dimanche 20 juillet 2014

Faut-il réhabiliter le quinquennat ?


Il y a une semaine, L’Oeil de Brutus a attribué au passage au quinquennat une part de responsabilité dans la déliquescence de la Cinquième République. Un argument qui parle aux gaullistes, qui, comme moi, ont voté contre le changement de durée du mandat présidentiel. Et si ce n’était pas la bonne cible ?

La pratique ou la durée ?

S’il est bien logique qu’un mandat de sept ans pousse à davantage se soucier du long terme qu’un mandat de cinq ans, et que la non-cocomitance du mandat présidentiel et du mandat de l’Assemblée instaurait deux temps différents, le septennant poussant à un président plus arbitre, le quinquennat risquant de le pousser à une position de premier ministre bis, les dernières décennies incitent à la méfiance. En effet, Valéry Giscard d’Estaing, pourtant élu pour sept ans et non cinq, n’a-t-il pas été un précurseur du président qui se mèle de tout, brouillant la distinction avec le Premier Ministre, ravalé avant l’heure au stade de « collaborateur ». A contrario, le quinquennat de Jacques Chirac s’est passé en respectant bien la division des tâches originelles de la Cinquième République, malgré un mandat plus court.

Bref, prendre ces deux exemples pousse à relativiser les avantages et les inconvénients théoriques des deux mandats en montrant que plus que la durée du mandat présidentiel, c’est peut-être plus la conception du pouvoir qui prime, un quinquennat pouvant être mené selon l’esprit du Général de Gaulle, du point de vue du partage du pouvoir exécutif au moins, tandis qu’un septennat peut être mené avec les mêmes défauts que l’Oeil de Brutus attribue plus généralement au quinquennat. J’ai fini par acquérir la conviction que les dérives de notre vie politique sont beaucoup plus les conséquences des comportements des personnes qui nous gouvernent plutôt que de nos institutions, ou même des évolutions de nos institutions, même quand je les ai combattues, comme je l’ai fait à l’époque du référendum.

En défense du quinquennat

En outre, l’alignement du mandat présidentiel sur le mandat de l’Assemblée Nationale n’est pas sans avantage. D’abord, cela limite le risque de cohabitation. Etant donné que la plupart des successeurs du Général de Gaulle ne partagent pas sa conception de la vie publique, il n’est peut-être pas inutile d’avoir une organisation institutionnelle qui limite le risque de ces périodes où le président de la République et la majorité à l’Assemblée Nationale ne sont pas du même bord. Je ne vois pas l’intérêt d’un tel partage pour notre pays. En outre, la concomitance des deux élections, mais avec les élections législatives qui suivent l’élection présidentielle, réaffirme la prééminence du président de la République, ce qui me semble bien correspondre à l’esprit des institutions de la 5ème République.

Ensuite, je me demande si, finalement, cinq ans ne correspondent pas à la bonne durée pour un mandat présidentiel. Sept années, après tout, représentent un mandat très long par rapport à ce que font tous les autres pays. Et si cela pouvait correspondre à l’organisation institutionnelle de la Quatrième République ou à la personnalité hors du commun du Général de Gaulle, j’ai tendance à penser que cinq ans donnent assez de temps pour réformer le pays. Après tout, nous sommes loin des excès étasuniens, où il y a des élections nationales tous les deux ans, ce qui, pour le coup, fait que dès qu’une élection est passée, les élus tendent à ne plus penser qu’à leur réélection. Cinq années me semblent représenter un bon compromis entre le fait de donner du temps à l’action du gouvernement et permettre l’expression démocratique du peuple. Peu de pays au monde accordent des mandats de plus de cinq ans d’ailleurs.

Pour toutes ces raisons, même si je m’étais opposé au passage au quinquennat lors du référendum, par fidélité aux institutions mises en place par le Général. Mais avec le temps, j’ai de plus en plus tendance à penser qu’au final, ce n’était pas une si mauvaise réforme.

42 commentaires:

  1. C'est surtout d'une nouvelle Constitution dont nous avons besoin, avec un Président qui ne soit pas en même temps un Roi ...
    Ce Président ne doit pas être issu d'un parti politique ce qui actuellement l'empêche d'être le Président de la France (de TOUS les français).
    Il faut revenir à un régime Parlementaire, où c'est le Peuple qui dirige...
    Je vote donc pour une VI eme qui peut tout à fait être aussi d'esprit gaulliste

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    1. "Il faut revenir à un régime Parlementaire, où c'est le Peuple qui dirige...".
      Dans un régime parlementaire, ce n'est pas le peuple qui dirige mais les partis politiques, beaucoup plus que dans un régime présidentiel.

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    2. C'est bien ce que je veux dire : un régime Parlementaire où CE SERAIT le Peuple qui dirige.

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    3. Et pourquoi pas un régime présidentiel où c'est le peuple qui dirige ? Ce fut le cas sous de Gaulle. En revanche, je ne vois pas d'exemple de régime parlementaire où le peuple dirige.

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    4. A nous de l'inventer et seule une nouvelle Constitution ....

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  2. Gilbert Perrin
    À l’instant ·

    Qu'est le système politique français ?

    Qui compose le système ? quels sont ses objectifs ? quelle est sa place dans la gouvernance ? Quels sont ses droits et, quels sont ses devoirs ?

    J'ai ma réponse mais, il me paraitrait intéressant que les internautes se prononcent ??? Vous avez la parole et le devoir (bien sur le droit est acquis) de vous prononcer !!!!! (question de transparence et dénonciation de l'opacité ...

    MERCI à VOUS

    Gilbert Perrin

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  3. Mon commentaire lors de ce blog de 'l'Oeil de Brutus" reste d'actualité.
    Cependant s'il est vrai que les institutions valent aussi par l'usage qui en est fait ce n'est pas en les rabaissant comme l'a fait le quinquennat qu'on puisse améliorer leur usage. Donc ce n'est pas parce que Giscard D'Estaing a voulu se mêler de tout lors de sa présidence qu'il faut instaurer le quinquennat. Il en a payé le prix par sa non-réélection en 1981, d'autant plus que son style hautain voire arrogant a indisposé beaucoup de Français; tout comme le genre qu'a pris l'agité qui nous a gouverné entre 2007 et 2012.
    @ A-J Holbecq
    C'est un travers bien français de vouloir changer de constitution pour résoudre nos problèmes du moment! Les constitutionnalistes ont toujours décrit la Vè comme une monarchie élective et un parlementarisme rationalisé.
    Un régime parlementaire est loin d'être la panacée et peut se révéler pire que notre monarchie élective qu'est la Vè, le plus long régime depuis la IIIè République (1870-1940). Comme la IVè elle n'a pas su répondre et résoudre les graves crises de notre pays au cours du siècle passé. C'est vouloir priver les Français du droit de choisir leur Président, il est vrai que les partis ont récupéré le mode d'élection du Président conçu contre eux à l'origine.
    Quel régime parlementaire? Quel rôle pour le Président? Ne vous en déplaise la Vè République permet une double lecture soit parlementaire soit présidentiel selon les hommes et les situations par une répartition des rôles qui est bien précise. Notre monarchie élective convient à notre double héritage à la fois monarchique et républicain. Cependant une réforme me parait indispensable celle des députés et des sénateurs: on peut envisager de "réinstiller" une dose de proportionnelle pour l'élection des députés comme le fît Mitterrand et que la droite 1986-1988 a malheureusement supprimé et/ou l'élection des sénateurs à la proportionnelle intégrale.
    Seule la vanité du Général de Gaulle et la pression des pseudo-héritiers Pompidou et Giscard notamment l' a empêché d'achever son oeuvre institutionnelle de réconciliation nationale en portant à la Présidence feu le Comte de Paris en 1965 comme ce fût une de ses intentions puisqu'une Une du magazine "L'Express" de l'époque en fait foi. En se faisant réélire en 1965 De Gaulle s'est retrouvé prisonnier de la droite conservatrice qui a "eu sa peau" 4 ans plus tard.
    Le feu Comte de Paris était considéré par les conservateurs de tout poil comme un "Prince rouge".

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    1. Merci d'abonder dans mon sens . C'est justement parce que la Constitution de la V ième permet une double lecture qu'il faut en changer ...

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    2. c'est un ^peu croire au père Noel !!! il faut tout simplement que l'état soit conbrolé. Il n'est pas infaillible, mais combien FAILLIBLE, combien magouilleur et combien corrompu ????

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    3. A-J Holbecq20 juillet 2014 14:10
      Cette double lecture a permis sa souplesse. Et même s'il fallait remédier à cette double lecture, pourquoi le faire dans un sens parlementaire ?

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    4. @ A-J Holbecq,
      Vous n'avez pas compris la teneur de mes propos: je plaide pour la Vè République et sa souplesse institutionnelle qui peut permettre des inflexions selon les circonstances et les personnalités. Elle seule donne et permet la durée de nos institutions et nous évite un travers bien français de faire joujou et tous les errements institutionnels comme nous l'avons fait depuis 1789: une vingtaine de constitutions et de régimes. Celle de 1793 n'a jamais été appliquée, la pire fût celle de la seconde République puisqu'elle contenait en germe un conflit latent entre le Président élu pour un seul mandat de 4 ans et sans pouvoir de dissolution en cas de conflit avec l' assemblée. Cette absence de souplesse a contribué au coup d'Etat du 2 décembre 1851.
      Un régime parlementaire n'est en aucune façon une garantie démocratique mais risque de nous mettre en coupe réglée de partis plus soucieux de leurs intérêts que ceux du peuple cela s'appelle la partitocratie et la gérontocratie cf l'âge des présidents italiens. Rappelez-vous donc la fin de la IIIè et de la IVè République. Nous avons déjà une oligarchie qui se moque du peuple français quand il "vote mal" comme le 29 mai 2005. Si vous voulez jouer au hasard le sort du le peuple français cela sera sans moi!
      De toutes les façons Mélenchon et les partisans de la VIè République n'ont guère de chance d'arriver au pouvoir parce qu'il n'est pas assez radical dans sa critique du système eurocratique et que sur ce plan là Marine Le Pen l'est plus qu'eux.
      Dans une stricte orthodoxie gaullienne je suis favorable au retour du septennat avec les modifications du mode d'élection des députés et sénateurs.

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  4. Pour proposer une (des) solution(s), il faudrait d’abord nous mettre d’accord sur ce que nous identifions comme « le » problème politique actuel de notre pays. A mon sens, au-delà des questions nombreuses qui se posent à nos sociétés, « le » problème politique actuel est celui de la légitimité du pouvoir politique. Jacques Sapir l’a très bien expliqué en définissant légalité et légitimité et en démontrant que la légalité seule était insuffisante à l’exercice du pouvoir. Alors, comment peut-on donner une légitimité aux représentants de la Nation ? En leur assurant les moyens nécessaires pour décider et agir, mais surtout en réformant le système : conditions d’éligibilité, durée du mandat, non-renouvellement d’un mandat, responsabilité devant les électeurs, référendum d’initiative populaire facilité ... pour qu’ils ne s’accaparent pas le pouvoir. Autrement dit, un vrai débat populaire s’impose sur ce sujet essentiel, alors même que nos dirigeants ont pris la direction opposée en violant le vote populaire et en mettant en place une gouvernance technocratique.

    Demos

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    1. OUI, tout celà, d'accord, mais il ne faut plus qu'il reste juge et partie !!! controle citoyen !!!!

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  5. "la concomitance des deux élections, mais avec les élections législatives qui suivent l’élection présidentielle, réaffirme la prééminence du président de la République". Sauf que cet ordre chronologique n'est pas, sauf erreur de ma part, gravé dans le marbre des institutions mais procède d'une simple loi électorale qui peut être remise en cause;

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    1. ce n'est ni le président, ni l'assemblée qui commandent : c'est l'argent !!!

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  6. Petite reflexion comme ça. Avec le quinquennat il y'a une élection de trop. A quoi bon voter pour un président qui a fait des promesses sur un programme si on ne lui donne pas de majorité deux mois plus tard ? Autant laisser l'assemblée choisir le président.
    A moins de ne voter que pour un président chef des armées qui aurait seulement le rôle de gardien de la république en quelque sortes mais il serait bon qu'il ne vienne d'aucun parti et ne soit choisi que pour sa personnalité et sa fidélité à la nation. Mais comment éviter les reseaux de pouvoir entre les personnes ? Le tirage au sort ?

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    1. La question est de savoir si on vote pour des partis ou pour un président au-dessus des partis. Du temps du général de Gaulle, on votait pour un président au-dessus des partis. Depuis, les partis sont revenus au centre de la vie politique, avec les financements publics, avec les primaires organisées par les partis et qui jouent le rôle de pré-sélection du candidat à l'élection présidentielle.

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  7. Entre parenthèses, la réduction de la durée du mandat présidentiel et la proximité des élections : présidentielle et législatives n’ont fait que renforcer le pouvoir des socialistes, qui en abusent sans qu’il existe le moindre contrepoids. C’est cela qu’on doit appeler la recherche de l’efficacité (non démontrée ici) obtenue au mépris de la démocratie.

    Demos

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    1. Vous avez une vision trop politicienne des choses. Les institutions ne renforcent pas les socialistes, elles donnent un pouvoir fort à ceux qui accèdent au pouvoir, aujourd'hui les socialistes mais dans le passé ce fut le RPR et l'UMP qui furent aux commandes. Et il vaut mieux avoir un pouvoir fort qu'un pouvoir faible, après il s'agit de savoir ce que l'on en fait, mais c'est un autre sujet.

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  8. le problème de la FRANCE n'est pas là, ne noyez pas le poisson : il réside uniquement dans l'incompétitivité de nos entreprises locales et du surcroit d'importation dont nous crevons....ma question est simple, il y a des réponses au problème. Il manque de la "matière grise, du bons sens, de la justice et de l'égalité" pour le résoudre ! Bien peu de réponse sur ce site ? Pourquoi donc N

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  9. @ A-J H

    Pour une fois, je ne suis pas d’accord. Je pense que le régime présidentiel est un bien meilleur vecteur de changement que le régime parlementaire car l’élection d’une seule personne peut tout changer. D’accord avec Moi pour dire que dans le second, ce sont les partis qui décident et aucun exemple étranger ou de notre histoire ne me semble mieux fonctionner. Mais il est vrai qu’il faut du temps pour changer, mais cela est en partie indépendant du régime.

    @ Cording

    Bien d’accord sur VGE, ainsi que sur le début de la réponse à A-J H.

    @ Démos

    Néanmoins, il y a sans doute des modifications à apporter.

    @ Moi

    Pas faux, mais comme le président peut dissoudre l’Assemblée et qu’il y a ce précédent, a priori, cela devrait rester en l’état.

    @ TeoNeo

    Pour ne pas donner le pouvoir aux partis…

    @ Gilco56

    Uniquement ??? Cela est très très réducteur.

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  10. LP, bien réducteur dites vous ? additionnez tout celà, réalise honnêtement dans la justice et l'égalité, je vous garantis le résultat !!! Plus de parti-pris, plus de privilèges... Efficacité garantie !

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  11. Peut-être le débat de régime (présidentiel VS parlementaire) n'est-il pas la bonne porte d'entrée pour proposer un véritable remède à l'incurie politique actuelle?
    Aujourd'hui, le fond du problème est que la politique est gangrénée par des intérêts privés, des puissances d'argent (et des hommes derrière) toujours plus puissants.
    Peut-être pourrions-nous commencer par nous accorder, entre citoyens peu importe nos sensibilités de gauche et de droite, sur des mesures d'ASSAINNISSEMENT de la vie publique, tant au niveau des élus qui nous doivent transparence et indépendance, que des médias qui, presse et audiovisuel, sont loin d'assurer la qualité du débat démocratique.
    La première des urgences de réforme politique est dans le démantèlement de ce système de noyautage, copinage, pantouflage, promiscuité économique et sociologique entre milieu politique et milieu des affaires.

    Des sociologues, Pinson et Pinson-Charlot ont longuement analysé ces sphères de pouvoir et ils en sont venus à ces tristes conclusions de connivences multiples qui accréditent les impressions populaires de pourrissement politique.

    Alors en un mot: sus à l'oligarchie!

    N'êtes-vous pas en phase avec çà?

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    1. Sans vouloir prétendre que c'est la solution unique, une Chambre de citoyens tirés au sort pourrait rééquilibrer ces sphères qui sont des réseaux qu'il est quasiment impossible de détruire.

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  12. @Jauresist MERCI de, comme moi, rechercher la destruction du système, tout le système !!! Tous les partis politiques sont concernés !!!!

    NOMBRILISME :

    Gilbert Perrin Un édfitorial de Christine démontre admirablement le "nombrilisme" des dirigeants français et européen sur cette affaire. Le président de la république s'est réjouit (sans plus) de l'absence de français dans les victimes ? pas un mot de respect ni d'émotion de la disparition de 300 morts... pas un mot des suppositions américaines du déroulement de cet attentat ? QUI ? COMMENT ? QUI MENT ? QUI MANIPULE ? impossible de le dire avant enquête !!

    Gilbert Perrin Concernant le conflit ISRAEL PALESTINIEN ? même nombrilisme, mais parti pris du gouvernement français !!!! HALTE ?

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  13. @glico,
    à propos du manque de compassion de notre président (en minuscules, s'il vous plaît...) pour les victimes de la catastrophe du vol MH17, votre remarque est intéressante à plus d'un titre: ce gouvernement, qui est l'incarnation de la préférence étrangère par rapport à la défense des intérêts de nos concitoyens, ne montre aucune empathie pour des "compatriotes" européens! 154 Hollandais ont péri dans l'accident, il n'y a aucune sympathie avec le peuple néerlandais, et tout cela parce qu'il n'y a AUCUN français décédé?
    C'est bien la preuve que l'Europe qu'on tente de nous imposer comme nouvelle nation de substitution, est bien une mystification, et tant cette éditorialiste que le Président nous démontrent à quel point la nation reste encore vivace!
    D'un côté, la journaliste déplore le "nombrilisme" des Français: et bien je dis BRAVO, car c'est bien l'UE qui a fabriqué cette indifférence! Il n'y a pas si longtemps, les Français en tant que peuple, auraient compati avec la douleur des Hollandais. Mais désormais, l'indifférence qui existe entre Français (cf nos dirigeants anti-français) se également au niveau européen, voire mondial si on pense au conflit palestinien...
    En fait, c'est l'air du temps, dont l'UE n'est que l'instrument, qui a détruit la citoyenneté et fabriqué des homo economicus NOMBRILISTE, et venir déplorer les effets dont on chérit les causes, c'est vraiment scandaleux et irresponsable de la part de nos élites...

    CVT

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  14. @ LP,
    Pour moi le signe d'une orthodoxie gaulliennne consiste aussi en la reconnaissance, comme tous les constitutionnalistes de renom l'ont admis, que les institutions de la Vè sont bien une monarchie élective.
    Si le Général avait eu le courage politique d'aller jusqu'au bout de sa logique institutionnelle il eût pour successeur feu le Comte de Paris en 1965, il en avait la légitimité pour le faire. Toute son oeuvre ne serait pas détruite comme maintenant notamment par ses présumés héritiers de la droite conservatrice. Vous seriez devenus comme les espagnols l'ont été jusqu'à peu "juancarlistes" et non pas forcément ou pas encore royalistes. Sur ce sujet je vous invite à lire "Dialogue sur la France" correspondance entre 1953 et 1970 entre le Général de Gaulle et le Comte de Paris paru en 1994 aux éditions Fayard.

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    1. Dans une monarchie parlementaire comme en Espagne, le caractère parlementaire dominé par les partis, prédomine. Le roi n'a aucune pouvoir. Ce qui est logique : n'étant pas élu, il ne peut avoir de pouvoir, sauf atteinte à la démocratie. Cela n'a, de mon point de vue et n'en déplaise aux constitutionnalistes dont vous parlez, aucun rapport avec le gaullisme.

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    2. Vous ne comprenez pas que la logique des institutions de la Vè si De Gaulle les avait mené à son terme nous serions dans une monarchie constitutionnelle parlementaire et démocratique à l'espagnole. Il aurait favorisé l'accession de feu le Comte de Paris à la Présidence en 1965 et tout aurait été différent: De Gaulle n'aurait pas été prisonnier de la droite conservatrice entre 1965 et 1969 qui a contribué à son départ en 1969. Les rois ou reines dans toutes les monarchies qui se sont maintenues sont devenus des monarques constitutionnels aux rôles symboliques à des degrés divers selon les pays. Ils symbolisent l'unité, la permanence et garantissent les libertés publiques et permettent un régime parlementaire incontesté.

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    3. @ cording21 juillet 2014 21:41
      Quand je regarde la situation de l'Espagne, je ne vois pas en quoi elle est enviable. Le gaullisme, c'est l'indépendance et le volontarisme. Une monarchie parlementaire, c'est un symbole inutile et coûteux et le règne des partis. De Gaulle avait des pouvoirs, le roi d'Espagne n'en a pas. Donc, cela n'a rien à voir.

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    4. Le gaullisme est mort politiquement en France (plus d'indépendance nationale remplacée par la tutelle US, UE, et plus de volontarisme remplacée par la dictature des marchés et les dogmes européens de libre échange intégral et de concurrence libre et non faussée, monnaie forte à tout prix ) la monarchie vit en Espagne, permet une unité nationale au-delà de l'existence de fortes diversités, autonomies régionales plus ou moins poussées ce qui sont des choses impensables en France en raison de l'esprit jacobin. Certains Républicains pensent que la Présidence comme la prostate est un organe inutile et couteux: les nostalgiques de la IIIè et/ou de la IVè voire les partisans de la VIè République.

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    5. Le gaullisme n'est pas mort, il vivra tant que des citoyens resteront attachés à l'indépendance et la souveraineté.
      Je pense que l'unité nationale est plus forte en France qu'en Espagne qui est travaillée par des groupes autonomistes et des régions qui réclament leur indépendance. La monarchie espagnole fut une transition sans doute utile pour sortir du franquisme, mais aujourd'hui c'est un archaïsme inutile.

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    6. Votre avis sur la monarchie espagnole ne concerne que vous mais il est typiquement français qui consiste à dire ce qui est archaïque, inutile ou pas ou les 2. En ce qui me concerne et en tant que démocrate, tant que les Espagnols en veulent, je n'ai pas à leur faire la leçon!

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  15. Gilbert Perrin
    À l’instant ·

    Il n'y a pas que les ENVELOPPES !!!, ni les notes de frais non controlées
    le CONTROLE CITOYEN , c'est POUR QUAND ?
    Gilbert Perrin


    Avoir un statut de privilégié ne devrait pas inciter à en abuser.

    Certes, cela peut garantir des avantages, mais, il faut bien tenir compte des limites !

    Un élu payait son essence aux frais de la mairie : il a été condamné !
    Abus de pouvoir !

    Selon une information datée du 16 Juillet dernier, la Commune de Roquebrune-sur-Argens (Var) s'est vue « abusée » par son Maire, Luc Jousse.

    En effet, selon un rapport daté de février 2013 relatif à la gestion de la commune entre 2006 et 2011, il a été relevé que le Maire utilisait des cartes d'essence de la commune pour son intérêt personnel. Suite à des « prélèvements successifs sans rapport avec la consommation d'un véhicule unique », ont été constatés des pleins "concomitants de carburants différents" avec la même carte, ainsi qu'un ravitaillement de 113 l de gazole, dans une commune de Haute-Loire. Ce qui a laissé supposer que « plusieurs véhicules, dont certains n'appartenant pas à la commune, ont pu être ainsi ravitaillés », relève Le Figaro. Comme justificatif, Luc Jousse a relevé « certains déplacements en Haute-Loire » pour se rendre à sa « résidence secondaire ».
    Jugé coupable

    Bien entendu, ces actes ont été jugés de "laxistes et aberrants" pour l'usage des cartes d'essence de la Mairie. Convoqué par le tribunal correctionnel de Draguignan, en vacances au Canada, il ne s'est pas présenté. Toutefois, il a été « condamné à 5 ans d'interdiction de droits civiques et 20.000 euros d'amende pour détournement de fonds publics, pour avoir notamment abusé de l'utilisation de cartes d'essence de la commune » (Le Figaro).

    Lors de cette audience, il lui a également été reproché l'acquisition de 2 voitures « à des prix exorbitants », dont une de course à 60.000 euros. Son fils avait été interpellé avec cette même voiture après de Magny-Cours pour excès de vitesse ! A noter que le maire veut faire appel suite à la décision du tribunal.
    Rappelons que c'est Luc Jousse qui avait exprimé en 2013, son « regret de voir arriver les pompiers dans un camp Rom pour éteindre un incendie » !

    PAR PAUL-EDOUARD COADIC

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  16. Gilbert Perrin
    À l’instant ·

    HOLLANDE, VALLS.... HALTE à la DIVISION !!!!

    NON seulement vous avez développé d'une manière outrancière le communautarisme, la division dans ce pays mais, par ailleurs vous prenez fait et cause en vous ingérant dans les pays étrangers.(exemple le conflit israelo-palestinien et d'autres !!!!)
    Non seulement vous vous dites ferme dans la lutte contre l'antisémitisme mais, vous le faites d'une manière partiale et, intéressée, à SENS UNIQUE ....
    Vous avez pris parti pour ISRAEL .... individuellement, c'est votre droit, mais, engager la FRANCE dans vos décisions partisanes, vous n'y avez pas le droit !!!! Vous continuez à diviser ce pays ?
    Vous en supporterez les conséquences CAR, la FRANCE est UNE !!!!! et,saura se REVOLTER !!!

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  17. Gilbert Perrin
    À l’instant ·

    Enseignement scolaire, santé et retraites: trois politiques peu efficientes

    AFP , 22/07/2014 06:24:49

    Jean Pisani-Ferry, qui préside France Stratégie, le nouveau nom du Commissariat général à la stratégie et à la prospective, lors de la présentation d'un rapport le 25 juin 2014 à Paris

    L'enseignement secondaire, la santé et les retraites, qui pèsent lourdement dans les dépenses publiques françaises, ne sont pas suffisamment efficaces au regard de leur coût par rapport à d'autres pays européens, selon France Stratégie, le nouveau nom du Commissariat à la Stratégie.

    Dans deux notes distinctes publiées mardi, le Commissariat à la stratégie et à la Prospective, présidé par Jean Pisani-Ferry, revient sur la nécessaire réduction des dépenses pour assainir les finances publiques du pays.

    Il rappelle que la France consacre 54% de sa richesse nationale à la dépense publique (hors intérêts de la dette) quand la zone euro y consacre en moyenne 47% de son PIB. Paris s'est engagé auprès de ses partenaires européens à ramener son déficit public de 4,3% à 3% du PIB d'ici fin 2015.

    Dans une première note, le Commissariat constate que l'effort aujourd'hui mis en oeuvre par la France (50 milliards d'économies par rapport à la tendance d'ici 2017) "n'a rien d'inédit parmi les pays développés".

    Passant au crible les méthodes utilisées par exemple au Canada, en Finlande et aux Pays-Bas dans les années 90 ou en Slovaquie dans les années 2000, il dégage plusieurs enseignements.

    Appelant chaque administration à réaliser le maximum d'économies, il souligne notamment l'intérêt d'"opérer des arbitrages stratégiques" et de ne pas se contenter de "raboter" chaque budget sans réfléchir à l'améliorer.

    Mais c'est dans sa deuxième note que France Stratégie bouscule davantage les habitudes, en dressant une comparaison coût/efficacité des politiques publiques en France et dans d'autres pays européens.

    Il en ressort que dans trois secteurs, l'enseignement secondaire, la santé et les retraites, l'Hexagone est à la traîne de ses voisins.

    "Les dépenses en enseignement secondaire ne démontrent pas une performance remarquable au regard des autres pays", constate le Commissariat, pointant notamment "un faible taux de diplômés du secondaire".

    "Le système de santé français est coûteux, performant mais peu efficient", poursuit-il, militant pour une organisation des soins "moins hospitalo-centrée".

    Dans une moindre mesure enfin, France Stratégie explique que si la France se place en troisième position pour sa performance en matière de politique de retraites (notamment le bon niveau des pensions et leur rôle dans la lutte contre la pauvreté), derrière le Luxembourg et les Pays-Bas, elle dégringole lorsqu'il s'agit de limiter les inégalités chez les retraités.

    © 2014 AFP

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    1. Toujours le même charabia où on fait des observations sans qu’elles soient étayées. Sachant qu’elles sont sujets à controverse (cf. PISA), on peut se poser la question de savoir si le diagnostic va conduire naturellement à faire certains choix ou, plutôt, comme l’indique le discours, si une argumentation n’a pas été construite pour justifier certains choix.
      Demos

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  18. mais pourquoi donc, ne dirais je plus la vérité ?

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  19. ENCORE UNE ......

    Gilbert Perrin
    À l’instant ·

    L'europe, l'europe, l'europe, ce MACHIN !!!!!!

    A SUIVRE :

    le SENAT et l'ASSEMBLEE NATIONALE ....

    Elus ou NON ELUS, c'est pareil, les bancs sont vides, ce sont toujours les FONCTIONNAIRES qui commandent ????

    Elle n'est pas belle la FRANCE à l'image de l'EUROPE !!!!

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  20. Gilbert Perrin
    À l’instant ·

    Question bête et méchante ?

    Les déclarations de patrimoine font ressortir que nombreux des parlementaires sont aussi conseillers d'entreprise ???
    Comment se fait il qu'avec une telle "carte de visite", ils sont, ils ont été incapables de gérer la FRANCE ????
    Ne sont ils pas surtout conseillers auprès des entreprises pour leur apprendre à circuler dans les méandres de l"administration, à pénétrer les ministères et à participer à la distribution généreuse des substituts de l'état ??? ce qui pour partie nous a conduit à la situation actuelle !!! ce que de GAULLE ne voulait pas ??? mais, avant c'était de Gaulle, depuis ce fut le SYSTEME, dans lequel ils TREMPENT TOUS !!!!

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  21. Gilbert Perrin a partagé un lien.
    il y a quelques secondes
    Gilbert Perrin QUI en a un jour douté ? c'est la continuité de ces "affreux jojos" qui mettent en place tous les moyens de propagation e la pensée unique... presse, médias, maintenant INTERNET, afin de réduire c'est un "génocide" le peuple au silence ....Ils veulent opacifier au maximum l'information, la situation réelle du pays et, supprimer tous les moyens d'information et de critiques en réponse. Autrement dit de dialogue ? MAIS, hélas, ils ne sont pas les seuls, il y a dans les partis politiques déjà en place cette "censure" dont le but répond aux mêmes intentions : MAINTIEN de l'"OLLIGARCHIE DOMINANTE !!! Chacun doit réfléchir et regarder autour de LUI ????

    Gilbert Perrin
    La France, en route vers la censure d'Internet
    www.lepoint.fr
    Le pays des Lumières, havre des libertés, met en place petit à petit un système de blocage administratif des sites web, sans intervention de la justice.

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  22. Nous sommes artisans, fabricants et installateurs, spécialisés dans la pose en vitrerie et en miroiterie.

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