les transferts. Il y a un gros problème bancaire dans nos pays (qui se voit à leurs marges, aux frais, au montant démesuré de leurs actifs, au fait qu’il faut les sauver d’elles-mêmes). Après, j’imagine qu’il faut quand même un minimum de sécurité

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  9. @ L.P., Unci TOÏ-YEN

    Le terme "gel" que j'ai utilisé n'est peut être pas la meilleure expression possible , il vaudrait mieux parler de "la substitution dette publique/dette privée" et de ce fait les réflexions hautaines de Unci TOÏ-YEN qui en outre n'a manifestement pas compris - et pourtant Irving Fisher l'a proposé en 1935 - ce qu'était le système "100% monnaie" (que je préfère appeler "SMART" ) sont plutôt mal venues.

    1) Lors de la mise en place de la réforme ( 100% monnaie/ SMART), les banques ont bien besoin de se procurer de la monnaie de base pour satisfaire à leurs nouvelles obligations de réserves (100%). Donc la Banque Centrale prête aux banques cette somme qui est donc égale aux nouvelles réserves obligatoires des banques ( prêt = monnaie de base requise = M )

    2) Quand les banques vont rembourser ce prêt à la Banque Centrale, il va y avoir nécessairement une destruction de monnaie de base et donc, si rien est fait, une destruction de monnaie (c’est ce qu’il faut éviter), puisque dans le nouveau système M (masse monétaire) = monnaie de base

    3) Pour recréer cette monnaie de base détruite par le remboursement du prêt aux banques, afin d’éviter une baisse de la Masse monétaire qui ne pourrait avoir que des effets défavorables, la Banque Centrale doit donc regonfler son bilan en prêtant à nouveau ou en achetant des actifs sur le marché , ces actifs pouvant être la dette publique existante: donc en faisant cela, pour maintenir la monnaie de base à son niveau initial, la BC va donc substituer au prêt fait aux banques un prêt fait à la puissance publique (en devenant le créancier de l’État, suite au rachat de la DETTE EXISTANTE).

    CELA NE MARCHE QU’UNE FOIS… et on peut donc estimer ce montant à 2/3 de la dette publique actuelle.

    Mais je suis évidemment d'accord avec Laurent qui écrit " je crois que cela [Le 100% monnaie]n’est pas vendable politiquement et il faut une majorité pour changer les choses" ... auquel je rajouterai une bonne campagne d'explication ;-)

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  10. @ HOLBECQl

    CELA NE MARCHE QU’UNE FOIS… et on peut donc estimer ce montant à 2/3 de la dette publique actuelle.
    Vous devenez plus raisonnable ? Vous me paraissez prêt à écouter les autres.
    Donc temps que les déficits existent cette méthode atteint très vite ces limites. Cependant elle est possible dans le cas où :
    Si vous abandonner toutes les théories sur le capital et la monnaie, Fischer, Hayek, Allais et autres.
    Si vous regarder la réalité de notre vie sociale : vous devez voir que la finalité de notre vie en société est que seuls les actifs produisent tous les besoins de la population. C'est-à-dire les actifs partages leur production entre eux et avec les inactifs et là : la monnaie n’est pas une conception s’appuyant sur des théories mais un simple outil mathématique utile pour faire le partage de biens et services matériel objet de la finalité de notre vie sociétale.
    Et c’est cela le « Réalisme économique » c’est celui où la monnaie colle au besoin sociétal du partage de ses biens et ces services entre tous.
    Maintenant si vous comprenez cette réalité, qui n’est pas une théorie, vous pouvez comprendre que la valeur donnée à un bien ou un service comprend d’une part la valeur de production du bien et du service que se partage l’ensemble des actif qui produisent et des valeurs imaginées, (pour vous de la monétisation et je ne vois pas d’objection), que vont se partager les inactifs lesquels actifs et inactifs, toujours avec l’artifice de la monnaie de base correspondant à la production ou de la monétisation pour les inactifs, pourront partager la production nationale en fonction des trois usages qu’ils en fond : familialement, mutuellement ou collectivement. Par ces partages et changement de main à main de la production et de la monnaie : la monnaie se détruit et se reconstruit.
    La seule contrainte que nous avons c’est ne pas faire sortir cette monétisation pour faire nos partages hors de frontière ce qui est possible si nos échangent de biens et service entre nations se font sur les prix de production et dans ce cas aucune nation ne supporte le prix du modèle social de l’autre et si une parité entre monnaie est équitable, il ne reste comme injustice possible que le partage entre actif et le partage entre inactif de la part de monnaie qui leurs revient.
    Maintenant : Vous pouvez comprendre que le déficit n’est qu’un déficit de production dans la nation qui se traduit par une fuite de devise à l’étranger qui si elle est une monétisation ne peut que difficilement s’auto détruire.
    Pourquoi nos économistes ou nos élus n’ont pas compris que le bilan de l’Etat ne pouvait se dissocier du bilan de la nation : il y a belle lurette qu’ils auraient compris que le déficit qu’ils ont volontairement voté ne sert qu’a alimenté les fuites de nos Euros à l’étranger. Comme c’est le cas aussi de tous autres emprunts des collectivités et des services d’état.
    Voir ci-dessous

    BILAN 1
    BILAN 2013 production compte compte fuites
    négatif rouge stockée nationaux à l'étranger
    richesse nationale 2000
    Exportation 380 Mds 1620 380 380
    importation 455 Mds 2075 75 75
    prélèvement Etat 380Mds 455
    paye intérêt à l'étranger 30Mds 105
    Aide Etat étranger 3Mds 108
    Paye conso collective 347 Mds 1728 108
    Aide famille étrangère 2Mds 110 110
    Emprunt par l'Etat pour
    consommation Collective 80 Mds
    Paye conso collective 80 Mds 1648 30
    Vente solde Production 1648Mds 1648 1618
    Conso de ce solde 1648 30
    Emprunt collectivité ou
    services d'Etat ou privé 30Mds 0 Solde 110
    TOTAL EMPRUNT 110 Mds Fuite EURO ETRANGER 110Mds

    Question posée : Que faut-il faire pour ne pas avoir un besoin d’emprunt

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  11. A la dernière question posée la réponse est : passer au 100% monnaie (SMART) afin d'éviter les déficits publics (l'émission monétaire d'Etat est l'équivalent d'une recette fiscale) et relancer la croissance par des investissements publics tant que les investissements privés sont atones (néochartalisme), appliquer des droits de douane ou une TVAS en échange des cotisations patronales pour viser l'équilibre de la balance commerciale
    Donc quitter cette UE pour pouvoir suivre notre propre politique

    Pour le reste je prépare une réponse plus détaillée... mais s'il vous plait évitez ce ton doctoral et hautain: ça serait mieux pour nous tous ( citation" Vous devenez plus raisonnable ? Vous me paraissez prêt à écouter les autres. ")

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    1. Quand la BC prête à une banque : par la suite la monnaie est récupérée par la BC. Ca marche. Cela veut dire que les emprunteurs ont remboursé leur dette d’abord à la banque puis la banque à la BC.
      Quand la BC prête à L’Etat pour rembourser la dette où pour rembourser le déficit récurant annuel : que font ceux qui reçoivent cette monnaie qui se retrouve hors des frontières et faute d’avoir des productions nationales à vendre pour faire rerentrer dans la nation dans la nation et devenir fiscalité, et en plus si ne n’est pas des euros ? Et aux cas où cette monnaie est en France ne peut être réutiliser faute de production?
      Qu’elle sera la réaction de ceux qui détiennent cette monnaie ?
      Unci TOÏ-YEN.

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    2. Sauf que vous partez d'une base erronée : ce n'est pas la monnaie prêtée aux banques par la BC qui circule dans l'économie et cette affirmation " Quand la BC prête à une banque : par la suite la monnaie est récupérée par la BC. Ca marche. Cela veut dire que les emprunteurs ont remboursé leur dette d’abord à la banque puis la banque à la BC. " est fausse ..
      Les actuelles réserves obligatoires des banques commerciales sont de 1 % de l'ensemble des dépôts bancaires ( http://tinyurl.com/pf44wq2 ) ce qui veut dire que les banques commerciales ne sont "couvertes" par de la monnaie de la banque centrale qu'à hauteur de 1%.
      La "monnaie" c'est simplement du crédit des banques commerciales, une dette de banque qui circule. ( http://monnaie.wikispaces.com/Education+Nationale )

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  12. Où m'avez vous vu dire que la banque prêtait que l'argent de la BC. Je dis et je répète que la banque à d'abord récupérée la dette de ses emprunteurs puis la banque rembourse la sienne à la BC ou rend la caution de la BC.
    La monnaie peut être, effectivement, un crédit de banque qui circule en parallèle de la circulation de biens et de services pour au final retourner à la banque et se démonétiser.
    Quelle est votre réponse sur la deuxième partie de la question.
    Unci TOÏ-YEN

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  13. Non, la banque ne "rembourse pas la sienne |dette] à la BC" après avoir récupéré la dette de ses emprunteurs (et une "caution BC" ça n'existe pas ! ) , ou si elle rembourse la monnaie de base (les "liquidités") dont elle dispose, ce n'est pas une conséquence directe du remboursement d'un crédit par un emprunteur; il n'y a aucune relation causale. Les limites de création monétaire d'une banque sont explicités ici http://postjorion.wordpress.com/2012/06/10/249/ , mais en résumé l’ensemble des besoins de monnaie centrale pour les banques commerciales (appelé aussi « les fuites ») sont:
    - les besoins d’espèces
    - les besoins correspondants aux réserves obligatoires
    - les besoins de compensation envers leurs concurrents.

    (et la monnaie est TOUJOURS , non pas un crédit de banque qui circule, mais une DETTE de banque qui circule, issue, il est vrai, d'un crédit bancaire)

    Je veux vous signaler d'une part que le solde négatif 2012 des échanges extérieurs (balance des transactions courantes = fuite d'euros) est de 44, 5 Md€ (intégrant évidemment les intérêts payés par les APu à l'étranger) ... vos 110 Md€ ne représentent que ce que vous voulez y introduire (plus de précisions et détails de 2010 sur http://postjorion.wordpress.com/2011/05/08/171-balances-des-transactions-en-2010/ ).

    D'autre part le déficit public (2012) est de 98,2 Md€ dont 55,1 Md€ d'intérêts (déficit primaire de 43,1 Md€ ) ...rien à voir non plus avec vos chiffres (même si vous les prétendez de 2013 alors que les comptes nationaux ne sont pas encore parus et ne le seront sans doute pas avant avril).

    Mais pour le reste vous me semblez tellement à coté de la plaque et bloqué dans votre "modèle" que j'ai abandonné toute envie de débattre . Point final en ce qui me concerne.

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  14. Vous avez parfaitement raison de mettre un point final à ce débat, parce que " vous me semblez tellement à coté de la plaque et bloqué dans votre "modèle"
    Sachez
    1° qu'une banque ne rembourse pas sont prêt a la BC en monétisant mais en avec les liquidités dus aux remboursement des prêts qu'elle a accordés, qui lui ont été remboursés et lui ont permis de ne plus avoir le besoin du prêt de la BC
    2° que l'Etat sous couvert de la BC se porte quelques fois cautions au profit des banques
    .
    3° Que dans le chiffres que vous avancez, sur la dette, vous ne prenez en considérations que les comptes de l'Etat et omettez que les comptes de l'Etat ne sont qu'une partie des comptes de la nation.
    4° que les chiffres du PIB, du déficit étatique, de la balance commerciale des interventions à l'étranger et des intérêts payés aux étrangers sont parfaitement connu à la date d'aujourd'hui.
    5° Qu'il n'est pas besoin d'attendre mars 2014 pour savoir que le PIB est le montant total des valeurs des biens et services produits nationalement et qui ont trouvé preneur pour cette valeur: Tous biens et service qui n'a pas été payé n'entre pas dans la valeur du PIB ce qui fait que tout prêt supplémentaire fait par l'Etat et les collectivités ou organisme d'état devient une fuite d'euro à l'étranger il n'y a pas besoin de faire un bilan pour le démontrer.
    6° Cependant, pour vous le faire comprendre, je vous ai fait ce bilan si vous contester mes chiffres mettez les vôtres:
    vous arriverez au résultat de mon bilan 110 Mds d'emprunt égale 110 milliards de fuite à l'étranger a partir du moment où la production de richesse notre PIB et devenus un usage ou une consommation payée cette richesse qui a été entièrement dépensée pour la créer. Il y a là, dans cette production suivit de la consommation, des successions de création de monétisation puis destruction.
    Unci TOÏ-YEN

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